La Semaine Sainte est une annonce de salut

Ce samedi 16 mars 2024,  François s’est adressé aux confréries de Merida à l’approche de la Semaine Sainte. Dans la ville espagnole héritière de nombreux vestiges de l’Empire romain, l’évocation des derniers jours du Christ est une tradition suivie par de nombreuses confréries et des milliers de pèlerins.


Chers confrères de Mérida, chers Éméritains, frères et sœurs,

Merci de me permettre de prendre part à la Proclamation de votre Semaine Sainte, unique au monde, car rares sont les villes qui peuvent revivre ces jours qui ont changé l'histoire de l'humanité dans des décors vieux de plus de 2000 ans, contemporains de ceux où le Christ a souffert la Passion.

Cette année, alors que je participerai à la prière du Chemin de Croix à côté du Colisée à Rome, je garderai à l'esprit que vous aussi célébrerez dans l'impressionnant amphithéâtre romain de Mérida, qui rassemble des fidèles du monde entier.

Vous êtes également au cœur de l'Année jubilaire d'Eulalie, au cours de laquelle vous honorez la figure de la martyre enfant sainte Eulalie, dont le culte a fait de Mérida le berceau du christianisme hispanique et une destination de pèlerinages à travers l'histoire.

Je me souviens parfaitement lorsque l'archevêque de Mérida-Badajoz, Don Celso Morga, le maire Antonio Rodríguez Osuna et le président de l'Association Saint-Eulalie, Luis Miguel González, sont venus à Rome pour m'expliquer tous les projets entrepris dans cette importante année jubilaire.

Je m'adresse maintenant à toutes les Confréries de Mérida, à toutes, qui travaillent tout au long de l'année pour que la Semaine Sainte laisse une marque, une marque indélébile et permanente dans la vie de tous ceux qui contemplent les Stations de Pénitence. Ce n'est pas un spectacle ; c'est une proclamation de notre salut, et par conséquent, elle doit laisser une marque.

Dans le Message du Carême de cette année, j'ai rappelé que pendant la Semaine Sainte, il est nécessaire de consacrer du temps à la prière, à l'accueil de la Parole de Dieu, de s'arrêter comme le Samaritain devant le frère blessé : « L'amour de Dieu et l'amour du prochain ne font qu'un... En présence de Dieu, nous devenons frères et sœurs, plus attentifs les uns aux autres », au lieu de les imaginer comme des ennemis et de nous en éloigner de plus en plus.

La Semaine Sainte est un temps de grâce, n'oublions pas ; c'est un temps de grâce que le Seigneur nous donne afin que nous puissions ouvrir les portes de nos cœurs, de nos paroisses, de nos confréries. « Ouvrir » et « sortir » est ce qui nous est demandé pendant la Semaine Sainte, ouvrir le cœur et aller vers Jésus et les autres, et aussi apporter la lumière et la joie de notre foi. Toujours sortir ! Et faites-le avec l'amour et la tendresse de Dieu, avec respect et patience, en sachant que nous donnons nos mains, nos pieds, notre cœur, mais que c'est Dieu qui nous guide et nous montre le chemin.

Chers frères et sœurs Éméritains, je prie pour vous, en particulier pour les familles qui ont un être cher malade, pour ceux qui sont seuls, dans le besoin, ceux qui connaissent des difficultés économiques, et aussi pour les jeunes, qui sont le présent et l'avenir de la Confrérie de Mérida.

Je vous souhaite une Semaine Sainte fructueuse sous la protection de sainte Eulalie, et je vous envoie ma Bénédiction, et je vous demande, s'il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Merci !

(Bureau de Presse du Saint-Siège, Bulletin du 16 mars 2024)

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