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Angélus : Le Pape François salue l'accord de Paris sur le climat
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Messages : 5959 Date d'inscription : 17/03/2013
Sujet: Angélus : Le Pape François salue l'accord de Paris sur le climat Dim 13 Déc 2015 - 17:24
Dimanche 13 Décembre 2015
Angélus : Le Pape François salue l'accord de Paris sur le climat
Ce dimanche 13 décembre à midi, le Pape François a profité de sa traditionnelle prise de parole dominicale à la fenêtre du Palais apostolique pour saluer l’accord signé à Paris sur le réchauffement climatique.
«La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l’adoption d’un accord défini par beaucoup comme historique», s’est réjoui le Saint-Père. Sa mise en pratique demandera un engagement collectif et un généreux dévouement de la part de chacun. En souhaitant que soit garantie une particulière attention aux populations les plus vulnérables, j’exhorte l’entière communauté internationale à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, en signe d’une solidarité qui devienne toujours plus active», a-t-il insisté. Le Saint-Siège, représenté à la COP 21 par le cardinal Parolin à l'ouverture des travaux, puis par le cardinal Turkson, avait apporté un soutien important à cette conférence, notamment à travers l'encyclique du Pape François Laudato Si'..
À la fin de son intervention, le Saint-Père a aussi rappelé que «mardi prochain, le 15 décembre à Nairobi, commencera la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce», dont il avait parlé lors de son discours du 26 novembre au siège des Nations Unies dans la capitale kenyane. Il s’est donc à nouveau adressé ce dimanche matin «aux pays qui y participeront, pour que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes les plus vulnérables, comme aussi des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de l’entière famille humaine».
Le Jubilé, expression de la tendresse de Dieu
«Aujourd’hui, dans toutes les cathédrales du monde, s’ouvrent les Portes Saintes, pour que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu pleinement dans les Églises particulières», a aussi lancé le Pape François. Je souhaite que ce moment fort en stimule beaucoup à se faire instruments de la tendresse de Dieu. Comme expression des œuvres de miséricorde, sont ouvertes aussi les Portes de la Miséricorde dans des lieux de privation et de marginalisation. A ce sujet, je salue les détenus des prisons du monde entier », a tenu à déclarer le Pape François, adressant un salut particulier aux détenus de la prison de Padoue, «unis à nous pour ce moment de prière».
Le Salut est pour tous
Revenant auparavant sur l’Évangile de ce jour, qu'il avait déjà commenté quelques instants auparavant à la cathédrale Saint-Jean de Latran, et sur l’appel de Jean-Baptiste à trois catégories de personnes (la foule, les collecteurs d’impôt et les soldats), le Pape François a rappelé l’invitation faite à tous de «partager les biens de première nécessité», une interpellation toujours valable aujourd’hui. Il a rappelé qu’il était demandé aux collecteurs d’impôt de «ne rien exiger de plus que la somme due», et aux soldats «de ne rien extorquer à personne, mais de se contenter de leur solde.».
«Trois réponses pour un identique chemin de conversion, qui se manifeste en engagements concrets de justice et de solidarité. C’est la voie que Jésus indique dans toute sa prédication : la voie de l’amour en actes pour le prochain», a insisté François. Faisant allusion aux abus de pouvoir commis par les autorités à l’époque du Christ, François a lancé, en improvisant, que «les choses n’ont pas tellement changé». Mais il a précisé que «Dieu ne retire à personne la possibilité de se sauver».
«La liturgie d’aujourd’hui nous répète (…) qu’il faut se convertir, il faut changer de direction de marche, et entreprendre la voie de la justice, de la solidarité, de la sobriété : ce sont les valeurs imprescriptibles d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne.» François a aussi insisté sur «la joie», affirmant que «le chrétien est une personne joyeuse, et sa joie n’est pas quelque chose de superficielle et éphémère, mais de profond et de stable, parce que c’est un don du Seigneur qui remplit la vie.»
Confiant la foule à Marie, François a demandé que «notre Mère nous enseigne à partager les larmes avec ceux qui pleurent, pour pouvoir partager aussi le sourire.»
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, il y a une question qui revient trois fois : « Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10.12.14). Trois catégories de personnes la posent à Jean-Baptiste : premièrement, la foule en général ; deuxièmement, les publicains, c’est-à-dire les collecteurs d’impôts ; et troisièmement, des soldats. Chacun de ces groupes interroge le prophète sur ce qu’il doit faire pour mettre en place la conversion qu’il prêche. La réponse de Jean à la question de la foule est le partage des biens de première nécessité. Donc, au premier groupe, la foule, il dit de partager les biens de première nécessité et il parle ainsi : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » (v. 11). Ensuite, au second groupe, aux collecteurs d’impôts, il dit de n’exiger rien de plus que la somme due (v. 13). Qu’est-ce que cela veut dire ? Pas de « pots-de-vin », le Baptiste est clair. Et au troisième groupe, aux soldats, il demande de ne rien extorquer de personne mais de se contenter de leur solde (v. 14).
Ce sont les trois réponses aux trois questions de ces groupes. Trois réponses pour un chemin de conversion identique, qui se manifeste dans des engagements concrets de justice et de solidarité. C’est le chemin que Jésus indique dans toute sa prédication : la voie de l’amour en actes envers son prochain.
À partir de ces avertissements de Jean-Baptiste, nous comprenons quelles étaient les tendances générales de ceux qui, à l’époque, détenaient le pouvoir, sous des formes diverses. Les choses n’ont pas tellement changé. Toutefois, aucune catégorie de personnes n’est exclue du chemin de conversion à parcourir pour obtenir le salut, pas même les publicains, considérés par définition comme des pécheurs. Dieu n’écarte personne de la possibilité d’être sauvé. Il est, pour ainsi dire, anxieux de faire miséricorde, de faire miséricorde à tout le monde, et d’accueillir chacun dans la tendre étreinte de la réconciliation et du pardon.
Cette question – que devons-nous faire ? – nous sentons qu’elle est aussi la nôtre. La liturgie d’aujourd’hui nous redit, avec les paroles de Jean, qu’il faut se convertir, il faut orienter nos pas dans une autre direction et emprunter la voie de la justice, de la solidarité et de la sobriété : ce sont les valeurs incontournables d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne. Convertissez-vous ! Telle est la synthèse du message du Baptiste. Et la liturgie de ce troisième dimanche de l’Avent nous aide à redécouvrir une dimension particulière de la conversion : la joie. Celui qui se convertit et s’approche du Seigneur, éprouve de la joie. Le prophète Sophonie nous dit aujourd’hui : « Réjouis-toi, fille de Sion ! » en s’adressant à Jérusalem (So 3,14) ; et l’apôtre exhorte ainsi les chrétiens de Philippes : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » (Ph 4,4).
Aujourd’hui, il faut du courage pour parler de la joie, il faut surtout la foi ! Le monde est assailli de tant de problèmes, l’avenir est lourd d’inconnues et de craintes. Et pourtant, le chrétien est une personne joyeuse et sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère, mais de profond et de stable, parce que c’est un don du Seigneur qui remplit la vie. Notre joie découle de la certitude que « le Seigneur est proche » (Ph 4,5) : il est proche avec sa tendresse, avec sa miséricorde, avec son pardon et son amour.
Que la Vierge Marie nous aide à fortifier notre foi, pour que nous sachions accueillir le Dieu de la joie, le Dieu de la miséricorde, qui veut toujours habiter parmi ses enfants. Et que notre Mère nous enseigne à partager les larmes de ceux qui pleurent, pour pouvoir partager aussi leur sourire.
Angelus Domini nuntiavit Mariae…
Paroles du pape François après l’angélus :
La Conférence sur le climat vient de se conclure à Paris par l’adoption d’un accord que beaucoup qualifient d’historique.
Sa mise en œuvre exigera un engagement unanime et un généreux dévouement de la part de chacun.
Je souhaite que soit garantie une attention particulière envers les populations les plus vulnérables et j’exhorte la communauté internationale tout entière à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, sous le signe d’une solidarité qui devienne de plus en plus concrète.
Mardi prochain, 15 décembre, à Nairobi, commencera la Conférence ministérielle de l’Organisation internationale du commerce. Je m’adresse aux pays qui y participeront, afin que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes plus vulnérables, ainsi que des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de la famille humaine tout entière.
Dans toutes les cathédrales du monde, les Portes saintes sont ouvertes pour que le Jubilé de la miséricorde puisse être pleinement vécu dans les Églises particulières. J’espère que ce moment fort en encouragera un grand nombre à se faire l’instrument de la tendresse de Dieu. En tant qu’expression des œuvres de miséricorde, les « Portes de la miséricorde » sont aussi ouvertes dans les lieux de pauvreté et de marginalisation.
À ce propos, je salue les détenus des prisons du monde entier, en particulier ceux de la prison de Padoue, qui sont spirituellement unis à nous aujourd’hui, en ce moment, pour prier et je les remercie pour le don du concert.
Je vous salue tous, pèlerins venus de Rome, d’Italie et de nombreuses parties du monde. Je salue en particulier ceux qui viennent de Varsovie et de Madrid. J’adresse une pensée particulière à la Fondation Dispensaire Sainte-Marthe au Vatican : aux parents avec leurs enfants, aux bénévoles et aux sœurs Filles de la Charité ; merci pour votre témoignage de solidarité et d’accueil ! Et je salue aussi les membres du Mouvement des Focolari, avec leurs amis de plusieurs communautés islamiques. Avancez ! Avancez courageusement sur votre chemin de dialogue et de fraternité, parce que nous sommes tous enfants de Dieu !
Je vous souhaite à tous cordialement un bon dimanche et un bon déjeuner. N’oubliez pas, s’il vous plaît, de prier pour moi. Au revoir !
Angélus : Le Pape François salue l'accord de Paris sur le climat