Au premier jour de l’année 2017, lors de l’angélus de ce 1er janvier 2017 qu’il a présidé place Saint-Pierre, le pape a formulé une prière d’action de grâce à la Vierge Marie : « Merci, o Sainte Mère du Fils de Dieu Jésus, (…) Merci pour le courage avec lequel tu as dit ‘me voici’ ».
En introduisant la prière mariale en présence de 50 000 personnes, depuis une fenêtre du palais apostolique, le pape a souligné que « Dieu demande à Marie non seulement d’être la mère de son Fils unique, mais aussi de coopérer avec le Fils et par le Fils au plan du salut ».
Paroles du pape avant l’angélus :
Chers frères et sœurs, bonjour !
Ces derniers jours nous avons posé notre regard d’adoration sur le Fils de Dieu à Bethléem ; aujourd’hui, solennité de Sainte Marie Mère de Dieu, tournons les yeux vers la Mère, mais en accueillant l’un et l’autre dans leur lien étroit. Ce lien ne se limite pas au fait d’avoir engendré et d’avoir été engendré ; Jésus est « né d’une femme » (Gal 4,4) pour une mission de salut et sa mère n’est pas exclue de cette mission, au contraire elle y est intimement associée. Marie est consciente de cela, c’est pourquoi elle ne s’enferme pas en considérant seulement sa relation maternelle avec Jésus, mais elle reste ouverte et attentive à tous les événements qui arrivent autour de Lui : elle conserve et médite, scrute et approfondit, comme nous le rappelle l’Evangile d’aujourd’hui (cf. Lc 2,19). Elle a déjà donné son “oui” et donné sa disponibilité à être impliquée dans la mise en œuvre du plan de salut de Dieu, qui « disperse les superbes, renverse les puissants de leurs trônes, élève les humbles, comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. » (Lc 1,51-53). Désormais, silencieuse et attentive, elle cherche à comprendre ce que Dieu veut d’elle jour après jour.
La visite des bergers lui offre l’occasion de saisir quelques éléments de la volonté de Dieu qui se manifeste dans la présence de ces personnes humbles et pauvres. L’évangéliste Luc nous raconte la visite des bergers à la grotte avec une succession pressante de verbes qui expriment le mouvement. Il dit ainsi : ils s’y rendent en hâte, ils trouvent l’enfant avec Marie et Joseph, ils le voient, ils racontent ce qui leur a été dit de lui, et enfin ils glorifient Dieu (cf. Lc 2,16-20). Marie suit attentivement ce passage, ce que disent les bergers, ce qui leur est arrivé, parce qu’elle aperçoit déjà en cela le mouvement de salut qui jaillit de l’œuvre de Jésus, et elle s’adapte, prête à toute demande du Seigneur. Dieu demande à Marie non seulement d’être la mère de son Fils unique, mais aussi de coopérer avec le Fils et par le Fils au plan du salut, afin qu’en elle, humble servante, s’accomplissent les grandes œuvres de la miséricorde divine.
Et voici que, tandis que comme les pasteurs nous contemplons l’icône de l’Enfant dans les bras de sa Mère, nous sentons grandir dans notre cœur un sentiment de reconnaissance immense vers Celle qui a donné au monde le Sauveur. C’est pourquoi, au premier jours d’une nouvelle année, nous lui disons :
Merci, o Sainte Mère du Fils de Dieu Jésus, Sainte Mère de Dieu !
Merci pour ton humilité qui a attiré le regard de Dieu ;
Merci pour la foi avec laquelle tu as accueilli sa Parole ;
Merci pour le courage avec lequel tu as dit “me voici”,
Dans l’oubli de toi-même, fascinée par le Saint Amour,
Toute entière une avec son espérance.
Merci, o Sainte Mère de Dieu !
Prie pour nous, pèlerins du temps ;
Aide-nous à marcher sur le chemin de la paix.
Amen.
Paroles du pape après l’angélus :
Chers frères et sœurs bonne année !
Et l’année sera bonne dans la mesure où chacun de nous, avec l’aide de Dieu, cherchera à faire le bien jour après jour. Ainsi se construit la paix, en disant “non” – avec les faits – à la haine et à la violence et “oui” à la fraternité et à la réconciliation. Il y a 50 ans, le bienheureux pape Paul VI commença à célébrer en cette date la Journée mondiale de la Paix, pour renforcer l’engagement commun de construire un monde pacifique et fraternel. Dans le Message de cette année j’ai proposé d’adopter la non-violence comme style pour une politique de paix.
Malheureusement, la violence a encore frappé en cette nuit de vœux et d’espérance. Affligé, j’exprime ma proximité au peuple turc, je prie pour les nombreuses victimes et pour les blessés et pour toute la Nation en deuil, et je demande au Seigneur de soutenir tous les hommes de bonne volonté qui retroussent courageusement leurs manches pour affronter la plaie du terrorisme et cette trace de sang qui enveloppe le monde d’une ombre de peur et de désarroi.
Je désire remercier le président de la République italienne pour les vœux qu’il a m’a adressés hier soir, durant son Message à la Nation. Je les retourne de tout cœur, invoquant la bénédiction du Seigneur sur le peuple italien afin que, par une contribution responsable et solidaire avec tous, il puisse regarder l’avenir avec confiance et espérance.
Je vous salue, vous tous ici présents, les familles, les associations, les groupes de jeunes, en souhaitant une nouvelle année heureuse et sereine. J’exprime ma reconnaissance pour les nombreuses initiatives de prière et d’engagement pour la paix qui se déroulent dans tous les coins du monde. Je rappelle en particulier la marche nationale d’hier soir à Bologne, promue par la CEI, Caritas, l’Action catholique et Pax Christi, avec le soutien du diocèse et de la commune de Bologne.
Je salue les participants à la manifestation « Paix sur toute la terre » (“Pace in tutte le terre”), promue par la Communauté de Sant’Egidio. Merci pour votre présence et votre témoignage !
Et je souhaite à tous une année de paix dans la grâce du Seigneur et avec la protection maternelle de Marie, Mère de Dieu.
Bonne fête et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et au revoir !