« Dieu ne nous laisse jamais seuls; nous accompagne de sa présence cachée mais pas invisible », déclare le pape François en pèlerinage à Greccio, en Italie, en Ombrie, ce dimanche 1er décembre 2019.
Le pape s’est rendu pour la seconde fois en ce lieu de la première crèche de saint François d’Assise, où il était venu, en visite privée, en janvier 2016.
Allocution du pape à Greccio :
Combien de pensées envahissent l’esprit dans ce lieu saint! Et pourtant, devant la roche de ces montagnes si chères à saint François, ce que nous sommes appelés à accomplir, c’est avant tout de redécouvrir la simplicité.
La crèche, que Saint François a réalisé pour la première fois dans ce petit espace, imitation de la grotte étroite de Bethléem, il parle pour lui-même. Ici, il n’est pas nécessaire de multiplier les paroles, parce que la scène qui est placée devant nos yeux exprime la sagesse dont nous avons besoin pour saisir l’essentiel.
Devant la crèche, nous découvrons à quel point c’est important pour notre vie, si agitée, de trouver des moments de silence et de prière. Le silence, contempler la beauté du visage de Jésus enfant, le Fils de Dieu né dans la pauvreté d’une étable. La prière, pour exprimer le « merci » émerveillé devant cet immense cadeau d’amour qui nous est fait.
Dans ce signe simple et admirable de la crèche que la piété populaire a accueillie et transmise de génération en génération, se manifeste le grand mystère de notre foi: Dieu nous aime au point de partager notre humanité et notre vie. Il ne nous laisse jamais seuls; nous accompagne de sa présence cachée mais pas invisible. Dans toutes les circonstances, dans la joie comme dans la douleur, il est l’Emmanuel, Dieu avec nous.
Comme les bergers de Bethléem, accueillons l’invitation d’aller à la grotte, de voir et reconnaître le signe que Dieu nous a donné. Alors notre coeur sera plein de joie et nous pourrons le porter là où il y a de la tristesse; il sera rempli d’espérance, à partager avec ceux qui l’ont perdue.
Imitons Marie, qui a déposé son Fils dans la crèche, car il n’y avait pas de place dans une maison. Avec elle et avec saint Joseph, son mari, nous gardons les yeux tournés vers l’Enfant Jésus. Son sourire, qui a éclaté dans la nuit, disperse l’indifférence et ouvre les cœurs à la joie de ceux qui se sentent aimés du Père qui est dans les cieux.