Le pape François a demandé à « ne jamais mettre les grands-parents » à l’écart, en parlant de l’éducation des enfants en famille lors de sa visite pastorale à la paroisse du Très Saint Sacrement, dans le quartier de Tor de’ Schiavi à Rome.
Il s’est rendu dans cette paroisse romaine pour inaugurer la « Maison de la joie » pour personnes handicapées, dans l’après-midi de dimanche 6 mai 2018. Dans l’oratoire, le pape François a répondu à quatre questions, posées par les paroissiens.
« Il est important, a dit le pape, que les grands-parents entrent dans la famille, qu’ils aident le papa et la maman à être présents avec les enfants, qu’ils ne grandissent pas seuls. Non pas parce qu’ils feront de vilaines choses. Non, non. Mais ils grandiront faibles. »
« C’est un problème de « vitamine » ! a-t-il poursuivi. C’est le problème de la vitamine que la famille donne, qui te fait grandir fort. »
« Les grands-parents aident, a insisté le pape, ce sont des trésors, un bel applaudissement aux grands-parents ! »
Il a mis en garde contre « la culture du déchet » en rappelant que « ce monde met les grands-parents dans la liste des rebuts, c’est ça la culture du rebut. Celui qui ne produit pas, qui ne sert pas, on jette. Les grands-parents sont vieux, et on les jette ». Quand c’est l’«intérêt » qui est « au milieu, les grands-parents ne valent rien », a constaté le pape.
« Il faut savoir répondre » aux questions des enfants, affirme le pape, « savoir jouer, savoir parler, savoir perdre son temps avec les enfants ». « C’est le « dialecte » de l’amour, qui fait transmettre toutes les valeurs et la foi, ajoute-t-il. S’il vous plaît, travaillez à cela. »
C’est ce que le pape François a dit en répondant aux questions des paroissiens de l’église du Très Saint Sacrement, dans le quartier de Tor de’ Schiavi à Rome, au cours de sa visite pastorale dans l’après-midi du dimanche 6 mai 2018. Le pape s’est rendu dans cette paroisse romaine pour inaugurer la « Maison de la joie » pour personnes handicapées.
« Joue avec tes enfants ! » demande le pape. « Les valeurs se transmettent aussi en jouant. »
« J’ai une habitude, avoue-t-il : quand je confesse un papa ou une maman qui a des enfants assez petits – les plus grands aussi, mais les petits surtout – je demande s’ils jouent avec eux… « Mais as-tu le temps de te jeter par terre et faire quelque chose avec ton fils, avec ta fille ? ». C’est important, cela ne doit pas se perdre ! »
Certains parents, dit le pape, se plaignent : « Mais je reviens fatigué… Je ne sais pas, j’aime regarder la télévision … C’est ennuyeux … ». « Non, apprends, insiste le pape François. C’est un grand critère ! Papa et maman qui savent jouer : perdre du temps avec ses enfants. »
« Le noyau de l’amour c’est la famille, affirme le pape. Ce que l’on n’apprend pas en famille on l’apprendra difficilement dehors. »
Le pape connaît bien « le problème » d’aujourd’hui : « quand les enfants grandissent seuls, non pas par mauvaise volonté des parents, mais parce qu’il y a le travail, le besoin de travailler »
« C’est la culture qui veut ça, affirme-t-il : de l’esclavage, le travail prend toute la vie. »
Ainsi les enfants « grandissent sans ce dialogue avec les parents ». Pourtant, dit le pape, « les grandes valeurs de la vie – la foi – se transmettent seulement « en dialecte », autrement dit dans le langage de la famille ». « Oui, poursuit-il, à l’école on apprend beaucoup de choses, de bonnes choses, mais les bases s’apprennent « en dialecte », se transmettent « en dialecte ». Il est important que l’on cherche les moyens d’aider les parents à parler avec leurs enfants. »
« On ne prêche pas l’Évangile par des mots, des arguments… On prêche par la proximité, par les témoignages, avec cohérence », affirme le pape François. Il dit qu’une paroisse ou « il n’y a pas de proximité » est « une paroisse tiède, une paroisse fonctionnelle, où tout va bien à l’exception du cœur ». « C’est une paroisse qui a des troubles cardiaques. Son cœur est malade », ajoute le pape.
Le pape a parlé de la « proximité » en répondant aux questions des paroissiens de l’église du Très Saint Sacrement, dans le quartier de Tor de’ Schiavi à Rome, au cours de sa visite pastorale pour l’inauguration de la « Maison de la joie » pour personnes handicapées, dans l’après-midi de dimanche 6 mai 2018.
« Il y a une vertu, a dit le pape, que tous les prêtres doivent avoir, une attitude qu’ils doivent avoir – les prêtres, les évêques, les papes, tout le monde – la proximité. » « Dieu le Père l’a dit, a-t-il poursuivi, quand il a voulu que son Fils se fasse proche de nous. Jésus est Dieu près de nous. Et nous qui sommes les apôtres de Jésus, nous devons marcher dans cette voie : la proximité. »
« Et cela, a souligné le pape, vous devez le demander à vos pasteurs : à moi, aux évêques et aux prêtres. Cohérence. Témoignage. C’est la langue, le « dialecte » avec lequel on transmet la foi. »
La proximité, a ajouté le pape, est « aussi une vertu pour tous les chrétiens : le chrétien se fait de plus en plus proche de l’autre. Non pas de manière ennuyeuse, pas ces gens ennuyeux, non. Proche, avec discrétion, avec amour, toujours le cœur ouvert ».
« Dieu lui-même dit qu’il est proche », a expliqué le pape : le Christ « est descendu parmi nous. Les théologiens appellent cela la « condescendance ». « Et Dieu, a poursuivi ses explications le pape, – c’est intéressant – quand il va au désert avec le peuple d’Israël, pose une question : « Regardez. Vous avez déjà vu un peuple qui a un Dieu aussi proche que moi avec vous ? »
Le pape a parlé aussi de l’importance de « l’accueil » : « Et l’accueil est ce sourire du « Viens, entre, ici c’est chez toi ! ». « Je ne dis pas le sourire artificiel de tant de gens, a-t-il précisé, celui qu’ils doivent faire parce que c’est leur travail. Ils sourient parce que si tu ne souris pas on te chasse de ton travail ; mais au fond c’est un sourire artificiel. Non. Il faut un sourire accueillant : « Viens, parce que je suis heureux que tu sois là. »
« L’Évangile apporte toujours de la joie », affirme le pape François : « Si je suis un vrai croyant, une vraie croyante, cela doit s’exprimer dans la joie, la joie qui est le don de Jésus, le don de Jésus ressuscité. »
C’est ce que le pape a dit en répondant aux questions des paroissiens de l’église du Très Saint Sacrement, dans le quartier de Tor de’ Schiavi à Rome, au cours de sa visite pastorale pour l’inauguration de la « Maison de la joie » pour personnes handicapées, dans l’après-midi de dimanche 6 mai 2018.
« Jésus n’est pas ressuscité pour que nous pleurions, a dit le pape. Il est ressuscité pour nous donner la joie et la sécurité que nous attendons tous. Et cela manque, c’est vrai, cela manque. La joie de l’Évangile manque ; pas toujours, mais tant de fois. »
« Certains pasteurs, a-t-il expliqué, certaines sœurs, certains laïcs sont vraiment ennuyeux … Ils font une tête qui, tu ne sais pas si c’est une tête de pasteur, d’un homme, d’une femme, qui travaille dans l’Église, ou une tête de veillée funèbre. Tu ne sais pas. Des funérailles ! »
Le pape a parlé surtout de certains laïcs qui sont « de braves gens, mais sans cette liberté de la joie de l’Évangile » : « Tant de fois, a dit le pape, j’ai trouvé dans les paroisses plus de laïcs amers avec une tête « de vinaigre » que les prêtres ou les sœurs. Parce que tant de fois, le laïc, quand il ne s’insère pas bien dans la communauté, commence ce jeu de pouvoir à l’intérieur, de lutte intestine et parfois tu y trouves des gens qui, oui, de braves personnes, qui travaillent – je ne sais pas, à l’Action catholique, à la Caritas, tant de choses qu’une paroisse a – mais toujours tendus, pas libre. »
« La joie de l’Évangile », a rappelé le pape, « cela vaut non seulement pour les pasteurs, mais aussi pour les laïcs, pour tous ».
« L’Église ne grandit pas par le prosélytisme », a souligné aussi le pape, mais « par l’attraction, par l’attraction du témoignage. Nous ne sommes pas une équipe de football, un club qui cherche des membres. Non. Nous sommes des disciples de Jésus qui essayent de faire les choses que l’Évangile nous dit. Et cela apporte toujours de la joie ». Et c’est « la joie » qui attire les autres. « Nous ne pouvons pas vivre l’Évangile sans joie, a insisté le pape : la joie est une condition pour vivre l’Évangile, compris ? Et si l’un de ceux qui travaillent dans la paroisse a l’habitude de prendre le petit déjeuner avec du café « vinaigre » changez l’habitude ! Et prenez le café latte et ça vous fera du bien ! »
Mattia, 10 ans, a demandé au pape François une prière pour sa mère qui devait subir une opération et aussi une bénédiction pour sa famille et celles de la paroisse de Tor de’ Schiavi, que le pape a visitée dimanche dernier, 6 mai 2018.
« Est-ce que vous priez pour vos parents? » a demandé le pape aux jeunes: « Pensez-y ! les parents ont besoin de votre prière pour que vous les aidiez à avancer. » Pui il a ajouté: « la famille se fait comme ça, aussi par la prière ».
Réponse du pape François :
Merci à toi ! On t’appelle Mattia. C’est ce qu’a fait Mattia: c’est une chose que vous, jeunes gens vous devez toujours faire : prier pour les parents. Prier pour les parents. Eux prient pour vous, mais vous priez-vous pour eux ? Ou vous ne priez que lorsque vous espérez qu’ils vous fassent un cadeau. Non, pour qu’ils fassent tel ou tel cadeau. Non. Prier pour les parents. Pensez-y ! les parents ont besoin de votre prière pour que vous les aidiez à avancer.
Et quand les parents ont une maladie, comme dans le cas de Mattia – sa maman doit subir une intervention – priez encore plus. Eux prient pour vous, mais vous vous devez prier pour eux.
La famille – nous avons commencé avec la famille – la famille se fait comme ça, aussi par la prière. La prière fait grandir la famille, la prière l’un pour l’autre : de tous, tous, tous. Je voudrais demander aux filles et garçons qui sont ici : vous priez pour vos parents ? On voit qu’ils ne veulent pas répondre parce que la réponse ne serait pas si bonne … Mais commençons à partir de maintenant, dès aujourd’hui, une prière par jour pour les parents.
Pas besoin de longues prières, non. Dire: « Seigneur, protège maman, papa, grand-père, grand-mère ». Comme ça, comme nous parlons. Mais prier pour les parents. E quand les parents ont un problème, prier pour que le problème se résolve bien. De santé. La famille se fait par la prière des uns pour les autres. Et les enfants doivent prier pour les parents. Continuez comme ça. Moi je prierai pour ta maman.