« En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va spontanément à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre International pour la Famille », déclare le pape François lors du Regina coeli de ce dimanche 25 mai 2014, à Bethléem.
Le pape a en effet célébré la messe dominicale, suivie du Regina coeli, sur la place de la Mangeoire, jouxtant la basilique de la Nativité, ce matin, au deuxième jour de son pèlerinage en Terre Sainte (24-26 mai).
En annonçant ce projet de voyage, le pape répond aux protestations des chrétiens de Galilée qui souhaitaient le voir chez eux et trouvaient son voyage trop court: Benoît XVI et Jean-Paul II s'étaient rendus en Galilée. Mais le modèle du voyage de François, c'est le voyage de Paul VI, de trois jours également. Et qui sait si l'allusion au Centre pour la famille n'annonce pas une initiative, en relation avec les deux synodes d'octobre 2014 et 2015 sur la famille?
Après la prière mariale, le pape a invité le président palestinien Mahmoud Abbas et le président israélien Shimon Peres à élever une prière commune « pour le don de la paix » : « J'offre ma maison au Vatican pour accueillir cette rencontre de prière », a-t-il déclaré.
Il a également confié la Terre Sainte à la Vierge Marie, afin que « tous ceux qui y habitent puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité ». « Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix », a conclu le pape.
Paroles du pape François après le Regina Coeli :
En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.
Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.
Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix.
Tandis que nous nous apprêtons à conclure cette célébration, nous tournons notre pensée vers la très Sainte Marie, qui ici même à Bethléem a donné le jour à son fils Jésus. La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de Jésus. Aidée par saint Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire.
Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne – il y en a, présents aussi, à cette Messe. Ils sont nombreux.
Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance ; réconforte les malades, les prisonniers et tous les souffrants ; soutiens les Pasteurs et toute la Communauté des croyants, pour qu’ils soient ‘‘sel et lumière’’ en cette terre bénie ; soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University.
En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va spontanément à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre International pour la Famille.
Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix.