Petit exercice spirituel de discernement donné par le pape François à Harlem (New York), ce vendredi 25 septembre, lors de sa visite à l'école Notre-Dame, Reine des Anges, où il a rencontré des enfants et des familles d'immigrés.
Discours du pape François :
Chers frères et sœurs, bon après-midi,
Je suis heureux d’être ici aujourd’hui avec vous, avec toute cette grande famille qui vous accompagne. Je vois vos enseignants, vos éducateurs, vos parents et proches. Merci de m’accueillir et je demande pardon, surtout aux enseignants, de ‘‘leur voler’’ quelques minutes de leçon, en classe... Vous êtes tous contents, je le sais.
On m’a dit que l’une des belles caractéristiques de cette école et de ce travail, c’est que certains de ses élèves, certains d’entre vous, viennent d’autres endroits et de beaucoup d’autres pays. Et c’est bien. Même si je sais qu’il n’est pas toujours facile de devoir déménager et de trouver une nouvelle maison, de trouver de nouveaux voisins, des amis ; ce n’est pas facile, mais il faut commencer. Au début, ça peut être fatigant, bien des fois, d’apprendre une nouvelle langue, de s’adapter à une nouvelle culture, à un nouveau climat. Que de choses vous devez apprendre ! Pas seulement les devoirs de l’école, mais aussi tant d’autres choses.
Ce qui est bon, c’est que nous rencontrons aussi de nouveaux amis. Et ça, c’est très important, les nouveaux amis que nous rencontrons. Nous rencontrons des personnes qui nous ouvrent les portes et nous manifestent leur tendresse, leur amitié, leur compréhension et cherchent à nous aider pour que nous ne soyons pas dépaysés, pour que nous ne sentions pas des étrangers. C’est tout un travail des personnes qui nous aident à nous sentir chez nous, même si parfois l’imagination se tourne vers notre patrie ; mais nous rencontrons de bonnes personnes qui nous aident à nous sentir chez nous. Qu’il est beau de pouvoir sentir l’école, les lieux de rencontre, comme une seconde maison ! Et cela, c’est important non seulement pour vous, mais aussi pour vos familles. De cette manière, l’école devient une grande famille pour tous, où avec nos mères, nos pères, nos grands-parents, nos éducateurs, avec nos enseignants et nos compagnons, nous apprenons à nous entraider, à partager ce qui est bon en chacun, à donner le meilleur de nous-mêmes, à travailler en équipe, à jouer en équipe – ce qui est très important – et à persévérer dans nos projets.
Bien proche d’ici, il y a une rue très importante portant le nom d’une personne qui a fait beaucoup de bien aux autres, et je veux la rappeler avec vous. Je me réfère au Pasteur Martin Luther King. Il a dit un jour : ‘‘j’ai un rêve’’. Et il a rêvé que beaucoup d’enfants, beaucoup de personnes aient les mêmes possibilités. Il a rêvé que beaucoup d’enfants comme vous aient accès à l’éducation. Il a rêvé que beaucoup d’hommes et de femmes, comme vous, puissent avoir la tête haute, avec la dignité de celui qui peut gagner sa vie. Il est beau d’avoir des rêves et c’est beau de pouvoir lutter pour les rêves. Ne l’oubliez pas.
Aujourd’hui, nous voulons continuer de rêver et nous célébrons toutes les opportunités, qui nous permettent, aussi bien à vous qu’à nous les adultes, de ne pas perdre l’espérance d’un monde meilleur et offrant plus de possibilités. Les nombreuses personnes qui m’ont salué et qu’on m’a présentées rêvent aussi avec vous, en rêvent. Et pour cela, elles s’engagent dans ce travail. Elles s’engagent dans votre vie pour vous accompagner en ce chemin. Toutes rêvent. Toujours. Je sais que l’un des rêves de vos parents, de vos éducateurs et de tous ceux qui les aident – et également du Cardinal Dolan, qui est très bon - est que vous puissiez grandir et vivre dans la joie. Ici, on vous voit souriants : continuez à être ainsi et aidez à communiquer la joie à toutes les personnes autour de vous. Ce n’est pas toujours facile. Dans toutes les maisons il y a des problèmes, il y a des situations difficiles, il y a des maladies, mais ne cessez pas de rêver que vous pouvez vivre dans la joie.
Vous tous qui êtes ici, enfants et adultes, vous avez le droit de rêver et je suis très heureux que vous puissiez trouver, soit à l’école, soit ici, chez vos amis, chez vos enseignants, chez tous ceux qui s’approchent pour vous aider, cet appui nécessaire pour pouvoir le faire. Là où il y a des rêves, là où il y a de la joie, il y a toujours Jésus. Toujours. Par contre, qui est celui que sème la tristesse, celui qui sème la méfiance, celui qui sème l’envie, celui qui sème les mauvais désirs ? Comme s’appelle-t-il ? Le diable. Le diable sème toujours la tristesse, parce qu’il ne veut pas que nous soyons joyeux, il ne veut pas que nous rêvions. Là où il y a la joie, Jésus est toujours présent. Car Jésus est joie et il veut nous aider pour que cette joie se maintienne tous les jours.
Avant de m’en aller, je voudrais vous laisser un homework, puis-je ? C’est une demande simple mais très importante : n’oubliez pas de prier pour moi pour que je puisse partager avec beaucoup la joie de Jésus. Et priez aussi afin que beaucoup puissent connaître cette joie que vous avez lorsque vous sentez accompagnés, aidés, conseillés, même s’il y a des problèmes. Mais il y a dans le cœur cette paix que Jésus ne nous abandonne jamais.
Que Dieu vous bénisse tous et chacun et que la Vierge vous protège. Merci !
Paroles improvisées :
Et ne savez-vous rien chanter ? Ne savez-vous pas chanter ? Voyons, qui est le plus courageux ? Voyons….
[chant]
Merci ! Merci beaucoup ! Thank you very much.
Donc, tous ensemble…. Bon, une chanson et ensuite nous allons prier tous ensemble le Notre Père.
[chanson]
Merci. Et maintenant, nous allons prier. Tous ensemble, nous allons prier le Notre Père.
Notre Père…
Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. [Amen] Et priez pour moi.
Don’t forget the homework.