À bord de l’avion pontifical l'emmenant au Canada, François a salué les 80 journalistes de dix pays différents qui le suivront durant six jours, et prononcé un bref salut concernant la Journée des grands-parents et personnes âgées célébrée ce dimanche 24 juillet. Le Pape a aussi rappelé la dimension pénitentielle de son déplacement canadien.
Discussion dans l'avion :
Matteo Bruni :Bonjour. Bonjour, Saint-Père. Aujourd'hui, environ quatre-vingts journalistes de plus de dix pays vous accompagnent dans ce que vous avez défini comme un "pèlerinage pénitentiel", un voyage un peu particulier. Nous sommes heureux d'avoir de vos nouvelles ces jours-ci, et même maintenant, si vous souhaitez nous parler.
Pape François :Bon dimanche à tous, soyez les bienvenus ! Merci pour ce service et aussi pour cette entreprise : je la vis comme une entreprise… Merci pour votre travail. Je voudrais vous saluer comme toujours. Je pense que je peux faire demi-tour, on peut y aller.
Soyons prudents dans ce voyage : comme l'a dit [Matteo Bruni], c'est un voyage pénitentiel, faisons-le dans cet esprit. Je souhaite également la bienvenue à la "doyenne" [journaliste mexicaine Valentina Alazraki] : elle est de retour, après quelques voyages où elle n'était pas là...
Bon dimanche! Je voudrais aujourd'hui... Il n'y a pas d'Angélus, mais faisons-le ici, l'Angélus.
C'est le jour des grands-parents : grands-parents, grands-mères, qui sont ceux qui ont transmis l'histoire, les traditions, les habitudes et bien d'autres choses. Aujourd'hui, il nous faut : revenir aux grands-parents - je le dirai comme un leitmotiv -, dans le sens où les jeunes doivent avoir des contacts avec leurs grands-parents, leur reprendre, reprendre leurs racines, ne pas y rester, non, mais pour les faire avancer, comme l'arbre qui tire sa force de ses racines et la porte en fleurs et en fruits. Je me souviens toujours de ce poème de Bernárdez : tout ce que l'arbre a fleuri vient de ce qu'il a enterré, qui sont les grands-parents. Et je voudrais aussi rappeler, en tant que religieux, les vieux et les vieux religieux, les "grands-parents" de la vie consacrée : ne les cachez pas, s'il vous plaît, ils sont la sagesse d'une famille religieuse ; et que les nouveaux religieux et religieuses, les novices, les novices soient en contact avec eux : ils nous donneront à tous l'expérience de vie qui nous aidera tant à avancer.
Chacun de nous a des grands-parents et des grands-mères, certains sont partis, d'autres sont vivants ; souvenons-nous d'eux aujourd'hui d'une manière spéciale. Nous avons reçu beaucoup de choses d'eux, tout d'abord l'histoire. Merci !