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Sainte-Marthe : L’« unique trésor » de l’Eglise est le Christ
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Messages : 5949 Date d'inscription : 17/03/2013
Sujet: Sainte-Marthe : L’« unique trésor » de l’Eglise est le Christ Lun 23 Nov 2015 - 20:33
Lundi 23 Novembre 2015
Sainte-Marthe : L’« unique trésor » de l’Eglise est le Christ
L’« unique trésor » de l’Eglise est le Christ, au point qu’elle risque de devenir « tiède, médiocre et mondaine » si elle place en revanche sa sécurité « sur d’autres réalités ». En invitant ainsi à répéter « Viens, Seigneur Jésus! », le Pape a célébré la Messe dans la matinée du lundi 23 novembre dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. « Les deux lectures de la liturgie d’aujourd’hui » a immédiatement souligné François en se référant aux passages du livre du prophète Daniel (1, 1-68-20) et de l’Evangile de Luc (21, 1-4) « nous parlent de personnes dans le besoin, en particulier dans la tradition d’Israël: l’étranger et la veuve ». Et « la troisième personne dans le besoin est l’enfant ».
Mais « le personnage qui attire le plus l’attention, dans cet Evangile, est la veuve ». Dans la Bible, a affirmé le Pape, « les veuves apparaissent de nombreuses fois, de nombreuses fois, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament ». La veuve, a poursuivi François, « est la femme seule qui n’a plus de mari pour la protéger; la femme qui doit s’arranger comme elle peut, qui vit de la charité publique ».
En particulier, a dit le Pape, « la veuve de ce passage de l’Evangile, que Jésus nous montre, était une veuve qui plaçait son espérance uniquement dans le Seigneur ». Et « quand Jésus avait vu ceux qui jetaient les offrandes dans le temple, il a vu cette femme qui n’avait jeté que deux petites pièces et dit: "Cette veuve, si pauvre, a jeté plus que tous" ».
« J’aime voir dans les veuves de l’Evangile – a affirmé le Pape – l’image de l’Eglise "veuve" qui attend le retour de Jésus ». En effet, « L’Eglise est l’épouse de Jésus, mais son Seigneur s’en est allé et son unique trésor est son Seigneur ». Et « L’Eglise, lorsqu’elle est fidèle, laisse tout dans l’attente de son Seigneur. En revanche, quand l’Eglise n’est pas fidèle, elle cherche à s’arranger avec d’autres sécurités, qui viennent davantage du monde que de Dieu ».
« Les veuves de l’Evangile – a poursuivi le Pape – nous donnent un beau message de Jésus sur l’Eglise ». Et ainsi, il y a une femme « qui sort de Naïn avec le cercueil de son fils: elle pleurait, seule ». Oui, « les gens, si gentils, l’accompagnaient, mais son cœur était seul! ». C’est « l’Eglise veuve qui pleure quand ses enfants meurent à la vie de Jésus ».
Il y a ensuite cette autre femme « qui, pour défendre ses enfants, va chez le juge inique: elle lui rend la vie impossible, frappe à sa porte tous les jours, en disant: "Rends-moi justice!" ». Et « à la fin », ce juge « rend justice ». Et « c’est l’Eglise veuve qui prie, qui intercède pour ses enfants ».
« En ces derniers jours de l’année liturgique – a relancé François – cela nous fera du bien de nous poser la question de savoir si notre âme est comme cette Eglise que veut Jésus, si notre âme s’adresse à son Epoux et dit: "Viens, Seigneur Jésus! Viens" ». Et si « nous laissons de côté toutes ces choses qui ne servent pas, n’aident pas la fidélité, comme les jeunes de la première lecture avaient laissé de côté tous ces repas, qui n’aidaient pas leur fidélité ».
« Le fait que l’Eglise soit "veuve" – a expliqué le Pape – se réfère au fait que l’Eglise attend Jésus, cela est une réalité: ce peut être une Eglise fidèle à cette attente, qui attend avec confiance le retour du mari, ou une Eglise non fidèle au fait d’être "veuve", recherchant une sécurité dans d’autres réalités... L’Eglise tiède, l’Eglise médiocre, l’Eglise mondaine ».