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Angélus : Accueillir Jésus dans l’intimité de son cœur
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Messages : 5949 Date d'inscription : 17/03/2013
Sujet: Angélus : Accueillir Jésus dans l’intimité de son cœur Dim 17 Jan 2016 - 15:45
Dimanche 17 Janvier 2016
Angélus : Accueillir Jésus dans l’intimité de son cœur
«Chaque personne est appelée à rencontrer le Seigneur comme Époux de sa vie». Le Pape l’a affirmé dimanche 17 janvier 2016 lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, en commentant l’Évangile du jour. Le texte relate «l’événement prodigieux» qui a eu lieu lors des Noces de Cana, lorsque Jésus changea l’eau en vin.
«Les miracles sont les signes extraordinaires qui accompagnent la prédication de la Bonne Nouvelle», a commenté François. Leur but est de «susciter et de renforcer la foi en Jésus.» Ainsi, cet acte de Jésus peut être vu, selon le Saint-Père, comme un «acte de bienfaisance», un «signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage». «L’amour entre l’homme et la femme est donc une bonne route pour vivre l’Évangile, pour cheminer avec joie sur le parcours de la sainteté».
Ce passage de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean «nous invite à redécouvrir que Jésus ne se présente pas à nous comme un juge prêt à condamner nos fautes ni comme commandant nous imposant de suivre aveuglément ses ordres, poursuit le Pontife. Il se manifeste comme Époux de l’humanité, comme Celui qui répond aux attentes et aux promesses de joie qui habitent dans le cœur de chacun.»
Dans ce chemin de foi, nous ne sommes pas laissés seuls, assure le Pape. Nous avons reçu le «don du sang de Jésus». En effet, la transformation de l’eau en vin est le «signe du passage à la nouvelle alliance: à la place de l’eau utilisée pour les purifications rituelles, nous avons reçu le Sang de Jésus, versé de façon sacramentelle dans l’Eucharistie et de façon sanglante lors de la Passion et sur la Croix».
Ainsi le Pape François a répondu à une question posée plus tôt aux fidèles réunis place Saint-Pierre: «Est-ce que je sens le Seigneur comme l’Époux de ma vie?» Il s’agit en réalité de se rendre compte que «Jésus nous cherche et nous invite à lui faire de la place dans l’intimité de notre cœur».
Chers frères et sœurs, bonjour ! L’Evangile de ce dimanche illustre l’événement prodigieux survenu à Cana, un village de Galilée, durant un banquet de noce auquel Marie et Jésus participent, ainsi que ses premiers disciples (cf. Jn 2,1-11). La Mère fait remarquer au Fils qu’il n’y a pas de vin, et Jésus, après lui avoir répondu que son heure n’est pas encore venue, considère néanmoins sa remarque et donne aux époux le meilleur vin de toute la fête. « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit », souligne l’évangéliste (v. 11).
Les miracles sont donc des signes extraordinaires qui accompagnent la prédication de la Bonne Nouvelle et leur but est de susciter ou renforcer la foi en Jésus. Dans le miracle accompli à Cana, nous pouvons déceler un acte de bienveillance de Jésus envers les époux, un signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage. L’amour entre l’homme et la femme est donc une bonne voie pour vivre l’Evangile, pour avancer joyeusement vers la sainteté.
Mais le miracle de Cana ne concerne pas seulement les époux. Chaque personne humaine est appelée à rencontrer le Seigneur dans sa vie. La foi chrétienne est un don que nous recevons à travers le baptême et qui nous permet de rencontrer Dieu. La foi traverse des moments de joie et de douleur, de lumière et de ténèbres, comme dans toute expérience d’un amour authentique. Le récit des noces de Cana nous invite à redécouvrir que Dieu ne se présente pas à nous comme un juge prêt à condamner nos fautes, ni comme un commandant nous imposant de suivre aveuglement ses ordres ; il se manifeste comme Sauveur de l’humanité, comme un frère, notre frère aîné, Fils du Père : il se présente sous les traits de Celui qui répond aux attentes et aux promesses de joie qui habitent nos cœurs.
Alors nous pouvons nous demander : est-ce que c’est vraiment comme ça que je connais le Seigneur ? Est-ce que je le sens près de moi, dans ma vie ? Est-ce que je lui réponds du même amour conjugal que Lui nous manifeste chaque jour, à tous, à chaque être humain ? Il s’agit de se rendre compte que Jésus nous cherche et nous invite à lui faire de la place dans l’intimité de notre cœur. Et dans ce cheminement avec Lui nous ne sommes pas laissés seuls : nous avons reçu le sang du Christ en don. Les grandes amphores en pierre que Jésus fait remplir d’eau pour la transformer en vin (v. 7) marquent le passage de l’Ancienne à la Nouvelle Alliance : à la place de l’eau utilisée pour la purification rituelle, nous avons reçu le sang de Jésus, versé sous forme de sacrement dans l’Eucharistie et de manière sanglante dans la Passion et sur la Croix. Les sacrements qui proviennent du Mystère pascal, infusent en nous une force surnaturelle et nous permettent de goûter à la miséricorde infinie de Dieu.
Que la Vierge Marie, modèle de méditation des paroles et des gestes du Seigneur, nous aide à redécouvrir avec foi la beauté et la richesse de l’eucharistie et des autres sacrements, qui sont une marque concrète de l’amour fidèle de Dieu pour nous. Nous pourrons ainsi nous éprendre de plus en plus du Seigneur Jésus, notre Epoux, et aller à sa rencontrer, éclairés par les lampes de notre foi, une foi joyeuse, pour devenir ses témoins dans le monde.
Après l’angélus :
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui c’est la Journée mondiale du migrant et du réfugié qui, dans le cadre de l’Année sainte de la miséricorde, est célébrée comme Jubilé des migrants.
C’est donc avec joie que je salue avec grande affection les communautés ethniques ici présentes, vous tous, qui provenez de différentes régions d’Italie, notamment du Latium.
Chers migrants et réfugiés, chacun de vous porte en lui une histoire, une culture, des valeurs précieuses ; mais, hélas ! souvent aussi des expériences de misère, d’oppression, de peur. Votre présence sur cette place est signe d’espérance en Dieu. Ne vous laissez pas voler l’espérance et la joie de vivre, qui viennent de l’expérience de la miséricorde de Dieu, grâce aussi aux personnes qui vous accueillent et vous aident.
Que le passage de la Porte sainte et la messe que vous allez vivre, emplisse vos cœurs de paix. Au cours de cette messe, je voudrais remercier – et vous aussi, remerciez avec moi – les détenus de la prison Opera, pour leur cadeau : des hosties qu’ils ont fabriquées eux-mêmes et qui seront utilisées durant la célébration. Saluons-les d’ici avec un bel applaudissement, tous ensemble…
Je vous salue tous avec affection, vous pèlerins venus de l’Italie et d’autres pays : en particulier l’association culturelle Napredak, de Sarajevo ; les étudiants espagnols de Badajoz et Palma de Mallorca ; et les jeunes d’Osteria Grande (Bologne).
Maintenant je vous invite tous ensemble à nous tourner vers Dieu et à prier pour les victimes des attentats survenus les jours passés en Indonésie et au Burkina Faso. Que le Seigneur les accueille dans sa demeure, et soutienne la communauté internationale dans ses efforts pour bâtir la paix. Prions la Vierge Marie : Ave o Maria…
Je vous souhaite à tous un bon dimanche. Et, s’il vous plaît, je vous demande de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !
Angélus : Accueillir Jésus dans l’intimité de son cœur