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 Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse

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Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse Empty
MessageSujet: Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse   Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse Icon_minitimeLun 25 Déc 2023 - 7:04

Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse Cq5dam.web.800.800



Dans son homélie de ce 24 décembre 2023, le Pape a rappelé combien Jésus n'est pas un Dieu de la performance ni du pouvoir illimité, mais qui s'immerge dans nos limites et fragilités. «Notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd'hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde», a affirmé le Saint-Père.

Homélie de la Messe en la Solennité de la Nativité du Seigneur :

« Le recensement de toute la terre » (Lc 2, 1). C'est le contexte dans lequel Jésus naît et sur lequel l'Évangile s'attarde. Il aurait pu n’en faire qu’une brève mention, cependant il en parle avec précision. Et ce faisant, il fait ressortir un grand contraste : tandis que l'empereur dénombre les habitants du monde, Dieu y entre presque en cachette ; pendant que celui qui commande cherche à s’élever parmi les grands de l'histoire, le Roi de l'histoire choisit la voie de la petitesse. Aucun des puissants ne s’aperçoit de Lui, juste quelques bergers, relégués en marge de la vie sociale.

Mais le recensement en dit plus. Dans la Bible, il ne laissait pas un bon souvenir. Le roi David, cédant à la tentation des grands nombres et à une malsaine prétention d’autosuffisance, avait commis un grave péché en faisant justement le recensement du peuple. Il voulait en connaître la force et au bout d’environ neuf mois, il eut le nombre de ceux qui pouvaient manier l’épée (cf. 2 S 24, 1-9). Le Seigneur s’indigna et un malheur frappa le peuple. Cette nuit au contraire, le « Fils de David », Jésus, après neuf mois dans le sein de Marie, naît à Bethléem, la ville de David, et ne punit pas le recensement, mais s’y laisse humblement compter. Un parmi tant d’autres. Aucun des puissants ne s’aperçoit de Lui, juste quelques bergers, relégués en marge de la vie sociale. Mais le recensement révèle plus encore. Dans la Bible, il ne laissait pas un bon souvenir.

Frères et sœurs, cette nuit nous pouvons nous demander : en quel Dieu croyons-nous ? Au Dieu de l’incarnation ou à celui de la performance ? Oui, car il y a le risque de vivre Noël avec, en tête, une idée païenne de Dieu, comme s’Il était un maître tout-puissant qui demeure au ciel ; un dieu qui s’allie au pouvoir, au succès mondain et à l’idolâtrie de la consommation. Revient toujours cette fausse image d’un dieu détaché et rancunier, qui se comporte bien avec les bons et qui se met en colère contre les méchants ; d’un dieu fait à notre image, utile uniquement pour résoudre nos problèmes et nous ôter nos maux. Lui, au contraire, n’utilise pas de baguette magique, ce n’est pas le dieu commercial du « tout, tout de suite » ; Il ne nous sauve pas en appuyant sur un bouton, mais Il se fait proche pour changer la réalité de l’intérieur. Et pourtant, combien est enracinée en nous l’idée mondaine d’un dieu lointain et contrôleur, rigide et tout-puissant, qui aide les siens à l’emporter contre les autres ! Combien de fois cette image est-elle enracinée en nous ! Mais ce n’est pas ainsi : Il est né pour tous, lors du recensement de toute la terre.

Regardons donc le « Dieu vivant et vrai » (1 Th 1, 9) : à Lui, qui est au-delà de tout calcul humain et yet se laisse recenser par nos dénombrements ; à Lui, qui révolutionne l’histoire en l’habitant ; à Lui qui nous respecte au point de nous permettre de Le refuser ; à Lui qui efface le péché en le prenant sur Lui, qui n’ôte pas la douleur mais la transforme, qui ne nous enlève pas les problèmes de la vie, mais donne à nos vies une espérance plus grande que les problèmes. Il désire tellement embrasser nos existences qu’infini, Il se fait fini pour nous ; grand, Il Se fait petit ; juste, Il habite nos injustice. Frères et sœurs, voilà l’émerveillement de Noël : non pas un mélange de sentiments mièvres et de réconforts mondains, mais l’inouïe tendresse de Dieu qui sauve le monde en S’incarnant. Regardons l’Enfant, regardons sa mangeoire, regardons la crèche, que les anges appellent « le signe » (Lc 2, 12) : c’est en effet le signal révélateur du visage de Dieu, qui est compassion et miséricorde, tout-puissant toujours et seulement dans l’amour. Il se fait proche, proche, tendre et compatissant, c’est ainsi la manière d’être de Dieu : proximité, compassion, tendresse.

Sœurs, frères, émerveillons-nous parce qu’« Il s’est fait chair » (cf. Jn 1, 14). Chair : mot qui rappelle notre fragilité et que l’Évangile utilise pour nous dire que Dieu est entré jusqu’au fond de notre condition humaine. Pourquoi est-Il allé si loin ? – nous nous le demandons –. Parce qu’Il Se soucie de tout en nous, car Il nous aime au point de nous estimer plus précieux que toute autre chose. Frère, sœur, pour Dieu qui a changé l’histoire lors du recensement, tu n’es pas un numéro, mais tu es un visage ; ton nom est inscrit dans son cœur. Mais toi, en regardant ton cœur, tes performances pas à la hauteur, le monde qui juge et ne pardonne pas, tu vis peut-être mal ce Noël, en pensant que tu ne vas pas bien, couvant un sentiment d’inadéquation et d’insatisfaction pour tes fragilités, pour tes chutes et tes problèmes et pour tes péchés. Mais aujourd’hui, s’il te plaît, laisse l’initiative à Jésus qui te dit : « Pour toi Je Me suis fait chair, pour toi Je Me suis fait comme toi ». Pourquoi restes-tu prisonnier de tes tristesses ? Comme les bergers, qui ont laissé leurs troupeaux, laisse l’enclos de tes mélancolies et embrasse la tendresse de Dieu enfant. Et fais-le sans masques, sans cuirasses, jette en Lui tes soucis et Il prendra soin de toi (cf. Ps 55, 23) : Lui qui S’est fait chair, n’attend pas tes performances de succès, mais ton cœur ouvert et confiant. Et tu redécouvriras en Lui qui tu es : un fils aimé de Dieu, une fille aimée de Dieu. Maintenant tu peux le croire, parce que cette nuit le Seigneur est venu mettre au monde la lumière pour illuminer ta vie et Ses yeux brillent d’amour pour toi. Nous avons du mal à croire cela, que les yeux de Dieu brillent d’amour pour nous.

Oui, le Christ ne regarde pas les nombres, mais les visages. Mais qui, Lui, Le regarde, parmi tant de choses et les folles courses d’un monde toujours affairé et indifférent ? Qui Le regarde ? À Bethléem, qui signifie « maison du pain », pendant que beaucoup de gens, grisés par l’euphorie du recensement, allaient et venaient, remplissaient les logements et les auberges, parlant de choses et d’autres, certains sont restés proches de Jésus : ce sont Marie et Joseph, les bergers, puis les mages. Apprenons d’eux. Ils ont le regard fixé sur Jésus, le cœur tourné vers Lui. Ils ne parlent pas, mais ils adorent. Cette nuit, frères et sœurs, c’est le temps de l’adoration : adorer.

L’adoration est la voie pour accueillir l’incarnation. Car c’est dans le silence que Jésus, Parole du Père, se fait chair dans nos vies. Faisons, nous aussi, comme à Bethléem : restons devant Lui, Pain de vie. Redécouvrons l’adoration, car adorer n’est pas perdre son temps, mais permettre à Dieu d’habiter notre temps. C’est faire fleurir en nous le germe de l’incarnation, c’est collaborer à l’œuvre du Seigneur qui, tel le levain, change le monde. Adorer c’est intercéder, réparer, permettre à Dieu de redresser l’histoire. Un grand narrateur d’épopées écrivit à son fils : « Je t’offre la seule chose grande à aimer sur la terre : le Très Saint Sacrement. Là tu trouveras charme, gloire, honneur, fidélité et la véritable voie pour tous tes amours sur la terre » (J.R.R. Tolkien, Lettre 43, mars 1941).

Frères et sœurs, cette nuit l’amour change l’histoire. Fais que nous croyions, ô Seigneur ! au pouvoir de Ton amour, si différent du pouvoir du monde. Seigneur, fais que comme Marie, Joseph, les bergers et les mages, nous nous pressions autour de Toi pour T’adorer. Rendus par Toi plus semblables à Toi, nous pourrons témoigner au monde de la beauté de Ton visage.
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Source : www.vatican.va
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