Ce dimanche 29 septembre 2024, à l’issue de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles, le Pape François a annoncé ouvrir le procès en béatification du souverain belge, qui avait notamment refusé de ratifier une loi sur l’avortement en 1992. Il a aussi fait part de son inquiétude pour l’extension du conflit au Liban et a appelé toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat.
Angélus à la fin de la messe :
Je remercie l’Archevêque pour ses paroles aimables. J’exprime ma sincère gratitude à Leurs Majestés le Roi et la Reine, ainsi qu’à Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse de Luxembourg, pour leur présence et leur accueil ces jours-ci.
J’étends mon “merci” à tous ceux qui ont collaboré, de diverses manières, à l’organisation de cette visite ; en particulier aux personnes âgées et aux malades qui ont offert leurs prières.
Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale du migrant et du réfugié sur le thème “Dieu marche avec son peuple”. Depuis ce pays, la Belgique, qui a été et est encore une destination pour tant de migrants, je renouvelle mon appel à l’Europe et à la communauté internationale pour qu’elles considèrent le phénomène migratoire comme une opportunité de grandir ensemble dans la fraternité, et j’invite chacun à voir en tout frère et sœur migrant le visage de Jésus qui s'est fait hôte et pèlerin parmi nous.
Je continue à suivre avec douleur et beaucoup d’inquiétude l’élargissement et l’intensification du conflit au Liban. Le Liban est un message, mais c’est actuellement un message tourmenté, et cette guerre a des effets dévastateurs sur la population : beaucoup, beaucoup trop de personnes continuent de mourir jour après jour au Moyen-Orient. Prions pour les victimes, pour leurs familles, prions pour la paix. J’appelle toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat au Liban, à Gaza, dans le reste de la Palestine, en Israël. Que les otages soient libérés et que l’aide humanitaire soit autorisée. N’oublions pas l’Ukraine tourmentée.
Je remercie également tous ceux qui sont venus de Hollande, d’Allemagne et de France pour partager cette journée : merci.
Je voudrais maintenant vous donner une nouvelle. À mon retour à Rome, je lancerai le procès de béatification du Roi Baudouin : que son exemple d’homme de foi éclaire les gouvernants. Je demande aux évêques belges de s’engager pour faire avancer cette cause.
Nous nous tournons maintenant vers la Vierge Marie en récitant ensemble l’Angélus. Cette prière, très populaire chez les générations passées, mérite d’être redécouverte : elle est une synthèse du mystère chrétien que l’Église nous enseigne à insérer au milieu des occupations quotidiennes. Je vous la donne, en particulier aux jeunes, et je vous confie tous à notre Très Sainte Mère qui est représentée ici, près de l’autel, comme le Siège de la Sagesse. Oui, nous avons besoin de la sagesse de l’Évangile ! Demandons-la souvent à l’Esprit Saint.
Et par l’intercession de Marie, invoquons de Dieu le don de la paix, pour l’Ukraine meurtrie, pour la Palestine et Israël, pour le Soudan du Sud, le Myanmar et toutes les terres blessées par la guerre.
Merci à tous ! Et en avant, “en route, avec Espérance” !