Le pape François s'élève contre la
traite des êtres humains, « une plaie dans le corps de l’humanité contemporaine, une plaie dans la chair du Christ », « un crime contre l’humanité ». Il invite les personnes de bonne volonté à crier « Cela suffit ! ».
Le pape a rencontré les participants du deuxième congrès international intitulé: « Combattre le trafic d'êtres humains : Église et Loi en collaboration » (« Combating Human Trafficking: Church and Law Enforcement in partnership », 9-10 avril 2014), et organisé au Vatican par la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, ce 10 avril, à l'Académie pontificale des sciences, en présence de représentants des polices d'une vingtaine de pays, de la Thaïlande à l'Angleterre. Le réseau de l'Eglise dans le monde entier devient ainsi un allié des polices pour arracher les victimes aux réseaux de la traite d'êtres humains. Le premier congrès avait eu lieu l'an dernier à Londres.
Allocution du pape François :
Messieurs les cardinaux,
Chers frères,
Messieurs et Mesdames
Je salue chacun de vous qui participez à cette rencontre, la seconde convoquée au Vatican pour collaborer ensemble contre la traite des êtres humains. Je remercie le cardinal Nichols et la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles de l’avoir organisée, ainsi que l’Académie pontificale des sciences sociales qui l’accueille. C’est une rencontre, une rencontre importante, mais c’est aussi un geste : c’est le geste de l’Église, un geste de la part de personnes de bonne volonté qui veulent crier : « Cela suffit ! ».
La traite des êtres humains est une plaie dans le corps de l’humanité contemporaine, une plaie dans la chair du Christ. C’est un crime contre l’humanité. Le fait de nous retrouver ici, pour unir nos efforts, signifie que nous voulons que les stratégies et les compétences soient accompagnées et renforcées par la compassion évangélique et par une proximité envers les hommes et les femmes qui sont victimes de ce crime.
Sont réunies ici des autorités policières, chargées surtout de faire obstacle à ce triste phénomène avec les instruments et la rigueur de la loi et, avec elles, des acteurs humanitaires, dont la tâche principale est d’offrir aux victimes un accueil, une chaleur humaine et la possibilité d’une délivrance. Ce sont deux approches différentes, mais qui peuvent et qui doivent aller ensemble. Le dialogue et la confrontation à partir de ces deux approches complémentaires sont très importants. C’est pour cette raison que des rencontres comme celle-ci sont d’une grande utilité, je dirais même nécessaires.
C’est pour moi un signe important que, un an après la première rencontre, vous ayez voulu vous retrouver, de tant de parties du monde, pour mener à bien votre travail commun. Je vous remercie beaucoup pour cette collaboration et je prie le Seigneur de vous aider et la Sainte Vierge de vous protéger. Merci.