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 Le Pape François encourage les acteurs de la non-violence

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MessageSujet: Le Pape François encourage les acteurs de la non-violence   Le Pape François encourage les acteurs de la non-violence Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 18:14

Le Pape François encourage les acteurs de la non-violence AFP2456064_Articolo

Mardi 12 Avril 2016

Le Pape François encourage les acteurs de la non-violence

Le Pape François a envoyé un message aux participants d’une réunion co-organisée par le mouvement Pax Christi, et par le Conseil pontifical Justice et Paix, sur le thème de la non-violence. Cette conférence se tient à Rome du 11 au 13 avril.

Dans un message au cardinal Turkson, faisant une nouvelle fois allusion à cette «singulière et terrible guerre mondiale par morceaux» que vit le monde actuellement, le Pape écrit qu’il est nécessaire d’œuvrer «pour une vraie paix à travers la rencontre entre des personnes concrètes et la réconciliation entre les peuples et groupes qui s’affrontent dans des positions idéologiques opposées».

Citant Paul VI, le Pape évoque «le patient effort de cette supérieure fantaisie créative, que nous appelons diplomatie», tout en rappelant qu’il est «nécessaire de renouveler tous les instruments plus adaptés à concrétiser l’aspiration à la justice et à la paix des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Ainsi, la réflexion pour relancer le parcours de la non-violence (…) constitue une contribution positive et nécessaire».

Le Pape rappelle que la guerre fut l’unique notion condamnée par le Concile Vatican II, et dénonce une nouvelle fois la réalité de plus en plus massive des murs, des murs symboliques d’indifférence qui provoquent des divisions dans les sociétés, mais aussi des murs matériels, concrets, qui défigurent l’environnement avec des conséquences souvent néfastes en termes de sécurité et de paix sociale.  

François lance un nouvel appel à ce que la miséricorde l’emporte sur l’indifférence, rappelant que la miséricorde trouve son expression politique dans la solidarité, qui «constitue l’attitude morale et sociale qui répond le mieux à la prise de conscience des plaies de notre temps et de l’interdépendance entre la vie des individus et celle des communautés familiales, locales ou globales». La tâche est immense donc, «dans notre monde complexe et violent», pour tous ceux qui «œuvrent pour la paix en vivant l’expérience de la non-violence».

En conclusion de son message, le Pape renouvelle ses appels envoyés aux responsables des  États en cette Année jubilaire : l’un pour l’abolition de la peine de mort, l’autre pour l’annulation de la dette (ou sa gestion soutenable) des pays les plus pauvres.
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Source : http://fr.radiovaticana.va


Message du pape François :

Éminence,

Je suis heureux de vous adresser mes salutations les plus cordiales ainsi qu’à tous les participants de cette Conférence intitulée « Non-violence et paix juste : une contribution à la compréhension de la non-violence et à l’engagement envers celle-ci de la part des catholiques », qui se tiendra à Rome du 11 au 13 avril 2016.

Cette rencontre, organisée conjointement par le Conseil pontifical ‘Justice et paix’ et par ‘Christi International’, revêt un caractère et une valeur tout à fait particuliers en cette Année jubilaire de la miséricorde. En effet, la miséricorde est « une source de joie, de sérénité et de paix »[1], une paix qui est essentiellement intérieure et qui coule de la réconciliation avec le Seigneur [2]. Toutefois, les réflexions des participants doivent aussi prendre en compte les circonstances actuelles dans le monde en général et le moment historique où la conférence se tient, et bien sûr ces facteurs intensifient encore les attentes à l’égard de cette Conférence.

Afin de chercher des solutions à cette unique et terrible ‘guerre mondiale épisodique’ que subit, directement ou indirectement, une grande partie de l’humanité, il nous est utile de réfléchir sur le passé. Redécouvrons les raisons qui ont conduit les fils et les filles d’une civilisation encore largement chrétienne, au siècle dernier, à créer le mouvement Pax Christi et le Conseil pontifical ‘Justice et paix’. De leur exemple, nous apprenons que, pour établir une véritable paix, il est nécessaire de mettre concrètement les gens ensemble afin de réconcilier des peuples et des groupes dont les positions idéologiques sont opposées.

Il est aussi nécessaire de travailler ensemble pour ce que des personnes, des familles, des peuples et des nations ressentent comme leur droit, à savoir, participer sur un plan social, politique et économique aux biens du monde moderne.[3] Plus encore, l’« effort continu et sage de cet art créatif supérieur que l’on appelle diplomatie » [4] doit être continuellement alimenté ; et la justice dans un monde globalisé, qui est l’« ordre dans la liberté et dans le devoir conscient » [5], doit être constamment promu. En un mot, l’humanité a besoin de rénover tous les meilleurs outils à sa disposition pour aider les hommes et les femmes d’aujourd’hui à réaliser leurs aspirations pour la justice et la paix.

En ce sens, vos idées sur la revitalisation des outils de non-violence, et de non-violence active en particulier, seront une contribution nécessaire et positive. C’est ce que vous vous proposez de faire en tant que participants à la Conférence de Rome. Dans ce message, je voudrais vous rappeler quelques points qui sont pour moi un sujet de préoccupation particulière.

Le principe de base est que le but ultime et le plus profondément digne des êtres humains et de la communauté humaine est l’abolition de la guerre [6]. Dans cet esprit, nous rappelons que la seule condamnation explicite exprimée par le Concile Vatican II était contre la guerre,[7] bien que le Concile ait reconnu que, puisque la guerre n’a pas été éradiquée de la condition humaine, « on ne peut nier aux gouvernements le droit à la légitime défense une fois que tous les moyens de règlement pacifique ont été épuisés ».[8]

Une autre pierre angulaire est de reconnaître que « le conflit ne peut être ignoré ou caché. Il faut y faire face » [9]. Bien sûr, l’objectif n’est pas de resté piégé à l’intérieur d’un contexte de conflit, perdant ainsi notre perspective globale et notre sens de l’unité profonde de la réalité.[10] Nous devons plutôt accepter et affronter le conflit afin de le résoudre et de le transformer en un lien dans ce nouveau processus qu’initient les « bâtisseurs de paix »[11].

En tant que chrétiens, nous savons aussi que c’est seulement en considérant nos pairs comme des frères et sœurs que nous surmonterons les guerres et les conflits. L’Église répète inlassablement que cela est vrai, non simplement à un niveau individuel mais aussi au niveau des peuples et des nations, car cela concerne véritablement la Communauté internationale en tant que « Famille des Nations ». C’est pourquoi, dans le Message pour la Journée mondiale de la paix de cette année, j’ai lancé un appel aux responsables des États afin qu’ils renouvellent « leurs relations avec les autres peuples et pour permettre leur réelle participation et inclusion dans la vie de la communauté internationale, afin d’assurer la fraternité au sein de la famille des nations aussi »[12].

Par ailleurs, nous savons en tant que chrétiens que, pour que cela se produise, le plus grand obstacle à enlever est le mur de l’indifférence. L’histoire récente justifie l’usage du terme « mur » non pas dans un sens figuré uniquement, mais c’est malheureusement une réalité par trop tangible. Ce phénomène de l’indifférence touche non seulement nos semblables, les êtres humains, mais aussi l’environnement naturel avec des conséquences souvent désastreuses en termes de sécurité et de paix sociale.[13]

Néanmoins, nous pouvons réussir à surmonter l’indifférence – mais seulement si, à l’imitation de notre Père, nous sommes capables de montrer de la miséricorde. Une telle miséricorde est, pour ainsi dire, « politique » parce qu’elle s’exprime dans la solidarité qui est l’attitude morale et sociale qui répond le mieux à la conscience des fléaux de notre temps et de l’interdépendance de la vie à ses différents niveaux – les connections entre la vie individuelle, la famille et la communauté locale et globale[14].

Dans notre monde complexe et violent, c’est une entreprise véritablement formidable de travailler pour la paix en vivant la pratique de la non-violence ! Tout aussi ardu est l’objectif de parvenir au désarmement total « en rejoignant l’âme même des gens »[15], en construisant des ponts, en luttant contre la peur et en poursuivant un dialogue ouvert et sincère. La pratique du dialogue est difficile en fait. Nous devons être prêts à pardonner et prendre. Nous ne devons pas partir du principe que les autres ont tort. Au contraire, en acceptant nos différences et en demeurant fidèle à nos positions, nous devons chercher le bien de tous ; et, après avoir finalement trouvé un accord, nous devons fermement nous y maintenir.

Nous pouvons nous réjouir à l’avance de l’abondance des différences culturelles et de la variété des expériences de vie parmi les participants à la Conférence de Rome et celle-ci ne feront qu’augmenter le niveau des échanges et contribuer au renouveau du témoignage actif de non-violence comme une « arme » pour réaliser la paix.

Enfin je voudrais inviter toutes les personnes présentes à soutenir deux demandes que j’ai adressées aux autorités gouvernementales pendant cette Année jubilaire : abolir la peine de mort là où elle est encore de rigueur et considérer la possibilité d’une amnistie ; et pardonner ou gérer de manière durable la dette internationale des nations les plus pauvres[16]

Je souhaite chaleureusement à Votre Éminence et à tous les participants des travaux fructueux et couronnés de succès, et je vous accorde à tous ma bénédiction apostolique.

***

NOTES

[1] Misericordiae Vultus, n°2.

[2] Ibid, n° 17.

[3] Gaudium et spes, n° 9.

[4] Pape Paul VI, Message pour la célébration de la Journée pour la paix 1976, Les véritables armes de la paix.

[5] Ibid.

[6] Discours au quatrième cours de la Formation des aumôniers militaires sur le droit humanitaire international, 26.10.2015.

[7] Cf. Gaudium et spes, nn. 77-82

[8] Gaudium et spes, n.79

[9] Evangelii gaudium, n. 226

[10] Ibid.

[11] Ibid., n. 227.

[12] Message pour la Journée mondiale de la paix 2016, Surmonter l’indifférence et gagner la paix, n. 8.

[13] Cf. ibid., n. 4.

[14] Misericordiae Vultus, n°2.

[15] Jean XXIII, Pacem in terris, n. 113 (anglais), n. 61 (italien).

[16] Message pour la Journée mondiale de la paix 2016, n. 8.
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Source : https://fr.zenit.org/
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