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 |  Sujet: Mama Antula: avant la canonisation, le Pape reçoit des pèlerins argentins  Sam 10 Fév 2024 - 15:07 | |
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À deux jours de la canonisation de la première sainte argentine de l’Histoire dans la basilique Saint-Pierre, le Pape a reçu 300 pèlerins de son pays natal, ce vendredi 9 février 2024, en salle Clémentine du Palais apostolique. François a érigé la bienheureuse en modèle de charité, de confiance et d'abandon à Dieu.
Aux pèlerins d'Argentine venus pour la canonisation de la bienheureuse
María Antonia de Saint-Joseph de Paz y Figueroa :
Chers frères et sœurs,
Bonjour, et merci d'être ici aujourd'hui. Je suis heureux d'avoir cette rencontre avec vous tous à l'occasion de la canonisation de María Antonia de San José, notre Mère Antula, à laquelle vous êtes venus manifester votre dévotion.
Je salue mes frères Évêques venant d'Argentine - du diocèse primatial, qu'ils ont ensuite quitté sans rien - et tous les prêtres, religieux, religieuses et fidèles qui les accompagnent. La charité de Mama Antula, surtout dans le service aux plus nécessiteux, s'impose aujourd'hui avec une grande force, au milieu de cette société qui risque d'oublier que « l'individualisme radical est le virus le plus difficile à vaincre. Un virus qui trompe. Il nous fait croire que tout consiste à donner libre cours à nos ambitions » (Lettre encyclique Fratelli Tutti, n° 105). En cette bienheureuse nous trouvons un exemple et une inspiration qui ravive « l'option pour les derniers, pour ceux que la société rejette et jette » (Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, n° 195). Que le Seigneur nous donne la grâce de suivre son exemple et que cet exemple nous aide à être ce signe d'amour et de tendresse entre nos frères.
Rappelons aussi que le chemin de la sainteté implique confiance, abandon, comme lorsque la bienheureuse María Antonia est arrivée avec seulement un crucifix et pieds nus à Buenos Aires, parce qu'elle n'avait pas placé sa sécurité en elle-même, mais en Dieu, elle était confiante que son dur apostolat était l’œuvre de Lui. Elle a fait l'expérience de ce que Dieu veut de chacun de nous, que nous puissions découvrir notre appel, chacun dans notre état de vie, car quel qu'il soit, il se résumera toujours à réaliser « tout pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes ». Cette prémisse, qui est à la base de la spiritualité ignacienne, dont la bienheureuse Mama Antula s'est nourrie, l'a toujours poussée dans chacune de ses œuvres. Tant et si bien qu'une de ses principales préoccupations lorsque la Compagnie de Jésus fut supprimée fut de donner elle-même les exercices spirituels, cherchant ainsi à aider tous à découvrir la beauté de la suite du Christ. Mais ce ne fut pas facile, car, en raison de l'aversion qui s'était créée contre les Jésuites, ils finirent par lui interdire de donner les exercices, de sorte qu'elle décida de les dispenser clandestinement. Cette dimension de clandestinité, nous ne pouvons pas l'oublier, elle est très importante. En ce sens, un autre message que la bienheureuse nous donne dans notre monde d'aujourd'hui est de ne pas nous rendre devant les adversités, de ne pas renoncer à nos bonnes résolutions d’apporter l’Évangile à tous, malgré les défis que cela peut représenter. Souvent, même « sa propre famille ou son lieu de travail peut être cet environnement aride où il faut conserver la foi et essayer de la diffuser » (Ibid., n° 86). Fermement enracinés dans le Seigneur, nous devons voir là une occasion de défier notre environnement pour apporter la joie de l'Évangile.
Au-delà de la dévotion que la Bienheureuse portait à saint Joseph, dont elle prit le nom, je voudrais souligner son grand ferveur pour l'Eucharistie, qui doit être au centre de notre vie, et de laquelle jaillit la force pour réaliser notre apostolat (cf. Constitution Sacrosanctum Concilium, n° 10). Je vous invite à participer sérieusement, dimanche, à la célébration du Christ, mort et ressuscité, dans laquelle nous proclamerons sainte Mama Antula. Je vous invite à être témoins de ce don pour le peuple argentin, mais aussi pour toute l'Église. À elle, qui promut tant les pèlerinages, nous demandons de nous aider dans notre pérégrination ensemble vers la maison du Père.
Que la Vierge de Luján intercède pour tous les fidèles qui font un pèlerinage en Argentine et pour l'Église universelle. Et n'oubliez pas de prier pour moi. Que Dieu vous bénisse. Merci.
L'Osservatore Romano, Année CLXIV n° 33, vendredi 9 février 2024, p. 8.
------------------------------------------ Source : www.vatican.va | |
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