À deux jours de son premier déplacement sur le continent africain, le Pape François s’est adressé aux populations des trois pays qu’il visitera : le Kenya, l’Ouganda et la République centrafricaine. Le Saint-Père, s’exprimant dans un message vidéo en français - c’est une première - a confié aux Centrafricains qu’il effectuait cette visite en tant que « messager de paix » et promoteur du dialogue interreligieux dans le pays.
Message intégral en français adressé aux Centrafricains :
Chers frères et sœurs de République Centrafricaine,
À quelques jours du voyage qui me conduira parmi vous, je tiens à vous dire la joie qui m’habite, et saluer déjà chacun d’entre vous avec la plus grande affection, quelle que soit son ethnie ou sa religion. C’est la première fois de ma vie que je viendrai sur le continent africain, si beau et si riche de sa nature, de ses populations et de ses cultures ; et je m’attends à de belles découvertes et à d’enrichissantes rencontres.
Votre cher pays connaît depuis trop longtemps une situation de violence et d’insécurité dont beaucoup d’entre vous sont les victimes innocentes. Le but de ma visite est d’abord de vous apporter, au nom de Jésus, le réconfort de la consolation et de l’espérance. Je souhaite de tout cœur que ma visite puisse contribuer, d’une manière ou d’une autre, à panser vos blessures et à ouvrir un avenir plus serein pour la Centrafrique et tous ses habitants.
Le thème de ce voyage sera : passons sur l’autre rive. C’est un thème qui invite vos communautés chrétiennes à regarder résolument en avant, et encourage chacun à renouveler sa relation avec Dieu et avec ses frères pour édifier un monde plus juste et plus fraternel. J’aurai notamment la joie d’ouvrir pour vous – un peu en avance – l’Année Jubilaire de la Miséricorde, qui sera pour chacun, je l’espère, l’occasion providentielle d’un authentique pardon, à recevoir et à donner, et d’un renouveau dans l’amour.
C’est en messager de paix que je me rends chez vous. J’aurai à cœur de soutenir le dialogue interreligieux pour encourager la cohabitation pacifique dans votre pays ; je sais que cela est possible, car nous sommes tous frères.
Je vous demande de prier pour moi. J’implore le secours de la Vierge Marie et je vous dis à bientôt.