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Ce 2 novembre 2018, pour la Commémoration de tous les fidèles défunts, le pape François a été le premier pape à se rendre au cimetière Laurentino, terrain de 27 hectares dans la périphérie sud de Rome. Il s’est recueilli auprès des tombes d’enfants morts in utero, spontanément ou à la suite d’une IVG.
Le programme officiel prévoyait en effet une halte au cimetière des enfants. Près de celui-ci, a été ouvert le « Jardin des anges », un domaine dédié aux sépultures d’enfants qui ne sont jamais nés, symboliquement gardé par deux statues de marbre représentant des anges, symboles d’innocence et de pureté. Le pape s’y est arrêté en descendant de voiture. Dans le silence, il a déposé des gerbes de fleurs sur plusieurs petites tombes ornées de peluches de nourrissons.
Il s’est ensuite dirigé vers le cimetière des enfants, où il a également déposé des fleurs, puis a salué quelques familles, visiblement émues.
L’aumônier du cimetière, Mgr Claudio Palma, avait expliqué à Vatican News avant cette visite : « le pape viendra en gardant présent à l’esprit qu’il y a ici ce Jardin des anges… l’unique lieu avec une place pour les fœtus avortés. Il sera ici pour cette raison : souligner l’importance de la vie… parce que notre vie va au-delà de la mort ».
A 16h, le pape François a célébré une messe devant la chapelle de Jésus ressuscité, inaugurée en 2012. De forme circulaire, elle contient 140 places assises et un parvis de 120 m².
Au terme de la messe, à son retour au Vatican, le pape s’est rendu dans les grottes de la basilique Saint-Pierre pour un temps de prière en privé, devant les tombes des papes défunts.
Le cimetière Laurentino a été consacré le 9 mars 2002 par le cardinal vicaire de Rome, Camillo Ruini. C’est le quatrième cimetière visité par le pape à l’occasion du 2 novembre : en 2013, 2014 et 2015, il a célébré la messe au cimetière du Verano. En 2016, il a présidé la célébration à Prima Porta et en 2017 au cimetière américain de Nettuno, avant de s’arrêter aux Fosses Ardeatine.
Le pape François a encouragé à « savoir espérer, regarder l’horizon, non pas rester fermé devant un mur », ce 2 novembre 2018, pour la Commémoration liturgique de tous les fidèles défunts.
Célébrant la messe devant la chapelle du cimetière du Laurentino, au sud de Rome, le pape a souligné dans son homélie « les trois dimensions de la vie » : passé, présent, futur.
« Aujourd’hui est un jour de mémoire, a-t-il déclaré… un jour pour faire mémoire de ceux qui ont cheminé avant nous, qui nous ont aussi accompagné, qui nous ont donné la vie… la mémoire est ce qui rend fort un peuple, parce qu’il se sent enraciné dans un chemin, enraciné dans une histoire, enraciné dans un peuple. »
« Il n’est pas facile de faire mémoire », a fait observer le pape : « Si souvent, nous sommes lassés de regarder en arrière, de penser à ce qui s’est passé dans ma vie, dans ma famille, dans mon peuple, mais aujourd’hui est un jour de mémoire. » Et « la mémoire nous fait comprendre que nous ne sommes pas seuls, nous sommes un peuple, qui a une histoire, qui a un passé ».
« Aujourd’hui est aussi un jour d’espérance », a-t-il poursuivi : « l’espérance d’arriver où il y a l’amour qui nous a créé, l’amour qui nous attend, l’amour du Père ». « La deuxième lecture nous a montré ce qui nous attend, a ajouté le pape : un ciel nouveau, une terre nouvelle… on attend la beauté ».
Enfin troisième dimension : « quelles sont les lumières qui m’aideront à ne pas me tromper de chemin ? » Ce sont les Béatitudes, a-t-il répondu, c’est notre présent.
Et le pape de conclure : « Demandons aujourd’hui au Seigneur qu’il nous donne la grâce de ne jamais perdre la mémoire, de ne jamais cacher la mémoire… qu’il nous donne la grâce de l’espérance… savoir espérer, regarder l’horizon, non pas rester fermé devant un mur… et qu’il nous donne la grâce de comprendre quelles sont les lumières qui nous accompagneront sur le chemin pour ne pas nous tromper, et ainsi arriver où nous sommes attendus avec tant d’amour. »
Recueillement au cimetière pour enfants morts in utero