Dieu a choisi de naître pour nous révéler son amour éternel et apporter la paix au monde, a déclaré le Pape dans son exhortation précédant la prière mariale de l’Angélus de ce 1er jour de l’an 2025. En parlant du cœur de Marie, François a invité à penser aux mères, particulièrement à celles dont les cœurs sont brisés par les guerres inhumaines. Il a invité à s’engager pour faire la paix et à témoigner de la joie de l’Évangile.
Avant l’Angélus :
Chers frères et sœurs, bonne année !
La surprise et la joie de Noël se prolongent dans l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui (Lc 2,16-21), qui raconte l’arrivée des bergers à la grotte de Bethléem. Après l’annonce des anges, ils « se rendirent en hâte et trouvèrent Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une mangeoire » (v. 16). Cette rencontre remplit tous d’émerveillement, car les bergers « racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant » (v. 17) : le nouveau-né est le « Sauveur », le « Christ », le « Seigneur » (v. 11) !
Réfléchissons à ce que les bergers ont vu à Bethléem : l’enfant, mais aussi à ce qu’ils n’ont pas vu, à savoir le cœur de Marie, qui gardait et méditait tous ces événements (cf. v. 19).
Tout d’abord, l’enfant Jésus : ce nom hébreu signifie « Dieu sauve », et c’est précisément ce qu’il fera. Le Seigneur est venu dans le monde pour nous donner sa propre vie. Pensons-y : tous les hommes sont des enfants, mais aucun de nous n’a choisi de naître. Dieu, lui, a choisi de naître pour nous. Jésus est la révélation de son amour éternel, qui apporte la paix au monde.
Au Messie nouveau-né, qui manifeste la miséricorde du Père, correspond le cœur de Marie, la Vierge Mère. Ce cœur est l’oreille qui a écouté l’annonce de l’archange ; ce cœur est la main donnée à Joseph en tant qu’épouse ; ce cœur est l’étreinte qui a accueilli Élisabeth dans sa vieillesse. Dans le cœur de Marie, notre Mère, bat l’espérance ; l’espérance de la rédemption et du salut pour toute créature.
Les mères ! Les mères ont toujours à cœur leurs enfants. Aujourd’hui, en ce premier jour de l’année, dédié à la paix, pensons à toutes les mères qui se réjouissent dans leur cœur, et à toutes celles dont le cœur est rempli de douleur parce que leurs enfants ont été enlevés par la violence, l’orgueil, la haine. Comme la paix est belle ! Et comme la guerre est inhumaine, brisant le cœur des mères !
À la lumière de ces réflexions, chacun de nous peut se demander : sais-je rester en silence pour contempler la naissance de Jésus ? Est-ce que je cherche à garder dans mon cœur cet Événement, son message de bonté et de salut ? Et moi, comment puis-je répondre à un si grand don par un geste gratuit de paix, de pardon, de réconciliation ? Chacun trouvera quelque chose à faire, et cela fera du bien.
Que Marie, la Sainte Mère de Dieu, nous enseigne à garder dans notre cœur et à témoigner dans le monde la joie de l’Évangile.
Après l’Angélus :
Chers frères et sœurs,
À vous tous, Romains et pèlerins, ainsi qu’à ceux qui nous suivent par les médias, je souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle année. Je remercie le Président de la République italienne pour ses vœux exprimés dans son message à la Nation et lui adresse mes salutations chaleureuses en assurant ma prière. Bonne année, Monsieur le Président !
Le pape saint Paul VI a voulu que le premier jour de l’année devienne la Journée Mondiale de la Paix. Cette année, en raison du Jubilé, elle se distingue par un thème particulier : celui de la remise des dettes. Le premier à remettre les dettes est Dieu, comme nous le lui demandons toujours en priant le « Notre Père », en faisant référence à nos péchés et en nous engageant à pardonner à ceux qui nous ont offensés. Le Jubilé demande que cette remise se traduise au plan social, afin qu’aucune personne, aucune famille, aucun peuple ne soit écrasé par les dettes. J’encourage donc les dirigeants des pays de tradition chrétienne à donner un bon exemple en annulant ou en réduisant autant que possible les dettes des pays les plus pauvres.
Je remercie toutes les initiatives de prière et d’engagement pour la paix promues partout dans le monde par les communautés diocésaines et paroissiales, les associations, les mouvements et groupes ecclésiaux, comme la Marche nationale pour la paix qui a eu lieu hier à Pesaro. Je salue également les participants à la manifestation « La Paix dans tous les pays » organisée par la Communauté de Sant’Egidio dans divers pays. Je salue la Communauté de Sant’Egidio, qui est présente ici.
J’exprime ma gratitude à tous ceux qui, dans les nombreuses zones de conflit, travaillent au dialogue et aux négociations. Prions pour que les combats cessent sur tous les fronts et qu’on s’oriente résolument vers la paix et la réconciliation. Je pense à l’Ukraine martyrisée, à Gaza, à Israël, au Myanmar, au Kivu et à tant d’autres peuples en guerre. J’ai vu dans le programme « À son image » des vidéos et des photos de la destruction causée par la guerre. Frères et sœurs, la guerre détruit, toujours ! La guerre est toujours une défaite, toujours.
Je salue de tout cœur chacun d’entre vous, Romains et pèlerins, en particulier les fanfares de plusieurs écoles des États-Unis : du Michigan, de Californie, d’Oklahoma et de Caroline du Nord. Merci pour votre musique ! Je salue également les fidèles de Pontevedra, en Espagne, et les volontaires de la Fraterna Domus. Et je salue les jeunes de l’Immaculée : luttez pour la paix !
À tous, je souhaite un bon début d’année, avec la bénédiction du Seigneur et de la Vierge Mère. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et à bientôt !