Juste avant de réciter l’antienne mariale de ce temps pascal depuis les fenêtres des appartements pontificaux, le Pape est revenu sur la figure du Bon Pasteur qu’incarne Jésus, Lui qui défend, connaît et aime ses brebis.
Au contraire du mercenaire qui ne se préoccupe guère de ses brebis et n’hésite pas à les abandonner en cas de danger, le Bon Pasteur, lui, «nous défend et nous sauve en tant de situations difficiles (…), à travers la lumière de sa parole et la force de sa présence que nous expérimentons à travers le sacrements», a expliqué le Pape aux nombreux fidèles réunis place saint Pierre sous un soleil radieux.
Le Bon Pasteur est aussi celui qui connait ses brebis, une à une; «comme il est beau et consolant de savoir (…) que nous ne sommes pas anonymes pour Lui, que notre nom lui est connu ! Pour Lui, nous ne sommes pas une "masse", une "multitude", non. Nous sommes des personnes uniques, chacune avec sa propre histoire, chacune avec sa propre valeur, à la fois comme créature et comme rachetée par le Christ. Chacun de nous peut dire: Jésus me connaît ! C'est vrai, c'est ainsi: il nous connaît comme personne d'autre». En Jésus, qui connait le tréfonds du cœur de l’homme et se montre toujours prêt à soigner ses blessures avec «l’abondance de sa grâce», se réalise pleinement l’image du berger du peuple de Dieu telle qu’esquissée par les prophètes (Ez 34, 11-16), a fait observer le Saint-Père.
Si le Bon Pasteur défend et connait ses brebis, c’est parce qu’il les aime. Cet amour l’a conduit à mourir sur la croix, pour que, conformément à la volonté du Père, «aucun ne se perde». Jésus «veut que tous puissent rencontrer Dieu», aussi, son amour n’est-il donc pas exclusif, mais embrasse tout le monde.
Ainsi, l’Église est appelée à mener à bien cette mission universelle du Christ. «En plus de ceux qui fréquentent nos communautés, il y a beaucoup de personnes qui ne le font que dans des cas particuliers ou jamais. Mais cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas des enfants de Dieu, que le Père confie au Christ, le Bon Pasteur. Pour chacun d'entre eux, Jésus a donné sa vie. Et à chacun d'entre eux, nous, chrétiens, devons témoigner de son amour, avec une attitude humble et fraternelle», a estimé François avant de conclure: «que Marie Très Sainte nous aide à être les premiers à accueillir».
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Source : www.vaticannews.va/Paroles Intégrales du pape François :
Chers frères et sœurs, bonjour !
En ce quatrième dimanche de Pâques, appelé dimanche du Bon Pasteur, l’Évangile (Jn 10, 11-18) présente Jésus comme le vrai pasteur, qui défend, connaît et aime ses brebis.
Lui, le Bon Pasteur, contraste avec le « mercenaire », qui ne se soucie pas des brebis, car elles ne lui appartiennent pas. Il fait ce métier juste pour sa paie, et il ne prend pas la peine de les défendre : quand le loup arrive, il s’enfuit et les abandonne (cf. vv. 12-13). Jésus, au contraire, vrai pasteur, nous défend toujours, il nous sauve dans tant de situations difficiles, de situations dangereuses, grâce à la lumière de sa parole et par la force de sa présence, dont nous faisons toujours l’expérience et, si nous voulons l’écouter, tous les jours.
Le second aspect c’est que Jésus, le Bon Pasteur, connaît – le premier aspect : défend, le second : connaît – ses brebis et les brebis le connaissent (v. 14). Comme c’est beau et consolant de savoir que Jésus nous connaît un par un, que nous ne sommes pas anonymes pour Lui, que notre nom lui est connu ! Pour Lui, nous ne sommes pas une « masse », une « multitude », non. Nous sommes des personnes uniques, chacune avec son histoire, [et Il] nous connaît chacun avec notre histoire, chacun avec notre valeur, à la fois en tant que créature et en tant que racheté par le Christ. Chacun de nous peut dire : Jésus me connaît ! C’est vrai, il en est ainsi : il nous connaît comme personne d’autre. Lui seul sait ce qu’il y a dans notre cœur, les intentions, les sentiments les plus cachés. Jésus connaît nos qualités et nos défauts, et il est toujours prêt à prendre soin de nous, pour guérir les blessures de nos erreurs par l’abondance de sa miséricorde. L’image du Pasteur du peuple de Dieu, que les prophètes avaient esquissée, se réalise pleinement en Lui: Jésus a le souci de ses brebis, il les rassemble, il panse celle qui est blessée, il guérit celle qui est malade. C’est ainsi que nous pouvons lire dans le livre du prophète Ézéchiel (cf. 34, 11-16).
Par conséquent, Jésus, le Bon Pasteur, défend, connaît et surtout aime ses brebis. Et pour cela, il donne sa vie pour elles (cf. Jn 10,15). Son amour pour ses brebis, c’est-à-dire pour chacun de nous, le conduit à mourir sur la croix, parce que telle est la volonté du Père, qu’aucun ne soit perdu. L’amour du Christ n’est pas sélectif, il embrasse tout le monde. Il nous le rappelle lui-même dans l’Évangile d’aujourd’hui, lorsqu’il dit : « J’ai d’autres brebis qui ne viennent pas de cet enclos : il faut que je les conduise aussi. Elles écouteront ma voix et elles deviendront un seul troupeau, un seul pasteur » (Jn 10,16). Ces paroles témoignent de son aspiration universelle : il est le Pasteur de tous. Jésus veut que tous puissent recevoir l’amour du Père et rencontrer Dieu.
Et l’Église est appelée à réaliser cette mission du Christ. En plus de ceux qui fréquentent nos communautés, il y a de de personnes, la majorité, qui ne le font que dans des cas particuliers ou jamais. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne sont pas enfants de Dieu : le Père les confie tous à Jésus, le Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour tous.
Frères et sœurs, Jésus nous défend, nous connaît et nous aime tous. Que la Vierge Marie nous aide à être les premiers à accueillir et à suivre le Bon Pasteur, afin de coopérer avec joie à sa mission.