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 Curie romaine: premier bilan du pape François en cours de réforme

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Curie romaine: premier bilan du pape François en cours de réforme  Empty
MessageSujet: Curie romaine: premier bilan du pape François en cours de réforme    Curie romaine: premier bilan du pape François en cours de réforme  Icon_minitimeVen 23 Déc 2016 - 17:45

Curie romaine: premier bilan du pape François en cours de réforme  04-1


Le pape François a dressé un premier bilan sur la réforme de la Curie romaine en cours, ce 22 décembre 2016, à l’occasion des vœux de fin d’année au Vatican. Il a lui-même énuméré les principales étapes déjà accomplies, notamment dans le domaine financier, dans la structure des dicastères et pour la protection des mineurs.

Le pape François a également donné douze critères de conduite pour poursuivre la réforme de la Curie romaine : conversion personnelle, sens pastoral, sens missionnaire, rationalité, fonctionnalité, modernité, sobriété, subsidiarité, synodalité, catholicité, professionnalisme, gradualité.

Bilan du pape François :

Je mentionne brièvement et de façon limitée certains pas réalisés en concrétisation des critères-guides, des recommandations expresses des Cardinaux durant les Réunions plénières avant le Conclave, de la COSEA, du Conseil des Cardinaux, ainsi que des Chefs de dicastère et d’autres personnes et experts :

– Le 13 avril 2013 a été annoncé le Conseil des Cardinaux (Consilium Cardinalium Summo Pontifici) – le dit C8 devenu C9 à partir du 1er juillet 2014 – en premier lieu pour conseiller le Pape dans le gouvernement de l’Eglise universelle et sur d’autres thèmes relatifs, et aussi avec la tache spécifique de proposer la révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus.

– Avec le Chirographe du 24 juin 2013 a été érigée la Commission Référente sur l’Institut pour les Œuvres de Religion, pour connaître de manière plus approfondie la position juridique de l’IOR et permettre sa meilleure “harmonisation” avec “la mission universelle du Siège apostolique”. Le tout pour “permettre aux principes de l’Evangile d’imprégner aussi les activités de nature économique et financière” et pour arriver à une transparence complète et reconnue dans ses actes.

– Avec le Motu Proprio du 11 juillet 2013, il s’est agi de préciser la juridiction des organes judiciaires de l’Etat de la Cité du Vatican en matière pénale.

– Avec le Chirographe du 18 juillet 2013, a été instituée la COSEA (Commission pontificale référente d’étude et d’orientation sur l’organisation de la structure économico-administrative), avec le but d’étudier, d’analyser et de recueillir des informations, en coopération avec le Conseil des Cardinaux pour l’étude des problèmes organisationnels et économiques du Saint Siège.

– Avec le Motu Proprio du 8 août 2013, a été institué le comité de Sécurité Financière du Saint-Siège, pour la prévention et l’opposition au blanchiment, au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction de masse. Le tout pour amener l’IOR et tout le système économique du Vatican à l’adoption régulière et à l’accomplissement complet, avec détermination et diligence, de toutes les lois standards internationales sur la transparence financière.

– Avec le Motu proprio du 15 novembre 2013 a été consolidée l’Autorité d’Information Financière (A.I.F.), instituée par Benoît XVI, par le Motu Proprio du 30 décembre 2010, pour la prévention et l’opposition aux activités illégales dans le domaine financier et monétaire.

– Avec le Motu proprio du 24 février 2014 (Fidelis Dispensator et Prudens), ont été érigés le Secrétariat pour l’Economie et le Conseil pour l’Economie, en remplacement du Conseil des 15 Cardinaux, avec la tâche d’harmoniser les politiques de contrôle concernant la gestion économique du Saint-Siège et de la Cité du Vatican.

– Avec le même Motu proprio (Fidelis Dispensator et Prudens)- 24 février 2014 – a été érigé le Bureau du Réviseur général (URG), nouvel organisme du Saint-Siège chargé d’accomplir la révision (audit) des Dicastères de la Curie Romaine, des Institutions liées au Saint-Siège – ou qui font référence à lui – et des administrations du Gouvernoratorat de l’Etat de la Cité du Vatican.

– Avec le Chirographe du 22 mars 2014 a été instituée la Commission Pontificale pour la protection des Mineurs pour “promouvoir la protection de la dignité des mineurs et des adultes vulnérables, à travers les formes et les modalités, conformes à la nature de l’Eglise, considérées les plus opportunes”.

– Avec le Motu proprio du 8 juillet 2014 a été transférée la Section Ordinaire de l’Administration du Patrimoine du Siège apostolique au Secrétariat pour l’économie.

– Le 22 février 2015 ont été approuvés les Statuts pour les nouveaux Organismes économiques.

– Avec le Motu proprio du 27 juin 2015 a été érigé le Secrétariat pour la Communication avec la tâche de “répondre au contexte actuel de la communication, caractérisé par la présence et le développement des médias numériques, par les facteurs de la convergence et de l’interactivité”, et aussi de restructurer globalement, à travers un processus de réorganisation et de regroupement de “tous les organismes qui se sont occupés jusqu’à présent de diverses façons de la communication”, dans le but de “répondre toujours plus aux exigences de la mission de l’Eglise ».

– Le 6 septembre 2016 a été promulgué le Statut du Secrétariat pour la communication, entré en vigueur en octobre dernier.

– Avec les deux Motu proprio du 15 août 2015, on a pourvu à la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité de mariage : Mitis et misericors Iesus, dans le Code des Canons des Eglises Orientales ; Mitis Iudex Dominus Iesus, dans le Code de Droit canonique.

– Avec le Motu proprio du 4 juin 2016 (Come una madre amorevole), on a voulu prévenir la négligence des Evêques dans l’exercice de leur fonction, en particulier au sujet des cas d’abus sexuel accomplis sur des mineurs et des adultes vulnérables.

– Avec le Motu proprio du 4 juillet 2016 (I beni temporali), suivant comme règle de très grande importance que les organismes de vigilance soient séparés de ceux qui sont surveillés, ont été mieux définis les domaines respectifs de compétence du Secrétariat pour l’économie et de l’Administration du Patrimoine du Saint-Siège.

– Avec le Motu proprio du 15 août 2016 (Sedula Mater), a été constitué le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie rappelant surtout la finalité pastorale générale du ministère pétrinien : « Nous nous employons promptement à disposer toutes choses afin que les richesses du Christ Jésus se déversent de façon adéquate et avec profusion parmi les fidèles ».

– Avec le Motu proprio du 17 août 2016 (Humanam progressionem), a été constitué le Dicastère pour le Service du développement humain intégral, afin que le développement se réalise “à travers le soin que l’on porte aux biens incommensurables de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création”. Dans ce Dicastère se rejoindront, au premier janvier 2017, quatre Conseils Pontificaux : Justice et Paix, Cor Unum, la Pastorale des migrants et la Pastorale des Services de santé. Je m’occuperai directement “ad tempus” de la section pour la pastorale des migrants et des réfugiés de ce nouveau dicastère.

– Le 18 octobre 2016 a été approuvé le statut de l’académie pontificale pour la Vie.

Critères du pape pour la conduite de la réforme :

Il y en a principalement douze : Individualité, Sens pastoral, Sens missionnaire, Rationalité, Fonctionnalité, Modernité, Sobriété, Subsidiarité, Synodalité, Catholicité, Professionnalité, Gradualité.

1. Individualité (Conversion personnelle)

Je répète de nouveau l’importance de la conversion individuelle sans laquelle tous les changements dans les structures seront inutiles. L’âme véritable de la réforme, ce sont les hommes qui en font partie et la rendent possible. En effet, la conversion personnelle supporte et renforce la conversion communautaire.

Il y a un fort lien d’échange entre l’attitude personnelle et l’attitude communautaire. Une seule personne peut apporter beaucoup de bien à tout le corps mais peut lui porter préjudice et le faire tomber malade. Et un corps sain est celui qui sait récupérer, accueillir, fortifier, soigner et sanctifier ses membres.

2. Sens pastoral (Conversion pastorale)

La Curie étant une communauté de service, et rappelant l’image du pasteur (cf. Ez 34, 16 ; Jn 10, 1-21), « il nous fait du bien à nous aussi, appelés à être pasteurs dans l’Église, de laisser le visage de Dieu Bon Pasteur nous illuminer, nous purifier, nous transformer et nous restituer pleinement renouvelés à notre mission. Que nous puissions, même sur nos lieux de travail, ressentir, cultiver et pratiquer un sens pastoral fort, avant tout envers les personnes que nous rencontrons tous les jours. Que personne ne se sente négligé ou maltraité, mais que chacun puisse faire l’expérience, avant tout ici, du soin prévenant du Bon Pasteur ». Derrière les papiers il y a des personnes.

L’engagement de tout le personnel de la Curie doit être animé par un sens pastoral et une spiritualité de service et de communion, puisque c’est l’antidote à tous les poisons de la vaine ambition et de la rivalité illusoire. En ce sens le bienheureux Paul VI avertissait : « Que la Curie Romaine ne soit pas une bureaucratie, comme certains la jugent à tort, prétentieuse et apathique, seulement juridique et ritualiste, ni une école d’ambitions cachées et de sourds antagonismes, comme d’autres l’accusent ; mais qu’elle soit une véritable communauté de foi et de charité, de prière et d’action ; communauté de frères et de fils du Pape qui font tout, chacun dans le respect de la compétence d’autrui et avec un sens de la collaboration, pour le servir dans son service des frères et des fils de l’Église universelle et de la terre entière ».

3. Sens missionnaire (Christocentrisme)

C’est la fin principale de tout service ecclésiastique, celle qui consiste à porter la joyeuse annonce aux extrémités de la terre, comme nous le rappelle le magistère conciliaire, parce qu’ « il y a des structures ecclésiales qui peuvent arriver à favoriser un dynamisme évangélisateur ; également les bonnes structures sont utiles quand une vie les anime, les soutient et les guide. Sans une vie nouvelle et un authentique esprit évangélique, sans fidélité de l’Église à sa propre vocation, toute nouvelle structure se corrompt en peu de temps ».

4. Rationalité

Sur la base du principe selon lequel tous les Dicastères sont juridiquement égaux entre eux, une rationalisation des organismes de la Curie Romaine est nécessaire pour mettre en évidence le fait que chaque Dicastère a des compétences propres. Ces compétences doivent être respectées mais aussi réparties avec rationalité, avec efficacité et efficience. Aucun Dicastère ne peut donc s’attribuer la compétence d’un autre Dicastère, selon ce qui est fixé par le droit, et d’autre part, tous les Dicastères se réfèrent directement au Pape.

5. Fonctionnalité

Le regroupement éventuel de deux – ou plus – Dicastères, compétents sur des matières proches ou en relations étroites, en un unique Dicastère sert d’un côté à donner au Dicastère en question une importance plus grande (également à l’extérieur) ; d’un autre côté, la contiguïté et l’interaction des réalités particulières dans un unique Dicastère aident à avoir une plus grande fonctionnalité (les deux nouveaux Dicastères d’institution récente en sont un exemple).

La fonctionnalité nécessite aussi la révision continuelle des rôles et de l’adéquation des compétences et des responsabilités du personnel, et, en conséquence, la réalisation de mutations, d’embauches, d’interruptions et aussi de promotions.

6. Modernité (Mise à jour)

C’est-à-dire la capacité de lire et d’écouter les “signes des temps”. En ce sens « nous prenons sans délai les mesures nécessaires afin que les dicastères de la Curie Romaine soient conformes aux situations de notre temps et s’adaptent aux nécessités de l’Église universelle ». Cela était demandé par le Concile Vatican II : « Que les Dicastères de la Curie Romaine soient soumis à une nouvelle organisation plus en rapport avec les besoins des temps, des pays et des rites, notamment en ce qui concerne leur nombre, leur nom, leur compétence, leurs méthodes propres de travail et la coordination de leurs travaux ».

7. Sobriété

Dans cette perspective, une simplification et un allègement de la Curie sont nécessaires : regroupement ou fusion de Dicastères selon les matières de compétence et simplification interne de chaque Dicastère ; éventuelles suppressions de Bureaux qui ne correspondent plus aux nécessités contingentes. Intégration dans les Dicastères, ou réduction, des commissions, académies, comités, etc… le tout en vue de l’indispensable sobriété nécessaire à un témoignage correct et authentique.

8. Subsidiarité

Réorganisation des compétences spécifiques des différents Dicastères, si nécessaire en les transférant d’un Dicastère à un autre, afin d’atteindre l’autonomie, la coordination et la subsidiarité dans les compétences, ainsi que l’interrelation dans le service.

En ce sens, le respect des principes de subsidiarité et de rationalisation des relations avec la Secrétairerie d’Etat et à l’intérieur de celle-ci – entre ses diverses compétences -, est aussi nécessaire afin qu’elle soit, dans l’accomplissement de ses fonctions, l’aide directe la plus immédiate du Pape. Ceci aussi pour une meilleure coordination des différents secteurs des Dicastères et des Bureaux de la Curie. La Secrétairerie d’Etat pourra accomplir cette importante fonction qui est la sienne, justement en réalisant l’unité, l’interdépendance et la coordination de ses sections et de ses divers secteurs.

9. Synodalité

Le travail de la Curie doit être synodal : réunions habituelles des Chefs de Dicastères présidées par le Pontife Romain ; Audiences des Chefs de Dicastères régulières; réunions interdicastérielles habituelles. La réduction du nombre de Dicastères permettra des rencontres plus fréquentes et plus systématiques des différents Préfets avec le Pape, ainsi que des réunions des Chefs de Dicastères efficaces, ce que ne peut être le cas d’un groupe trop nombreux.

La synodalité doit être vécue aussi à l’intérieur de chaque Dicastère, en donnant une importance particulière au Congresso et une fréquence plus élevée au moins à la Session ordinaire. A l’intérieur de chaque Dicastère il faut éviter la fragmentation qui peut être produite par différents facteurs, comme la multiplication des secteurs spécialisés qui peuvent tendre à être autoréférentiels. La coordination entre ceux-ci doit être faite par le Secrétaire ou le Sous-Secrétaire.

10. Catholicité

Entre les collaborateurs, outre les prêtres et les consacrés/ées, la Curie doit refléter la catholicité de l’Église par l’embauche de personnel venant du monde entier, de diacres permanents et de fidèles laïcs dont le choix doit être attentivement fait sur la base de leur irréprochable vie spirituelle et morale et de leur compétence professionnelle. Il est opportun de prévoir l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs surtout dans les Dicastères où ils peuvent être plus compétents que des clercs ou des consacrés. De plus, la valorisation du rôle de la femme et des laïcs dans la vie de l’Église est de grande importance, ainsi que leur intégration dans les rôles de conduite des Dicastères, avec une attention particulière à la multiculturalité.

11. Professionnalisme

Il est indispensable que chaque Dicastère adopte une politique de formation permanente du personnel, pour éviter de « se rouiller » et de tomber dans la routine du fonctionnalisme.

D’autre part, il est indispensable d’archiver définitivement la pratique du promoveatur ut amoveatur. C’est un cancer.

12. Gradualité (discernement)

La gradualité est le fruit du discernement indispensable qui implique processus historique, scansion de temps et d’étapes, contrôle, corrections, expérimentations, approbations ad experimentum. Donc, dans ces cas, il ne s’agit pas d’indécision mais de la flexibilité nécessaire pour pouvoir atteindre une véritable réforme.
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Source : https://fr.zenit.org/
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http://www.papefrancois.fr
 
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