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 Meeting de Rimini: François exhorte à l’amour désintéressé envers chacun

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Meeting de Rimini: François exhorte à l’amour désintéressé envers chacun  Empty
MessageSujet: Meeting de Rimini: François exhorte à l’amour désintéressé envers chacun    Meeting de Rimini: François exhorte à l’amour désintéressé envers chacun  Icon_minitimeVen 19 Aoû 2022 - 15:50

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A l’occasion du prochain "Meeting d’amitié entre les peuples" qui se tiendra du 20 au 25 août 2022, à Rimini, en Italie, le Saint-Père s'est adressé à l’évêque de ce diocèse, Mgr Francesco Lambiasi, saluant l’initiative et invitant les participants à «reconnaître le Christ lui-même dans chaque frère abandonné ou exclu».

Message du Saint-Père François,
signé par le Cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin,
à l'occasion de la XLIII ème  rencontre pour l'Amitié entre les peuples :

A Son Excellence Très Révérend,
Monseigneur FRANCESCO LAMBIASI,
Évêque de Rimini.

Très Révérend Excellence,

Le Saint-Père vous salue de tout cœur et vous confie, à travers moi, ce message pour la prochaine Rencontre de l'amitié entre les peuples, intitulée « Une passion pour l'homme ». À l'occasion du centenaire de la naissance du Serviteur de Dieu Mgr Luigi Giussani, les organisateurs entendent rendre un souvenir reconnaissant de son zèle apostolique, qui l'a poussé à rencontrer tant de personnes et à apporter à chacun la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. En effet, il a dit dans son discours à la Rencontre de 1985 : « Le christianisme n'est pas né pour fonder une religion, il est né comme une passion pour l'homme. [...] Amour pour l'homme, vénération pour l'homme, tendresse pour l'homme, passion pour l'homme, estime absolue pour l'homme".

Il semble parfois que l'histoire ait tourné le dos à ce regard du Christ sur l'homme. Le pape François l'a souligné à maintes reprises : « La fragilité de l'époque dans laquelle nous vivons, c'est aussi cela : croire qu'il n'y a pas de possibilité de rédemption, une main qui vous élève, une étreinte qui vous sauve, vous pardonne, vous élève vers le haut, vous inonde d'un amour infini, patient, indulgent ; vous remet sur la bonne voie » (Le nom de Dieu est Miséricorde. Conversation avec Andrea Tornielli, Cité du Vatican-Milan 2016, 31). C'est l'aspect le plus douloureux de l'expérience de beaucoup de ceux qui ont connu la solitude pendant la pandémie ou qui ont dû tout abandonner pour échapper à la violence de la guerre. Voilà donc que la parabole du bon Samaritain est aujourd'hui plus que jamais un mot clé, car il est évident que "les hommes dans leur cœur attendent que le Samaritain leur vienne en aide, qu'il se penche sur eux, verse de l'huile sur leurs blessures, soignez-les et amenez-les à l'abri. En fin de compte, ils savent qu'ils ont besoin de la miséricorde de Dieu et de sa délicatesse [...], un amour salvifique qui se donne gratuitement » (Entretien avec S.S. le Pape émérite Benoît XVI, dans Par le biais de la foi, édité par Daniele Libanori, Cinisello Balsamo 2016, 129).

L'Evangile désigne le Bon Samaritain comme le modèle d'une passion inconditionnelle pour chaque frère et sœur que l'on rencontre en chemin ; et pour cette raison, il a une profonde résonance avec le thème de la Rencontre : « Prenons soin de la fragilité de chaque homme, de chaque femme, de chaque enfant et de chaque personne âgée, avec cette attitude de soutien et d'écoute, l'attitude de proximité avec bon Samaritain" (Enc. Frères tous, 79).

Ce n'est pas seulement une question de générosité, que certains ont plus et d'autres moins. Ici, Jésus veut nous mettre devant la racine profonde du geste du bon Samaritain. Le Pape François le décrit ainsi : « Reconnaître le Christ lui-même en tout frère abandonné ou exclu (cf. Mt 25,40.45). En réalité, la foi remplit la reconnaissance de l'autre de motivations sans précédent, car ceux qui croient peuvent en venir à reconnaître que Dieu aime tout être humain d'un amour infini et lui confère ainsi une dignité infinie. A cela, nous ajoutons que nous croyons que le Christ a versé son sang pour tous et chacun, et donc personne ne reste en dehors de son amour universel " (ibid., 85).

Ce mystère ne cesse de nous étonner, comme en témoignait don Giussani lui-même devant saint Jean-Paul II le 30 mai 1998 : "" Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, le fils de l'homme pour lequel tu tiens à lui ? ". Aucune question ne m'a jamais frappé, dans la vie, aussi bien que celle-ci. Il n'y avait qu'un seul homme au monde qui pouvait me répondre en me posant une nouvelle question : « Quel avantage aura l'homme s'il gagne le monde entier et se perd ensuite ? Ou que pourra donner l'homme en échange de lui-même ?". […] Seul le Christ prend à cœur toute mon humanité » (Générer des traces dans l'histoire du monde, Milan 2019, 78).

C'est cette passion du Christ pour le destin de chaque créature qui doit animer le regard du croyant vers tous : un amour gratuit, sans mesure et sans calculs. Mais - nous demandons-nous - tout cela ne pourrait-il pas apparaître comme une intention pieuse, par rapport à ce que nous voyons se produire dans le monde d'aujourd'hui ? Dans le choc de tous contre tous, où l'égoïsme et les intérêts partisans semblent dicter l'ordre du jour dans la vie des individus et des nations, comment est-il possible de considérer ceux qui nous entourent comme un atout à respecter, à sauvegarder et à soigner ? Comment est-il possible de combler le fossé qui sépare l'un de l'autre ? La pandémie et la guerre semblent avoir creusé le fossé, repoussant le chemin vers une humanité plus unie et solidaire.

Mais nous savons que le chemin de la fraternité ne se trace pas dans les nuages ​​: il traverse les nombreux déserts spirituels présents dans nos sociétés. « Dans le désert - disait le Pape Benoît XVI - on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre ; il existe ainsi dans le monde contemporain d'innombrables signes, souvent exprimés sous une forme implicite ou négative, de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie. Et dans le désert, on a surtout besoin de gens de foi qui, par leur vie même, montrent le chemin de la Terre Promise et gardent ainsi éveillée l'espérance » (Homélie de la Messe d'ouverture de l'Année de la Foi, 11 octobre 2012). Le Pape François ne se lasse pas d'indiquer le chemin qui traverse le désert porteur de vie : « Notre engagement ne consiste pas exclusivement en des actions ou des programmes de promotion et d'assistance ; ce que l'Esprit met en branle n'est pas un excès d'activisme, mais d'abord une attention portée à l'autre, le considérant comme une seule chose avec soi. Cette attention d'amour est le début d'un véritable souci de sa personne et à partir de lui je veux rechercher efficacement son bien » (Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 199).

Retrouver cette prise de conscience est crucial. Une personne ne peut parcourir seule le chemin de la découverte de soi, la rencontre avec l'autre est essentielle. En ce sens, le Bon Samaritain nous montre que notre existence est intimement liée à celle des autres et que la relation à l'autre est une condition pour devenir pleinement soi et porter du fruit. En nous donnant la vie, Dieu nous a en quelque sorte donné lui-même parce que nous, à notre tour, nous nous donnons aux autres : « L'être humain est fait de telle manière qu'il ne se réalise pas, ne se développe pas et ne peut trouver sa plénitude s'il non par un don sincère de soi » (Enc. Fratelli tutti, 87). Don Giussani a ajouté que la charité est un don de soi "ému". En effet, il est émouvant de penser que Dieu, le Tout-Puissant, penché sur notre néant, a eu pitié de nous et nous a aimés un à un d'un amour éternel.

Quel est le fruit de celui qui, imitant Jésus, fait don de lui-même ? "L'amitié sociale qui n'exclut personne et la fraternité ouverte à tous" (ibid., 94). Une étreinte qui fait tomber les murs et va à la rencontre de l'autre dans la conscience de ce que vaut chacun, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve. Un amour de l'autre pour ce qu'il est : créature de Dieu, faite à son image et à sa ressemblance, donc dotée d'une dignité intangible, dont nul ne peut se départir ou, pire, abuser.

C'est cette amitié sociale que, en tant que croyants, nous sommes invités à nourrir par notre témoignage : « La communauté évangélisatrice se place dans la vie quotidienne des autres par des œuvres et des gestes, raccourcit les distances, s'abaisse jusqu'à l'humiliation si nécessaire, et assume la vie humaine, touchant la chair souffrante du Christ dans le peuple » (Evangelii gaudium, 24). Combien les hommes et les femmes de notre temps ont besoin de rencontrer des gens qui ne donnent pas des leçons du balcon, mais descendent dans la rue pour partager le labeur quotidien de la vie, soutenus par une espérance sûre !

Le pape François insiste pour appeler les chrétiens à cette tâche historique, pour le bien de tous, dans la certitude que la source de la dignité de tout être humain et la possibilité de la fraternité universelle est l'Évangile de Jésus incarné dans la vie de la communauté chrétienne : "Si la musique de l'Evangile cesse de vibrer dans nos entrailles, nous aurons perdu la joie qui naît de la compassion, la tendresse qui naît de la confiance, la capacité de réconciliation qui trouve sa source dans le fait de se savoir toujours pardonnés. Si la musique de l'Evangile cesse de jouer dans nos maisons, sur nos places, sur le lieu de travail, en politique et dans l'économie, nous aurons éteint la mélodie qui nous a poussés à lutter pour la dignité de chaque homme et de chaque femme "(Discours à la rencontre œcuménique, Riga - Lettonie, 24 septembre 2018).

Le Saint-Père espère que les organisateurs et les participants de la Rencontre de 2022 accueilleront cet appel avec un cœur heureux et disponible, en continuant à collaborer avec l'Église universelle sur le chemin de l'amitié entre les peuples, en élargissant la passion pour l'humanité dans le monde entier. Et tandis qu'il confie cette intention à l'intercession de Marie Très Sainte, il envoie sa Bénédiction Apostolique du fond du cœur.

En formulant mes souhaits personnels pour une Réunion pleinement à la hauteur des attentes, je me confirme avec un sentiment de respect distingué

de Votre Très Révérend Excellence
dev.mo
Pietro Cardinal Parolin
secrétaire d'État.
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Source : www.vatican.va
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