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 Angélus : la prière doit être courageuse et substantielle

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Angélus : la prière doit être courageuse et substantielle  Empty
MessageSujet: Angélus : la prière doit être courageuse et substantielle    Angélus : la prière doit être courageuse et substantielle  Icon_minitimeDim 24 Oct 2021 - 18:04

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Depuis la fenêtre des appartements pontificaux, ce Dimanche 24 octobre 2021, le Pape François, revenant sur l’Evangile du jour, a invité les fidèles à une prière courageuse et substantielle, suivant l’exemple de Bartimée, le mendiant aveugle qui interpelle Jésus.

Le Pape est revenu, juste avant la récitation de la prière de l'angélus, sur l’épisode lors duquel Jésus quitte Jéricho pour rendre la vue à Bartimée, un aveugle qui mendiait au bord de la route. «Une rencontre importante», a d’emblée rappelé le Saint-Père, la dernière avant l’entrée du Seigneur à Jérusalem pour la Pâque. Lors de cette rencontre, Jésus s’était arrêté immédiatement pour secourir Bartimée, tandis que «les disciples et la foule agacés par ses cris lui demandent de se taire», car «Dieu écoute toujours le cri du pauvre», a expliqué François à la foule rassemblée place Saint-Pierre, «il n'est pas du tout dérangé par la voix de Bartimée, au contraire, il se rend compte qu'elle est pleine de foi, une foi qui n'a pas peur d'insister, de frapper au cœur de Dieu, malgré l'incompréhension et les reproches. Et c'est là que réside la racine du miracle. En effet, Jésus lui dit: " Ta foi t'a sauvé "» (v. 52).

Car «la foi de Bartimée transparaît dans sa prière», a poursuivi le Pape François, «Il ne s’agit pas d’une prière timide, conventionnelle». Bartimée appelle Jésus «fils de David», cela veut dire qu’il le reconnaît comme le Messie, puis «il l’appelle par son nom, avec confiance», «Il n'a pas peur de lui, il ne prend pas de distance. Et ainsi, du fond du cœur, il crie au Dieu ami tout son drame: "Aie pitié de moi !".»

Ainsi, a détaillé l’évêque de Rome, «Il ne demande pas une grâce, mais se présente lui-même: il demande la miséricorde pour sa personne, pour sa vie. Ce n'est pas une petite demande, mais elle est belle, car elle invoque la miséricorde, c'est-à-dire la compassion, la miséricorde de Dieu, sa tendresse.»

Dire l'essentiel en peu de mots

En peu de mots, a précisé François, Bartimée a dit l’essentiel et «se confie à l'amour de Dieu, qui peut refaire fleurir sa vie en faisant ce qui est impossible aux hommes». C’est pourquoi, il ne demande pas l’aumône au Seigneur, «mais manifeste tout, sa cécité et sa souffrance, qui allait au-delà du fait de ne pas pouvoir voir». Finalement, «la cécité était la partie émergée de l'iceberg, mais dans son cœur il devait y avoir des blessures, des humiliations, des rêves brisés, des erreurs, des remords.»

Enfin, le Saint-Père a invité chacun à se demander si sa prière est «courageuse» et «substantielle», «met-elle mon cœur à nu devant le Seigneur ? Est-ce que je lui apporte l'histoire et les visages de ma vie ? Ou bien est-elle anémique, superficielle, faite de rituels sans affection ni cœur ?», avant d’ajouter: «Lorsque la foi est vivante, la prière est sincère: elle ne fait pas la manche, elle ne se réduit pas aux besoins du moment. Jésus, qui peut tout faire, doit être sollicité pour tout. Il est impatient de déverser sa grâce et sa joie dans nos cœurs, mais malheureusement c'est nous qui gardons nos distances, par timidité, paresse ou incrédulité.»

Nous sommes si nombreux, a déploré François, «à ne pas croire que le Seigneur peut faire des miracles». Pour appuyer son propos, le Pape est ensuite revenu sur un épisode vécu personnellement dans son Église local: un père, averti par les médecins que sa fille de 9 ans, malade, ne passerait pas la nuit s'est rendu auprès d'un sanctuaire marial, mais les grilles étaient fermées. Ce père a pourtant passé la nuit à prier, «en criant du cœur», puis en revenant le matin, il a trouvé son enfant guérie. «Le cri de cet homme qui demandait tout, a été entendu par le Seigneur qui lui avait tout donné. Ce n'est pas une histoire: j'ai vu cela dans un autre diocèse. Mais avons-nous ce courage dans la prière ?»

En conclusion, il faut suivre l’exemple de Bartimée a exhorté François, suivre sa «foi concrête, insistance, courageuse».
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Source : www.vaticannews.va/fr/

Commentaire de l’Evangile :

Chers frères et sœurs, bonjour!

L’évangile de la liturgie d’aujourd’hui parle de Jésus qui, en quittant Jéricho, rend la vue à Bartimée, un aveugle qui mendie le long du chemin (cf. Mc 10, 46-52). C’est une rencontre importante, la dernière avant l’entrée du Seigneur à Jérusalem pour Pâques. Bartimée avait perdu la vue, mais pas la voix ! En effet, lorsqu’il entend que Jésus est sur le point de passer, il se met à crier : « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! (v. 47). Et il crie, il crie cela. Les disciples et la foule s’agacent de ses cris et ils lui reprochent de se taire. Mais il crie encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! (v. 48). Jésus entend et s’arrête immédiatement. Dieu écoute toujours le cri des pauvres, et il n’est pas du tout troublé par la voix de Bartimée, au contraire, il se rend compte qu’elle est pleine de foi, une foi qui n’a pas peur d’insister, de frapper au cœur de Dieu, malgré l’incompréhension et les reproches… Et c’est là que réside la racine du miracle. En effet, Jésus lui dit : « Ta foi t’a sauvé » (v. 52).

La foi de Bartimée transparaît dans sa prière. Ce n’est pas une prière timide et conventionnelle. Il appelle tout d’abord le Seigneur « Fils de David » : c’est-à-dire qu’il le reconnaît comme le Messie, le Roi qui vient dans le monde. Puis il l’appelle par son nom, avec confiance : « Jésus ». Il n’a pas peur de lui, il ne prend pas ses distances. Et alors, du fond du cœur, il crie au Dieu ami tout son drame : « Aie pitié de moi ! » Seulement cette prière : « Aie pitié de moi ! » Il ne lui demande pas de monnaie comme il le fait avec les passants. Non. A Celui qui peut tout, il demande tout. Il demande aux gens une petite monnaie, Jésus qui peut tout, il demande tout : « Aie pitié de moi, aie pitié de tout ce que je suis ». Il ne demande pas une grâce, mais se présente : il demande miséricorde pour sa personne, pour sa vie. Ce n’est pas une petite demande, mais c’est beau, car il invoque la pitié, c’est-à-dire la compassion, la miséricorde de Dieu, sa tendresse.

Bartimée n’utilise pas beaucoup de mots. Il dit l’essentiel et il se confie à l’amour de Dieu, qui peut faire refleurir sa vie en faisant ce qu’il est impossible aux hommes. C’est pourquoi, il ne demande pas l’aumône au Seigneur, mais il manifeste tout, sa cécité et sa souffrance, qui allaient au-delà du fait de ne pas pouvoir voir. La cécité n’était que la pointe de l’iceberg, mais dans son cœur il devait y avoir des blessures, des humiliations, des rêves brisés, des erreurs, des remords. Il priait  avec son cœur. Et nous? Quand nous demandons une grâce à Dieu, mettons-nous aussi dans la prière notre propre histoire, nos blessures, nos humiliations, nos rêves brisés, nos erreurs, nos remords ?

« Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » Faisons nôtre cette prière aujourd’hui. Et demandons-nous : « Comment va ma prière ? » Que chacun de nous se demande : « Comment va ma prière ? » Est-elle courageuse, a-t-elle la bonne insistance de Bartimée, sait-elle « saisir » le Seigneur qui passe, ou se contente-t-elle de le saluer formellement de temps en temps, quand je m’en souviens ? Ces prières tièdes qui n’aident pas du tout. Et puis : ma prière est-elle « substantielle », met-elle mon cœur à nu devant le Seigneur ? Est-ce que je lui apporte l’histoire et les visages de ma vie ? Ou est-elle anémique, superficielle, faite de rituels sans affection et sans cœur ? Quand la foi est vivante, la prière vient du coeur : elle ne demande pas de petits changements, elle ne se réduit pas aux besoins du moment. A Jésus, qui peut tout, on doit tout demander. N’oubliez pas cela. On doit tout demander à Jésus qui peut tout, avec mon insistance devant lui. Il a hâte de déverser sa grâce et sa joie dans nos cœurs, mais malheureusement c’est nous qui  gardons nos distances, peut-être par timidité ou par paresse ou par incrédulité.

Beaucoup d’entre nous, lorsque nous prions, ne croient pas que le Seigneur puisse opérer le miracle. Cette histoire – que j’ai vue – me vient à l’esprit, de ce papa auquel les médecins avaient dit que sa fille de neuf ans n’allait pas passer la nuit ; il était à l’hôpital. Et il a pris un bus et a parcouru soixante-dix kilomètres jusqu’au sanctuaire de la Vierge Marie. Il était fermé et lui, agrippé au portail, a passé toute la nuit à prier : « Seigneur, sauve-la ! Seigneur, donne-lui la vie ! » Il a prié la Vierge Marie toute la nuit, criant vers Dieu, criant du fond du cœur. Puis le matin, alors qu’il retournait à l’hôpital, il trouva sa femme en train de pleurer. Et il pensa : « Elle est morte. Et sa femme a dit : « On ne comprend pas, on ne comprend pas, les médecins disent que c’est une chose étrange, elle semble guérie. » Le cri de cet homme qui demandait tout fut entendu par le Seigneur qui lui avait tout donné. Ce n’est pas une histoire : j’ai vu cela dans mon autre diocèse. Est-ce que nous avons ce courage dans la prière ? A Celui qui peut tout nous donner, demandons tout, comme Bartimée, un grand maître, un grand maître de prière. Que lui, Bartimée, soit pour nous un exemple par sa foi concrète, insistante et courageuse. Et que la Vierge Marie, la Vierge priante, nous apprenne à nous adresser à Dieu de tout notre cœur, avec la confiance qu’Il écoute attentivement toute prière.
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Source : https://fr.zenit.org/
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