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 Pèlerinage jubilaire des reliques du Padre Pio à Saint-Pierre

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MessageSujet: Pèlerinage jubilaire des reliques du Padre Pio à Saint-Pierre   Pèlerinage jubilaire des reliques du Padre Pio à Saint-Pierre Icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 18:45

Pèlerinage jubilaire des reliques du Padre Pio à Saint-Pierre Capture-d%E2%80%99e%CC%81cran-2016-02-03-a%CC%80-21.31.10-740x493

Samedi 6 Février 2016

Pèlerinage jubilaire des reliques du Padre Pio à Saint-Pierre

Le pape a présidé l’audience des groupes de prière de Saint Pio – quelque 80 000 personnes – ce samedi, 6 février 2016, place Saint-Pierre, à l’occasion de la venue de la dépouille du saint confesseur capucin à Rome pour le jubilé, en même temps qu’un autre saint confesseur capucin, saint Léopold Mandic, qui habituellement repose à Padoue.

« Je voudrais aussi adresser un souhait particulier aux fidèles de l’archidiocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo, a dit le pape. Saint Jean-Paul II disait que « celui qui se rendait à San Giovanni Rotondo pour participer à la messe, demander conseil ou se confesser à Padre Pio, percevait en lui une image vivante du Christ souffrant et ressuscité. Sur le visage de Padre Pio, resplendissait la lumière de la résurrection » (Homélie pour la béatification de Padre Pio de Pietrelcina, 2 mai 1999 : Enseignements XXII, 1 [1999], 862). Que quiconque vient dans votre belle terre – j’ai envie d’y aller ! – puisse trouver aussi en vous un reflet de la lumière du Ciel ! »

Discours du pape François sur le saint capucin italien :


Chers frères et sœurs bonjour !

Je vous souhaite la bienvenue – je vois que vous êtes très nombreux ! – et je remercie Mgr Castoro pour les paroles qu’il m’a adressées. Je vous adresse mon salut à tous, vous qui venez de différents pays et régions, unis dans une grande affection et gratitude pour saint Pio de Pietrelcina. Vous lui êtes grandement reconnaissants, parce qu’il vous a aidés à découvrir le trésor de la vie qu’est l’amour de Dieu et à expérimenter la beauté du pardon et de la miséricorde du Seigneur. Ceci est une science que nous devons apprendre tous les jours, parce qu’elle est belle : la beauté du pardon et de la miséricorde du Seigneur.

Nous pouvons vraiment dire que Padre Pio a été un serviteur de la miséricorde. Il l’a été à temps plein, pratiquant, parfois jusqu’à épuisement, « l’apostolat de l’écoute ». Il est devenu, à travers le ministère de la Confession, une caresse vivante du Père, qui guérit les blessures du péché et redonne confiance au cœur avec la paix. Saint Pio ne s’est jamais fatigué d’accueillir les personnes et de les écouter, de dépenser son temps et ses forces pour répandre le parfum du pardon du Seigneur. Il pouvait le faire parce qu’il était toujours rattaché à la source : il s’abreuvait continuellement auprès de Jésus crucifié, et il devenait ainsi un canal de la miséricorde. Il a porté dans son cœur beaucoup de personnes et beaucoup de souffrances, unissant tout à l’amour du Christ qui s’est donné « jusqu’au bout » (Gv 13,1). Il a vécu le grand mystère de la douleur offerte par amour. De cette manière sa petite goutte est devenue un grand fleuve de miséricorde, qui a irrigué beaucoup de cœurs desséchés et créé des oasis de vie en de nombreux endroits dans le monde.

Je pense aux groupes de prière, que saint Pio a définis comme des « viviers de foi, des foyers d’amour » : non seulement des centres de rencontre pour être bien avec ses amis et se consoler un peu, mais des foyers de l’amour divin. Voilà ce que sont les groupes de prière ! En fait, la prière est une véritable mission, qui apporte le feu de l’amour à l’humanité entière. Padre Pio a dit que la prière était une « force qui fait bouger le monde ». La prière est une force qui fait bouger le monde ! Mais le croyons nous ? C’est ainsi. Essayez ! Et – ajoutait-il – elle « répand le sourire et la bénédiction de Dieu sur toute langueur et faiblesse » (2° Convention internationale des groupes de prière, 5 mai 1966).

Alors, la prière n’est pas une bonne pratique pour se mettre un peu de paix dans le cœur ; ce n’est pas non plus un moyen de dévotion pour obtenir de Dieu ce qui nous est utile. Si elle était comme cela, elle serait poussée par un subtile égoïsme : je prie pour être bien, comme si je prenais un cachet d’aspirine. Non, ce n’est pas cela. Je prie pour obtenir quelque chose. Mais ça c’est faire une affaire. Ce n’est pas ainsi. La prière est autre chose, c’est autre chose. La prière, en revanche, est une œuvre de miséricorde spirituelle, qui veut tout apporter dans le cœur de Dieu. « Prends, Toi qui es le Père ». Ce serait ainsi, pour le dire de manière simple. La prière c’est dire : « Prends, Toi qui es Père. Regarde-nous, Toi qui es Père ». C’est cette relation avec le Père. La prière c’est cela. C’est un don de foi et d’amour, une intercession dont on a besoin comme du pain. En un mot, cela signifie confier : confier l’Église, confier les personnes, confier les situations au Père – « je te confie cela » – parce qu’il en prend soin. C’est pourquoi, la prière, comme aimait le dire Padre Pio, est « la meilleure arme que nous ayons, une clé qui ouvre le cœur de Dieu ». Une clé qui ouvre le cœur de Dieu : c’est une clé facile. Le cœur de Dieu n’est pas « blindé » par beaucoup de moyens de sécurité. Tu peux l’ouvrir avec une clé ordinaire, avec la prière. Parce qu’il a un cœur d’amour, un cœur de père. C’est la plus grande force de l’Église, que nous ne devons jamais laisser, parce que l’Église porte des fruits si elle fait comme la Vierge Marie et les apôtres, qui « d’un même cœur, étaient assidus à la prière » (Ac 1,14), quand ils attendaient l’Esprit Saint. D’un même cœur et assidus à la prière. Sinon on risque de s’appuyer ailleurs : sur les moyens, sur l’argent, sur le pouvoir ; ensuite l’évangélisation s’évanouit et la joie s’éteint et le cœur s’ennuie. Voulez-vous avoir un cœur ennuyeux ? [La foule : « Non ! »]. Voulez-vous avoir un cœur joyeux ? [« Oui ! »] Priez ! C’est la recette.

Tout en vous remerciant pour votre engagement, je vous encourage pour que les groupes de prières soient des « centrales de la miséricorde » : des centrales toujours ouvertes et actives qui, avec l’humble puissance de la prière, fournissent la lumière de Dieu au monde et l’énergie de l’amour à l’Église. Padre Pio, qui se définissait seulement comme « un pauvre frère qui prie », écrivait que la prière est « le plus grand apostolat qu’une âme puisse exercer dans l’Église de Dieu » (Epistolario II, 70). Soyez toujours des apôtres joyeux de la prière ! La prière fait des miracles. L’apostolat de la prière fait des miracles.

A côté de l’œuvre de miséricorde spirituelle des groupes de prière, saint Pio a voulu une extraordinaire œuvre de miséricorde corporelle : la « Maison du Soulagement de la Souffrance » (Casa Sollievo della Sofferenza), inaugurée il y a soixante ans. Il voulait que ce ne soit pas seulement un excellent hôpital, mais un « temple de science et de prière ». En fait, « les êtres humains ont toujours besoin de quelque chose de plus qu’un simple soin techniquement correct. Ils ont besoin d’humanité. Ils ont besoin de l’attention du cœur » (Benoit XVI, Enc. Deus caritas est, 31). C’est très important : soigner la maladie, mais surtout prendre soin du malade. Ce sont deux choses différentes, et toutes les deux sont importantes : soigner la maladie, mais prendre soin du malade. Il peut arriver que pendant qu’on soigne les blessures du corps, celles de l’âme s’aggravent, elles qui sont plus lentes et souvent plus difficiles à guérir. Même les mourants, parfois apparemment inconscients, participent à la prière faite avec foi à côté d’eux, et il se confient à Dieu, à sa miséricorde. Je me rappelle la mort d’un ami prêtre. C’était un apôtre, un homme de Dieu. Mais il était dans le coma depuis longtemps, depuis longtemps…. Les médecins disaient : « On ne sait pas comment il arrive encore à respirer ». Un autre ami prêtre est entré, il s’est approché de lui et lui a parlé. Et lui, il entendait. « Laisse toi porter par le Seigneur. Laisse toi partir. Aie confiance, confie-toi au Seigneur ». Et avec ces paroles, il s’est laissé partir en paix. Beaucoup de personnes ont besoin, beaucoup de malades, qu’on leur parle, qu’on leur donne des caresses, qu’on leur donne la force de supporter la maladie ou d’aller à la rencontre du Seigneur. Ils ont besoin qu’on les aide à faire confiance au Seigneur. Je vous suis très reconnaissant, vous et ceux qui servent les malades avec compétence, amour et une foi vivante. Demandons la grâce de reconnaître la présence du Christ dans les personnes infirmes et dans celles qui souffrent ; comme le répétait Padre Pio, « le malade c’est Jésus ». Le malade c’est Jésus. C’est la chair du Christ.

Je voudrais aussi adresser un souhait particulier aux fidèles de l’archidiocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo. Saint Jean-Paul II disait que « celui qui se rendait à San Giovanni Rotondo pour participer à la messe, demander conseil ou se confesser à Padre Pio, percevait en lui une image vivante du Christ souffrant et ressuscité. Sur le visage de Padre Pio, resplendissait la lumière de la résurrection » (Homélie pour la béatification de Padre Pio de Pietrelcina, 2 mai 1999 : Enseignements XXII, 1 [1999], 862). Que quiconque vient dans votre belle terre – j’ai envie d’y aller ! – puisse trouver aussi en vous un reflet de la lumière du Ciel ! Je vous remercie et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Merci.

Tous ensemble prions, frappons à la porte du cœur de Dieu qui est le Père de miséricorde : Notre Père …..

Et nous ne sommes pas une Église orpheline : nous avons une mère. Prions notre mère, prions notre mère : Je vous salue, Marie….
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Source : https://fr.zenit.org
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