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 Le développement est une réponse à la migration forcée

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Le développement est une réponse à la migration forcée Empty
MessageSujet: Le développement est une réponse à la migration forcée   Le développement est une réponse à la migration forcée Icon_minitimeMar 15 Nov 2022 - 21:16

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Le Pape François a reçu près de 150 membres de la fédération des organismes chrétiens du service international de volontariat (FOCSIV), en salle du Consistoire du Palais apostolique, ce lundi 14 novembre 2022, à l’occasion du demi-siècle d’existence de cette dernière. L’évêque de Rome a souhaité les encourager à poursuivre dans le volontariat, la paix et le développement, dans un contexte international menacé, selon lui, par une troisième guerre mondiale.

Aux membres de la Fédération des Organismes Chrétiens
du Service International de Volontariat :

Paroles dites par le Saint-Père :

Merci beaucoup pour cette visite, merci beaucoup à vous, pour vos paroles. C'est le discours que je dois lire maintenant, mais il vaut mieux que vous le lisiez à la maison, et qu'en ce moment vous disiez quelque chose qui me vient du coeur, d'accord ? Je le donne à la Présidente, elle se charge de le faire connaître.

Le bénévolat est l'une des trois choses que j'ai trouvées en Italie comme une caractéristique de vous, je ne l'ai pas trouvé ainsi ailleurs. Les autres choses sont les orateurs paroissiaux, au nord surtout, et puis les associations d'aide économique, bancaire, pour que les gens prennent là le prêt et continuent, une aide de type économique. Trois choses typiquement italiennes.

Je prends la première, le bénévolat. C'est l'une des plus belles choses. Parce que chacun choisit de faire ce chemin qui est un chemin de sortie vers l'autre, sortie la main tendue, un chemin de sortie pour se préoccuper des autres. Il faut agir. Je peux rester assis à la maison, tranquille, regarder la télé ou faire d'autres choses... non, je prends cette peine de sortir. Le bénévolat, c'est la peine de sortir pour aider les autres, c'est comme ça. Il n’y a pas de bénévolat de bureau et il n’y a pas de bénévolat de télévision, non. Le bénévolat sort toujours, le coeur ouvert, la main tendue, les jambes prêtes à partir. Sortir pour rencontrer et sortir pour donner. Ces deux mots, je veux les reprendre.

Sortir pour rencontrer. Nous vivons une civilisation du choc. Les guerres sont un grand affrontement et aujourd’hui, personne ne doute que nous vivons la troisième guerre mondiale : en un siècle, un affrontement derrière l'autre, l'un après l'autre... Et nous n'apprenons jamais, au niveau mondial, mais aussi au niveau personnel. Combien de fois prend-on une décision basée sur la confrontation : "Qui êtes-vous ?" - "Non, je ne sais pas qui je suis, mais je suis contre cela et contre cela". Son identité est être contre, se battre. Par contre, la route que vous proposez, que vous vivez, et qui est une véritable proposition chrétienne, est la rencontre pour résoudre, pour assainir le choc. Nous vivons la civilisation du choc. Il est plus facile de dire "je suis contre cela, contre cela, contre l'autre", que de dire "je suis avec". Ça nous coûte plus d'efforts. Et vous sortez pour trouver des gens, pour trouver des hommes et des femmes qui ont besoin d'aide, qui ont besoin de la main tendue, pour marcher ensemble, avec, pas contre.

C'est votre travail bénévole, et vous le faites sans salaire ; oui, ils vous donnent peut-être quelque chose pour le bus, votre ticket, mais rien de plus. Sans salaire, pas pour gagner ta vie, mais par vocation. Et c'est un investissement de votre temps qui rend la vie des autres féconde. Continuez sur cette voie du volontariat, c'est une des richesses de votre culture italienne.

S'il y a des problèmes - il y aura toujours des problèmes, partout - les problèmes ne doivent pas être résolus comme le fait l'autruche en mettant la tête sous terre, les problèmes se résolvent en marchant, en allant, en se disputant... Oui, en se disputant, c'est bien ! Parfois, c'est bien de se disputer et de bien se comprendre, mais en tant que frères, en se disputant comme frères, les bons frères savent bien se disputer. Je me souviens une fois - une chose familière - nous sommes cinq et mon frère, le second, s'est fâché avec la troisième, tous deux déjà mariés, grands et se sont dit (des choses) de toutes les couleurs ! Je les écoutais et je me disais : "Mon Dieu, ceux-là ne s'envoient pas dire !". "Tu as fait... tu es une idiote... tu es celui-là, celui-là...". De tout. Puis ils ont arrêté. Et mon frère m'a dit, "Je m'en vais parce que j'ai du travail... salut, ma belle." Un baiser et c'est fini. Les frères savent discuter mais sans arriver à détruire l'essentiel qu'est le lien fraternel. Nous devons faire cela, chercher la vérité, il y a des points de vue différents, on discute, bien, mais cela ne se touche pas, cela reste toujours, la fraternité. Et le bénévolat est un hymne à la fraternité, c'est un hymne à continuer comme ça. C'est pourquoi, continuez à avancer comme ça, à aider en ce sens, à aider en aidant les gens.

C'est ce que je voulais vous dire avant de vous donner la bénédiction et de vous saluer. Je suis très content de ce que vous faites. Continuez, et que d'autres personnes se joignent à vous pour faire ce beau travail d'humanité. Merci !

_________________________________________

Texte préparé initialement par le Saint Père:

Chers frères et soeurs, bonjour !

Je vous rencontre à l'occasion du 50e anniversaire de votre Fédération : vous représentez les 90 organisations qui la composent, et qui opèrent dans plus de 80 pays du monde. Je vous adresse mes salutations cordiales et remercie le Président pour ses aimables paroles.

La FOCSIV apporte une contribution précieuse à la lutte contre toute forme de pauvreté et d'exclusion, à la protection de la dignité humaine, à l'affirmation des droits humains et à la promotion de la croissance des communautés et des institutions locales ; et tout cela cherche à le faire progresser en cohérence avec l'Evangile et la doctrine sociale de l'Eglise. Merci pour ce que vous faites et pour la façon dont vous le faites ! Vous êtes un beau signe de l'Eglise-mère qui engendre l'espérance dans un monde assujetti aux scandales de la faim et des guerres. Votre témoignage est une réponse concrète à ceux qui ne croient plus en une paix possible. Avec votre engagement, en effet, vous démontrez que chaque petite pièce du quotidien peut construire la grande mosaïque de la fraternité.

Nous voulons un monde solidaire, dans lequel chacun se sent accueilli et n'est pas obligé de renoncer à ses rêves. Il ne s'agit pas d'un simple souhait, mais d'une volonté bien précise, dont votre devise exprime ainsi : "Un monde à construire ensemble, dans le respect de la création, dans lequel chaque personne puisse se réaliser en toute dignité !". C’est un message d’une actualité sans précédent en ce moment historique: l’ombre d’une troisième guerre mondiale pèse sur le destin de nations entières, avec des conséquences terribles pour les personnes. Je pense en particulier aux personnes âgées, aux femmes, aux enfants. Quel avenir sommes-nous en train de construire pour les nouvelles générations? C'est une question qui devrait toujours accompagner les décisions au niveau international. Aujourd'hui donc, en écoutant le cri des nombreux sans voix à qui vos Organisations sont proches, je voudrais réfléchir avec vous sur trois objectifs qui concernent tous.

Le premier concerne votre bénévolat dans le monde. Qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui ? Il me semble qu'il s'agit d'un signal d'ouverture ferme et courageux, de disponibilité envers le prochain, proche ou lointain. Parce que le regard au-delà des frontières devient une prédisposition d'âme à la rencontre avec le "prochain", témoignage d'amour pour l'humanité. Le volontariat repose sur une profonde solidarité, et nous savons tous combien de pauvreté, d'injustice et de violence existent sur tous les continents. Eh bien, FOCSIV démontre qu'on peut être "frères tous" en embrassant chaque être humain que le Seigneur met sur les routes de notre vie. Aujourd'hui, nous sommes "devant la grande occasion d'exprimer notre être frères, d'être d'autres bons samaritains qui prennent sur eux la douleur des échecs, au lieu de fomenter des haines et des ressentiments" (Enc. Frères tous, 77). Ainsi, l'enseignement évangélique devient quotidien. Et c'est une invitation sans exclusive : frères tous dans l'humanité et dans l'amour.

Un deuxième objectif concerne la paix, que nous voyons blessée, piétinée en Ukraine et dans de nombreux autres endroits de la planète. Quand la paix fait défaut, quand les "raisons" de la force prévalent, les gens souffrent, les familles sont divisées, les plus fragiles restent seuls. Depuis des mois, nous voyons des images de destruction, de mort. La paix dans la justice est une condition nécessaire pour une vie digne, pour construire ensemble un avenir meilleur. Vous, volontaires FOCSIV, êtes appelés à nourrir la paix dans vos coeurs et à la partager avec tous ceux que vous rencontrez dans votre service. C'est le don le plus important que vous pouvez apporter avec vous partout où vous allez, parce que "le monde n'a pas besoin de paroles vides, mais de témoins convaincus, d'artisans de la paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations" (Message pour la IIE Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2020).

Le troisième objectif, enfin, est le développement. Chaque personne, chaque peuple a besoin de conditions de base pour une vie digne : à côté de la paix, le logement, les soins de santé, l'éducation, le travail, le dialogue et le respect mutuel entre les cultures et les croyances. La promotion humaine reste un engagement auquel nous devons nous consacrer avec disponibilité, vigueur, créativité, instruments adéquats. Seul un développement intégral - de la personne et du contexte dans lequel elle vit - permet le déploiement d'une bonne vie personnelle et sociale, sereine et ouverte à l'avenir. Pensez au nombre de jeunes qui sont aujourd’hui contraints de quitter leur terre pour trouver une existence digne; au nombre d’hommes, de femmes et d’enfants qui font face à des voyages inhumains et à des violences de toutes sortes, afin de chercher un avenir meilleur; à ceux qui continuent à mourir sur des routes de désespoir, alors que l’on discute de leur destin ou que l’on se retourne de l’autre côté! Les migrations forcées - pour échapper à la guerre, à la faim, à la persécution ou au changement climatique - sont l'un des grands maux de cette époque, que nous ne pourrons affronter à la racine qu'en assurant un développement réel dans chaque pays. Et vous, volontaires de FOCSIV, vous êtes aussi engagés sur ce versant.

Chers amis, au cours de ces cinquante années, vous avez été tisserands de paix et artisans de charité et de développement. Je vous encourage à aller de l'avant, sur les routes du monde, en prenant soin de vos frères, comme l'a fait le bon samaritain, conscients que "vivre indifférent devant la douleur n'est pas un choix possible ; nous ne pouvons pas laisser quelqu'un rester en marge de la vie" (Frères tous, 68). Ne vous laissez pas décourager par les difficultés ou les déceptions, mais confiez-vous au Seigneur, qui est rocher et en même temps est tendresse. Je confie chacun de vous et tous les membres de vos organismes à la protection de la Vierge Marie. Je vous bénis de coeur. Et je vous demande de prier pour moi. Merci !
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Source : www.vatican.va
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