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| Sujet: Le patriarche copte catholique d'Alexandrie Lun 9 Déc 2013 - 18:24 | |
| Discours du Lundi 9 Décembre 2013
Le patriarche copte catholique d'Alexandrie aux côtés du Pape Ambiance œcuménique ce lundi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican. Le Pape a en effet célébré la messe en compagnie de Mgr Ibrahim Isaac Sidrak, le patriarche d’Alexandrie des coptes catholiques, de passage à Rome pour manifester publiquement sa « communion ecclésiastique » accordée un an plus tôt par Benoît XVI, en célébrant avec le successeur de Pierre. Dans son homélie, le Pape a plaidé une nouvelle fois pour que les divisions s’apaisent au Proche-Orient. Aux côtés du patriarche d’Alexandrie des coptes-catholiques, François a renouvelé sa proximité avec les chrétiens de la région qui vivent dans l’incertitude des lendemains. - Citation :
- « Prions avec confiance pour que la paix en Terre Sainte et dans tout le Proche-Orient puisse toujours se relever des coups d'arrêt récurrents et parfois dramatiques qui lui sont portés », a souligné le Pape, invitant à dépasser les intérêts personnels parfois obscurs, et plaidant pour que la liberté religieuse soit garantie pour tous, et que les chrétiens puissent vivre sereinement là où ils sont nés.
Le Pape invité en Egypte Le Pape a aussi rappelé la fuite de la Sainte Famille, qui fut généreusement accueillie en terre égyptienne, et demandé au Seigneur qu’il « veille particulièrement sur les Egyptiens pour qu’ils cherchent dignité et sécurité ». Le patriarche copte a pour sa part exprimé sa joie de concélébrer avec le Pape, et souligné que l’Eglise d’Egypte, en cette période délicate, avait besoin du « soutien paternel » du successeur de Pierre. - Citation :
- « Que la lumière du Saint Noël puisse être l’étoile qui indique le chemin de l'amour, de l’unité, de la réconciliation et de la paix » a dit le patriarche Sidrak en remerciant le Saint-Père, « des dons dont ma terre, l’Egypte, a tant besoin ». En demandant au Pape sa bénédiction, le patriarche copte-catholique l’a invité à se rendre en Egypte.
Le patriarche Sidrak a succédé en janvier dernier au cardinal Antonios Naguib. Comme pour les autres Eglises orientales, son patriarche est élu par ses évêques, avant que le nom ne soit ratifié par le Pape. (avec IMedia) Source Homélie du pape François
Béatitude, Éminence, Vénérés frères dans l’épiscopat et le sacerdoce, Chers frères et sœurs, C’est la première fois que j’ai la joie, comme évêque de Rome, d’accueillir un nouveau patriarche venu accomplir un geste important de communion avec le Successeur de Pierre. En acceptant l’élection canonique, Votre Béatitude a aussitôt demandé la « communion ecclésiastique » avec « l’Église qui préside à la charité universelle ». Mon vénéré prédécesseur l’a volontiers accordée, en mémoire du lien avec le Successeur de Pierre que l’Église d’Alexandrie des coptes catholiques a toujours maintenu tout au long de son histoire. Vous êtes l’expression de la prédication de saint Marc l’évangéliste : et c’est précisément cet héritage qu’il vous a laissé en bon interprète de l’apôtre Pierre.
Dans la première Lecture, le prophète Isaïe (cf. 35,1-10) a réveillé en nos cœurs l’attente du retour glorieux du Seigneur. Nous entendons cet encouragement donné « aux cœurs défaillants », à ceux qui, sur cette terre bienaimée d’Égypte, font l’expérience de l’insécurité et de la violence, parfois en raison de leur foi chrétienne. « Courage, ne craignez pas ! » : voilà les paroles consolatrices qui trouvent leur confirmation dans la solidarité fraternelle. Je rends grâce à Dieu pour cette rencontre qui me permet de fortifier votre espérance et la nôtre, parce que c’est la même espérance : « … la terre brûlée… et le pays de la soif – en effet – se changeront en eaux jaillissantes » et s’ouvrira enfin « la voie sacrée », la voie de la joie et du bonheur, « et la douleur et les plaintes cesseront ». Voilà notre espérance, l’espérance commune de nos deux Églises.
L’Évangile (cf. Lc 5,17-26) nous présente le Christ vainqueur des paralysies de l’humanité. Il décrit la puissance de la miséricorde divine qui pardonne et délie tout péché lorsqu’elle rencontre une foi authentique. Les paralysies des consciences sont contagieuses. Avec la complicité des pauvretés de l’histoire et de notre péché, elles peuvent se répandre et entrer dans les structures sociales et dans les communautés, au point de bloquer des peuples entiers. Mais le commandement du Christ peut renverser la situation : « Lève-toi et marche ! »
Prions avec confiance pour que, en Terre sainte et dans tout le Moyen-Orient, la paix puisse toujours se relever des coups d’arrêt récurrents et parfois dramatiques qui lui sont portés. Que se taisent pour toujours les inimitiés et les divisions. Que reprennent rapidement les négociations de paix, souvent paralysées par des intérêts obscurs qui s’y opposent. Que de réelles garanties de liberté religieuse soient enfin accordées à tous, et que les chrétiens obtiennent aussi le droit de vivre sereinement là où ils sont nés, dans la patrie qu’ils aiment et dont ils sont citoyens depuis deux mille ans, afin qu’ils puissent contribuer comme ils l’ont toujours fait au bien de tous. Que le Seigneur Jésus, qui a connu la fuite avec la Sainte famille, et qui a été hébergé sur votre généreuse terre, veille sur les Égyptiens qui cherchent dignité et sécurité sur les routes du monde.
Continuons notre marche, en cherchant le Seigneur, en cherchant de nouvelles routes, de nouvelles voies pour nous approcher de lui. Et, s’il s’avérait nécessaire de faire un trou dans le toit pour que tous puissent s’approcher du Seigneur, que la charité créative de notre imagination nous y aide : il s’agit de trouver et construire des routes pour la rencontre, des routes de fraternité, des routes de paix.
Quant à nous, nous désirons « glorifier Dieu », en remplaçant nos craintes par notre étonnement : aujourd’hui encore, nous pouvons voir des « prodiges ». Le prodige de l’Incarnation du Verbe et, donc, de l’absolu de Dieu qui se fait proche de l’humanité : c’est là que se situe le mystère de l’Avent. Que votre père Athanase le Grand, si proche de la Chaire de Pierre dans la basilique du Vatican, intercède pour nous, avec saint Marc et saint Pierre, et surtout avec la Mère de Dieu, l’Immaculée et la Toute-Sainte. Qu’ils nous obtiennent du Seigneur la joie de l’Évangile, donnée en abondance aux disciples et aux témoins. Ainsi soit-il. Source : zenit.org | |
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