Ce lundi 26 janvier, en la fête liturgique de Tite et Timothée, évêques et disciples de Saint-Paul, le Pape a commenté la seconde lettre de Saint-Paul à Timothée.
Dans cette lettre, Paul rappelle à Timothée d'où vient sa «
foi sincère » : il l'a reçue de l'Esprit Saint « par l'intermédiaire de la maman et de la grand-mère ». « Ce sont les mamans, les femmes, a affirmé le Pape, qui transmettent la foi. Et il a ajouté : « C'est une chose de transmettre la foi et c'en est une autre d'enseigner les choses de la foi. La foi est un don. Le foi ne peut pas s'étudier. On étudie les choses de la foi, oui, pour mieux la comprendre, mais avec les études tu n'arrives pas à la foi. La foi est un don de l'Esprit Saint, c'est un cadeau, qui va au-delà de toute préparation ». Et c'est un cadeau qui passe à travers « le beau travail des mamans et des grands-mères, le beau travail de ces femmes » dans une famille. « Ça peut aussi être une domestique, ça peut être une tante » qui transmettent la foi.
« Il me vient à l'esprit : mais pourquoi ce sont principalement les femmes qui transmettent la foi ? Simplement parce que celle qui a porté Jésus est une femme. C'est la voie choisie par Jésus. Il a voulu avoir une mère. Le don de la foi passe par les femmes comme Jésus par Marie. »
« Et nous devons nous demander aujourd'hui, a souligné le Pape, si les femmes ont cette conscience du devoir de transmettre la foi. » Paul invite ensuite Timothée à prendre soin de la foi, évitant « les chamailleries vides, mondaines et païennes ». « Nous tous, a-t-il affirmé, nous avons reçu le don de la foi. Nous devons en prendre soin, pour qu'au moins elle ne sombre pas, pour qu'elle continue à être forte avec la puissance de l'Esprit Saint qu'il nous a donné ».
Et la foi s'entretient en ravivant en ravivant ce don de Dieu : « Si nous, nous ne prenons pas soin, chaque jour, de raviver ce cadeau de Dieu qu'est la foi, alors la foi s'affaiblit, sombre, elle finit par devenir une culture. "Mais oui, oui, je suis chrétien, oui, oui"... Un culture, seulement. Ou une gnose, une connaissance. "Oui, je connais bien toutes les choses de la foi, je connais bien le catéchisme..." Mais comment tu vis ta foi? C'est cela qui est important, de raviver chaque jour ce don, ce cadeau, de le rendre vivant. »
À l'inverse de cette foi vivante, dit Saint-Paul, il y a deux choses : l'esprit de timidité et la honte. « Dieu ne nous a pas donnés un esprit de timidité. L'esprit de timidité va contre le don de la foi, ne la laisse pas croître et avancer, pour qu'elle soit grande. Et la honte est ce péché : " Oui, j'ai la foi, mais je la recouvre, pour qu'elle ne se voit pas trop..." C'est un peu de ceci, un peu de cela : cette foi à l'eau de rose, comme disent nos ancêtres. Parce que ça me fait honte de la vivre fortement. Non. Cela n'est pas la foi. Ni timidité, ni honte. Mais qu'est-ce que c'est ? C'est un esprit de force, de charité et de prudence. Ceci est la foi. »
L'esprit de prudence, a expliqué le Pape François, c'est « savoir que nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons», cela signifie chercher « les voies, le chemin, les manières » pour faire avancer la foi, mais avec prudence.
« Demandons au Seigneur la grâce d'avoir une foi sincère, a conclu le Pape, une foi qui ne se négocie pas selon les opportunités qui viennent. Une foi que chaque jour je cherche à raviver ou qu'au moins je demande à l'Esprit Saint qu'il la ravive et qu'ainsi elle donne de grands fruits. »