Le pape François a envoyé un Message aux participants au Congrès intitulé « Paul VI, le pape de la modernité : justice entre les peuples et amour de l’Italie », promu et organisé ce mercredi 8 novembre 2017 dans la Basilique Saint Paul-hors-les-Murs, par la chaire de Droit ecclésiastique de l’Université de Roma Tre, en collaboration avec l’Abbaye des bénédictins.
Message du pape François :
J’ai appris que se déroule ce matin à Rome le congrès consacré à « Paul VI, le pape de la modernité ». Je voudrais adresser mes salutations cordiales aux Autorités religieuses et civiles présentes et à tous les participants, en particulier aux nombreux étudiants, et exprimer ma gratitude aux éminents intervenants et aux organisateurs de cette initiative.
Elle se déroule cinquante ans après la promulgation de la Lettre encyclique Populorum Progressio, qui veut être un « appel solennel à une action concertée pour le développement intégral de l’homme » et pour « le développement solidaire de l’humanité » (n.5). Ce rappel résonne de manière urgente de nos jours aussi, alors que la pauvreté se répand et que la paix et quotidiennement déçue dans de nombreuses parties du monde. Pour la construire, il est nécessaire d’éliminer les causes de la discorde, justement « en commençant par les injustices » ; la paix entre les hommes est en effet « l’œuvre de la justice » (Gaudium et spes, 83 ; 78).
C’est pourquoi votre réflexion, centrée sur la « justice entre les peuples », est particulièrement actuelle. Elle s’inspire de cet « Évangile en chemin » qui demande d’apporter la charité, la foi et l’espérance chrétienne à l’homme sur les routes d’aujourd’hui.
Le Congrès aborde aussi le thème de « l’amour de l’Italie ». Amour et Italie sont deux mots qui vont bien ensemble, que ce soit en raison de l’affection discrète et attentive que Paul VI a toujours démontrée pour son pays bienaimé, ou parce que l’âme la plus authentique du peuple italien témoigne du fait que la solidarité et la proximité sont des fondements incontournables de la communauté humaine. Elles soutiennent en effet cet humanisme authentique qui est toujours moderne et que nous ne devons pas nous lasser de réélaborer et de promouvoir à toutes les époques, sous peine de voir se dégrader notre dignité.
Je souhaite un bon déroulement du congrès et je formule le souhait qu’il honore le bienheureux Paul VI, surtout en suscitant des germes de bien renouvelés et féconds, et je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique.