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Ste Marthe: La jalousie et l'envie, ces péchés qui provoquent la mort
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Messages : 5949 Date d'inscription : 17/03/2013
Sujet: Ste Marthe: La jalousie et l'envie, ces péchés qui provoquent la mort Jeu 21 Jan 2016 - 21:05
Jeudi 21 Janvier 2015
Ste Marthe: La jalousie et l'envie, ces péchés qui provoquent la mort
Au cours de la Messe célébrée le jeudi 21 janvier dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, François a mis en garde contre l’envie, un péché qui arrive à tuer les personnes.
Tirée du premier livre de Samuel (18, 6-9; 19, 1-7), la première lecture — a immédiatement fait remarquer le Pape — «raconte l’entrée du roi Saül dans la ville, après la victoire contre les philistins», obtenue grâce au «duel entre David et Goliath». C’est véritablement «la victoire de tout le peuple».
Et ainsi, lit-on dans l’Écriture, «les femmes sortirent de toutes les villes», en chantant et en dansant pour fêter la victoire. C’est aussi «un rituel de joie».
La Bible ajoute également qu’en dansant, les femmes chantaient: «Saül en a tué mille et David dix mille». Et c’était des paroles «qu’elles improvisaient sur le moment, peut-être parce qu’elles venaient ainsi dans le chant ». Donc, celui qui avait «vaincu était le roi: David avait tué le philistin — c'est vrai! — , il avait été l’instrument, et le peuple avait le sentiment que le roi était l’oint du Seigneur».
Mais «Saül, au lieu d’être heureux de cette fête, en fut très irrité». De toute évidence «le cœur de Saül avait quelque chose qui n’allait pas» — a expliqué François — car «il a fait le calcul: on en a attribué dix mille à David et à moi on m’en a attribué mille!». En somme, «ce n’était qu’un chant, mais il l’a mal pris: pourquoi?».
La question, a poursuivi le Souverain Pontife, est que le cœur de Saül «avait quelque chose qui l’a poussé à mal le prendre: il était jaloux». Il «a ressenti une attaque de jalousie à ce moment-là», à cause de ce chant. Au point que la Bible nous dit, précisément, qu’il «en fut très irrité». C’est pourquoi «à partir de ce jour-là il regardait David avec soupçon», en imaginant sans cesse: «Celui-ci me trahira!». Pour cette raison, a affirmé le Pape, Saül «prit la décision de tuer » David. Et «le motif était son cœur malade de jalousie, qui conduisit Saül à l’envie».
«Que l’envie est une chose laide!» a remarqué François. Il s’agit, en effet, d’«une attitude, d’un péché laid». Et «le cœur envieux — nous l’avons entendu — conduit à tuer, à la mort».
Du reste, l 'Écriture le dit clairement: «A cause de l’envie, la mort est entrée dans le monde».
«L’envie tue — a réaffirmé François — et ne tolère pas que quelqu’un d’autre ait quelque chose que je n’ai pas». Et elle crée toujours de la souffrance, «car le cœur de l’envieux ou du jaloux souffre: c’est un cœur qui souffre». C’est précisément «cette souffrance qui le conduit à désirer la mort des autres».
«Combien de fois dans nos communautés — nous ne devons pas aller bien loin pour le voir — on tue avec la langue par jalousie» a admonesté François. Il arrive ainsi que «quelqu’un soit envieux d’un autre et les médisances commencent: et les médisances tuent». Le passage biblique raconte entre outre que le roi Saül, conseillé par son fils Jonathan, décide de ne plus tuer David. Mais ensuite, «le temps ayant passé, dans un excès de colère, il a cherché» vraiment à le tuer, «alors qu’il jouait de la harpe». L’envie est donc «une maladie qui vient, qui revient».
«En pensant et en réfléchissant à ce passage de l’Ecriture», le Pape a ajouté: « Je m’invite moi-même — et j’invite tout le monde — à chercher si dans mon cœur il y a quelque chose d’attribuable à la jalousie ou à l’envie, qui conduit toujours à la mort et m’empêche d’être heureux». Car, a-t-il poursuivi, «cette maladie conduit à regarder tout ce que l’autre possède de bien, comme si c’était au détriment de toi-même». Et «cela est est un péché laid: c’est le début de tant, de tant de crimes».
«Demandons au Seigneur — a poursuivi le Pape — qu’il nous donne la grâce de ne pas ouvrir notre cœur à la jalousie, de ne pas ouvrir notre cœur aux envies, car ces choses conduisent à la mort». Et il a rappelé à ce propos l’attitude de Pilate: c’était un homme intelligent et Marc, dans l’Evangile, dit que Pilate s’était rendu compte que le chefs des scribes lui avaient remis Jésus par envie».
Donc «l’envie — selon l’interprétation de Pilate, qui était très intelligent, mais lâche! — est ce qui a conduit à la mort de Jésus». Il a été «l’instrument, le dernier instrument: on le lui avait livré par envie».