A l’occasion de la fête de Pierre et Paul, saints patrons de l’Eglise de Rome, le pape François a reçu en audience la délégation du patriarcat œcuménique Constantinople, ce samedi 27 juin.
Message du pape François :
Chers frères en Christ,
C’est avec joie et amitié que je vous salue et que je vous souhaite la bienvenue à Rome à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul, les deux grands saints patrons de cette Eglise. Votre présence aux célébrations de notre fête témoigne une fois de plus les profondes relations qui unissent les Eglises sœurs de Rome et de Constantinople, préfigurés par celles qui unissent les saints patrons respectifs de nos Eglises, les apôtres Pierre et André, frères de sang et dans la foi, unis dans le ministère apostolique et dans le martyre.
Je me souviens avec gratitude du chaleureux accueil que m’a été réservé au Phanar par mon bien aimé frère Bartholomée, par le clergé et les fidèles du patriarcat œcuménique, à l’occasion de la Saint-André, en novembre dernier. La Prière œcuménique à la veille de la fête, puis la divine liturgie en l’Eglise patriarcale de Saint-Georges furent pour nous l’occasion de louer ensemble le Seigneur et de lui demander, d’un commun accord, que se rapproche le jour où la pleine communion visible entre orthodoxes et catholiques sera rétablie. L’accolade de paix échangée avec Sa Sainteté fut un signe éloquent de cet amour fraternel qui nous anime sur le chemin de la réconciliation et qui nous permettra un jour de participer ensemble au repas eucharistique.
L’aboutissement de cet objectif, vers lequel nous marchons avec confiance, représente une de mes principales préoccupations, pour laquelle je ne cesse de prier Dieu. J’espère donc que les occasions de rencontre, d’échange et de collaboration entre fidèles catholiques et orthodoxes pourront se multiplier de manière à ce que, la connaissance et l’estime réciproque une fois approfondies, on arrive à surmonter tout préjugé et toute incompréhension, héritage de cette longue séparation, et arrive à faire face, dans la vérité mais dans un esprit fraternel, aux difficultés encore existantes.
Dans cette optique, je souhaite aussi réaffirmer mon soutien au précieux travail de la Commission mixte Internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Les problèmes que nous pouvons rencontrer au cours du dialogue théologique ne doivent pas conduire au découragement ou à la résignation. Un examen attentif de la manière dont s’articulent le principe de la synodalité et le service de celui qui préside à la vie de l’Eglise aidera à faire progresser les relations de nos Eglises.
Chers frères, tandis que s’intensifient les préparatifs pour le Synode panorthodoxe, je vous assure de mes prières et de celles de tant de catholiques, pour tous les efforts entrepris et le couronnement de leur succès. Moi aussi, je m’en remets à vos prières pour l’assemblée ordinaire du synode des évêques de l’Eglise catholique, sur le thème de la famille qui aura lieu ici au Vatican en octobre prochain, et pour laquelle nous attendons aussi la participation d’un représentant fraternel du Patriarcat œcuménique.
A propos d’harmonie et de collaboration sur les thèmes les plus urgents, j’ai plaisir à rappeler que le patriarche Bartholomée vous a envoyé vous, métropolite Jean, à la récente conférence de présentation de l’encyclique Laudato Si’ sur la sauvegarde de la maison commune. Je vous remercie à nouveau d’avoir été présent et pour les sentiments de cordiale proximité dont vous avez fait preuve à mon égard. Je vous prie de bien vouloir transmettre mes plus chaleureuses salutations à sa Sainteté le patriarche Bartholomée et au Saint Synode, ainsi que mes plus sincères remerciements pour avoir envoyé de dignes représentants participer à notre joie. Priez pour moi et pour mon ministère.