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 Catéchèse : « Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure »

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Catéchèse : « Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure » Empty
MessageSujet: Catéchèse : « Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure »   Catéchèse : « Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure » Icon_minitimeMer 8 Avr 2020 - 13:27

Catéchèse : « Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure » 000000-1



« Avec son cœur ouvert de Crucifié, (Jésus) rejoint chacun de nous dans ces moments d’angoisses, de difficultés et de souffrance », a assuré le pape François aux francophones, lors de l’audience générale de ce Mercredi Saint, 8 avril 2020.

Synthèse de la catéchèse du pape :

Frères et sœurs,

Durant ces semaines d’appréhension pour la pandémie qui cause tant de souffrances dans le monde, beaucoup s’interrogent sur la présence et l’action efficace de Dieu face à ce mal. Le récit de la Passion de Jésus nous est d’un grand secours. Déjà, les contemporains de Jésus se posaient beaucoup de questions le concernant, se demandant s’il est vraiment le Messie. Et c’est un étranger, le centurion romain, au pied de la croix, qui reconnaît en Jésus le Fils de Dieu.

Nous sommes invités à chercher le vrai visage de Dieu. Dieu s’est complètement révélé sur la croix à Pâques. Ainsi la croix est la cathèdre de Dieu. Il nous faut donc regarder en silence le Crucifié et découvrir qui est notre Seigneur. Pour nous libérer des préjugés sur Dieu, contemplons le Crucifié et ouvrons l’Evangile. Car c’est dans l’affirmation du centurion romain qu’est proclamée solennellement l’identité de Jésus.

Sur la croix, Dieu se révèle tout puissant dans l’amour, car il est l’Amour. Le pouvoir de ce monde passe, mais l’amour demeure. Ainsi, les interrogations angoissantes sur le mal trouvent dans le Ressuscité de solides réponses qui nous empêchent de faire naufrage.
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Source : https://fr.zenit.org/


Texte intégral de l'Audience Générale :


Chers frères et sœurs, bonjour !


En cette période d’inquiétude due à la pandémie qui fait tant souffrir le monde, et parmi les si nombreuses questions que nous nous posons, certaines peuvent concerner Dieu : que fait-il face à notre douleur ? Où est-il, quand tout va mal ? Pourquoi n’accourt-il pas pour résoudre nos problèmes ? Voilà les questions que nous pouvons nous poser sur lui.

Le récit de la Passion de Jésus peut nous aider, lui qui nous accompagne durant cette Semaine sainte. En effet, ce texte est lui aussi plein d’interrogations. Les gens, après avoir accueilli Jésus triomphalement à Jérusalem, se demandent s’il va finalement libérer le peuple de ses ennemis (cf. Lc 24, 21). Ils s’attendent à un Messie puissant, triomphant, armé. Et celui qui arrive est doux, humble de cœur, il appelle à la conversion et à la miséricorde. Et c’est cette même foule qui, après l’avoir acclamé, crie : « crucifie-le ! » (Mt 27, 23). Ceux qui le suivaient, perdus et effrayés, l’abandonnent. Car ils pensent : si tel est le destin de Jésus, il n’est pas le Messie car Dieu, lui, est fort, Dieu est invincible.

Mais en allant un peu plus loin dans le récit de la Passion, on trouve un événement surprenant. Quand Jésus meurt, le centurion romain, qui n’est pas croyant, qui n’est pas un juif mais un païen, qui l’a vu souffrir sur la croix et l’a entendu pardonner à tous, qui a touché du doigt son amour sans fin, finit par dire : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Mc 15, 39). Il dit exactement l’inverse de ce que disent les autres. Il dit que Dieu est là, qu’il est vraiment Dieu.

Nous pouvons aujourd’hui nous poser cette question : quel est le véritable visage de Dieu ? Nous projetons d’habitude sur lui ce que nous sommes, mais en y ajoutant la toute-puissance : notre réussite, notre sens de la justice, notre colère aussi. Pourtant l’Évangile nous dit que Dieu n’est pas comme cela. Il est différent et nous n’aurions pas pu le connaître par nos seules forces. C’est pourquoi il s’est fait proche, il est venu à notre rencontre et s’est révélé complètement à nous à Pâques. Et où s’est-il complètement révélé ? Sur la croix. C’est là que nous découvrons les traits du visage de Dieu. N’oublions pas, frères et sœurs, que la croix est le trône de Dieu. Il nous faut regarder en silence le Crucifié et voir qu’il est notre Seigneur : il est celui qui ne montre personne du doigt, pas même ceux qui sont en train de le crucifier, mais qui ouvre les bras à tous ; celui qui ne nous écrase pas de sa gloire, mais qui se laisse dépouiller pour nous ; celui qui ne nous aime pas seulement en paroles, mais qui donne sa vie en silence ; qui ne nous contraint pas mais qui nous libère ; qui ne nous traite pas d’étrangers mais qui prend sur lui le mal que nous avons fait, qui prend sur lui nos péchés. Pour nous débarrasser des préjugés que nous avons sur Dieu, regardons le Crucifié. Et ouvrons ensuite l’Évangile. Ces jours-ci, alors que nous sommes tous chez nous en quarantaine, enfermés, prenons ces deux choses en main : notre crucifix, regardons-le, et ouvrons l’Évangile. Ce sera pour nous, si l’on peut dire, comme une grande liturgie domestique, puisque nous ne pouvons ces jours-ci nous rendre à l’église.

Le crucifix et l’Évangile !

Nous lisons dans l’Évangile que, quand la foule s’approche de Jésus pour le faire roi, par exemple après la multiplication des pains, celui-ci s’en va (cf. Jn 6, 15). Et quand l’esprit mauvais veut révéler sa divine majesté, il le fait taire (cf. Mc 1, 24-25). Pourquoi ? Parce que Jésus ne veut pas être mal compris, il ne veut pas que les gens confondent le vrai Dieu, qui est amour humble, avec un faux Dieu, un Dieu mondain qui se donne en spectacle et s’impose par la force. Il n’est pas une idole. Il est Dieu qui s’est fait homme, comme chacun de nous, et il s’exprime en tant qu’homme mais avec la force de sa divinité. Au contraire, à quel moment l’identité de Jésus est-elle solennellement proclamée dans l’Évangile ? Quand le centurion dit : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ». C’est là que c’est affirmé, juste après qu’il a donné sa vie sur la croix, car à cet instant on ne peut plus se tromper : on voit que Dieu est tout puissant dans l’amour et pas d’une autre manière. C’est sa nature car il est fait ainsi. Il est l’Amour.

Vous pourriez objecter : « À quoi cela me sert-il, un Dieu si faible, qui meurt ? Je préfèrerais un Dieu fort, un Dieu puissant ! ». Mais vous le savez, le pouvoir de ce monde passe tandis que l’amour demeure. Seul l’amour protège la vie que nous avons, car il accueille notre fragilité et la transforme. C’est l’amour de Dieu qui, à Pâques, a guéri notre péché par son pardon, qui a fait de la mort un passage vers la vie, qui a transformé notre peur en confiance, notre angoisse en espérance. La fête de Pâques nous dit que Dieu peut tout transformer en bien. Qu’avec lui nous pouvons être sûr que tout ira bien. Et cela n’est pas une illusion, car la mort et la résurrection de Jésus ne sont pas une illusion : c’est une vérité ! Voilà pourquoi le matin de Pâques il nous est dit : « Vous, soyez sans crainte ! » (cf. Mt 28, 5). Toutes les questions angoissantes que nous avons sur le mal ne disparaissent pas d’un coup, mais trouvent dans le Ressuscité le fondement solide qui nous permet de ne pas sombrer.

Chers frères et sœurs, Jésus a changé l’histoire en se faisant proche de nous et il a fait de cette histoire, encore marquée par le mal, une histoire de salut. Offrant sa vie sur la croix, Jésus a aussi vaincu la mort. Du cœur ouvert du ressuscité, l’amour de Dieu touche chacun de nous. Nous pouvons changer nos vies en nous rapprochant de lui, en accueillant le salut qu’il nous offre. Frères et sœurs, ouvrons-lui tout notre cœur dans la prière, cette semaine et dans les jours qui viennent, avec le crucifix et avec l’Évangile. N’oubliez pas : le crucifix et l’Évangile. Ce sera la liturgie domestique. Ouvrons-lui tout notre cœur dans la prière, laissons son regard se poser sur nous, et nous comprendrons que nous ne sommes pas seuls, mais que nous sommes aimés, car le Seigneur ne nous abandonne pas et ne nous oublie pas, jamais. Avec ces pensées, je vous souhaite une belle Semaine sainte et une sainte fête de Pâques.
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Source : www.la-croix.com/
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