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 EXHORTATION APOSTOLIQUE EVANGELII GAUDIUM Chapitre 5 259/288

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MessageSujet: EXHORTATION APOSTOLIQUE EVANGELII GAUDIUM Chapitre 5 259/288   EXHORTATION APOSTOLIQUE EVANGELII GAUDIUM Chapitre 5 259/288 Icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 18:48

26 Novembre 2013


Chapitre 5

Chapitre 5 : Évangélisateurs avec Esprit (259)

1. Motivations pour une impulsion missionnaire renouvelée [262-288]
La rencontre personnelle avec l’amour de Jésus qui nous sauve [264-267]
Le plaisir spirituel d’être un peuple [268-274]
L’action mystérieuse du Ressuscité et de son Esprit [275-280]
La force missionnaire de l’intercession [281-283]

2. Marie, Mère de l’évangélisation [284-288]
Le don de Jésus à son peuple [285-286]
L’Étoile de la nouvelle évangélisation [287-288]

Évangélisateurs avec esprit

259. Évangélisateurs avec esprit veut dire évangélisateurs qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit Saint. A la Pentecôte, l’Esprit fait sortir d’eux-mêmes les Apôtres et les transforme en annonciateurs des grandeurs de Dieu, que chacun commence à comprendre dans sa propre langue. L’Esprit Saint, de plus, infuse la force pour annoncer la nouveauté de l’Évangile avec audace, (parresia), à voix haute, en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant. Invoquons-le aujourd’hui, en nous appuyant sur la prière sans laquelle toute action court le risque de rester vaine, et l’annonce, au final, de manquer d’âme. Jésus veut des évangélisateurs qui annoncent la Bonne Nouvelle non seulement avec des paroles, mais surtout avec leur vie transfigurée par la présence de Dieu.

260. En ce dernier chapitre, je ne ferai pas une synthèse de la spiritualité chrétienne, ni ne développerai de grands thèmes comme l’oraison, l’adoration eucharistique ou la célébration de la foi, sur lesquels il y a déjà des textes magistériels de valeur, ainsi que des écrits connus de grands auteurs. Je ne prétends pas remplacer ni dépasser tant de richesses. Je proposerai simplement quelques réflexions sur l’esprit de la nouvelle évangélisation.

261. Quand on dit que quelque chose a un “esprit”, cela désigne habituellement les mobiles intérieurs qui poussent, motivent, encouragent et donnent sens à l’action personnelle et communautaire. Une évangélisation faite avec esprit est très différente d’un ensemble de tâches vécues comme une obligation pesante que l’on ne fait que tolérer, ou quelque chose que l’on supporte parce qu’elle contredit ses propres inclinations et désirs. Comme je voudrais trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse ! Mais je sais qu’aucune motivation ne sera suffisante si ne brûle dans les cœurs le feu de l’Esprit. En définitive, une évangélisation faite avec esprit est une évangélisation avec Esprit Saint, parce qu’il est l’âme de l’Église évangélisatrice. Avant de proposer quelques motivations et suggestions spirituelles, j’invoque une fois de plus l’Esprit Saint, je le prie de venir renouveler, secouer, pousser l’Église dans une audacieuse sortie au dehors de soi, pour évangéliser tous les peuples.

1. Motivations d’une impulsion missionnaire renouvelée

262. Évangélisateurs avec Esprit signifie évangélisateurs qui prient et travaillent. Du point de vue de l’Évangélisation, il n’y a pas besoin de propositions mystiques sans un fort engagement social et missionnaire, ni de discours et d’usages sociaux et pastoraux, sans une spiritualité qui transforme le cœur. Ces propositions partielles et déconnectées ne touchent que des groupes réduits et n’ont pas la force d’une grande pénétration, parce qu’elles mutilent l’Évangile. Il faut toujours cultiver un espace intérieur qui donne un sens chrétien à l’engagement et à l’activité.[205] Sans des moments prolongés d’adoration, de rencontre priante avec la Parole, de dialogue sincère avec le Seigneur, les tâches se vident facilement de sens, nous nous affaiblissons à cause de la fatigue et des difficultés, et la ferveur s’éteint. L’Église ne peut vivre sans le poumon de la prière, et je me réjouis beaucoup que se multiplient dans toutes les institutions ecclésiales les groupes de prières, d’intercession, de lecture priante de la Parole, les adorations perpétuelles de l’Eucharistie. En même temps, « on doit repousser toute tentation d’une spiritualité intimiste et individualiste, qui s’harmoniserait mal avec les exigences de la charité pas plus qu’avec la logique de l’incarnation ».[206] Il y a un risque que certains moments d’oraison se transforment en excuse pour ne pas se livrer à la mission, parce que la privatisation du style de vie peut porter les chrétiens à se réfugier en de fausses spiritualités.

263. Il est salutaire de se souvenir des premiers chrétiens et de tant de frères au cours de l’histoire qui furent remplis de joie, pleins de courage, infatigables dans l’annonce, et capables d’une grande résistance active. Il y en a qui se consolent en disant qu’aujourd’hui c’est plus difficile ; cependant, nous devons reconnaître que les circonstances de l’empire romain n’étaient pas favorables à l’annonce de l’Évangile, ni à la lutte pour la justice, ni à la défense de la dignité humaine. A tous les moments de l’histoire, la fragilité humaine est présente, ainsi quela recherche maladive de soi-même, l’égoïsme confortable et, en définitive, la concupiscence qui nous guette tous. Cela arrive toujours, sous une forme ou sous une autre ; cela vient des limites humaines plus que des circonstances. Par conséquent, ne disons pas qu’aujourd’hui c’est plus difficile ; c’est différent. Apprenons plutôt des saints qui nous ont précédés et qui ont affronté les difficultés propres à leur époque. À cette fin, je propose que nous nous attardions à retrouver quelques motivations qui nous aident à les imiter aujourd’hui.[207]

La rencontre personnelle avec l’amour de Jésus qui nous sauve

264. La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus. Mais, quel est cet amour qui ne ressent pas la nécessité de parler de l’être aimé, de le montrer, de le faire connaître ? Si nous ne ressentons pas l’intense désir de le communiquer, il est nécessaire de prendre le temps de lui demander dans la prière qu’il vienne nous séduire. Nous avons besoin d’implorer chaque jour, de demander sa grâce pour qu’il ouvre notre cœur froid et qu’il secoue notre vie tiède et superficielle. Placés devant lui, le cœur ouvert, nous laissant contempler par lui, nous reconnaissons ce regard d’amour que découvrit Nathanaël, le jour où Jésus se fit présent et lui dit : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jn 1, 48). Qu’il est doux d’être devant un crucifix, ou à genoux devant le Saint-Sacrement, et être simplement sous son regard ! Quel bien cela nous fait qu’il vienne toucher notre existence et nous pousse à communiquer sa vie nouvelle ! Par conséquent, ce qui arrive, en définitive, c’est que « ce que nous avons vu et entendu, nous l’annonçons » (1 Jn 1, 3). La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres.

265. Toute la vie de Jésus, sa manière d’agir avec les pauvres, ses gestes, sa cohérence, sa générosité quotidienne et simple, et finalement son dévouement total, tout est précieux et parle à notre propre vie. Chaque fois que quelqu’un se met à le découvrir, il se convainc que c’est cela même dont les autres ont besoin, bien qu’ils ne le reconnaissent pas : « Ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l’annoncer » (Ac 17, 23). Parfois, nous perdons l’enthousiasme pour la mission en oubliant que l’Évangile répond aux nécessités les plus profondes des personnes, parce que nous avons tous été créés pour ce que l’Évangile nous propose : l’amitié avec Jésus et l’amour fraternel. Quand on réussira à exprimer adéquatement et avec beauté le contenu essentiel de l’Évangile, ce message répondra certainement aux demandes les plus profondes des cœurs. : « Le missionnaire est convaincu qu’il existe déjà, tant chez les individus que chez les peuples, grâce à l’action de l’Esprit, une attente, même inconsciente, de connaître la vérité sur Dieu, sur l’homme, sur la voie qui mène à la libération du péché et de la mort. L’enthousiasme à annoncer le Christ vient de la conviction que l’on répond à cette attente ».[208] L’enthousiasme dans l’évangélisation se fonde sur cette conviction. Nous disposons d’un trésor de vie et d’amour qui ne peut tromper, le message qui ne peut ni manipuler ni décevoir. C’est une réponse qui se produit au plus profond de l’être humain et qui peut le soutenir et l’élever. C’est la vérité qui ne se démode pas parce qu’elle est capable de pénétrer là où rien d’autre ne peut arriver. Notre tristesse infinie ne se soigne que par un amour infini.

266. Cette conviction, toutefois, est soutenue par l’expérience personnelle, constamment renouvelée, de goûter son amitié et son message. On ne peut persévérer dans une évangélisation fervente, si on n’est pas convaincu, en vertu de sa propre expérience, qu’avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, que marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, que pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose que pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose. Essayer de construire le monde avec son Évangile n’est pas la même chose que de le faire seulement par sa propre raison. Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. C’est pourquoi nous évangélisons. Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire. Si quelqu’un ne le découvre pas présent au cœur même de la tâche missionnaire, il perd aussitôt l’enthousiasme et doute de ce qu’il transmet, il manque de force et de passion. Et une personne qui n’est pas convaincue, enthousiaste, sûre, amoureuse, ne convainc personne.

267. Unis à Jésus, cherchons ce qu’il cherche, aimons ce qu’il aime. Au final, c’est la gloire du Père que nous cherchons, nous vivons et agissons « à la louange de sa grâce » (Ep 1, 6). Si nous voulons nous donner à fond et avec constance, nous devons aller bien au-delà de toute autre motivation. C’est le motif définitif, le plus profond, le plus grand, la raison et le sens ultime de tout le reste. C’est la gloire du Père que Jésus a cherchée durant toute son existence. Lui est le Fils éternellement joyeux avec tout son être « tourné vers le sein du Père » (Jn 1, 18). Si nous sommes missionnaires, c’est avant tout parce que Jésus nous a dit : « C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit » (Jn 15, 8 ). Au-delà du fait que cela nous convienne ou non, nous intéresse ou non, nous soit utile ou non, au-delà des petites limites de nos désirs, de notre compréhension et de nos motivations, nous évangélisons pour la plus grande gloire du Père qui nous aime.

Le plaisir spirituel d’être un peuple

268. La Parole de Dieu nous invite aussi à reconnaître que nous sommes un peuple : « Vous qui jadis n’étiez pas un peuple et qui êtes maintenant le Peuple de Dieu » (1 P 2, 10). Pour être d’authentiques évangélisateurs, il convient aussi de développer le goût spirituel d’être proche de la vie des gens, jusqu’à découvrir que c’est une source de joie supérieure. La mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion pour son peuple. Quand nous nous arrêtons devons Jésus crucifié, nous reconnaissons tout son amour qui nous rend digne et nous soutient, mais, en même temps, si nous ne sommes pas aveugles, nous commençons à percevoir que ce regard de Jésus s’élargit et se dirige, plein d’affection et d’ardeur, vers tout son peuple. Ainsi, nous redécouvrons qu’il veut se servir de nous pour devenir toujours plus proche de son peuple aimé. Il nous prend du milieu du peuple et nous envoie à son peuple, de sorte que notre identité ne se comprend pas sans cette appartenance.

269. Jésus même est le modèle de ce choix évangélique qui nous introduit au cœur du peuple. Quel bien cela nous fait de le voir proche de tous !Quand il parlait avec une personne, il la regardait dans les yeux avec une attention profonde pleine d’amour : « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima » (Mc 10, 21). Nous le voyons accessible, quand il s’approche de l’aveugle au bord du chemin (cf. Mc 10, 46-52), et quand il mange et boit avec les pécheurs (cf. Mc 2, 16), sans se préoccuper d’être traité de glouton et d’ivrogne (cf. Mt 11, 19). Nous le voyons disponible quand il laisse une prostituée lui oindre les pieds (cf. Lc 7, 36-50) ou quand il accueille de nuit Nicodème (cf. Jn 3, 1-15). Le don de Jésus sur la croix n’est autre que le sommet de ce style qui a marqué toute sa vie. Séduits par ce modèle, nous voulons nous intégrer profondément dans la société, partager la vie de tous et écouter leurs inquiétudes, collaborer matériellement et spirituellement avec eux dans leurs nécessités, nous réjouir avec ceux qui sont joyeux, pleurer avec ceux qui pleurent et nous engager pour la construction d’un monde nouveau, coude à coude avec les autres. Toutefois, non pas comme une obligation, comme un poids qui nous épuise, mais comme un choix personnel qui nous remplit de joie et nous donne une identité.

270. Parfois, nous sommes tentés d’être des chrétiens qui se maintiennent à une prudente distance des plaies du Seigneur. Pourtant, Jésus veut que nous touchions la misère humaine, la chair souffrante des autres. Il attend que nous renoncions à chercher ces abris personnels ou communautaires qui nous permettent de nous garder distants du cœur des drames humains, afin d’accepter vraiment d’entrer en contact avec l’existence concrète des autres et de connaître la force de la tendresse. Quand nous le faisons, notre vie devient toujours merveilleuse et nous vivons l’expérience intense d’être un peuple, l’expérience d’appartenir à un peuple.

271. Il est vrai que, dans notre relation avec le monde, nous sommes invités à rendre compte de notre espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et condamnent. Nous sommes prévenus de manière très évidente : « Que ce soit avec douceur et respect » (1 P 3, 16), et « en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de vous » (Rm 12, 18). Nous sommes aussi appelés à essayer de vaincre le « mal par le bien » (Rm 12, 21), sans nous lasser de « faire le bien » (Ga 6, 9) et sans prétendre être supérieurs, mais considérant plutôt « les autres supérieurs à soi » (Ph 2, 3). De fait, les Apôtres du Seigneur « avaient la faveur de tout le peuple » (Ac 2, 47 ; cf. 4, 21.33 ; 5, 13). Il est évident que Jésus Christ ne veut pas que nous soyons comme des princes, qui regardent avec dédain, mais que nous soyons des hommes et des femmes du peuple. Ce n’est ni l’opinion d’un Pape ni une option pastorale parmi d’autres possibilités ; ce sont des indications de la Parole de Dieu, aussi claires, directes et indiscutables qu’elles n’ont pas besoin d’interprétations qui leur enlèveraient leur force d’interpellation. Vivons-les “sine glossa”, sans commentaires. Ainsi, nous ferons l’expérience de la joie missionnaire de partager la vie avec le peuple fidèle à Dieu en essayant d’allumer le feu au cœur du monde.

272. L’amour pour les gens est une force spirituelle qui permet la rencontre totale avec Dieu, à tel point que celui qui n’aime pas son frère « marche dans les ténèbres » (1 Jn 2, 11), « demeure dans la mort » (1 Jn 3, 14) et « n’a pas connu Dieu » (1 Jn 4, Cool. Benoît XVI a dit que « fermer les yeux sur son prochain rend aveugle aussi devant Dieu »,[209] et que l’amour est la source de l’unique lumière qui « illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir ».[210] Ainsi, quand nous vivons la mystique de nous approcher des autres, afin de rechercher leur bien, nous dilatons notre être intérieur pour recevoir les plus beaux dons du Seigneur. Chaque fois que nous rencontrons un être humain dans l’amour, nous nous mettons dans une condition qui nous permet de découvrir quelque chose de nouveau de Dieu. Chaque fois que nos yeux s’ouvrent pour reconnaître le prochain, notre foi s’illumine davantage pour reconnaître Dieu. Il en ressort que, si nous voulons grandir dans la vie spirituelle, nous ne pouvons pas cesser d’être missionnaires. L’œuvre d’évangélisation enrichit l’esprit et le cœur, nous ouvre des horizons spirituels, nous rend plus sensibles pour reconnaître l’action de l’Esprit, nous fait sortir de nos schémas spirituels limités. En même temps, un missionnaire pleinement dévoué, expérimente dans son travail le plaisir d’être une source, qui déborde et rafraîchit les autres. Seul celui qui se sent porter à chercher le bien du prochain, et désire le bonheur des autres, peut être missionnaire. Cette ouverture du cœur est source de bonheur, car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35). Personne ne vit mieux en fuyant les autres, en se cachant, en refusant de compatir et de donner, en s’enfermant dans le confort. Ce n’est rien d’autre qu’un lent suicide.

273. La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin d’éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer. Là apparaît l’infirmière dans l’âme, le professeur dans l’âme, le politique dans l’âme, ceux qui ont décidé, au fond, d’être avec les autres et pour les autres. Toutefois, si une personne met d’un côté son devoir et de l’autre sa vie privée, tout deviendra triste, et elle vivra en cherchant sans cesse des gratifications ou en défendant ses propres intérêts. Elle cessera d’être peuple.

274. Pour partager la vie des gens et nous donner généreusement, nous devons reconnaître aussi que chaque personne est digne de notre dévouement. Ce n’est ni pour son aspect physique, ni pour ses capacités, ni pour son langage, ni pour sa mentalité ni pour les satisfactions qu’elle nous donne, mais plutôt parce qu’elle est œuvre de Dieu, sa créature. Il l’a créée à son image, et elle reflète quelque chose de sa gloire. Tout être humain fait l’objet de la tendresse infinie du Seigneur, qui habite dans sa vie. Jésus Christ a versé son précieux sang sur la croix pour cette personne. Au-delà de toute apparence, chaque être est infiniment sacré et mérite notre affection et notre dévouement. C’est pourquoi, si je réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie. C’est beau d’être un peuple fidèle de Dieu. Et nous atteignons la plénitude quand nous brisons les murs, pour que notre cœur se remplisse de visages et de noms !

L’action mystérieuse du Ressuscité et de son Esprit

275. Dans le deuxième chapitre, nous avons réfléchi sur ce manque de spiritualité profonde qui se traduit par le pessimisme, le fatalisme, la méfiance. Certaines personnes ne se donnent pas à la mission, car elles croient que rien ne peut changer et pour elles il est alors inutile de fournir des efforts. elles pensent ceci : “Pourquoi devrais-je me priver de mon confort et de mes plaisirs si je ne vois aucun résultat important ?”. Avec cette mentalité il devient impossible d’être missionnaires. Cette attitude est précisément une mauvaise excuse pour rester enfermés dans le confort, la paresse, la tristesse de l’insatisfaction, le vide égoïste. Il s’agit d’une attitude autodestructrice, car « l’homme ne peut pas vivre sans espérance : sa vie serait vouée à l’insignifiance et deviendrait insupportable ».[211] Si nous pensons que les choses ne vont pas changer, souvenons-nous que Jésus Christ a vaincu le péché et la mort et qu’il est plein de puissance. Jésus Christ vit vraiment. Autrement, « si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message » (1 Co 15, 14). L’Évangile nous raconte que les premiers disciples allèrent prêcher, « le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole » (Mc 16, 20). Cela s’accomplit aussi de nos jours. Il nous invite à le connaître, à vivre avec lui. Le Christ ressuscité et glorieux est la source profonde de notre espérance, et son aide ne nous manquera pas dans l’accomplissement de la mission qu’il nous confie.

276. Sa résurrection n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, les germes de la résurrection réapparaissent. C’est une force sans égale. Il est vrai que souvent Dieu semble ne pas exister : nous constatons que l’injustice, la méchanceté, l’indifférence et la cruauté ne diminuent pas. Pourtant, il est aussi certain que dans l’obscurité commence toujours à germer quelque chose de nouveau, qui tôt ou tard produira du fruit. Dans un champ aplani commence à apparaître la vie, persévérante et invincible. La persistance de la laideur n’empêchera pas le bien de s’épanouir et de se répandre toujours. Chaque jour, dans le monde renaît la beauté, qui ressuscite transformée par les drames de l’histoire. Les valeurs tendent toujours à réapparaître sous de nouvelles formes, et de fait, l’être humain renaît souvent de situations qui semblent irréversibles. C’est la force de la résurrection et tout évangélisateur est un instrument de ce dynamisme.

277. De nouvelles difficultés apparaissent aussi continuellement, l’expérience de l’échec, les bassesses humaines qui font beaucoup de mal. Tous nous savons, par expérience, que parfois une tâche n’offre pas les satisfactions que nous aurions désirées, les fruits sont infimes et les changements sont lents, et on peut être tenté de se fatiguer. Cependant, quand, à cause de la fatigue, quelqu’un baisse momentanément les bras, ce n’est pas la même chose que les baisser définitivement car on est submergé par un désenchantement chronique, par une paresse qui assèche l’âme. Il peut arriver que le cœur se lasse de lutter, car, au final, la personne se cherche elle-même à travers un carriérisme assoiffé de reconnaissances, d’applaudissements, de récompenses, de fonctions ; à ce moment-là, la personne ne baisse pas les bras, mais elle n’a plus de mordant ; la résurrection lui manque. Ainsi, l’Évangile, le plus beau message qui existe en ce monde, reste enseveli sous de nombreuses excuses.

278. La foi signifie aussi croire en lui, croire qu’il nous aime vraiment, qu’il est vivant, qu’il est capable d’intervenir mystérieusement, qu’il ne nous abandonne pas, qu’il tire le bien du mal par sa puissance et sa créativité infinie. C’est croire qu’il marche victorieux dans l’histoire « avec les siens : les appelés, les choisis, les fidèles » (Ap 17, 14). Nous croyons à l’Évangile qui dit que le Règne de Dieu est déjà présent dans le monde, et qu’il se développe çà et là, de diverses manières : comme une petite semence qui peut grandir jusqu’à devenir un grand arbre (cf. Mt 13, 31-32), comme une poignée de levain, qui fait fermenter une grande quantité de farine (cf. Mt 13, 33), et comme le bon grain qui grandit au milieu de l’ivraie (cf. Mt 13, 24-30), et peut toujours nous surprendre agréablement. Il est présent, il vient de nouveau, il combat pour refleurir. La résurrection du Christ produit partout les germes de ce monde nouveau ; et même s’ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante !

279. Comme nous ne voyons pas toujours ces bourgeons, nous avons besoin de certitude intérieure, c’est-à-dire de la conviction que Dieu peut agir en toutes circonstances, même au milieu des échecs apparents, car « nous tenons ce trésor en des vases d’argile » (2 Co 4, 7). Cette certitude s’appelle “sens du mystère”. C’est savoir avec certitude que celui qui se donne et s’en remet à Dieu par amour sera certainement fécond (cf. Jn 15, 5). Cette fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée. La personne sait bien que sa vie donnera du fruit, mais sans prétendre connaître comment, ni où, ni quand. Elle est sûre qu’aucune de ses œuvres faites avec amour ne sera perdue, ni aucune de ses préoccupations sincères pour les autres, ni aucun de ses actes d’amour envers Dieu, ni aucune fatigue généreuse, ni aucune patience douloureuse. Tout cela envahit le monde, comme une force de vie. Parfois, il nous semble que nos efforts ne portent pas de fruit, pourtant la mission n’est pas un commerce ni un projet d’entreprise, pas plus qu’une organisation humanitaire, ni un spectacle pour raconter combien de personnes se sont engagées grâce à notre propagande ; elle est quelque chose de beaucoup plus profond, qui échappe à toute mesure. Peut-être que le Seigneur passe par notre engagement pour déverser des bénédictions quelque part, dans le monde, dans un lieu où nous n’irons jamais. L’Esprit Saint agit comme il veut, quand il veut et où il veut ; nous nous dépensons sans prétendre, cependant, voir des résultats visibles. Nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire. Apprenons à nous reposer dans la tendresse des bras du Père, au cœur de notre dévouement créatif et généreux. Avançons, engageons-nous à fond, mais laissons-le rendre féconds nos efforts comme bon lui semble.

280. Pour maintenir vive l’ardeur missionnaire, il faut une confiance ferme en l’Esprit Saint, car c’est lui qui « vient au secours de notre faiblesse » (Rm 8, 26). Mais cette confiance généreuse doit s’alimenter et c’est pourquoi nous devons sans cesse l’invoquer. Il peut guérir tout ce qui nous affaiblit dans notre engagement missionnaire. Il est vrai que cette confiance en l’invisible peut nous donner le vertige : c’est comme se plonger dans une mer où nous ne savons pas ce que nous allons rencontrer. Moi-même j’en ai fait l’expérience plusieurs fois. Toutefois, il n’y a pas de plus grande liberté que de se laisser guider par l’Esprit, en renonçant à vouloir calculer et contrôler tout, et de permettre à l’Esprit de nous éclairer, de nous guider, de nous orienter, et de nous conduire là où il veut. Il sait bien ce dont nous avons besoin à chaque époque et à chaque instant. On appelle cela être mystérieusement féconds !

La force missionnaire de l’intercession

281. Il y a une forme de prière qui nous stimule particulièrement au don de nous-mêmes pour l’évangélisation et nous motive à chercher le bien des autres : c’est l’intercession. Regardons un instant l’être intérieur d’un grand évangélisateur comme saint Paul, pour comprendre comment était sa prière. Sa prière était remplies de personnes : « En tout temps dans toutes mes prières pour vous tous […] car je vous porte dans mon cœur » (Ph 1, 4.7). Nous découvrons alors que la prière d’intercession ne nous éloigne pas de la véritable contemplation, car la contemplation qui se fait sans les autres est un mensonge.

282. Cette attitude se transforme aussi en remerciement à Dieu pour les autres : « Et d’abord je remercie mon Dieu par Jésus Christ à votre sujet à tous » (Rm 1, 8 ). C’est un remerciement constant : « Je rends grâce à Dieu sans cesse à votre sujet pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée dans le Christ Jésus » (1 Co 1, 4) ; « Je rends grâce à Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous » (Ph 1, 3). Ce n’est pas un regard incrédule, négatif et privé d’espérance, mais bien un regard spirituel, de foi profonde, qui reconnaît ce que Dieu même fait en eux. En même temps, c’est la gratitude qui vient d’un cœur vraiment attentif aux autres. De cette manière, quand un évangélisateur sort de sa prière, son cœur est devenu plus généreux, il s’est libéré de l’isolement et il désire faire le bien et partager la vie avec les autres.

283. Les grands hommes et femmes de Dieu furent de grands intercesseurs. L’intercession est comme « du levain » au sein de la Trinité. C’est pénétrer dans le Père et y découvrir de nouvelles dimensions qui illuminent les situations concrètes et les changent. Nous pouvons dire que l’intercession émeut le cœur de Dieu, mais, en réalité, c’est lui qui nous précède toujours, et ce que nous sommes capables d’obtenir par notre intercession c’est la manifestation, avec une plus grande clarté, de sa puissance, de son amour et de sa loyauté au sein de son peuple.

2. Marie, Mère de l’évangélisation

284. Avec l’Esprit Saint, il y a toujours Marie au milieu du peuple. Elle était avec les disciples pour l’invoquer (cf. Ac 1, 14), et elle a ainsi rendu possible l’explosion missionnaire advenue à la Pentecôte. Elle est la Mère de l’Église évangélisatrice et sans elle nous n’arrivons pas à comprendre pleinement l’esprit de la nouvelle évangélisation.

Le don de Jésus à son peuple

285. Sur la croix, quand le Christ souffrait dans sa chair la dramatique rencontre entre le péché du monde et la miséricorde divine, il a pu voir à ses pieds la présence consolatrice de sa Mère et de son ami. En ce moment crucial, avant de proclamer que l’œuvre que le Père lui a confiée est accomplie, Jésus dit à Marie : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit à l’ami bien-aimé : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Ces paroles de Jésus au seuil de la mort n’expriment pas d’abord une préoccupation compatissante pour sa mère, elles sont plutôt une formule de révélation qui manifeste le mystère d’une mission salvifique spéciale. Jésus nous a laissé sa mère comme notre mère. C’est seulement après avoir fait cela que Jésus a pu sentir que « tout était achevé » (Jn 19, 28). Au pied de la croix, en cette grande heure de la nouvelle création, le Christ nous conduit à Marie. Il nous conduit à elle, car il ne veut pas que nous marchions sans une mère, et le peuple lit en cette image maternelle tous les mystères de l’Évangile. Il ne plaît pas au Seigneur que l’icône de la femme manque à l’Église. Elle, qui l’a engendré avec beaucoup de foi, accompagne aussi « le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus » (Ap 12, 17). L’intime connexion entre Marie, l’Église et chaque fidèle, qui, chacun à sa manière, engendrent le Christ, a été exprimée de belle manière par le bienheureux Isaac de l’Etoile : « Dans les Saintes Écritures, divinement inspirées, ce qu’on entend généralement de l’Église, vierge et mère, s’entend en particulier de la Vierge Marie […] On peut pareillement dire que chaque âme fidèle est épouse du Verbe de Dieu, mère du Christ, fille et sœur, vierge et mère féconde […] Le Christ demeura durant neuf mois dans le sein de Marie ; il demeurera dans le tabernacle de la foi de l’Église jusqu’à la fin des siècles ; et, dans la connaissance et dans l’amour de l’âme fidèle, pour les siècles des siècles ».[212]

286. Marie est celle qui sait transformer une grotte pour des animaux en maison de Jésus, avec de pauvres langes et une montagne de tendresse. Elle est la petite servante du Père qui tressaille de joie dans la louange. Elle est l’amie toujours attentive pour que le vin ne manque pas dans notre vie. Elle est celle dont le cœur est transpercé par la lance, qui comprend tous les peines. Comme mère de tous, elle est signe d’espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que naisse la justice. Elle est la missionnaire qui se fait proche de nous pour nous accompagner dans la vie, ouvrant nos cœurs à la foi avec affection maternelle. Comme une vraie mère, elle marche avec nous, lutte avec nous, et répand sans cesse la proximité de l’amour de Dieu. Par les différentes invocations mariales, liées généralement aux sanctuaires, elle partage l’histoire de chaque peuple qui a reçu l’Évangile, et fait désormais partiede son identité historique. Beaucoup de parents chrétiens demandent le Baptême de leurs enfants dans un sanctuaire marial, manifestant ainsi leur foi en l’action maternelle de Marie qui engendre de nouveaux enfants de Dieu. Dans les sanctuaires, on peut percevoir comment Marie réunit autour d’elle des enfants qui, avec bien des efforts, marchent en pèlerins pour la voir et se laisser contempler par elle. Là, ils trouvent la force de Dieu pour supporter leurs souffrances et les fatigues de la vie. Comme à saint Juan Diego, Marie leur donne la caresse de sa consolation maternelle et leur murmure : « Que ton cœur ne se trouble pas […] Ne suis-je pas là, moi ta Mère ? ».[213]

L’Étoile de la nouvelle évangélisation

287. À la Mère de l’Évangile vivant nous demandons d’intercéder pour que toute la communauté ecclésiale accueille cette invitation à une nouvelle étape dans l’évangélisation. Elle est la femme de foi, qui vit et marche dans la foi,[214] et « son pèlerinage de foi exceptionnel représente une référence constante pour l’Église ».[215] Elle s’est laissé conduire par l’Esprit, dans un itinéraire de foi, vers un destinde service et de fécondité. Nous fixons aujourd’hui notre regard sur elle, pour qu’elle nous aide à annoncer à tous le message de salut, et pour que les nouveaux disciples deviennent des agents évangélisateurs.[216] Dans ce pèlerinage d’évangélisation, il y aura des moments d’aridité, d’enfouissement et même de la fatigue, comme l’a vécu Marie durant les années de Nazareth, alors que Jésus grandissait : « C’est là le commencement de l’Évangile, c’est-à-dire de la bonne nouvelle, de la joyeuse nouvelle. Il n’est cependant pas difficile d’observer en ce commencement une certaine peine du cœur, rejoignant une sorte de “nuit de la foi” – pour reprendre l’expression de saint Jean de la Croix –, comme un “voile” à travers lequel il faut approcher l’Invisible et vivre dans l’intimité du mystère. C’est de cette manière, en effet, que Marie, pendant de nombreuses années, demeura dans l’intimité du mystère de son Fils et avança dans son itinéraire de foi ».[217]

288. Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Église. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. En la regardant, nous découvrons que celle qui louait Dieu parce qu’« il a renversé les potentats de leurs trônes » et « a renvoyé les riches les mains vides » (Lc 1, 52.53) est la même qui nous donne de la chaleur maternelle dans notre quête de justice. C’est aussi elle qui « conservait avec soi toutes ces choses, les méditant en son cœur » (Lc 2, 19). Marie sait reconnaître les empreintes de l’Esprit de Dieu aussi bien dans les grands événements que dans ceux qui apparaissent imperceptibles. Elle contemple le mystère de Dieu dans le monde, dans l’histoire et dans la vie quotidienne de chacun de nous et de tous. Elle est aussi bien la femme orante et laborieuse à Nazareth, que notre Notre-Dame de la promptitude, celle qui part de son village pour aider les autres « en hâte » (cf. Lc 1, 39-45). Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation. Nous la supplions afin que, par sa prière maternelle, elle nous aide pour que l’Église devienne une maison pour beaucoup, une mère pour tous les peuples, et rende possible la naissance d’un monde nouveau. C’est le Ressuscité qui nous dit, avec une force qui nous comble d’une immense confiance et d’une espérance très ferme : « Voici, je fais l’univers nouveau » (Ap 21, 5). Avec Marie, avançons avec confiance vers cette promesse, et disons-lui :

Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre “oui”
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.

Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean-Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère.
Toi, tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur.
Toi, qui es restée ferme près de la Croix
avec une foi inébranlable
et a reçu la joyeuse consolation de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice.

Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.

Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse des noces éternelles,
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais se s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.

Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner par le témoignage de la communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.

Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.
Amen. Alléluia !

Donné à Rome, près de Saint Pierre, à la conclusion de l’Année de la foi, le 24 novembre 2013, Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, en la première année de mon Pontificat.


[1] Paul VI, Exhort. Apost. Gaudete in Domino (9 mai 1975), n. 22: AAS 67 (1975), 297.

[2] Ibid., 8 : AAS 67 (1975), 292.

[3] Lett. enc. Deus caritas est (25 décembre 2005), n. 1 : AAS 98 (2006), 217.

[4] Vème Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 360.

[5] Ibid.

[6] Paul VI, Exhort. Apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 80 : AAS 68 (1976), 74-75.

[7] Cantique spirituel, 36, 10.

[8] Adversus haereses, IV, c. 34, n. 1 : PG 7, 1083 : « Omnem novitatem attulit, semetipsum afferens ».

[9] Paul VI, Exhort. Apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 7 : AAS 68 (1976), 9.

[10] Cf. Proposition 7.

[11] Benoît XVI, Homélie de la Messe conclusive de la XIIIème Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques (28 octobre 2012) : AAS 104 (2012), 890.

[12] Ibid.

[13] Benoît XVI, Homélie de l’Eucharistie d’inauguration de la Vème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes (13 mai 2007), Aparecida, Brésil : AAS 99 (2007), 437.

[14] Lett. enc. Redemptoris missio (7 décembre 1990), n. 34 : AAS 83 (1991), 280.

[15]Ibid., n. 40 : AAS 83 (1991), 287.

[16]Ibid., n. 86 : AAS 83 (1991), 333.

[17] Vème Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 548.

[18] Ibid., n. 370.

[19] Cf. Proposition 1.

[20] Jean-Paul II, Exhort. Apost. Post-synodale Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 32 : AAS 81 (1989), 451.

[21] Vème Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 201.

[22]Ibid., n. 551.

[23]Paul VI, Lett. enc. Ecclesiam suam (6 août 1964) nn. 10-12: AAS 56 (1964), 611-612.

[24] Conc. œcum. Vat. II, Décret Unitatis redintegratio, sur l’œcuménisme, n. 6.

[25] Jean-Paul II, Exhort. Apost. Postsynodale Ecclesia in Oceania (22 novembre 2001), n. 19 : AAS 94 (2002), 390.

[26] Jean-Paul II, Exhort. Apost. Postsynodale Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 26 : AAS 81 (1989), 438.

[27] Cf. Proposition 26.

[28] Cf. Proposition 44.

[29] Cf. Proposition 26.

[30] Cf. Proposition 41.

[31] Conc. œcum. Vat. II, Décret Christus Dominus, sur la charge pastorale des évêques, n. 11.

[32] Cf. Benoît XVI, Discours aux participants au Congrès international à l’occasion du 40ème anniversaire du Décret conciliaire Ad Gentes (11 mars 2006) : AAS 98 (2006), 337.

[33] Cf. Proposition 42.

[34] Cf. cc. 460-468 ; 492-502 ; 511-514 ; 536-537.

[35] Lett. enc. Ut unum sint (25 mai 1995) n. 95: AAS 87 (1995), 977-978.

[36] Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. sur l’Église Lumen gentium, n. 23.

[37] Cf. Jean-Paul II, Motu proprio Apostolos suos, (21 mai 1998) : AAS 90 (1998), 641-658.

[38] Conc. œcum. Vat. II, Décret Unitatis redintegratio, sur l’œcuménisme, n. 11.

[39] Cf. S. Th. I-II, q. 66, a. 4-6.

[40]S. Th. I-II, q. 108, a. 1.

[41] S. Th. II-II, q. 30, a. 4. ; cf. Ibid. q. 40, a.4, ad 1. « Les sacrifices et les offrandes qui font partie du culte divin ne sont pas pour Dieu lui-même, mais pour nous et nos proches. Lui-même n’en a nul besoin, et s’il les veut, c’est pour exercer notre dévotion et pour aider le prochain. C’est pourquoi la miséricorde qui subvient aux besoins des autres lui agrée davantage, étant plus immédiatement utile au prochain ».

[42]Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. Dei Verbum, sur la Révélation divine, n. 12.

[43] Motu proprio Socialium Scientiarum, (1 janvier 1994) : AAS 86 (1994), 209.

[44] Saint Thomas d’Aquin soulignait que la multiplicité et la distinction « proviennent de l’intention du premier agent », celui qui veut « que ce qui manque à une chose pour représenter la bonté divine soit suppléé par une autre », parce « qu’une seule créature ne saurait suffire à représenter sa bonté comme il convient » (S. Th. I, q. 47, a. 1). Donc nous avons besoin de saisir la variété des choses dans leurs multiples relations (cf. S. Th.I, q. 47, a. 2, ad 1 ; q. 47, a. 3). Pour des raisons analogues, nous avons besoin de nous écouter les uns les autres et de nous compléter dans notre réception partielle de la réalité et de l’Evangile.

[45] Jean XXIII, Discours lors de l’ouverture solennelle du Concile Vatican II (11 octobre 1962) VI, n. 5 : AAS 54 (1962), 792 : « Est enim aliud ipsum depositum Fidei, seu veritates, quae veneranda doctrina nostra continentur, aliud modus, quo eaedem enuntiantur ».

[46] Jean-Paul II, Lett. enc. Ut unum sint (25 mai 1995) n. 19: AAS 87 (1995), 933.

[47]S. Th. I-II, q. 107, a. 4.

[48]Ibid.

[49] N. 1735.

[50] Cf. Jean-Paul II, Exhort. Apost. Postsynodale Familiaris consortio (22 novembre 1981), n. 34c : AAS 74 (1982), 123-125.

[51] Cf. saint Ambroise, De sacramentis, IV, 6, 28 : PL 16, 464 ; SC 25, 87 : « Je dois toujours le recevoir pour que toujours il remette mes péchés. Moi qui pèche toujours, je dois avoir toujours un remède » ; IV, 5, 24 : PL 16, 463 ; SC 25, 116 : « Celui qui a mangé la manne est mort ; celui qui aura mangé ce corps obtiendra la rémission de ses péchés ». saint Cyrille d’Alexandrie, In Joh. Evang. IV, 2 : PG 73, 584-585 : « Je me suis examiné et je me suis reconnu indigne. A ceux qui parlent ainsi je dis : et quand serez-vous dignes ? Quand vous présenterez-vous alors devant le Christ ? Et si vos péchés vous empêchent de vous approcher et si vous ne cessez jamais de tomber – qui connaît ses délits ?, dit le psaume – demeurerez-vous sans prendre part à la sanctification qui vivifie pour l’éternité ? ».

[52] Benoît XVI, Discours à l’occasion de la rencontre avec l’épiscopat brésilien dans la cathédrale de Sao Paulo, Brésil (11 mai 2007), 3 : AAS 99 (2007), 428.

[53] Jean-Paul II, Exhort. Apost. Postsynodale Pastores dabo vobis (25 mars 1992), n. 10 : AAS 84 (1992), 673.

[54]Paul VI, Lett. enc. Ecclesiam suam (6 août 1964) n. 52: AAS 56 (1964), 632.

[55] Saint Jean Chrysostome, De Lazaro Concio, II, 6 : PG 48, 992 D.

[56] Cf. Proposition 13.

[57] Jean-Paul II, Exhort. Apost. Postsynodale Ecclesia in Africa (14 septembre 1995), n. 52 : AAS 88 (1996), 32-33 ; Id., Lett. enc. Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987), n. 22 : AAS 80 (1988), 539.

[58] Jean-Paul II, Exhort. Apost. Postsynodale Ecclesia in Asia (6 novembre 1999), n.7 : AAS 92 (2000), 458.

[59] Conférence des Évêques catholiques des États-Unis, Ministry to Persons with a Homosexual Inclination : Guidelines for Pastoral Care ( 14 novembre 2006), 17.

[60] Conférence des Évêques de France, Note du Conseil Famille et Société « Élargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat ! » ( 28 septembre 2012).

[61] Cf. Proposition 25.

[62] Action Catholique Italienne, Messaggio della XIV Assemblea nazionale alla Chiesa ed al Paese (8 mai 2011).

[63] Joseph Ratzinger, Situation actuelle de la foi et de la théologie. Conférence prononcée durant la rencontre des Présidents des Commissions épiscopales d’Amérique latine pour la doctrine de la foi, célébrée à Guadalajara, Mexique, 1996. Osservatore Romano, 1 novembre 1996. Cf. Vème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 12.

[64] Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, Paris, 1974, p. 135.

[65] Discours d’ouverture du Concile œcuménique Vatican II (11 octobre 1962), 4, 2-4 : AAS 54 (1962), 789.

[66] John Henry Newman, Letter of 26 January 1833, in : The Letters and Diaries of John Henry Newman, III, Oxford 1979, 204.

[67] Benoît XVI, Homélie durant la messe d’ouverture de l’Année de la foi (11 octobre 2012) : AAS 104 (2012), 881.

[68] Thomas a Kempis, De Imitatione Christi, Liber Primus, IX, 5 : « Plusieurs s’imaginant qu’ils seraient meilleurs en d’autres lieux, ont été trompés par cette idée de changement ».

[69] Le témoignage de sainte Thérèse de Lisieux, dans sa relation avec une consœur qui lui était particulièrement désagréable est intéressant ; dans celui-ci une expérience intérieure a eu un impact décisif : « Un soir d’hiver j’accomplissais comme d’habitude mon petit office, il faisait froid, il faisait nuit… tout à coup j’entendis dans le lointain le son harmonieux d’un instrument de musique, alors je me représentai un salon bien éclairé, tout brillant de dorures, des jeunes filles élégamment vêtues se faisant mutuellement des compliments et des politesses mondaines ; puis mon regard se porta sur la pauvre malade que je soutenais ; au lieu d’une mélodie j’entendais de temps en temps ses gémissements plaintifs […] Je ne puis exprimer ce qui se passa dans mon âme, ce que je sais c’est que le Seigneur l’illumina des rayons de la vérité qui surpassèrent tellement l’éclat ténébreux des fêtes de la terre, que je ne pouvais croire à mon bonheur » (Manuscrit C, 29 v° - 30 r°, en Œuvres complètes, Paris 1992, pp. 274-275).

[70] Cf. Proposition 8.

[71] Henri de Lubac, Méditation sur l’Église, Paris 1968, Aubier-Montaigne, FV 60, p. 321.

[72] Conseil pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, n. 295.

[73] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale, Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 51 : AAS 81 (1989), 493.

[74] Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Inter Insignores, sur la question de l’admission des femmes au sacerdoce ministériel (15 octobre 1976), VI : AAS 68 (1977). Citée en Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale, Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 51, note 190 : AAS 81 (1989), 493.

[75] Jean-Paul II, Lett. ap. Mulieris dignitatem (15 août 1988), n. 27 : AAS 80 (1988), 1718.

[76] Cf. Proposition 51.

[77] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Ecclesia in Asia (6 novembre 1999), n. 19 : AAS 92 (2000), 478.

[78] Ibid. n. 2 : AAS 92 (2000), 451.

[79] Cf. Proposition 4.

[80] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. Dogm. Lumen gentium, sur l’Église, n. 1.

[81] Méditation durant la première Congrégation générale de la XIIIème Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques (8 octobre 2012) : AAS 104 (2012), 897.

[82] Cf. Proposition 6 ; Conc. œcum. Vat. II, Const. Past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 22.

[83] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium, sur l’Église, n. 9.

[84] Cf. IIIème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document de Puebla (23 mars 1979), nn. 386-387.

[85]Conc. œcum. Vat. II, Const. Past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 36.

[86] Ibid. n. 25.

[87] Ibid. n. 53.

[88] Jean-Paul II, Lett. Ap. Novo millennio ineunte (6 janvier 2001), n. 40 : AAS 93 (2001), 294-295.

[89] Ibid.

[90] Jean-Paul II, Lett. enc. Redemptoris missio (7 décembre 1990), n. 52 : AAS 83 (1991), 300. Cf. Exhort. Ap. Catechesi Tradendae (16 octobre 1979), n. 53 : AAS 71 (1979), 1321.

[91] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Ecclesia in Oceania (22 novembre 2001), n. 16 : AAS 94 (2002), 384.

[92] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Ecclesia in Africa (14 septembre 1995), n. 61 : AAS 88 (1996), 39.

[93]S. Thomas d’Aquin, S. Th., I, q. 39, a. 8 cons. 2. « Si l’on fait abstraction du Saint-Esprit, lien des deux, il devient impossible de concevoir l’unité de liaison entre le Père et le Fils » ; cf. aussi I, q. 37, a. 1, ad 3.

[94] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Ecclesia in Oceania (22 novembre 2001), n. 17 : AAS 94 (2002), 385.

[95] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Ecclesia in Asia (6 novembre 1999), n. 20 : AAS 92 (2000), 478-482.

[96] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, sur l’Église, n. 12.

[97] Jean-Paul II, Lett. enc. Fides et ratio (14 septembre 1998), n. 71 : AAS 91 (1999), 60.

[98] IIIème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document de Puebla (23 mars 1979), n. 450. Cf. Vème Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 264.

[99] Cf. Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Ecclesia in Asia (6 novembre 1999), n. 21 : AAS 92 (2000), 482-484.

[100] N. 48 : AAS 68 (1976), 38.

[101] Ibid.

[102] Discours durant la Session inaugurale de la Vème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes (13 mai 2007), n. 1 : AAS 99 (2007), 446-447.

[103] Vème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 262.

[104] Ibid. n. 263.

[105] Cf. Saint Thomas d’Aquin, S. Th. II-II, q. 2, a. 2.

[106] Vème Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 264.

[107] Ibid.

[108] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. Dogm. Lumen gentium, sur l’Église, n. 12.

[109] Cf. Proposition 17.

[110] Cf. Proposition 30.

[111] Cf. Proposition 27.

[112] Jean-Paul II, Lett. ap. Dies Domini (31 mai 1998), n. 41 : AAS 90 (1998), 738-739.

[113]Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 78 : AAS 68 (1976), 71.

[114] Ibid.

[115] Jean-Paul II, Exhort. apost. post-synodale Pastores dabo vobis (25 mars 1992), n. 26 : AAS 84 (1992), 698.

[116]Ibid n. 25 : AAS 84 (1992), 696.

[117]Saint Thomas d’Aquin, S. Th. II-II, q. 188, a. 6.

[118]Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 76 : AAS 68 (1976), 68.

[119]Ibid. n. 75 : AAS 68 (1976), 65.

[120]Ibid. n. 63 : AAS 68 (1976), 53.

[121] Ibid. n. 43 : AAS 68 (1976), 33.

[122] Ibid.

[123]Jean-Paul II, Exhort. apost. post-synodale Pastores dabo vobis (25 mars 1992), n. 10 : AAS 84 (1992), 672.

[124]Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 40 : AAS 68 (1976), 31.

[125] Ibid. n. 43, AAS 68 (1976), 33.

[126] Cf. Proposition 9.

[127] Jean-Paul II, Exhort. apost. post-synodale Pastores dabo vobis (25 mars 1992), n. 26 : AAS 84 (1992), 698.

[128] Cf. Proposition 38.

[129] Cf. Proposition 20.

[130] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Décret Inter mirifica, sur les moyens de communication sociale, n. 6.

[131] Cf. Augustin, De musica, VI, 13, 38 : PL 32, 1183-1184 ; Confessions., IV, 13.20 : PL 32, 701.

[132] Benoît XVI, Discours à l’occasion de la projection du documentaire “Art et foi – via pulchritudinis” ( 25 octobre 2012) : L’Osservatore Romano (27 octobre 2012), p. 7.

[133] S. Th. I-II q. 65, a. 3, ad 2 : « propter aliquas dispoitiones contrarias ».

[134] Jean-Paul II, Exhort. apost. post-synodale Ecclesia in Asia (6 novembre 1999), n. 20: AAS 92 (2000), 481.

[135] Benoît XVI, Exhort. apost. post-synodale Verbum Domini (30 septembre 2010), n. 1 : AAS 102 (2010), 682.

[136] Cf. Proposition 11.

[137] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. sur la Révélation divine Dei Verbum, nn. 21-22.

[138] Cf. Benoît XVI, Exhort. apost. post-synodale Verbum Domini (30 septembre 2010), nn. 86-87 : AAS 102 (2010), 757-760.

[139] Benoît XVI, Méditation durant la première Congrégation générale de la XIIIème du Synode des Évêques (8 octobre 2012) : AAS 104 (2012), 896.

[140]Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 17 : AAS 68 (1976), 17.

[141] Jean-Paul II, Message à un groupe de personnes handicapées à Osnabrück Angelus (16 novembre 1980) : Insegnamenti 3/2 (1980), 1232.

[142] Conseil pontifical Justice et Paix Compendium pour la Doctrine sociale de l’Église, n. 52.

[143] Jean-Paul II, Catéchèse (24 avril 1991): Insegnamenti 14/1 (1991), 856.

[144] Benoît XVI, Lett. apost. en forme de motu proprio Intima Ecclesiae natura (11 novembre 2012) : AAS 104 (2012), 996.

[145] Paul VI, Lett. encycl. Populorum Progressio (26 mars 1967), n. 14 : AAS 59 (1967), 264.

[146]Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975), n. 29 : AAS 68 (1976), 25.

[147] Vème Conférence générale de l’Épiscopat latino-américain des Caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), n. 380.

[148] Conseil pontifical Justice et Paix Compendium pour la Doctrine sociale de l’Église, n. 9.

[149] Jean-Paul II, Exhort. apost. post-synodale Ecclesia in America (22 janvier 1999) n. 27 : AAS 91 (1999), 762.

[150] BenoÎt XVI, Lett. enc. Deus caritas est (25 décembre 2005), n. 28 : AAS 98 (2006), 240.

[151] Conseil pontifical Justice et Paix Compendium pour la Doctrine sociale de l’Église, n. 12.

[152] Paul VI, Lett. ap. Octogesima adveniens (14 mai 1971), n. 4: AAS 63 (1971), 403.

[153] Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Libertatis nuntius (6 août 1984), XI, 1 : AAS 76 (1984), 903.

[154] Conseil pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, n. 157.

[155] Paul VI, Lett. enc. Octogesima adveniens, (14 mai 1971) n. 23: AAS 63 (1971) 418.

[156] Paul VI, Lett. enc. Populorum Progressio, (26 mars 1967) n. 65 : AAS 59 (1967) 289.

[157] Ibid., n. 15 : AAS 59 (1967), 265.

[158] Conférence nationale des Évêques du Brésil, Exigências evangélicas e eticas de superação da miseria e da fome (avril 2002), Introduction, 2.

[159] Jean XXIII, Lett. enc. Mater et Magistra, (15 mai 1961) n. 2 : AAS 53 (1961), 402.

[160] Saint Augustin, De Catechizandis Rudibus, I, XIV, 22 : PL 40, 327.

[161] Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Libertatis nuntius (6 août 1984), XI, 18 : AAS 76 (1984), 907-908.

[162] Jean-Paul II, Lett. enc. Centesimus annus (1 mai 1991), n. 41 : AAS 83 (1991), 844-845.

[163] Jean-Paul II, Homélie durant la messe pour l’évangélisation des peuples à Saint-Domingue (11 octobre 1984), n. 5 : AAS 77 (1985) 354-361.

[164] Jean-Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987), n. 42 : AAS 80 (1988), 572.

[165] Discours à la Session inaugurale de la Vème Conférence générale de l’Épiscopat Latino-américain et des Caraïbes (13 mai 2007), n. 3 : AAS 99 (2007), 450.

[166] Saint Thomas d’Aquin, S. Th. II-II, q. 27, a. 2.

[167] Ibid., I-II, q. 110, a. 1.

[168] Ibid., I-II, q. 26, a. 3.

[169] Jean-Paul II, Lett. ap. Novo millennio ineunte (6 juin 2001), n. 50 : AAS 93 (2001), 303.

[170] Ibid.

[171] Cf. Proposition 45.

[172] Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Libertatis nuntius (6 août 1984), XI, 18 : AAS 76 (1984), 908.

[173] Ceci implique « d’éliminer les causes structurelles des dysfonctionnements de l’économie mondiale » : Benoît XVI, Discours au Corps diplomatique (8 janvier 2007) : AAS 99 (2007), 73.

[174] Cf. Commission sociale des Évêques de France, Réhabiliter la politique (17 février 1999) ; Pie XI, Message, 18 décembre 1927.

[175] Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate (29 juin 2009), n. 2 : AAS 101 (2009), 642.

[176] Jean-Paul II, Exhort. Ap. post-synodale Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 37 : AAS 81 (1989), 461.

[177] Cf. Proposition 56.

[178]Conférence épiscopale des Philippines, Lettre pastorale : What is Happening to our Beautiful Land ? (29 janvier 1988).

[179] Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 mars 1967), n. 76 : AAS 59 (1967), 294-295.

[180] Conférence des Évêques catholiques des États-Unis, Lettre pastorale Forming Consciences for Faithful Citizenship (2007), 13.

[181] Conseil pontifical Justice et paix, Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, n. 161.

[182] Das Ende der Neuzeit, Würzburg 91965, 30-31.

[183] Cf. I. Quiles, S.I., Filosofia de la educación personalista, ed. Depalma, Buenos Aires, 1981, pp. 46-53.

[184] Comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Message sur la situation sécuritaire dans le pays (5 décembre 2012), 11.

[185] Cf. Platon, Gorgias, 465.

[186] Benoît XVI, Discours à la Curie romaine (21 décembre 2012) : AAS 105 (2013), 51.

[187] Cf. Proposition 14.

[188] Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1910 ; Conseil pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, n. 168.

[189] Cf. Proposition 54.

[190] Jean-Paul II, Lett. enc. Fides et ratio (14 septembre 1998), n. 88 : AAS 91 (1999), 74.

[191] Saint Thomas d’Aquin, Summa contra Gentiles, I, VII ; cf. Jean-Paul II, Lett. enc. Fides et ratio (14 septembre 1998), n. 43 : AAS 91 (1999), 39.

[192] Conc. œcum. Vat II, Décret Unitatis redintegratio, sur l’œcuménisme, n. 4.

[193] Cf. Proposition 52.

[194] Conférence des Évêques de l’Inde, Déclaration finale de la 30ème Assemblée générale : The Church’s Role for a Better India (8 mars 2012), 8.9.

[195] Cf. Proposition 53.

[196] Jean-Paul II, Lett. enc. Redemptoris missio (7 décembre 1990), n. 56 : AAS 83 (1991), 304.

[197] Cf. Benoît XVI, Discours à la Curie romaine (21 décembre 2012) : AAS 105 (2013), 51 ; Conc. œcum. Vat. II, Décret Ad gentes, sur l’activité missionnaire de l’Église, n. 9 ; Catéchisme de l’Église catholique, n. 856.

[198] Conc. œcum. Vat II, Const. dogm. Lumen gentium, sur l’Église, n. 16.

[199] Commission théologique internationale, Le christianisme et les religions (1996), n. 72 : Ench. Vat ; 15, n. 1061.

[200] Ibid.

[201] Cf. ibid., nn. 81-87 : Ench. Vat. 15, nn. 1070-1076.

[202] Cf. Proposition 16.

[203] Benoît XVI, Exhort. ap. post-synodale, Ecclesia in Medio Oriente (14 septembre 2012), n. 26 : AAS 104 (2012), 762.

[204] Proposition 55.

[205] Cf. Proposition 36.

[206] Jean-Paul II, Lett. ap. Novo Millennio ineunte (6 janvier 2001), n. 52 : AAS 93 (2001), 304.

[207] Cf. V. M. Fernández, « Espiritualidad para la esperanza activa. Discurso en la apertura del I Congreso Nacional de Doctrina social de la Iglesia (Rosario 2011)”, dans UCActualidad 142 (2011) 16.

[208] Jean-Paul II, Lett. enc. Redemptoris missio (7 décembre 1990), n. 45 : AAS 83 (1991), 292

[209] Lett. enc. Deus caritas est (25 décembre 2005), n. 16 : AAS 98 (2006), 230.

[210] Ibid., n. 39 : AAS 98 (2006), 250.

[211] IIème Assemblée spéciale pour l’Europe du Synode des Évêques, Message final n. 1 : L’Osservatore Romano (23 octobre 1999), n. 5.

[212] Isaac de l’Étoile, Sermon 51 : PL 194, 1863.1865.

[213] Nican Mopohua, 118-119.

[214] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, sur l’Église, ch. 8, nn. 52-69.

[215] Jean-Paul II, Lett. enc. Redemporis Mater (25 mars 1987), n. 6 : AAS 79 (1987), 366.

[216] Cf. Proposition 58.

[217] Jean-Paul II, Lett. enc. Redemporis Mater (25 mars 1987), n. 17 : AAS 79 (1987), 381.
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