L’Assemblée plénière de la réunion pré-synodale en préparation pour la XVème Assemblée générale ordinaire du synode des évêques s’est ouverte en présence du pape François ce lundi 19 mars 2018, au Collège pontifical international Maria Mater Ecclesia. Les travaux se termineront samedi 24 mars.
Paroles du pape avant la prière :
Maintenant, que chacun selon sa propre croyance, avec ses doutes, avec ce qu’il a dans son âme, pense à Dieu, pense à son besoin de Dieu, pense au doute qu’il a (si Dieu existe…), pense à sa propre conscience et demande la bénédiction et la bonté sur nous tous. Amen.
Discours du pape François :
Chers jeunes, bonjour !
Je salue tous les 15.340 [participants] ! Espérons que demain ils seront plus nombreux dans notre discussion pour faire sortir ce que chacun de vous et de nous, nous avons dans le cœur. Parler avec courage. Sans honte, non. Ici, la honte, on la laisse derrière la porte. On parle courageusement : je dis ce que je sens et si quelqu’un se sent offensé, je demande pardon et je vais de l’avant. Vous savez parler comme cela. Mais il faut écouter avec humilité. Si on dit quelque chose qui ne me plaît pas, je dois écouter davantage, parce que tout le monde a le droit d’être écouté, comme tout le monde a le droit de parler.
Merci d’avoir accepté l’invitation de venir ici. Certains d’entre vous ont dû faire un long voyage. D’autres, au lieu d’aller dormir – parce que c’est l’heure d’aller dormir chez eux – sont reliés à nous. Ils passeront la nuit à écouter. Vous venez de nombreuses parties du monde et vous portez avec vous une grande diversité de peuples, cultures et aussi de religions : vous n’êtes pas tous catholiques et chrétiens, même pas tous croyants, mais vous êtes certainement tous animés du désir de donner le meilleur de vous. Et je n’ai pas de doutes là-dessus. Je salue aussi ceux qui se connecteront, et qui l’ont déjà fait : merci pour votre contribution !
Je veux remercier particulièrement le secrétariat du Synode, le cardinal secrétaire, l’archevêque secrétaire et tous ceux, tous ceux qui travaillent au secrétariat du Synode. Ils ont beaucoup travaillé pour cela et ils ont eu une capacité pour inventer des choses et une créativité très grandes. Merci beaucoup, cardinal Baldisseri, ainsi qu’à tous vos collaborateurs.
Vous êtes invités parce que votre apport est indispensable. Nous avons besoin de vous pour préparer le Synode qui réunira les évêques en octobre sur le thème : Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Dans de nombreux moments de l’histoire de l’Église, comme aussi dans de nombreux épisodes bibliques, Dieu a voulu parler par le biais des plus jeunes : je pense, par exemple, à Samuel, à David et à Daniel. J’aime beaucoup l’histoire de Samuel, quand il entend la voix de Dieu. La Bible dit : « À cette époque, on n’avait pas l’habitude d’entendre la voix de Dieu. C’était un peuple désorienté ». C’est un jeune qui a ouvert cette porte. Dans les moments difficiles, le Seigneur fait avancer l’histoire avec les jeunes.
Ils disent la vérité, ils n’ont pas honte. Je ne dis pas qu’ils sont « effrontés » mais ils n’ont pas honte et disent la vérité. Et David, quand il était jeune, commence avec ce courage. Et aussi avec ses péchés. Parce que c’est intéressant, toutes ces personnes ne sont pas nées saintes, ne sont pas nées justes, des modèles pour les autres. Ce sont tous des hommes et des femmes pécheurs et pécheresses, mais qui ont senti le désir de faire quelque chose de bon, Dieu les a poussés et ils ont avancé. Et c’est très beau. Nous pouvons penser : « Tout cela, c’est pour les personnes justes, pour les prêtres et pour les sœurs ». Non, c’est pour tout le monde. Et encore plus pour vous les jeunes, parce que vous avez beaucoup de force pour dire les choses, pour sentir les choses, pour rire et aussi pour pleurer. Nous, les adultes, souvent, souvent, nous avons oublié la capacité à pleurer, nous nous sommes habitués : « Le monde est comme cela… qu’ils se débrouillent ». Et nous avançons comme cela. C’est pourquoi je vous exhorte, s’il vous plaît : soyez courageux ces jours-ci, dites tout ce qui vous vient à l’esprit ; et si tu te trompes, un autre te corrigera. Mais avancez, courageusement !
1. Trop souvent on parle des jeunes sans se laisser interpeller par eux. Quand quelqu’un veut faire une campagne ou quelque chose, ah, il loue les jeunes ! N’est-ce pas ? Mais il ne permet pas que les jeunes l’interpellent. Louer est une manière de contenter les gens. Mais les gens ne sont pas bêtes ni stupides. Non, ils ne le sont pas. Les gens comprennent. Il n’y a que les idiots qui ne comprennent pas. En espagnol, il y a une expression très belle qui dit : « Loue l’idiot et tu le verras se mettre au travail ». Donner une tape sur l’épaule et il sera content, parce qu’il est idiot, il ne s’en rend pas compte. Mais vous n’êtes pas idiots ! Même les meilleures analyses au monde sur les jeunes, bien qu’elles soient utiles – elles sont utiles – ne remplacent pas la nécessité de la rencontre face à face. On parle de la jeunesse d’aujourd’hui. Cherchez par curiosité dans combien d’articles, combien de conférences on parle de la jeunesse d’aujourd’hui. Je voudrais vous dire quelque chose : la jeunesse n’existe pas ! Ce sont les jeunes qui existent, les histoires, les visages, les regards, les illusions. Ce sont les jeunes qui existent. C’est facile de parler de la jeunesse. On fait des abstractions, des pourcentages… Non. Ton visage, ton cœur, que dit-il ? Discuter, écouter les jeunes. Parfois évidemment, vous n’êtes pas… les jeunes ne sont pas le Prix Nobel de la prudence. Non. Parfois ils parlent « en donnant des gifles ». La vie est ainsi, mais il faut les écouter.
On peut penser qu’il serait plus facile de vous tenir « à distance de sécurité », pour ne pas se laisser provoquer par vous. Mais il ne suffit pas d’échanger quelques messages ou de partager des photos sympathiques. Les jeunes doivent être pris au sérieux ! Il me semble que nous sommes entourés par une culture qui, si d’une partie elle idolâtre la jeunesse en cherchant à ne pas la laisser passer, de l’autre elle empêche beaucoup de jeunes d’êtres acteurs. C’est la philosophie du maquillage. Les personnes grandissent et cherchent à se maquiller pour paraître plus jeunes, mais les jeunes, on ne les laisse pas grandir. C’est très fréquent. Pourquoi ? Parce qu’on ne permet pas qu’ils soient interpelés. C’est important. Souvent, vous êtes marginalisés de la vie publique ordinaire et vous vous retrouvez à mendier un emploi qui ne vous garantit pas de lendemain. Je ne sais pas si cela se produit dans tous vos pays, mais dans beaucoup… Si je ne me trompe pas, le taux de chômage des jeunes ici, en Italie, au-dessus de 25 ans, tourne autour de 35 pour cent. Dans un autre pays d’Europe, frontalier avec l’Italie, 47 pour cent. Dans un autre pays d’Europe proche de l’Italie, plus de 50 pour cent. Que fait un jeune qui ne trouve pas de travail ? Il tombe malade – la dépression – il tombe dans les dépendances, ils se suicide – cela fait réfléchir : les statistiques sur le suicide des jeunes sont toutes faussées, toutes – il se rebelle – mais c’est une manière de se suicider – ou il prend l’avion et va dans une ville que je ne veux pas nommer et il s’enrôle dans Isis ou dans un de ces mouvements de guérilla. Au moins, il a le sentiment de vivre et il aura un salaire mensuel. Et ceci est un péché social ! La société en est responsable. Mais je voudrais que ce soit vous qui disiez les causes, les pourquoi, et non pas dire : « Moi non plus, je ne sais pas bien pourquoi ». Comment vivez-vous ce drame ? Cela nous aiderait beaucoup. Trop souvent, vous êtes laissés seuls. Mais la vérité est aussi le fait que vous êtes des constructeurs de culture, avec votre style et votre originalité. C’est un éloignement relatif, parce que vous êtes capables de construire une culture qui ne se voit peut-être pas mais qui va de l’avant. Ceci est un espace que nous voulons pour entendre votre culture, celle que vous êtes en train de construire.
Dans l’Église – j’en suis convaincu – il ne doit pas en être ainsi : fermer la porte, ne pas entendre. L’Évangile nous le demande : son message de proximité invite à se rencontrer et à se confronter, à s’accueillir et à s’aimer pour de bon, à cheminer ensemble et à partager sans peur. Et cette réunion pré-synodale veut être le signe de quelque chose de grand : la volonté de l’Église de se mettre à l’écoute de tous les jeunes, sans exclure personne. Et cela, pas pour faire de la politique. Non pour une « jeuno-philie » artificielle, non, mais parce que nous avons besoin de mieux comprendre ce que Dieu et l’histoire nous demandent. Si vous manquez, il nous manque une partie de l’accès à Dieu.
2. Le prochain Synode se propose en particulier de développer les conditions pour que les jeunes soient accompagnés avec passion et compétence dans le discernement vocationnel, c’est-à-dire comment « reconnaître et accueillir l’appel à l’amour et à la vie en plénitude » (Document préparatoire, introduction). Nous avons tous cet appel. Vous, dans la phase initiale, vous êtes jeunes. C’est la certitude de fond : Dieu aime chacun et il adresse à chacun personnellement un appel. C’est un don qui, quand on le découvre, remplit de joie (cf. Mt 13,44-46). Soyez-en certains : Dieu a confiance en vous, il vous aime et vous appelle. Et pour sa part, cela ne diminuera pas, parce qu’il est fidèle et croit vraiment en vous. Dieu est fidèle. Pour les croyants, je dis : « Dieu est fidèle ». Je vous adresse la question qu’il a posée un jour aux premiers disciples : « Que cherchez-vous ? » (Jn 1,38). Moi aussi, maintenant, je vous pose la question, à chacun de vous :« Que cherches-tu ? Toi, que cherches-tu dans ta vie ? » Dis-le, cela nous fera du bien de l’entendre. Dis-le. Nous en avons besoin : d’entendre votre chemin dans la vie. Que cherches-tu ? Je vous invite à partager la recherche de votre vie avec Lui, à marcher ensemble. Et nous, nous désirons faire la même chose parce que nous ne pouvons que partager avec enthousiasme la recherche de la vraie joie de chacun ; et nous ne pouvons pas garder pour nous seuls celui qui a changé notre vie : Jésus. Vos contemporains et vos amis, même sans le savoir, attendent eux aussi un appel de salut.
3. Le prochain Synode sera aussi un appel adressé à l’Église, pour qu’elle redécouvre un dynamisme jeune renouvelé. J’ai pu lire certains courriels du questionnaire mis en réseau par le Secrétariat du Synode et j’ai été frappé par l’appel lancé par plusieurs jeunes qui demandent aux adultes d’être à leurs côtés et de les aider dans les choix importants. Une fille a fait observer que les jeunes manquent de points de référence et que personne ne les pousse à activer les ressources qu’ils ont. Ensuite, à côté des aspects positifs du monde des jeunes, elle a souligné les dangers, dont l’alcool, la drogue, une sexualité vécue de manière consumériste. Ce sont des dépendances, non ? Et elle a conclu, comme dans un cri : « Aidez notre monde des jeunes qui périclite de plus en plus ». Je ne sais pas si le monde des jeunes périclite de plus en plus, je ne sais pas. Mais je sens que le cri de cette fille est sincère et demande de l’attention. C’est à vous de répondre à cette fille, de discuter avec cette fille. C’est l’une d’entre vous et il faut voir cette « petite gifle » qu’elle nous donne, où elle nous pousse.Dans l’Église aussi nous devons apprendre de nouveaux modes de présence et de proximité.C’est très important. Il me vient à l’esprit quand Moïse veut dire au peuple de Dieu quel est le cœur de l’amour de Dieu. Et il dit : « Réfléchissez : quel peuple a eu un Dieu aussi proche ? » L’amour est proximité. Et eux, les jeunes d’aujourd’hui, demandent à l’Église de la proximité. Vous, les chrétiens, vous qui croyez en la proximité du Christ, vous les catholiques, soyez proches, ne soyez pas loin. Et vous savez bien qu’il y en a beaucoup, des manières de s’éloigner, beaucoup. Éduquez tout le monde, avec des gants blancs, mais prendre ses distances pour ne pas se salir les mains. Les jeunes, aujourd’hui, nous demandent de la proximité : aux catholiques, aux chrétiens, aux croyants et aux non croyants. À tous. Et à ce propos, un jeune a raconté avec enthousiasme sa participation à certaines rencontres avec ces mots. Voici ce qu’il dit : « Le plus important a été la présence de religieux parmi nous, les jeunes, comme des amis qui nous écoutent, nous connaissent et nous conseillent ». Des hommes et des femmes consacrés qui sont proches. Ils écoutent, ils connaissent et ils conseillent ceux qui leur demandent conseil. Je connais certains d’entre vous qui font cela.
Il me vient à l’esprit le splendide Message aux jeunes du Concile Vatican II. C’est, aujourd’hui encore, un stimulant pour lutter contre tout égoïsme et construire courageusement un monde meilleur. C’est une invitation à chercher de nouveaux chemins et à les parcourir avec audace et confiance, en gardant le regard fixé sur Jésus et en s’ouvrant à l’Esprit-Saint pour rajeunir le visage même de l’Église. Parce que c’est en Jésus et dans l’Esprit que l’Église trouve la force de toujours se renouveler, accomplissant une révision de vie sur sa manière d’être, demandant pardon pour ses fragilités et inadéquations, sans économiser ses énergies pour se mettre au service de tous, avec pour seule intention d’être fidèle à la mission que le Seigneur lui a confiée : vivre et annoncer l’Évangile.
4. Chers jeunes, le cœur de l’Église est jeune, précisément parce que l’Évangile est comme la sève vitale qui la régénère continuellement. C’est à nous d’être dociles et de coopérer à cette fécondité. Et vous pouvez tous collaborer à cette fécondité : que vous soyez chrétiens catholiques, ou d’autres religions, ou non croyants. Nous vous demandons de collaborer à notre fécondité, à donner la vie. Nous le faisons aussi sur ce chemin synodal, en pensant à la réalité des jeunes du monde entier. Nous avons besoin de nous réapproprier l’enthousiasme de la foi et le goût de la recherche. Nous avons besoin de retrouver dans le Seigneur la force de nous relever de nos échecs, d’aller de l’avant, de fortifier notre confiance dans l’avenir. Et nous avons besoin d’oser des sentiers nouveaux.Ne soyez pas effrayés : oser des sentiers nouveaux, même si cela comporte des risques. Un homme, une femme qui ne prend pas de risque ne mûrit pas. Une institution qui fait des choix pour ne pas prendre de risque reste une enfant, ne grandit pas. Prenez des risques, accompagnés de la prudence, du conseil, mais avancez. Sans prendre de risque, vous savez ce qui arrive à un jeune ? Il vieillit ! Il part à la retraite à 20 ans ! Un jeune vieillit et l’Église aussi vieillit. Je le dis douloureusement. Si souvent je trouve des communautés chrétiennes, et aussi de jeunes, mais vieilles. Elles ont vieilli parce qu’elles avaient peur. Peur de quoi ? De sortir, de sortir vers les périphéries existentielles de la vie, d’aller là où se joue l’avenir. Une chose est la prudence, qui est une vertu, mais une autre est la peur. Nous avons besoin de vous, jeunes, pierres vivantes d’une Église au visage jeune, mais pas maquillé, comme je l’ai dit : pas rajeuni artificiellement, mais ravivé de l’intérieur. Et vous nous provoquez à sortir de la logique du « mais on a toujours fait comme cela ». Et cette logique, s’il vous plaît, est un venin. C’est un venin doux, parce qu’il te tranquilise l’âme et te laisse comme anesthésié et ne te permet pas de marcher. Sortir de la logique du « on a toujours fait comme cela » pour rester, de manière créative, dans le sillon de l’authentique Tradition chrétienne, mais créatif. Aux chrétiens, je recommande de lire le livre des Actes des apôtres : la créativité de ces hommes. Ces hommes savaient aller de l’avant avec une créativité qui, si nous la traduisons dans ce que cela signifie aujourd’hui, nous épouvante ! Vous créez une culture nouvelle, mais soyez attentifs : cette culture ne peut être « déracinée ». Un pas en avant, mais regarde les racines ! Ne retourne pas aux racines parce que tu finiras enterré : fais un pas en avant, mais toujours avec des racines. Et les racines – cela, pardonnez-moi, je le porte dans mon cœur – ce sont les personnes âgées, ce sont les courageuses personnes âgées. Les racines, ce sont les grands-parents. Les racines sont ceux qui ont vécu leur vie et que cette culture du rebut rejette, ils ne servent pas, on les renvoie dehors. Les personnes âgées ont ce charisme de porter les racines. Parlez avec les personnes âgées. « Mais qu’est-ce que je dirai ? » Essaye ! Je me souviens à Buenos Aires, une fois, en parlant avec les jeunes, j’ai dit : « Pourquoi n’allez-vous pas dans une maison de retraite jouer de la guitare pour les personnes âgées qui sont là-bas ? – Mais Père… – Allez-y seulement une petite heure ». [Ils sont restés] plus de deux heures ! Ils ne voulaient pas partir parce que les personnes âgées qui étaient un peu comme cela [un peu endormies], ont entendu la guitare et se sont réveillés, réveillés, réveillés et ont commencé [à parler] et les jeunes ont entendu des choses qui les ont touchés au fond d’eux-mêmes. Ils ont pris cette sagesse et sont allés de l’avant. Cela, le prophète Joël le dit très bien, très bien. Au chapitre trois. Pour moi, c’est la prophétie d’aujourd’hui : « Les anciens auront des songes, et les jeunes prophétiseront ». Nous avons besoin de jeunes prophètes, mais faites attention : vous ne serez jamais prophètes si vous ne prenez pas les songes des anciens. En plus, si vous n’allez pas faire rêver une personne âgée qui s’ennuie là-bas, parce que personne ne l’écoute. Faites rêver les personnes âgées et ces rêves vous aideront à aller de l’avant. Joël, 3,1. Lis-le, cela te fera du bien. Laissez-vous interpeler par eux.
Pour nous harmoniser sur la longueur d’onde des jeunes générations, un dialogue soutenu est d’une grande aide. Je vous invite alors, cette semaine, à vous exprimer avec franchise et en toute liberté, je l’ai dit et je le répète. Avec du « toupet ». Vous êtes les protagonistes et il est important que vous parliez ouvertement. « Mais j’ai honte, le cardinal va m’entendre… ». Qu’il entende, il est habitué. Je vous assure que votre contribution sera prise au sérieux. Dès maintenant je vous dis merci ; et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Et ceux qui ne peuvent pas prier, parce qu’ils ne savent pas prier, au moins qu’ils pensent du bien pour moi. Merci.