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| Sujet: Angélus : "Le Christ nous rassasie, pas la mondanité" Dim 23 Aoû 2015 - 16:53 | |
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Dimanche 23 Aout 2015
Angélus : "Le Christ nous rassasie, pas la mondanité"
« Qui est Jésus pour moi ? Que représente-t-il dans ma vie ? une nom ? Une idée ? Un personnage historique ? Ou bien vraiment cette personne qui aime, qui a donné sa vie pour moi et qui marche avec moi ? ». Ce dimanche, le Pape a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus à faire une minute de silence pour se donner le temps de répondre à cette question « Pour moi qui est Jésus ? », encourageant chacun à lire chaque jour un passage de l’Évangile pour connaître la Parole de Jésus car « plus nous sommes avec Lui , plus croît le désir de rester avec Lui ».
Ce dimanche, François a commenté l’Évangile de Jean, (6, 60-69) : la fin du discours sur le Pain de vie. Jésus y explique être le Pain descendu du ciel, et affirme qu’il donnera sa chair comme nourriture et son sang comme boisson, « une allusion claire au sacrifice de sa vie même ».
Après « le grand enthousiasme » de la multiplication des pains, « les gens sont déçus » par ces paroles qu’ils jugent « indignes d’un Messie ». Ce ne sont pas des paroles de « gagnants », résume François. « Certains regardaient Jésus comme un Messie qui devait parler et agir afin que sa mission ait du succès immédiatement ». Même les disciples ont du mal à accepter « le langage inquiétant » de Jésus. « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
En réalité, explique le Souverain Pontife, les disciples avaient très bien compris, « tellement bien qu’il ne voulaient pas écouter, parce que c’est un discours qui à mis leur mentalité en crise », et c’est ce que font « toujours » les paroles de Jésus, poursuit le Pape. « Elles nous mettent en crise par exemple devant l’esprit du monde, la mondanité ».
Jésus offre cependant la clé pour dépasser cette difficulté. Une clé en trois points qu’énumère François : son origine divine (Il descend du ciel et Il montera « là où il était auparavant »), ses paroles ne peuvent être comprises que par l’action du Saint-Esprit, enfin la vraie cause de l’incompréhension est le manque de foi. « A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner » écrit Jean. Mais que fait Jésus ? « Face à ces défections ? Il ne brade pas ni n’adoucie ses paroles, et même, précise François, il contraint à faire un choix précis : ou être avec lui, ou se séparer de lui ». C’est à ce moment-là que Simon-Pierre se confesse au nom des apôtres : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Il ne dit pas « où » mais « à qui », souligne le Pape. « La fidélité à Dieu est une question de fidélité à une personne » : Jésus.
« Tout ce que le monde nous offre ne rassasie pas notre faim d’infinie. Nous avons besoin de Lui, d’être avec Lui, de se nourrir à sa table, à ses paroles de vie éternelle. Croire en Jésus signifie faire de Lui le centre, le sens de notre vie. Christ n’est pas un accessoire : Il est le Pain de vie, une nourriture indispensable. Se lier à Lui dans un vrai rapport de foi et d'amour, ne signifie pas être enchainés, mais profondément libres et toujours en chemin, ouverts aux défis de notre temps. »
Le Pape prie enfin la Vierge pour qu’elle nous aide à aller vers Jésus, pour expérimenter la liberté qu’il nous offre, et qui nous permet de « nettoyer nos choix de ses incrustations mondaines et de nos peurs ».
------------------------------------------ Source : http://fr.radiovaticana.va/news
Traduction intégrale de l'Angélus : Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui s’achève la lecture du chapitre six de l’Évangile de Jean et du discours sur le « Pain de vie », proclamé par Jésus au lendemain de la multiplication des pains et des poissons. À la fin du discours, le grand enthousiasme de la veille retomba car Jésus avait dit qu’il était le pain descendu du ciel, et qu’il donnerait sa chair comme nourriture et son sang comme boisson, faisant clairement allusion au sacrifice de sa propre vie. Ces paroles déçurent les gens, qui les trouvèrent indignes du Messie : ce n’étaient pas des paroles de « battant ». Certains considéraient Jésus de la sorte : comme un Messie qui devait parler et agir pour que sa mission réussisse, tout de suite. C’est précisément sur ce point qu’ils se trompaient : sur la manière de comprendre la mission du Messie ! Même les disciples n’arrivent pas à admettre ce langage inquiétant du Maître. Et le passage d’aujourd’hui montre bien qu’ils sont mal à l’aise : « Cette parole est dure ! disaient-ils. Qui peut l’écouter ? » (Jn 6,60).
En réalité, les disciples ont bien compris le discours de Jésus. Tellement bien qu’ils ne veulent pas l’écouter, car c’est un discours qui déstabilise leur manière de penser. Toujours, les paroles de Jésus nous déstabilisent, par exemple face à l’esprit du monde, à la mondanité. Mais Jésus offre la clé pour surmonter la difficulté, une clé faite de trois éléments. D’abord, son origine divine : il est descendu du ciel et il montera « là où il était auparavant » (v. 62). Deuxièmement : ses paroles ne se peuvent comprendre qu’à travers l’action de l’Esprit Saint. Celui « qui donne le vie » (v. 63) est vraiment celui qui nous fait bien comprendre Jésus. Troisièmement : la vraie raison, si l’on ne comprend pas ses paroles, c’est le manque de foi : « Il en est parmi vous qui ne croient pas » (v. 64), dit Jésus. Dès lors, dit l’Évangile, « beaucoup de ses disciples se retirèrent » (v. 66). Devant tous ces départs, Jésus ne commence pas à faire des concessions, il n’édulcore pas ses paroles ; en fait, il oblige à faire un choix précis : rester avec lui ou se séparer de lui. Il dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (v. 67).
C’est à ce moment que Pierre fait sa confession de foi au nom des autres Apôtres : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de vie éternelle » (v. 68). Il ne dit pas « où irions-nous ? », mais « à qui irions-nous ? ». Le problème de fond, ce n’est pas de partir et d’abandonner l’œuvre entreprise, mais c’est d’aller à qui. Quand Pierre pose cette question, nous comprenons que la fidélité à Dieu est une question de fidélité à une personne, à laquelle on se lie pour avancer ensemble sur la même route. Et cette personne, c’est Jésus. Tout ce que nous avons dans le monde ne rassasie pas notre faim d’infini. Nous avons besoin de Jésus, de demeurer avec lui, de nous nourrir à sa table et de ses paroles de vie éternelle ! Croire en Jésus signifie faire de lui le centre, le sens de notre vie. Le Christ n’est pas un élément accessoire : il est le « pain vivant », la nourriture indispensable. Se lier à lui, dans un vrai rapport de foi et d’amour, ne veut pas dire être enchaîné, mais être profondément libre, toujours en chemin. Chacun de nous peut se demander : qui est Jésus pour moi ? Un nom, une idée, un personnage historique seulement ? Ou bien est-il réellement la personne qui m’aime et qui a donné sa vie pour moi et qui marche avec moi ? Pour toi, qui est Jésus ? Demeures-tu avec Jésus ? Cherches-tu à le connaître dans sa parole ? Lis-tu l’Évangile, chaque jour un passage d’Évangile pour connaître Jésus ? Portes-tu un petit Évangile dans ta poche, dans ton sac, pour le lire, partout ? Car plus nous sommes avec lui, plus grandit le désir de rester avec lui. Maintenant, je vais vous demander de bien vouloir que nous fassions un instant de silence et que chacun de nous en silence, dans son cœur, se pose la question : « Qui est Jésus pour moi ? » En silence, que chacun réponde dans son cœur.
Que la Vierge Marie nous aide à « aller » toujours à Jésus pour faire l’expérience de la liberté qu’il nous offre, et qu’elle nous accorde de purifier nos choix des crasses mondaines et des peurs.
-------------------------------------------- Source : http://www.zenit.org/fr | |
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