Que l’exemple de saint Joseph aide les jeunes à « prendre des risques et (à) accomplir les missions difficiles qu’ils ont vues dans leurs rêves », a souhaité le pape François. Lors de la messe de ce 20 mars 2017 à Sainte-Marthe au Vatican – la fête de saint Joseph tombant un dimanche de carême, elle a été déplacée au lendemain – il a assuré que le père adoptif de Jésus était « capable de faire naître tant de belles choses de nos faiblesses ».
Dans son homélie rapportée par Radio Vatican, le pape François a formulé le vœu que saint Joseph « nous donne à tous la capacité de rêver parce que quand nous rêvons de grandes choses, de choses belles, nous nous rapprochons du rêve de Dieu, des choses dont Dieu rêve pour nous ». Et de souhaiter surtout « qu’il donne aux jeunes – parce qu’il était jeune – la capacité de rêver, de prendre des risques et d’accomplir les missions difficiles qu’ils ont vues dans leurs rêves ».
Commentant l’Evangile où « Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit » et prit Marie chez lui (Mt 1, 16.18-21.24a), le pape a fait observer que saint Joseph « peut nous dire beaucoup de choses, mais ne parle pas ». C’est « l’homme caché, l’homme du silence », « qui a la plus grande autorité … sans le montrer ».
Saint Joseph « ne parle pas mais obéit », a-t-il ajouté. C’est « l’homme de la tendresse, l’homme capable de mettre en œuvre les promesses pour qu’elles deviennent solides, sûres ; l’homme qui garantit la stabilité du Règne de Dieu, la paternité de Dieu, notre filiation comme enfants de Dieu ».
Gardien de nos faiblesses
Dans sa vie, Joseph a porté des « choses faibles », a encore constaté le pape : naissance, fuite en Egypte…. Il a porté « toutes ces faiblesses » avec « beaucoup de tendresse », avec « la tendresse avec laquelle on prend dans ses bras un enfant ».
Le pape François, qui a inauguré son pontificat au jour de la fête de saint Joseph le 19 mars 2013, a alors confié : « J’aime penser à Joseph comme le gardien des faiblesses, de nos faiblesses : il est capable de faire naître tant de belles choses de nos faiblesses, même de nos péchés ».
« Il est grand ce charpentier ! », a-t-il lancé : un homme « gardien du rêve de Dieu » de « nous sauver tous ». « Et cet homme, ce rêveur est capable d’accepter ce devoir [de prendre Marie et l’enfant chez lui], ce devoir grave et qui a tant à nous dire en ce temps où (règne) un fort sentiment d’être orphelins. Et ainsi cet homme prend la promesse de Dieu et la poursuit en silence avec force, la poursuit pour que ce que Dieu veut soit accompli ».
Que saint Joseph, a conclu le pape, « nous donne à tous la fidélité qui grandit généralement dans une attitude juste – il était juste -, qui grandit dans le silence – peu de paroles – et qui grandit dans la tendresse qui est capable de protéger ses faiblesses et celles des autres ».