La préparation au mariage « est un chemin, c’est un catéchuménat » : il s’agit de « faire un chemin avec la communauté », a souligné le pape François en rencontrant de nouveaux époux à la paroisse San Giulio de Rome, qu’il a visitée ce 7 avril 2019.
Paroles du pape François :
J’aime bien cela, parce qu’on pense à la préparation au mariage. Une fois, dans l’ « autre diocèse », une femme est venue, mariée depuis des années, un peu en colère parce qu’elle m’a dit cela : « Vous êtes injuste avec nous parce que, pour devenir prêtre, il faut étudier 8 ou 9 ans. L’évêque évalue, les supérieurs évaluent le candidat et ensuite ils l’acceptent pour qu’il soit prêtre ; mais ensuite, ce prêtre avance et si cela ne lui plaît pas, il prend une autre route et l’Église lui dit : oui, tu peux te marier, va-t’en et marie-toi. Et nous qui [nous unissons] pour toute la vie, vous nous casez avec 4 conférences ? Non, cela ne va pas ». La préparation au mariage, ce n’est pas suivre 4 séances, toutes théoriques, non ! Et ensuite ça ne va pas. La préparation est un chemin, c’est un « catéchuménat ». Quand les adultes veulent être baptisés, ils doivent apprendre la doctrine, ils doivent faire un chemin avec la communauté. Le mariage, c’est la même chose, c’est un catéchuménat. La préparation préalable ne consiste pas seulement à savoir quelque chose sur le mariage, mais c’est vivre avec la communauté, c’est entendre les expériences d’autres personnes, partager ses doutes. Et ensuite, le catéchuménat ne s’arrête pas là. C’est très important qu’il se poursuive après le mariage et qu’il accompagne les premiers temps, les premières années de mariage. Et cela me plaît de voir que c’est ce qui se fait ici. C’est très important.
Je dirais seulement deux choses. La première. Pour la vie d’époux, il y a trois mots clé, vous le savez peut-être mais il faut les apprendre avec l’esprit et avec le cœur : « Puis-je ? », « merci », « excuse-moi ».
« Puis-je ? » : Toujours demander la permission à son épouse ou à son époux, ne pas être envahissant, nous sommes deux. Oui, quand j’étais seul, je faisais ce que je voulais, mais maintenant vous êtes deux. Toujours dire : « Puis-je ? », sans être envahissant.
« Merci » : Remercier : « Merci ». Nous oublions de dire merci. C’est si important qu’après le déjeuner, le mari remercie sa femme : « Le repas était bon ». Et après, la femme aussi, son mari… Merci. Toujours un merci, merci pour les enfants.
Et « Excuse-moi » : Avoir l’humilité de dire : oui, je me suis trompé, excuse-moi. Point, l’histoire s’arrête là. Sans ce troisième mot, l’histoire continue et c’est triste.
Et je voulais dire une seconde chose. Dans les mariages normaux, on se dispute, on se dispute. Il ne faut pas avoir peur de se disputer. Quand « la bombe » explose, je dis trois ou quatre choses, les assiettes volent, mais ça s’achète, de nouvelles assiettes, ce n’est pas un problème… Mais il y a une seule chose importante : ne pas terminer la journée sans faire la paix. Pourquoi ? Parce que la guerre froide du lendemain est très dangereuse. « Oui, mais après tout ce que j’ai dit et ce que je me suis entendu dire, comment faire la paix ? ». C’est simple, fais cela [une caresse] et au-revoir ! L’histoire est terminée. On finit la journée en paix, et ainsi on économise beaucoup de souffrances. Les trois mots et la paix à la fin. Et n’oubliez pas cette guerre froide du lendemain qui est le ver qui commence à ruiner un mariage.
Merci, merci pour votre témoignage. Maintenant prions la Sainte Vierge et saint Joseph pour vous.