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 Le pape François plaide pour un journalisme de la rencontre personnelle et du témoignage

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Le pape François plaide pour un journalisme de la rencontre personnelle et du témoignage Empty
MessageSujet: Le pape François plaide pour un journalisme de la rencontre personnelle et du témoignage   Le pape François plaide pour un journalisme de la rencontre personnelle et du témoignage Icon_minitimeDim 14 Nov 2021 - 17:56

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Samedi 13 Novembre 2021

Le pape François plaide pour un journalisme de la rencontre personnelle et du témoignage

Le pape a remis une décoration vaticane à deux experts en journalisme « vaticaniste », ce samedi matin, 13 novembre 2021, en présence de représentants de la profession et des familles de Valentina Alazraki, de la télévision mexicaine, et de Philip Pullella, de l’agence Reuters: le pape François leur a remis les insignes de Dame et de Chevalier de la Grand-Croix de l’Ordre Piano, du nom du pape Pie (Pio) IX.

Discours du pape François :

Chers amis, bonjour!

Je suis heureux de vous accueillir ici, après nous être rencontrés à maintes reprises dans l’allée des avions, lors d’entretiens en haute altitude, ou de passage lors des diverses célébrations et divers rendez-vous de pèlerinages apostoliques à travers le monde. Nous sommes des compagnons de voyage ! Et aujourd’hui nous fêtons deux journalistes experts, qui ont toujours suivi les Papes, l’information sur le Saint-Siège et plus généralement l’Église catholique.

L’une est votre « doyenne », Valentina Alazraki : 47 ans quelle fait les vols pontificaux, qui est journaliste ici : elle est entrée tout de suite après la première communion ! Très jeune, elle est montée pour la première fois dans l’avion qui emmenait saint Jean-Paul II à Puebla, en 1979, et elle a remis au Pape un sombrero, c’est-à-dire un de ces chapeaux de Mexicains.

L’autre est votre « doyen », Phil Pullella, également un vétéran et un protagoniste bien connu des nouvelles du Vatican. Combien d’expériences partagées, combien de voyages, combien d’événements avez-vous vécu personnellement en les racontant à vos téléspectateurs et à vos lecteurs !

Je ne voudrais pas passer sous silence un nom, et je le porte dans mon cœur parce que c’était un homme bon : un Russe qui nous a quittés, [Aleksei] Bukhalov. Lui aussi est un souvenir en ce moment. Un bon compagnon de voyage.

Par la décoration remise à Valentina et à Phil, je veux en quelque sorte rendre hommage aujourd’hui  à toute votre communauté de travail ; pour vous dire que le Pape vous aime, vous suit, vous estime, vous considère précieux.

Le journalisme ne s’atteint pas tant en choisissant un métier, qu’en se lançant dans une mission, un peu comme le médecin, qui étudie et travaille pour que le mal soit guéri dans le monde. Votre mission est d’expliquer le monde, de le rendre moins obscur, de faire en sorte que qui y vivent aient moins peur et regardent les autres avec plus de conscience, et aussi avec plus de confiance. Ce n’est pas une mission facile.

C’est compliqué de penser, de méditer, d’approfondir, de s’arrêter pour recueillir des idées et d’étudier les contextes et les précédents d’une nouvelle. Le risque, vous le savez bien, c’est de se laisser écraser par les nouvelles au lieu de réussir à leur donner un sens. C’est pourquoi je vous encourage à conserver et à cultiver ce sens de la mission qui est à l’origine de votre choix. Et je le fais avec trois verbes qui, me semble-t-il, peuvent caractériser le bon journalisme : écouter, enquêter, raconter.

Ecouter c’est un verbe qui vous concerne en tant que journalistes, mais qui nous concerne tous en tant qu’Église, en tout temps et surtout maintenant que le processus synodal a commencé. Écouter, pour un journaliste, c’est avoir la patience de rencontrer en tête-à-tête les personnes à interviewer, les protagonistes des histoires qui sont racontées, les sources auprès desquelles recevoir des nouvelles. Écouter va toujours de pair avec voir, avec être là : certaines nuances, sensations, descriptions ne peuvent être transmises aux lecteurs, aux auditeurs et aux téléspectateurs que si le journaliste a écouté et a vu en personne.

Cela signifie échapper – et je sais à quel point c’est difficile dans votre travail ! – échapper à la tyrannie d’être toujours en ligne, sur les réseaux sociaux, sur le web. Le bon journalisme d’écoute et de vision a besoin de temps. Tout ne peut pas être dit par e-mail, par téléphone ou un écran. Comme je l’ai rappelé dans le message pour la Journée de la communication de cette année, nous avons besoin de journalistes prêts à « user la semelle de leurs chaussures », à sortir des rédactions, à marcher dans les villes, à rencontrer les personnes, à vérifier les situations dans lesquelles on vit à notre époque. Écouter c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit.

Le second, approfondir, le second verbe, est une conséquence de l’écoute et de la vue. Chaque nouvelle, chaque fait dont nous parlons, chaque réalité que nous décrivons nécessite un approfondissement. A une époque où des millions de personnes s’informent et forment leurs opinions sur les réseaux sociaux, où souvent l’emportent hélas la logique de la simplification et de l’opposition, la contribution la plus importante que le on journalisme peut apporter, est celui de l’approfondissement. En effet, que pouvez-vous offrir de plus à qui vous lit ou vous écoute, par rapport à ce qu’ils trouvent déjà sur le web ?

Vous pouvez offrir le contexte, les précédents, les clefs de lecture qui aident à situer le fait qui s’est produit. Vous savez bien que, même en ce qui concerne les informations sur le Saint-Siège, tout ce qui est dit n’est pas toujours « nouveau » ou « révolutionnaire ». J’ai essayé de le documenter dans mon récent discours aux mouvements populaires, lorsque j’ai indiqué les références à la Doctrine sociale de l’Église sur lesquelles mes appels étaient basés. La Tradition et le Magistère continuent et se développent en se confrontant aux exigences toujours nouvelles du temps dans lequel nous vivons et en les éclairant avec l’Evangile.

Écouter, approfondir, et le troisième verbe : dire. Je n’ai pas à vous l’expliquer, à vous qui êtes devenus journalistes précisément parce que vous êtes curieux de connaître la réalité et passionnés de la raconter. Raconter, ne signifie pas se mettre au premier plan, ni encore moins se poser en juge, mais c’est se laisser frapper et parfois blesser par les histoires que nous rencontrons, afin de pouvoir les raconter humblement à nos lecteurs. La réalité c’est un grand antidote à tant de « maladies ». La réalité, c’est-à-dire ce qui se passe, la vie et le témoignage des personnes mérite d’être racontés. Je pense aux petits livres que vous, Valentina, écrivez sur les femmes qui souffrent de la tyrannie de l’abus.

Aujourd’hui, nous avons tellement besoin de journalistes et de communicateurs passionnés par la réalité, capables de trouver les trésors souvent cachés dans les plaies de notre société et de les raconter, en nous permettant d’être impressionnés, d’apprendre, d’élargir notre esprit, de saisir des aspects qu’auparavant nous ne savions pas.

Je vous suis reconnaissant d’avoir fait l’effort de raconter la réalité. La diversité des approches, des styles, des points de vue liés aux différentes cultures ou appartenances religieuses est une richesse aussi dans l’information.

Je vous remercie aussi pour ce que vous racontez sur ce qui ne va pas dans l’Église, pour comment vous nous aidez à ne pas le cacher sous le tapis et pour la parole que vous avez donnée aux victimes d’abus, merci pour cela.

Et, s’il vous plaît, rappelez-vous également que l’Église n’est pas une organisation politique qui a la droite et la gauche en son sein comme cela se passe dans les parlements. Parfois, malheureusement, cela se résume à cela dans nos considérations, avec quelque enracinement dans la réalité. Mais non, l’Église ce n’est pas cela. Ce n’est pas une grande entreprise multinationale dirigée par des managers qui étudient à leur bureau comment mieux vendre leur produit. L’Église ne se construit pas sur son propre projet, elle ne tire pas d’elle-même la force d’aller de l’avant, elle ne vit pas de stratégies marketing.

Chaque fois qu’elle tombe dans cette tentation mondaine – et souvent elle y tombe ou elle y est tombée – l’Église, sans s’en rendre compte, croit avoir sa lumière propre et elle oublie qu’elle est le « mysterium lunae » dont les Pères des premiers siècles ont parlé – c’est-à-dire que l’Église n’est authentique qu’à la lumière d’un Autre, comme la lune – et ainsi son action perd de sa vigueur et ne sert à rien. L’Église, composée d’hommes et de femmes pécheurs comme tout le monde, est née et existe pour refléter la lumière d’un Autre, la lumière de Jésus, comme la lune le fait avec le soleil. L’Église existe pour porter au monde la parole de Jésus et pour rendre possible aujourd’hui une rencontre avec lui, vivant, en se faisant l’intermédiaire de son embrassement de miséricorde offert à tous.

Grazie, cari amici, per questo incontro. Grazie e congratulazioni ai nostri due “decani”, che oggi diventano “Dama” e “Cavaliere” di Gran Croce dell’Ordine Piano. Grazie a tutti voi per il lavoro che fate. Grazie per la vostra ricerca della verità, perché solo la verità ci rende liberi. Grazie!

Merci, chers amis, pour cette rencontre. Merci et félicitations à nos deux « doyens », qui deviennent aujourd’hui la « Dame » et le « Chevalier » de la Grand-Croix de l’Ordre Piano. Merci à vous tous pour le travail que vous faites. Merci pour votre recherche de la vérité, car seule la vérité nous rend libres. Merci!
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Source : https://fr.zenit.org/
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http://www.papefrancois.fr
 
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