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Lors de l’angélus place Saint-Pierre, le Pape François a rappelé qu’il ne fallait pas céder à la tentation de réduire la religion à la pratique des lois. Les rapports des fidèles avec Dieu ne sont pas ceux des serviteurs avec leur maître.
Sous une forte chaleur, et devant quelques milliers de fidèles, le Pape François est revenu sur l’Évangile de ce dimanche 5 août. Si les semaines passées, c’est l’image de la tendresse de Jésus qui était mise en avant, cette fois, a averti le Saint-Père, «la perspective change» : si la foule recherche de nouveau Jésus, celui-ci veut que les gens le connaissent et que leur rencontre aille au-delà «de la satisfaction immédiate des nécessités matérielles».
Jésus est en effet venu pour nous «ouvrir l’existence à un horizon plus ample par rapport aux préoccupations quotidiennes, comme se nourrir, s’habiller ou la carrière». C’est pourquoi il stimule la foule «à faire un pas en avant, à s’interroger sur la signification du miracle et pas seulement à en profiter». La multiplication des pains et des poissons, «c’est le signe du grand don que le Père a fait à l’humanité et qui est Jésus lui-même» explique François.
Croire en l’envoyé, non pas respecter seulement les lois
Jésus, vrai «pain de la vie», veut rassasier les corps mais aussi les âmes par sa Parole, son Corps et son Sang. Or, cela, la foule ne le comprend pas. Elle pense qu’il faut observer des préceptes «pour obtenir d’autres miracles comme celui de la multiplication des pains». «C’est une tentation commune», reconnait le Pape : réduire la religion à la pratique de lois, «projetant sur notre rapport avec Dieu l’image du rapport entre serviteurs et leur maître».
Jésus leur répond en disant qu’il faut croire en celui qui a été envoyé. Ces paroles valent aussi pour nous aujourd’hui. «La foi en Jésus nous permet d’accomplir les œuvres de Dieu. Si nous nous laissons entrainer dans ce rapport d’amour et de confiance avec Jésus, nous serons capables d’accomplir de bonnes œuvres qui sentent bon l’Évangile, pour le bien et les nécessités des frères» assure François.
40 ans de la mort de Paul VI
Après la prière de l’angélus, le Pape François a fait applaudir par les fidèles le bienheureux Paul VI, «grand pape de la modernité», qui sera canonisé le 14 octobre prochain, lors du synode sur les jeunes. «Il y a quarante ans, le bienheureux pape Paul VI vivait ses dernières heures sur cette terre». «Que du ciel, il intercède pour l’Église qu’il a tant aimée et pour la paix dans le monde».
Ces derniers dimanches, la liturgie nous a montré l’image pleine de tendresse de Jésus qui va à la rencontre des foules et de leurs besoins. Dans le récit évangélique de ce jour (cf. Jn 6,24-35), la perspective change : c’est la foule, affamée de Jésus, qui se met à nouveau à sa recherche, qui va à la rencontre de Jésus. Mais pour Jésus, cela ne suffit pas que les gens le cherchent, il veut que les gens le connaissent ; il veut que la recherche et la rencontre avec lui aillent au-delà de la satisfaction immédiate des nécessités matérielles.
Jésus est venu nous apporter quelque chose de plus, ouvrir notre existence à un horizon plus large que les préoccupations quotidiennes de la nourriture, du vêtement, de la carrière, etc. C’est pourquoi il s’adresse à la foule en s’exclamant : « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés » (v.26). Il stimule ainsi les personnes à faire un pas en avant, à s’interroger sur la signification du miracle et pas seulement à en profiter. En effet, la multiplication des pains et des poissons est le signe du grand don que le Père a fait à l’humanité et qui est Jésus lui-même !
Lui, le vrai « pain de vie » (v.35) veut rassasier non seulement les corps mais aussi les âmes, en donnant la nourriture spirituelle qui peut satisfaire la faim profonde. C’est pourquoi il invite la foule à se procurer non pas la nourriture qui ne dure pas, mais celle qui demeure pour la vie éternelle (cf. v.27). Il s’agit d’une nourriture que Jésus nous donne tous les jours : sa Parole, son Corps et son Sang. La foule écoute l’invitation du Seigneur, mais ne comprend pas le sens – comme cela nous arrive aussi si souvent – et lui demande : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » (v.28). Les auditeurs de Jésus pensent qu’il leur demande l’observance de préceptes pour obtenir d’autres miracles comme celui de la multiplication des pains.
C’est une tentation commune, celle-ci, de réduire la religion à la seule pratique des lois, en projetant sur notre relation à Dieu l’image du rapport entre les serviteurs et leur maître : les serviteurs doivent exécuter les tâches que le maître leur a assignées pour obtenir sa bienveillance. Cela, nous le savons tous. C’est pourquoi la foule veut savoir de Jésus quelles actions elle doit accomplir pour contenter Dieu. Mais Jésus donne une réponse inattendue : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (v.29). Ces paroles sont adressées à nous aussi aujourd’hui : l’œuvre de Dieu ne consiste pas tant à « faire » des choses qu’à « croire » en celui qu’il a envoyé. Cela signifie que la foi en Jésus nous permet d’accomplir les œuvres de Dieu. Si nous nous laissons impliquer dans cette relation d’amour et de confiance avec Jésus, nous serons capables d’accomplir des œuvres bonnes qui ont le parfum de l’Évangile, pour le bien et les nécessités de nos frères.
Le Seigneur nous invite à ne pas oublier que, s’il est nécessaire de se préoccuper du pain, il est encore plus important de cultiver notre relation avec lui, de fortifier notre foi en lui qui est le « pain de la vie », venu pour rassasier notre faim de vérité, notre faim de justice, notre faim d’amour.
Que la Vierge Marie, en ce jour où nous nous souvenons de la dédicace de la Basilique Sainte Marie Majeure à Rome, la « Salus populi romani », nous soutienne sur notre chemin de foi et nous aide à nous abandonner joyeusement au dessein de Dieu sur notre vie.
Angélus : Ne pas réduire la religion à des lois à respecter