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 Conférence de presse du Saint-Père au cours du vol de retour du Pérou

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Conférence de presse du Saint-Père au cours du vol de retour du Pérou Empty
MessageSujet: Conférence de presse du Saint-Père au cours du vol de retour du Pérou   Conférence de presse du Saint-Père au cours du vol de retour du Pérou Icon_minitimeMar 23 Jan 2018 - 17:53

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La conférence de presse du Pape François dans l’avion du retour du Pérou a été largement dominée par la polémique sur Mgr Barros. Le Saint-Père a précisé sa pensée et s’est excusé d’avoir blessé les victimes d’abus.

Paroles du pape François sur le cas de Mgr Barros:

Vous avez parlé durement contre les abus. Mais en parlant de l’évêque d’Osorno, Juan Barros, vous avez accusé les victimes de calomnie. Pourquoi ne croyez-vous pas les victimes et croyez-vous Barros ?

Pour les abus, je poursuis la ligne de tolérance zéro initiée par Benoît XVI. En cinq ans, je n’ai signé aucune demande de grâce. Quand on enlève à un prêtre qui a commis des abus l’état clérical, la sentence est définitive, mais cette personne a le droit de faire appel. Si l’appel aussi confirme la première sentence, on peut faire appel au pape et demander la grâce. En cinq ans, j’ai reçu vingt-cinq demandes de grâce, mais je n’en ai signé aucune. Le cas de l’évêque Juan Barros, je l’ai fait investiguer. Il n’y a pas d’évidences de culpabilité. Aucune victime n’est venue pour l’évêque Barros, elles ne se sont pas présentées, s’il y en avait eu, j’aurais été le premier à les écouter. Pour changer de position, il faut des évidences sinon je ne peux pas appliquer la sentence « nemo malo nisi probetur ».

Comment avez-vous réagi a ce qu’a dit le cardinal O’Malley, à savoir que vos paroles à propos de Mgr Barros ont été source de souffrance pour les victimes qui se sont senties abandonnées ou discréditées ?

Le cardinal O’Malley a dit : le pape a toujours fait tolérance zéro. Je le remercie de m’avoir fait observer que le mot « preuve » n’a pas été une expression heureuse pour la souffrance des victimes. À Iquique, j’ai répondu à la question d’un journaliste sur l’évêque Barros. J’ai employé le terme « preuve » et j’ai dit : « Le jour où j’aurai une preuve, je parlerai ». Malheureusement, je sais que beaucoup des personnes victimes d’abus ne peuvent montrer des preuves, elles ne les ont pas et ne peuvent les avoir, ou si elles en ont, elles ont honte. Récemment, j’ai rencontré une femme de 40 ans, qui a été abusée, mariée avec trois enfants. Cette femme ne recevait plus la communion parce que, dans la main du prêtre, elle voyait la main de celui qui avait abusé d’elle. Le drame des personnes abusées est terrible. Qu’est-ce que les victimes éprouvent ? Je dois leur demander pardon parce que le mot « preuve » a blessé, mon expression n’a pas été heureuse. Je présente mes excuses si j’ai blessé sans m’en apercevoir, sans le vouloir, cela me fait beaucoup souffrir. Entendre le pape leur dire « apportez-moi une lettre avec la preuve » est une gifle. C’est pourquoi je ne veux plus utiliser le terme « preuves » mais évidences. Dans le cas de l’évêque Barros, il n’y a pas d’évidences pour le condamner. Si je le juge coupable sans évidence ou sans certitude morale, c’est moi qui commettrais un délit.

On a publié une lettre aux évêques chiliens où on évoque le possibilité que Mgr Barros prenne une année sabbatique: qu’en dites-vous?

Cette lettre, c’est nécessaire de l’expliquer, parce qu’elle concerne la prudence. Quand le scandale Karadima a explosé – le prêtre dont Barros a été le secrétaire et qui a été condamné pour abus sexuels – on a commencé à évaluer les prêtres qui avaient été formés par lui, et avaient subi des abus, ou sont devenus à leur tour des « abuseurs ». Au Chili, il y a quatre évêques que Karadima a suivis quand ils étaient séminaristes. Quelqu’un de la Conférence épiscopale chilienne a suggéré qu’ils donnent leur démission et qu’ils prennent une année sabbatique, pour éviter les accusations, parce qu’ils sont de bons évêques. Barros a présenté sa démission. Mais quand il est venu à Rome, je lui ai dit: « Non, on ne joue pas ainsi, parce que cela, c’est admettre préalablement d’être coupable », et j’ai refusé sa démission. Et quand il a été nommé évêque d’Osorno, les protestations ont continué. J’ai reçu sa démission une seconde fois. Et j’ai encore dit: « Non, continue! » Entre temps on a continué à enquêter sur lui, mais aucune « évidence » n’est parvenue. Je ne peux pas le condamner si je n’ai pas des évidences. Barros restera s’il n’y a pas d’évidences; Et je suis convaincu qu’il est innocent.

Pourquoi, pour vous, le témoignage des victimes n’est pas une évidence?

Le témoignage des victimes est toujours une évidence! Mais dans le cas Barros, il n’y a pas d’évidence d’abus. Il n’y a pas d’évidence qu’il ait « couvert ». Je le répète: je suis disponible à recevoir une évidence, mais pour le moment il n’y en n’a pas.

Le fait que les premiers membres de la Commission vaticane contre les abus sont en fin de mandat: serait-ce le signe que ce n’est pas une priorité?

La Commission a été nommée pour trois ans. Une fois au bout du mandat on a étudié la nouvelle Commission. La décision a été de renouveler une partie et de nommer d’autres nouveaux membres. Avant le début de ce voyage, la liste définitive des noms est arrivée et maintenant elle suit le processus normal de la curie. On étudie le curriculum des nouvelles personnes, deux observations devaient être clarifiées… ce sont des délais normaux.

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Concernant l’emploi du mot «preuve» qui avait suscité bien des réactions au Chili la semaine dernière, le Pape a reconnu qu’il y avait «beaucoup de gens abusés qui ne peuvent pas apporter de preuve. Ils ne l’ont pas. Ils ne peuvent pas. Ou parfois ils les ont, mais ils ont honte et ils souffrent en silence. Le drame des personnes abusées est terrible», a-t-il poursuivi. Le Pape a admis que «le mot preuve n’était pas le meilleur pour me rapprocher d’un cœur douloureux. Je devrais dire des évidences».

Pardon pour avoir blessé des victimes

C’est pourquoi le Pape a demandé pardon, car ce mot «a blessé tant de personnes abusées». Preuve «est un mot de traduction du principe légal et j’ai blessé, et je demande pardon à eux si je les ai blessés sans le vouloir». «Cela me blesse énormément», a-t-il ajouté.

«Je sais combien ils souffrent: entendre que le Pape leur dit en face “apportez-moi une lettre avec les preuves”, c’est une gifle. Et maintenant je me rends compte que mon expression n’était pas heureuse, parce que je n’ai pas pensé à cela».

Mgr Barros reste en charge

Sur le fond, le Pape François ne renie rien. Sur le cas précis de Mgr Barros, il a répété ce qu’il avait dit précédemment: «Barros restera là si je ne trouve pas le moyen de le condamner. Je ne peux pas le condamner si je n’ai pas – je ne dis pas des preuves – mais des évidences».

Il n’a ainsi vu aucune victime de Barros, ajoutant qu’elles n’étaient pas venues apporter les évidences lors du procès. S’adressant à un journaliste qui le relançait sur ce thème, le Pape a ajouté: «vous, avec bonne volonté, vous me dites qu’il y a eu des victimes mais je ne les ai pas vues parce qu’elles ne se sont pas présentées».

Le Saint-Père a ainsi réexpliqué qu’il n’entendait pas donner crédit à «des calomnies» mais qu’il avait «le cœur ouvert» pour recevoir des preuves ou des évidences. L’essentiel pour lui est d’être juste, «très juste».

Commission pontificale pour la protection des mineurs

Poursuivant sur ce thème général des abus sexuels, le Pape a réaffirmé que la Commission pontificale pour la protection des mineurs poursuivra bien ses travaux. Plusieurs nouveaux membres doivent être nommés et la Curie doit vérifier leur curriculums. «Les temps sont normaux pour une nomination de ce genre», a voulu rassurer le Pape.

La foi des Péruviens et des Chiliens

Le Pape François a été particulièrement impressionné par la foi des fidèles qu’il a rencontrés lors de son voyage. «J’emporte du Pérou une impression joyeuse de foi, d’espérance», a-t-il confié. Il est resté émerveillé par la présence de nombreux enfants. «J’ai revu cette image que j’avais vu aux Philippines ou en Colombie. Les pères et les mères levant leurs enfants à mon passage, et cela signifie de l’espérance parce que personne ne met des enfants au monde s’il n’a pas d’espoir», a-t-il expliqué.

Prison des femmes et Hogar Principito

Parmi les moments forts qui ont marqué le Pape figure la prison des femmes de Santiago. « J’ai toujours eu le cœur sensible à la prison et aux détenus et je me suis toujours demandé quand je vais dans une prison, pourquoi eux et pas moi » a raconté François. « Voir ces femmes, voir leur créativité, leur capacité à changer et à vouloir changer de vie, à se réinsérer dans la société avec la force de l’Evangile », « cela m’a beaucoup ému ». « C’est une des choses les plus belles du voyage ».

Autre moment d’émotion pour le Pape: sa visite au foyer du Petit Prince, le Hogar Principito, à Puerto Maldonado. «Voir ces enfants, la majorité abandonnés, ces adolescents qui sont parvenus, par l’éducation, à aller de l’avant» a bouleversé le Saint-Père, resté touché également par la chaleur des habitants de Lima au dernier jour de son voyage.
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Source : http://www.vaticannews.va/fr/
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