Lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe, le Pape s’est appuyé sur la Lecture du jour qui évoque la conversion de Paul sur le chemin de Damas, pour faire comprendre la valeur de l’ouverture de notre cœur à la voix de Dieu.
La conversion de Saul sur le chemin de Damas, appelé par la voix du Seigneur, constitue un «changement de page dans l’histoire du Salut», et signe l’ouverture aux «païens, aux gentils, à ceux qui n’étaient pas israélites». C’est «la porte ouverte sur l’universalité de l’Église». Le Pape François l’a souligné lors de la messe de ce matin à la Maison Sainte-Marthe, en évoquant le passage des Actes des Apôtres qui évoque le choix de Jésus de changer la vie d’un homme, jusqu’alors persécuteur des chrétiens.
L’Apôtre des Gentils, devenu aveugle, est resté trois jours à Damas sans eau ni nourriture, jusqu’à ce que Ananias, envoyé par le Seigneur, ne vienne lui rendre la vue en lui donnant la possibilité de commencer le chemin de conversion et de prédication en étant «rempli de l’Esprit Saint».
Cohérence et zèle
Paul était «un homme fort» et «amoureux de la pureté de la loi», mais il était «honnête», et, même s’il était «caractériel», il était «cohérent».
«Avant tout, il était cohérent parce qu’il était un homme ouvert à Dieu. S’il persécutait les chrétiens, c’est parce qu’il était convaincu que Dieu le voulait», a remarqué le Pape. Peut-être que son tempérament était têtu, mais pas son âme. Paul était «ouvert aux suggestions de Dieu». Avec le «feu intérieur», il incarcérait et tuait les chrétiens, mais «une fois qu’il a entendu la voix du Seigneur, il est devenu comme un enfant, il se laissait porter».
«Aveugle, il s’est laissé mener à Jérusalem, il a jeûné trois jours, il a attendu que le Seigneur parle… Toutes ces convictions qu’il avait sont restées silencieuse, en attendant la voix du Seigneur : “Qu’est-ce que je dois faire, Seigneur ?”. Et il va à la rencontre à Damas, à la rencontre de cet autre homme docile, et il se laisse catéchiser comme un enfant, il se laisse baptiser comme un enfant. Et ensuite il reprend des forces et qu’est-ce qu’il fait ? Il se tait. Il s’en va en Arabie pour prier, nous ne savons pas combien de temps, peut-être des années. La docilité. L’ouverture à la voix de Dieu et la docilité», a martelé le Pape en saluant la disponibilité des sœurs de Cottolengo, présentes dans l’assistance pour cette messe, à l’occasion de leurs 50 ans de vie religieuse, ainsi que des prêtres érythréens en mission en Italie.
Le charisme chrétien du petit et du grand
«Persévérer. Et ceci est un signal de l’Église. Je voudrais remercier aujourd’hui, à travers vous, tant d’hommes et de femmes, courageux, qui risquent leur vie, qui vont de l’avant, et qui cherchent de nouvelles routes dans la vie de l’Église», a souligné François. Il faut aller de l’avant «dans la profondeur de la prière, dans la profondeur de la docilité, du cœur ouvert à la voix de Dieu. C’est ainsi que se font les vrais changements dans l’Église, avec des personnes qui savent lutter dans le petit et dans le grand.»
Le chrétien doit donc avoir «ce charisme du petit et du grand», a conclu le Pape François, en adressant une prière à saint Paul à la fin de son homélie, pour lui demander «la grâce de la docilité à la voix du Seigneur et du cœur ouvert au Seigneur ; la grâce de ne pas avoir peur de faire de grandes choses, d’aller de l’avant, à condition d’avoir la délicatesse de prendre soin des petites choses».