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| Sujet: Angélus : purifier son cœur pour éviter un contre-témoignage chrétien Dim 30 Aoû 2015 - 19:57 | |
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Dimanche 30 Aout 2015
Angélus : purifier son cœur pour éviter un contre-témoignage chrétien
Il ne suffit pas d’observer les lois pour être de bons chrétiens. Ce dimanche 30 août, lors de l’Angélus, le Pape a appelé les chrétiens à la conversion et prié le Seigneur pour qu’il donne à chacun « un cœur pur, libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions être capables de vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, l’amour ». Le précepte des hommes, « leurs diktats » appliqués « scrupuleusement et présentés comme l’expression d’une authentique religiosité », ne doivent jamais prendre la place du commandement de Dieu. Aux pharisiens et aux scribes, protagonistes de l’Evangile de ce dimanche, qui critiquaient les disciples car ils ne suivaient pas les règles des anciens et ne se lavaient pas les mains avant le repas, Jésus répond de manière « prophétique » : eux aussi laissent de côté le commandement de Dieu, pour s’attacher à la tradition des hommes. Observer « littéralement » les préceptes est « stérile » si notre cœur ne change pas
« Observer de l’extérieur la loi n’est pas suffisant pour être de bons chrétiens ». Jésus les met en garde et nous met en garde, car « il existe pour nous aussi le risque de se considérer en règle ou meilleur que les autres parce que nous nous contentons de suivre les règles, les usances, même si on aime pas notre prochain, qu’on est dur de cœur et orgueilleux ». Or, précise le Pape, observer « littéralement » les préceptes est « stérile » si notre cœur ne change pas et si cela ne se traduit pas par des gestes concrets : s’ouvrir à Dieu et à sa Parole dans la prière, rechercher la justice et la paix, secourir les pauvres, les faibles et les opprimés. « Dans nos communautés, nos paroisses et nos quartiers, tous, nous savons combien ces personnes qui se disent catholiques et vont à la messe mais délaissent leur famille ou parlent mal des autres, font mal à l’Eglise et apportent le scandale. C’est ce que Jésus condamne parce que c’est un contre-témoignage chrétien ». Reprenant son commentaire de l’Evangile, François revient sur la réponse du Christ aux pharisiens et aux scribes. Jésus affirme que « rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » (V.15). Il souligne « la primauté du cœur ». François précise : « Ce ne sont pas les choses extérieures qui font de nous des saints, mais c’est le cœur qui exprime nos intentions, nos choix et nos désirs de faire tout par amour de Dieu ». Parce que la frontière entre le mal et le bien se définit en nous, dans notre conscience, le Pape appelle à une purification et une conversion des cœurs. « Sans un cœur purifié, nous n’aurons jamais les mains vraiment propres et nos lèvres ne prononceront jamais des paroles sincères d’amour de miséricorde et de pardon ». Le Pape invite les chrétiens à renoncer à une double vie bâtie sur l’hypocrisie. Il demande au Seigneur de « nous donner un cœur pur, libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions être capables de vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, l’amour ». --------------------------------------------------- Source : http://fr.radiovaticana.va/news/
Allocution avant l’angélus : Chers frères et sœurs, bonjour !
L’Évangile d’aujourd’hui présente une controverse entre Jésus et les pharisiens et quelques scribes. La discussion porte sur la valeur de la « tradition des anciens » (Mc 7,3 ) que Jésus, se référant au prophète Isaïe, définit comme « des préceptes humains » (v. 7 ), laquelle tradition ne doit jamais prendre la place du « commandement de Dieu » (v. 8 ). Les anciennes prescriptions en question ne comprenaient pas que les préceptes de Dieu révélés à Moïse, mais également une série d’exigences qui précisaient les indications de la loi mosaïque. Les interlocuteurs de Jésus appliquaient ces normes de manière très scrupuleuse et les considéraient comme l’expression d’une authentique religiosité. C’est pourquoi ils reprochaient à Jésus et à ses disciples de les transgresser, en particulier ceux qui se rapportaient à la purification extérieure du corps (v. 5 ). La réponse de Jésus a la puissance d’une déclaration prophétique : « Vous laissez de côté le commandement de Dieu, dit-il, pour observer la tradition des hommes » (v. 8 ). Ce sont des paroles qui nous remplissent d’admiration pour notre Maître : nous comprenons qu’en lui, la vérité demeure et que sa sagesse nous libère des préjugés.
Mais attention ! Par ces paroles, Jésus veut nous mettre en garde nous aussi, aujourd’hui, si nous pensons que l’observance extérieure de la loi suffit pour être de bons chrétiens. Tout comme les pharisiens à l’époque, nous courons nous aussi le danger de nous considérer bien comme il faut ou, pire, meilleurs que les autres par le seul fait de respecter des règles, des usages, même si nous n’aimons pas le prochain, si notre cœur est dur, si nous sommes fiers, orgueilleux. L’observance des préceptes à la lettre est stérile si elle ne change pas le cœur et ne se traduit pas en comportements concrets : s’ouvrir à la rencontre avec Dieu et à sa Parole dans la prière, rechercher la justice et la paix, secourir les pauvres, les faibles, les opprimés. Nous savons tous, dans nos communautés, dans nos paroisses, dans nos quartiers, quel mal font à l’Église et quel scandale provoquent ces personnes qui se disent très catholiques et qui vont souvent à l’église mais qui ensuite, dans la vie quotidienne, négligent leur famille, parlent mal des autres et ainsi de suite. C’est cela que Jésus condamne, car c’est un contre-témoignage chrétien.
Poursuivant son exhortation, Jésus attire l’attention sur un aspect plus profond et déclare : « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Il souligne ainsi le primat de l’intériorité, c'est-à-dire le primat du « cœur » : ce ne sont pas les choses extérieures qui nous font devenir ou non des saints, mais c’est le cœur, qui exprime nos intentions, nos choix et le désir de faire tout pour l’amour de Dieu. Les attachements extérieurs sont la conséquence de tout ce que nous avons décidé dans notre cœur, et non le contraire : peu importe l’attachement extérieur, si notre cœur ne change pas, nous ne sommes pas de vrais chrétiens. La frontière entre le bien et le mal ne passe pas à l’extérieur de nous-même mais bien plutôt à l’intérieur. Nous pouvons nous demander : où est mon cœur ? Jésus disait : « Là où est ton trésor, là est ton cœur. » Quel est mon trésor ? C’est Jésus, c’est sa doctrine ? Alors le cœur est bon. Ou bien, mon trésor, c’est autre chose ? C’est donc le cœur qui doit être purifié et se convertir. Sans un cœur purifié, on ne peut avoir des mains vraiment pures ni des lèvres qui prononcent des paroles d’amour sincères – tout est double, une double vie –, des lèvres qui prononcent des paroles de miséricorde, de pardon. Seul un cœur sincère et purifié peut le faire.
Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Sainte, de nous donner un cœur pur, libre de toute hypocrisie. C’est l’adjectif dont Jésus traite les pharisiens : « hypocrites », car ils disent une chose et en font une autre. Un cœur libre de toute hypocrisie, pour que nous soyons capables de vivre selon l’esprit de la loi et d’atteindre son but, qui est l’amour.
Après l’angélus : Chers frères et sœurs,
Hier, à Harissa, au Liban, a été proclamé bienheureux l’évêque syro-catholique Flavien Michel Melki, martyr. Dans le contexte d’une terrible persécution contre les chrétiens, il fut le défenseur infatigable des droits de son peuple, exhortant tous les fidèles à rester solides dans la foi. Encore aujourd’hui, chers frères et sœurs, au Moyen-Orient et dans d’autres parties du monde, les chrétiens sont persécutés. Il y a plus de martyrs aujourd’hui que dans les premiers siècles. Que la béatification de cet évêque martyr répande en eux consolation, courage, espérance, mais qu’elle serve également de relance en direction des législateurs et des gouvernants afin que partout soit assurée la liberté religieuse. Et à la communauté internationale je demande de faire quelque chose pour qu’il soit mis fin aux violences et aux exactions.
Malheureusement, encore ces derniers jours, de nombreux migrants ont perdu la vie dans leurs terribles voyages. Pour tous ces frères et sœurs, je prie et j’invite à prier. En particulier, je m’unis au cardinal Schönborn – aujourd’hui ici présent – et à toute l’Église en Autriche dans la prière, pour les soixante et onze victimes, parmi lesquelles quatre enfants, retrouvées dans un camion sur l’autoroute Budapest-Vienne. Confions chacune d’entre elles à la miséricorde de Dieu ; et demandons-lui de nous aider à coopérer efficacement pour empêcher ces crimes qui offensent toute la famille humaine. Prions en silence pour tous les migrants qui souffrent et pour ceux qui ont perdu la vie.
Je salue les pèlerins en provenance d’Italie et de nombreuses régions du monde, en particulier les scouts de Lisbonne et les fidèles de Zara (Croatie). Je salue les fidèles de Vérone et de Bagnolo di Nogarole ; les jeunes du diocèse de Vicenza, ceux de Rovato et ceux de la paroisse San Galdino à Milan ; les enfants de Salzano et d’Arconate.
A tous je souhaite un bon dimanche. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir ! | |
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