Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Approfondissez votre compréhension de la foi catholique à travers plus de 5500 écrits du Pape François. Explorez la vie du Saint-Père grâce à des centaines d’images.
 
AccueilAccueil  portailportail  Dernières imagesDernières images  CalendrierCalendrier  S'enregistrerS'enregistrer  ImprimerImprimer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Répondre au sujet
 

 A l’Ordre de Malte: après les divisions, le temps de la concorde

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Messages : 5631
Date d'inscription : 17/03/2013

A l’Ordre de Malte: après les divisions, le temps de la concorde Empty
MessageSujet: A l’Ordre de Malte: après les divisions, le temps de la concorde   A l’Ordre de Malte: après les divisions, le temps de la concorde Icon_minitimeMer 25 Jan 2023 - 16:19

A l’Ordre de Malte: après les divisions, le temps de la concorde 2023_046


Le Souverain Pontife a adressé, ce mercredi 25 janvier 2023, un message au Chapitre général de l'Ordre hospitalier, appelé à vivre dans la fidélité à la nouvelle Charte constitutionnelle: «Votre unité rendra crédibles les grandes œuvres de miséricorde que vous accomplissez depuis des siècles en faveur des plus pauvres».

Message du Saint-Père aux participants
au Chapitre général de l'Ordre de Malte :

Chers frères et soeurs !

À vous tous, réunis au Chapitre général de l'Ordre jérosolomitanien de Saint-Jean, j'adresse mon salut cordial.

Je voudrais tout d'abord me poser avec vous à l'écoute de l'Evangile : "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, [...] il dira à ceux qui seront à sa droite : "Venez, bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde, parce que j'ai eu faim et que vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez accueilli, nu et m'avez habillé, malade et vous m'avez visité, j'étais en prison et vous êtes venus me voir". Alors les justes lui répondront : "Seigneur, quand nous t'avons vu affamé et nous t'avons donné à manger, ou assoiffé et nous t'avons donné à boire ? Quand est-ce qu'on t'a vu étranger et t'a accueilli, ou nu et t'a habillé ? Quand est-ce qu'on t'a vu malade ou en prison et qu'on est venu te voir ?" Et le roi leur répondra : "En vérité, je vous dis : tout ce que vous avez fait à un seul de mes plus petits frères, vous l'avez fait à moi" (25,31-40).

Ces paroles résument bien la mission millénaire de l'Ordre Hospitalier Souverain de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte. Elles révèlent ce que Jésus a annoncé et surtout vécu : que l'amour pour Dieu exige l'amour pour le prochain. Il s'identifie aux pauvres et aux nécessiteux, aux petits de ce monde. Il s'est fait le plus petit, et le fait de se conformer à Jésus dans sa relation avec le prochain dans le besoin va au-delà de la philanthropie et de la charité et devient le témoignage de sa proximité, de son amour.

Dans cette parabole évangélique, l'amour se concrétise en donnant à boire et à manger ; c'est l'action de l'habillage et de l'accueil ; c'est le temps de l'aller visiter ; c'est l'attitude de l'hospitalité. Combien de temps consacrons-nous à cet amour, qui est service (cf. Jn 13,4-5) ? Prendre soin de la soif, de la nudité, des maladies et des prisonniers de qui nous sommes proches ? Peut-être trop peu, parce que tu t'occupes de nos affaires, de notre travail, de nos intérêts. L'amour de celui qui se fait serviteur, au contraire, si humble, caché, petit et silencieux, est la graine à partir de laquelle germe et pousse l'arbre le plus grand et sur lequel tout le monde désire demeurer (cf. Mt 13,32) : l'arbre de la vie éternelle (cf. Gen 2,9).

Jésus, donc, nous fait clairement comprendre que, à la fin de la vie, nous serons jugés sur combien nous aurons aimé concrètement Lui, en rencontrant et en aimant les autres. Il nous révèle que tout geste d'attention envers le malade, l'affamé, l'assoiffé, l'ignare et ainsi de suite est un acte d'amour envers Lui ; et également ce que nous refusons de faire à notre prochain, nous le nions à Lui-même.

Pour construire un monde plus juste, il n'y a pas d'autre voie que celle de l'Evangile ; et nous sommes appelés à commencer par nous, en pratiquant la charité là où nous vivons.

Dans le geste de la lavande des pieds, Jésus nous montre que le sens de l'être Maître et Seigneur est le service aux autres (cf. Jn 13, 12-16 ; 18, 37). Jésus règne dans l'humilité : d'une mangeoire et d'une croix. Par ses paroles, sa vie et sa mort, le Maître nous indique que les oeuvres de miséricorde ouvrent les portes du Royaume éternel. Et dans votre Ordre, essayez de vivre quotidiennement cela ; c'est une grande joie pour moi !

Votre oeuvre est d'un grand mérite pour consoler les affligés, tant dans leurs nécessités spirituelles que dans leurs nécessités matérielles.

Pardonner les offenses ! Je vous demande de tout coeur d'arriver à un sincère pardon réciproque, à la réconciliation, après les moments de tension et de difficulté que vous avez vécus dans le passé récent. La charité du pardon est le mode de vie qui vous caractérise. Le savoir pardonner est l'indice de la liberté, de la générosité du coeur, de la capacité d'amour inconditionnel ; il est l'expression d'un coeur miséricordieux ; il se traduit par la fraternité vécue, par la cordialité manifestée, par la réciprocité des sentiments. Et ils reconnaîtront que vous êtes des disciples du Seigneur Jésus (cf. Jn 13, 35).

Cet esprit et cette façon d'opérer vous relie étroitement au Bienheureux Gérard et aux premiers frères qui se sont joints à lui, pour servir dans l'Hôpital de Jérusalem les pèlerins de Terre Sainte.

La mentalité mondaine, égoïste et aujourd'hui consumériste, est un défi que, avec votre exemplarité de vie et vos oeuvres de miséricorde, vous êtes appelés à affronter, parce qu'il est en contraste frappant avec l'Evangile. Vous le faites par exemple en soignant les malades et en rendant visite aux détenus. Je sais que dans de nombreuses parties du monde, vous, membres et vos volontaires, vous vous consacrez à ces oeuvres. Accompagnez aussi ceux qui s'approchent du moment de la mort, si délicat, dans le passage de cette terre à la vie éternelle.

Aujourd'hui, les anciennes luttes pour défendre la foi et le christianisme se sont déplacées sur un front plus large et universel, celui de la croissance dans la foi et dans la vérité, qui sont à la base de votre action humanitaire. En fait, la première partie de votre devise est votre confiance. Sans foi, vos oeuvres ne seraient que philanthropie. Être disciple de Jésus vous fait témoins de sa Résurrection et propagateurs de son Royaume sur la terre. Cela nécessite naturellement une formation continue, pour vous Professeurs et aussi pour vous membres des Deuxième et Troisième Clés, d'où j'espère et je prie que naissent tant de vocations à la consécration religieuse au service des "pauvres de Notre Seigneur". Et cette locution, que j'aime beaucoup, "pauvres de Notre Seigneur", rappelle l'autre partie de votre devise, l'obsequium pauperum, la dévotion envers les pauvres et les malades. Le tuitio fidei et l'obsequium pauperum sont pour vous indissociables.

J’apprécie le fait que vous vous efforciez de mettre en oeuvre ce binôme aujourd’hui, comme à Lampedusa, avec les migrants qui ont fui leur pays; comme en Ukraine et dans les pays voisins, avec ceux qui fuient la guerre; et ainsi dans tant d’autres endroits et pour tant d’autres besoins.

Merci ! Merci pour tout ça. Merci de vous rendre disponibles pour les frères les plus nécessiteux, en vous poussant aux périphéries existentielles où rencontrer et servir le Christ.

Quelques années se sont écoulées depuis que l'Ordre a eu besoin que je l'accompagne sur un chemin qui a été parfois difficile, mais qui était nécessaire pour arriver avec un amour renouvelé à servir les "seigneurs pauvres et les seigneurs malades". L'Eglise, qui est Mère, ne pouvait pas ne pas prendre soin de vous, de votre Ordre, en pleine harmonie avec votre vie et votre tradition historique. Au cours de ses presque mille ans d'histoire, l'Ordre de Malte a toujours démontré sa fidélité au Christ, à son Église et à son Vicaire sur terre, le Pape. C'est pourquoi, comme je le rappelais dans le décret du 3 septembre dernier, de nombreux prédécesseurs sont intervenus pour accompagner des moments de passage délicats de sa vie.

La nouvelle Charte Constitutionnelle et le nouveau Code Melitense sont le fruit d'un long chemin, dicté par des rencontres et des dialogues entre les différentes composantes de l'Ordre et mon Délégué Spécial. Bien que ce ne soit pas sans opposition, nous sommes finalement parvenus à la rédaction de ces deux documents, qui sont fondamentaux pour votre vie personnelle et pour le bien des nombreuses et méritoires oeuvres que vous avez sur chaque continent. Tout l'Ordre est appelé maintenant à réfléchir attentivement et scrupuleusement sur le renouvellement, contenu dans la Charte Constitutionnelle et dans le Code Mélitense, dans le sillage de la tradition. Ce sera la tâche spécifique du nouveau gouvernement qui sera élu.

Tous les membres des Première, Deuxième et Troisième Clés, ainsi que les Volontaires, dont l'oeuvre est essentielle, sont appelés à recevoir et à mettre en oeuvre la nouvelle Charte Constitutionnelle et le Code Melitense, afin que soit porté dans tout l'Ordre un renouveau spirituel et d'opérosité dans la charité, renforçant ainsi son unité.

La Première Classe, constituée par les Chevaliers de Justice, qui professent les trois conseils évangéliques, en donnant pleinement leur vie au Christ et à Son Eglise, reprend avec ferveur la vie religieuse dans son intégralité, en observant fidèlement les voeux solennels faits à Dieu, en vivant en communion fraternelle. Que la vie communautaire soit le signe de cette communion.

La Seconde Cité se renouvelle dans l'intériorisation et dans la mise en oeuvre concrète de la promesse d'obéissance, qui le lie à l'Ordre.

La Troisième Classe est disponible, dans un témoignage de vie, en étroite collaboration avec les oeuvres de l'Ordre.

Tous les membres de l'Ordre et les volontaires sont appelés à la communion. Notre Seigneur le demande. Dans son "testament", qui nous est rapporté dans l'Évangile de Jean, le Maître a prié pour l'unité de ses hommes, ut unum sint, "afin que le monde croie" (Jn 17, 21). Et vous êtes appelés à cela. Renforcez fermement votre unité, sinon vous ne serez pas crédibles dans vos oeuvres. Les conflits et les oppositions nuisent à votre mission. La soif de pouvoir et les autres attachements mondains éloignent du Christ, ce sont des tentations à repousser. Rappelons-nous du "jeune riche" de l'Evangile, qui, bien que mû par de bonnes intentions, ne réussit pas à suivre Jésus parce qu'il était attaché à ses choses et à ses intérêts.

L'unité de tous les membres de l'Ordre est nécessaire à l'accomplissement de la mission qui y est propre. Le Malin le sait bien, et comme toujours il essaie de diviser. Veillons à ne pas faire de compromis avec le tentateur, même involontairement. Il trompe souvent sous l'apparence de bien, et ce qui peut sembler pour la gloire de Dieu peut se révéler être notre vaine gloire.

Toutes les structures de l'Ordre soient valorisées et enrichies par la présence des membres des différents Ceti, bien formés et animés par un esprit de service. Et les oeuvres de l'Ordre, nées de l'intuition évangélique du bienheureux Gérard, ne soient pas au service des membres de l'Ordre, mais toujours pour servir les "Pauvres de Notre Seigneur".

La souveraineté elle-même, caractéristique bien connue du tout unique dont vous jouissez en tant qu'ordre religieux, est et doit être fonctionnelle au service des oeuvres de miséricorde que vous accomplissez. Il faut être vigilant pour qu'elle ne soit pas déformée par la mentalité mondaine. Vos missions diplomatiques sont également un instrument pour l'exercice de la charité et de la solidarité.

La gratuité et la ferveur avec lesquelles vous avez embrassé l'idéal de la jeunesse, est bien représentée par la croix octogonale que vous portez : celle-ci vous rappelle les Béatitudes évangéliques, avec les huit pointes de la croix de Malte. Soyez fiers et dignes, en rappelant qui, sur la croix, a donné sa vie pour notre salut.

Je tiens à remercier vivement mon Délégué Spécial et ses collaborateurs les plus directs, pour tout le travail accompli avec patience et sérieux, et mené pendant si longtemps jusqu’à ce que nous arrivions à un résultat répondant aux besoins de l'Ordre lui-même.

Je vous souhaite à tous un travail fructueux dans ce Chapitre Général, qui verra la naissance d'un gouvernement appelé à diriger l'Ordre sur la voie tracée par le Gouvernement Provisoire que j'ai composé, et à qui j'exprime ma profonde gratitude pour la façon dont il a sagement conduit l'Ordre au cours de ces mois.

J'invoque la céleste protection de la Bienheureuse Vierge du Mont Filermo, de Saint Jean-Baptiste, du Bienheureux Gérard et de tous les saints et bienheureux de l'Ordre pour qu'ils vous accompagnent, avec saint Michel Archange, dans le chemin que vous êtes appelés à accomplir dans la fidélité au charisme fondateur. Et à vous tous parvienne ma Bénédiction apostolique, que je donne de tout coeur à tous les Membres et Volontaires, ainsi qu'à tous les Assistants et aux Oeuvres de l'Ordre.
-----------------------------------------------
Source : www.vatican.va
Revenir en haut Aller en bas
http://www.papefrancois.fr
 
A l’Ordre de Malte: après les divisions, le temps de la concorde
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Gratitude du pape François pour l'Ordre de Malte
» Le Pape reçoit l’Ordre de Malte au terme de son chapitre général
» L’Ordre de Malte invité à exercer la diplomatie humanitaire avec humilité
» «Transformer le temps d’épreuve en temps de choix»
» Œcuménisme : le Pape appelle à ne pas se résigner aux divisions

Permission de ce forum:Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
 :: Vous êtes sur www.papefrancois.fr :: Textes du Pape François:-
Répondre au sujetSauter vers: