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 Angélus: servir les petits et se reconnaître petit

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MessageSujet: Angélus: servir les petits et se reconnaître petit   Angélus: servir les petits et se reconnaître petit Icon_minitimeDim 3 Oct 2021 - 18:50

Angélus: servir les petits et se reconnaître petit Pape-Francois-angelus



Ne pas seulement servir les plus petits, mais se reconnaître soi-même un petit : le Pape François est revenu, lors de l’angélus de ce dimanche 3 octobre 2021 place Saint-Pierre, sur l’enseignement que Jésus donne à ses disciples qui écartent des enfants de Lui. Cet extrait de l’Évangile complète celui d’il y a deux semaines, dans lequel le Seigneur s’indignait des insultes faites aux plus petits.

Il y a d’abord ce rappel formulé par le Pape: «ceux qui cherchent Dieu le trouvent dans les petits, dans ceux qui sont dans le besoin: qui ne manquent pas seulement de biens, mais de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés et les détenus». Cela, Jésus l’a enseigné à ses disciples en embrassant lors d’un précédent épisode de l’Évangile un enfant, montrant que ceux qui ne peuvent rendre la pareille doivent être servis en premier et que «toute insulte faite à un petit, à un pauvre, à une personne sans défense, est faite à Lui».

Aujourd’hui, Jésus ajoute que «celui qui ne reçoit pas le royaume de Dieu comme un enfant le reçoit, n'y entrera pas» (Mc 10,15). Cette «nouveauté» signifie que «le disciple ne doit pas seulement servir les petits, mais se reconnaître lui-même comme un petit. Se savoir petit, se savoir en quête de salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C'est le premier pas pour s'ouvrir à Lui» explique François.

C'est dans les difficultés que l'on grandit

Mais «souvent cependant, nous l'oublions. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous avons l'illusion d'être autosuffisants, de nous suffire à nous-mêmes, de ne pas avoir besoin de Dieu. C'est une tromperie, car chacun d'entre nous est un être dans le besoin, un petit,» poursuit-il, ajoutant que «dans la vie, se reconnaître petit est le point de départ pour devenir grand».

C’est «dans les moments de lutte et de fragilité» que l’on grandit, que l’on ouvre son cœur à Dieu, aux autres et au sens de la vie. Dans ces circonstances difficiles, «le masque de la superficialité tombe et notre fragilité radicale réapparaît: c'est notre base commune, notre trésor, car avec Dieu, les fragilités ne sont pas un obstacle, mais une opportunité» affirme le Saint-Père.

C’est à ce moment que «nous découvrons à quel point Dieu prend soin de nous». Ceux qui prient le savent bien. La prière leur fait voir la «tendresse de Dieu» «encore plus présente», qui «donne la paix et nous fait grandir». «Le Seigneur nous serre contre Lui, comme un père avec son enfant». Nous devenons grands «non pas dans la prétention illusoire de notre autosuffisance, mais dans la force de placer toute l'espérance dans le Père. Tout comme les petits».

Deux nouvelles bienheureuses

Lors de ses saluts, le Pape a fait applaudir Maria Antonio Samà et Gaetana Tolomeo qui ont été béatifiées ce dimanche à Catanzaro, en Calabre, dans le Sud de l’Italie. Ces deux femmes furent contraintes à l’immobilité physique pendant toute leur existence a expliqué François. «Soutenues par la grâce divine, elles embrassèrent la croix de leur infirmité, transformant la douleur en une louange au Seigneur. Leur lit devint le point de référence spirituel et un lieu de prière et de croissance chrétienne pour tant de gens qui y trouvaient réconfort et espérance» a-t-il poursuivi.

À l’occasion du début du mois d’octobre, et saluant les fidèles du sanctuaire de Pompéi, près de Naples, le Saint-Père a invité la foule à renouveler son engagement à prier le rosaire. Il a également salué les pèlerins belges venus de Wépion, dans le diocèse de Namur.
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Source : https://www.vaticannews.va/

Paroles du pape François avant l’angelus

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans l’Evangile de la liturgie de ce jour, nous voyons une réaction de Jésus plutôt insolite : il s’indigne. Et ce qui surprend le plus, c’est que son indignation n’est pas causée par les pharisiens qui le mettent à l’épreuve avec des questions sur la licéité du divorce, mais par ses disciples qui, pour le protéger de la bousculade, réprimandent des enfants qu’on amène à Jésus. En d’autres termes, le Seigneur ne s’indigne pas envers ceux qui discutent avec lui mais envers ceux qui, pour lui épargner de la fatigue, éloignent de lui les enfants. Pourquoi ? C’est une bonne question : pourquoi le Seigneur agit-il ainsi ?

Nous nous souvenons – c’était l’Evangile d’il y a deux semaines – que Jésus, en accomplissant le geste d’embrasser un enfant, s’était identifié aux plus petits : il avait enseigné que ce sont justement les petits, c’est-à-dire ceux qui dépendent des autres, qui ont besoin et qui ne peuvent rendre, qui doivent être servis les premiers (cf. Mc 9, 35-37). Celui qui cherche Dieu le trouve là, dans les petits, dans ceux qui sont démunis : démunis non seulement de biens, mais de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés, les détenus. Il est là : dans les petits. Voilà pourquoi Jésus s’indigne : tout affront fait à un petit, à un pauvre, à un enfant, à une personne sans défense, c’est à lui qu’il est fait.

Aujourd’hui le Seigneur reprend cet enseignement et le complète. Il ajoute en effet : « celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas » (Mc 10, 15). Voilà la nouveauté : le disciple ne doit pas seulement servir les petits, mais se reconnaître petit lui-même. Et chacun de nous se reconnaît-il petit devant Dieu ? Réfléchissons-y, cela nous aidera. Se savoir petit, savoir qu’on a besoin de salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C’est le premier pas pour s’ouvrir à lui. Mais souvent, nous l’oublions. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous avons l’illusion d’être autosuffisants, de nous suffire à nous-mêmes, de ne pas avoir besoin de Dieu. Frères et sœurs, c’est une erreur, parce que chacun de nous est un être pauvre, un petit. Nous devons chercher notre propre petitesse et la reconnaître. Et c’est là que nous trouverons Jésus.

Dans la vie, se reconnaître petit est un point de départ pour devenir grand. Si nous y réfléchissons, nous ne grandissons pas tant en fonction de nos succès et de ce que nous avons, mais surtout dans les moments de combat et de fragilité. C’est là, dans le besoin, que nous mûrissons ; c’est là que nous ouvrons notre cœur à Dieu, aux autres et au sens de la vie. Nous ouvrons les yeux sur les autres. Nous ouvrons les yeux, quand nous sommes petits, au véritable sens de la vie. Quand nous nous sentons petit devant un problème, petit devant une croix, une maladie, quand nous éprouvons lassitude et solitude, ne nous décourageons pas. Le masque de la superficialité tombe et notre radicale fragilité émerge : c’est ce que nous avons de commun, notre trésor, parce qu’avec Dieu les fragilités ne sont pas des obstacles, mais des opportunités. Voici ce que serait une belle prière : « Seigneur, regarde mes fragilités… » et les énumérer devant lui. C’est une bonne attitude devant Dieu.

En effet, c’est précisément dans la fragilité que nous découvrons à quel point Dieu prend soin de nous. L’Evangile d’aujourd’hui dit que Jésus est très tendre avec les petits ; « Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains » (v. 16). Les contrariétés, les situations qui révèlent notre fragilité sont des occasions privilégiées pour faire l’expérience de son amour. Ceux qui prient avec persévérance le savent bien : dans les moments d’obscurité ou de solitude, la tendresse de Dieu à notre égard se fait – pour ainsi dire – encore plus présente. Lorsque nous sommes petits, nous ressentons encore plus la tendresse de Dieu. Cette tendresse nous donne la paix, cette tendresse nous fait grandir, parce que Dieu s’approche à sa manière, qui est proximité, compassion et tendresse. Et quand nous sentons que nous ne sommes pas grand-chose, que nous sommes petits, quelle qu’en soit la raison, le Seigneur s’approche davantage, nous le sentons plus proche. Il nous donne la paix, il nous fait grandir. Dans la prière, le Seigneur nous serre contre lui, comme un papa avec son enfant. C’est ainsi que nous devenons grands : non pas dans la prétention illusoire de notre autosuffisance – cela ne fait grandir personne – mais dans la force qui nous vient de mettre notre espérance dans le Père. Tout comme le font les petits, c’est ce qu’ils font.

Demandons aujourd’hui à la Vierge Marie une grande grâce, celle de la petitesse : être des enfants qui font confiance au Père, sûrs qu’il ne manque pas de prendre soin de nous.
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Source : https://fr.zenit.org/[/size]
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