Jésus prie pour l’unité des chrétiens, mais dans l’Eglise, certains sèment la zizanie, ils divisent et détruisent les communautés par leurs paroles. Lors de son homélie à Sainte-Marthe ce jeudi matin, le Pape François est revenu sur cette unité dont parle le Christ dans l’Evangile, mettant en garde contre les tentations des diviseurs.
Jésus, avant sa Passion prie pour l’unité des croyants, des communautés chrétiennes, pour qu’elles soient un comme Jésus et le Père sont un, a expliqué le Pape, commentant l’Evangile du jour, tiré de Saint Jean. L’unité des communautés chrétiennes, des familles chrétiennes sont le témoignage que le Père a envoyé Jésus. Mais arriver à cette unité, que ce soit dans les paroisses, les familles, une institution chrétienne, est l’une des choses les plus difficiles. «Notre histoire nous fait honte parfois quand on voit que nous avons mené des guerres contre nos frères chrétiens !» s’est exclamé François, qui a cité en exemple la guerre de Trente ans (1618-1648, entre catholiques et protestants)
Il n’y a pas de témoignage là où les chrétiens se font la guerre, a poursuivi le Pape, soulignant que nous devons demander pardon au Seigneur pour toute cette histoire, mais aussi pour les divisions encore d’aujourd’hui. « Le monde voit que nous sommes divisés, a martelé le Souverain Pontife, et dit : « qu’ils se mettent d’accord et après nous verrons…»
Salir la réputation de l'autre
C’était l’envie du diable de faire entrer le péché dans le monde, a expliqué François, y compris dans les communautés chrétiennes, qu’il y a ait de l’égoïsme, des jalousies, des divisions. Et cela invite à parler les uns des autres, a expliqué le Pape.
Les divisions commencent avec la langue, en Argentine on les appelle les « zizaniers », ceux qui sèment la zizanie, qui divisent. La langue, a souligné le Saint-Père est capable de détruire une famille, une communauté, une société, de semer la haine et la guerre. Il est souvent plus commode aujourd’hui, a regretté François de salir la « réputation de l’autre ». Le Pape a rappelé une anecdote de Saint Philippe Neri, comme pénitence à une femme qui avait eu de mauvaises paroles, lui demanda de plumer une poule et de répandre ses plumes dans son quartier puis de les ramasser. « Cela n’est pas possible ! » répondit la femme. Ceci est la médisance !
La médisance salit l’autre, détruit la vie, et tant de fois détruit la vérité a expliqué le Pape. Jésus a prié pour que nous soyons un. «Prions ainsi le Seigneur a-t-il conclu, pour qu’il nous donne la grâce et le don de l’unité contre la force si fort du diable. Parce que Lui qui est notre unité, la gloire de notre communauté, c’est Lui qui nous donne la paix.»