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 Messe à Ste Marthe : Prions pour les artistes et demandons à Dieu de les bénir

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Messe à Ste Marthe : Prions pour les artistes et demandons à Dieu de les bénir Empty
MessageSujet: Messe à Ste Marthe : Prions pour les artistes et demandons à Dieu de les bénir   Messe à Ste Marthe : Prions pour les artistes et demandons à Dieu de les bénir Icon_minitimeJeu 7 Mai 2020 - 13:11

Messe à Ste Marthe : Prions pour les artistes et demandons à Dieu de les bénir A27b6344-cq5dam.web_.800.800-4



En ce jeudi 7 mai 2020, quatrième semaine de Pâques, le Pape François a de nouveau adressé ses pensées aux artistes en introduction :



«Hier, j'ai reçu une lettre d'un groupe d'artistes: ils étaient reconnaissants de la prière que nous avions faite pour eux. Je voudrais demander au Seigneur de les bénir parce que les artistes nous font comprendre ce qu'est la beauté, et sans beauté, l'Évangile ne peut être compris. Prions encore une fois pour les artistes», a ainsi déclaré le Saint-Père.

Dans son homélie, le Pape a commenté le passage des Actes des Apôtres (Ac 13, 13-25) dans lequel Paul, arrivé à Antioche en Pisidie, explique l'Histoire du peuple d'Israël dans la synagogue, annonçant que Jésus est le Sauveur attendu. Lorsque Paul explique la nouvelle doctrine, dit François, il parle de l'histoire du salut. Derrière Jésus, il y a une histoire de grâce, d'élection, de promesses : le Seigneur a choisi Abraham et a marché avec son peuple. Il y a une histoire de Dieu avec son peuple. Paul ne commence pas avec Jésus, il commence avec l'histoire.

Le christianisme n'est pas seulement une doctrine, mais une histoire qui mène à cette doctrine. Le christianisme n'est pas seulement une éthique, il a des principes moraux, mais on n'est pas chrétien seulement pour la vision éthique : c'est plus. Les chrétiens ne sont pas une élite de personnes choisies pour la vérité: être chrétien, c'est appartenir à un peuple choisi par Dieu gratuitement.

Si nous n'avons pas cette conscience d'appartenir à un peuple, nous serons des chrétiens idéologiques, avec une petite doctrine, des chrétiens élitistes qui croiront que les autres sont écartés et iront en enfer : nous ne serons pas de vrais chrétiens.

C'est pourquoi Paul - répète le Pape - explique Jésus à partir de l'appartenance à un peuple : "Souvent, nous tombons dans ces partialités, qu'elles soient dogmatiques, morales ou élitistes. C'est le sens de l'élite qui nous fait tant souffrir et nous perdons ce sentiment d'appartenance au peuple saint et fidèle de Dieu, que Dieu a élu en Abraham". Il s'agit d'avoir la "conscience du peuple". Nous devons "transmettre l'histoire de notre salut", la mémoire d'un peuple, d'être un peuple, et "dans cette histoire du peuple de Dieu, jusqu'à ce que nous atteignions Jésus Christ, il y a eu des saints, des pécheurs et beaucoup de gens ordinaires, bons, avec des vertus et des péchés. La fameuse "foule" qui a suivi Jésus, qui avait le sentiment d'appartenir à un peuple. Un soi-disant chrétien qui n'a pas cette odeur n'est pas un vrai chrétien" car "il se sent justifié sans le peuple".

La déviation "la plus dangereuse" des chrétiens aujourd'hui et toujours - a dit le Pape - est sans aucun doute "le manque de mémoire d'appartenance à un peuple. Quand cela fait défaut, le dogmatisme, le moralisme, les mouvements élitistes viennent. Le peuple disparaît. Un peuple toujours pécheur, tout ce que nous sommes, mais qui n'a généralement pas tort, qui a le parfum d'un peuple élu, qui marche derrière une promesse et qui a fait une alliance qu'il ne fait peut-être pas, mais qu'il sait".

Le Pape François nous invite à demander au Seigneur cette conscience du peuple, que la Vierge a chantée dans son Magnificat et Zacharie dans son Benedictus : "conscience du peuple : nous sommes le fidèle peuple saint de Dieu" qui "dans sa totalité a le parfum de la foi et est infaillible dans sa façon de croire".

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à réciter l’acte de communion spirituelle suivant:

«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t'offre le repentir de mon cœur contrit qui s'abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je vous adore dans le sacrement de votre amour, l'ineffable Eucharistie. Je désire vous recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur vous offre ; en attendant le bonheur de la communion sacramentelle, je veux vous posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être pour la vie et la mort. Je crois en Toi, j'espère en Toi, je T'aime».

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Cœli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.
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Source : www.vaticannews.va/fr

Texte Intégral de l'Homélie du pape François:

Quand Paul est invité à parler à la synagogue d’Antioche [de Pisidie] pour expliquer cette nouvelle doctrine, c’est-à-dire pour expliquer Jésus, proclamer Jésus, il commence à parler de l’histoire du salut (cf. Ac13, 13-21). Paul s’est levé et a commencé : « Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ; il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte » (v.17)… et [il a raconté] tout le salut, l’histoire du salut. C’est ce qu’avait fait Étienne avant son martyre (cf. Ac 7,1-54) et Paul aussi, une autre fois. C’est ce que fait l’auteur de la Lettre aux Hébreux, quand il raconte l’histoire d’Abraham et de « tous nos pères » (cf. He 11, 1-39). C’est ce que nous avons chanté aujourd’hui : « L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge » (Ps 88 (89),2). Nous avons chanté l’histoire de David : « J’ai trouvé David, mon serviteur » (v.21). Matthieu (cf. Mt 1, 1-14) et Luc (cf. Lc 3, 23-38) le font aussi : quand ils commencent à parler de Jésus, ils prennent la généalogie de Jésus.

Qu’y a-t-il derrière Jésus ? Il y a une histoire. Une histoire de grâce, une histoire d’élection, une histoire de promesse. Le Seigneur a choisi Abraham et il est allé avec son peuple. Au commencement de la messe, dans le chant du début, nous avons dit : « Dieu, quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu marchas dans le désert ». Il y a une histoire de Dieu avec son peuple. Et c’est pourquoi, quand on demande à Paul d’expliquer le pourquoi de la foi en Jésus-Christ, il ne commence pas par Jésus-Christ : il commence par l’histoire. Le christianisme est une doctrine, oui, mais pas uniquement. Ce ne sont pas seulement des choses que nous croyons, c’est une histoire qui apporte cette doctrine qu’est la promesse de Dieu, l’alliance de Dieu, être élus par Dieu.

Le christianisme n’est pas seulement une éthique. Oui, c’est vrai, il a des principes moraux, mais on n’est pas chrétien uniquement avec une vision éthique. C’est davantage. Le christianisme n’est pas une élite de gens choisis pour la vérité. Ce sentiment élitiste qui continue ensuite dans l’Église, non ? Par exemple, je suis de cette institution, j’appartiens à ce mouvement qui est mieux que le tien, à celui-ci, à cet autre… C’est un sentiment élitiste. Non, le christianisme, ce n’est pas cela : le christianisme est une appartenance à un peuple, à un peuple choisi gratuitement par Dieu. Si nous n’avons pas cette conscience d’appartenir à un peuple, nous serons des chrétiens idéologues, avec une toute petite doctrine d’affirmation de vérités, avec une éthique, avec une morale – c’est bien – ou avec une élite. Nous sentons que nous faisons partie d’un groupe choisi par Dieu – les chrétiens – et que les autres iront en enfer ou, s’ils sont sauvés, ce sera par la miséricorde de Dieu, mais ce sont les rejetés… Et ainsi de suite. Si nous n’avons pas conscience d’appartenir à un peuple, nous ne sommes pas de véritables chrétiens.

C’est pourquoi Paul explique Jésus à partir du commencement, de l’appartenance à un peuple. Et bien souvent, bien souvent, nous tombons dans un esprit partial, dogmatique, moraliste ou élitiste, non ? Le sentiment d’appartenir à l’élite est ce qui nous fait tant de mal et nous perdons ce sentiment d’appartenir au saint peuple fidèle de Dieu, que Dieu a élu en Abraham et auquel il a promis, la grande promesse, Jésus, et il l’a fait avancer avec espérance et il a fait alliance avec lui. La conscience d’être un peuple.

Je suis souvent frappé par ce passage du Deutéronome, je crois que c’est au chapitre 26, lorsqu’il dit : « Une fois par an, quand tu iras présenter tes offrandes au Seigneur, les prémices, et quand ton fils te demandera : ”Mais papa, pourquoi fais-tu cela ?”, tu ne dois pas lui dire : ”Parce que Dieu l’a ordonné”, non : ”Nous étions un peuple, nous étions comme cela et le Seigneur nous a libérés…” » (cf. Dt 26, 1-11). Raconter l’histoire, comme l’a fait ici Paul. Transmettre l’histoire de notre salut. Encore dans le Deutéronome, le Seigneur conseille : « Quand tu arriveras sur la terre que tu n’as pas conquise – c’est moi qui l’ai conquise – et que tu mangeras des fruits que tu n’as pas plantés et que tu habiteras dans des maisons que tu n’as pas construites, au moment d’apporter ton offrande… » (cf. Dt 26,1), il reprend – le fameux credo deutéronomique –: « Mon père était un Araméen nomade, qui descendit en Égypte » (Dt 26,5)… « Il y est resté pendant 400 ans, puis le Seigneur l’a libéré, l’a conduit… ». Il chante l’histoire, la mémoire du peuple, du fait d’être un peuple.

Et dans cette histoire du peuple de Dieu, jusqu’à Jésus-Christ, il y a eu des saints, des pécheurs et beaucoup de gens ordinaires, bons, avec leurs vertus et leurs péchés, mais tous. La fameuse « foule » qui suivait Jésus, qui avait le flair de cette appartenance à un peuple. Un soi-disant chrétien qui n’a pas ce flair n’est pas un véritable chrétien ; il est un peu particulier et il se sent un peu justifié sans le peuple. L’appartenance à un peuple, avoir la mémoire du peuple de Dieu. Et ils nous enseignent cela, Paul, Étienne, Paul encore une fois, les apôtres… Et le conseil de l’auteur de la Lettre aux Hébreux : « Souvenez-vous de vos anciens » (cf. He 11,2), c’est-à-dire de ceux qui nous ont précédés sur ce chemin du salut.

Si l’on me demandait : « D’après vous, quelle est la déviation des chrétiens d’aujourd’hui et de toujours ? Quelle serait, selon vous, la déviation la plus dangereuse des chrétiens ? », je dirais sans hésiter : le manque de mémoire d’appartenance à un peuple. Quand c’est absent, on voit apparaître les dogmatismes, les moralismes, les éthicismes, les mouvements élitistes. Le peuple est absent. Un peuple pécheur, toujours, nous le sommes tous, mais qui en général ne se trompe pas, qui a le flair d’être un peuple élu, qui marche derrière une promesse et qui a fait une alliance qu’il ne respecte peut-être pas, mais il le sait.

Demander au Seigneur cette conscience d’être un peuple, que la Vierge Marie a si bien chanté dans son Magnificat (cf. Lc 1, 46-56), que Zacharie a aussi bien chanté dans son Benedictus (cf. Lc 1, 67-79), des cantiques que nous prions tous les jours, matin et soir. La conscience d’être un peuple : nous sommes le saint peuple fidèle de Dieu qui, comme le disent les Conciles Vatican I, puis Vatican II, a tout entier le flair de la foi et qui est infaillible dans cette façon de croire.
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Source : https://fr.zenit.org/
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