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Audience générale : "L'enfance spirituelle", un chemin pour rencontrer Jésus
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Admin Admin
Messages : 5949 Date d'inscription : 17/03/2013
Sujet: Audience générale : "L'enfance spirituelle", un chemin pour rencontrer Jésus Mer 30 Déc 2015 - 20:48
Mercredi 30 Décembre 2015
Audience générale : "L'enfance spirituelle", un chemin pour rencontrer Jésus
Le Pape François a tenu ce mercredi matin une audience générale place Saint-Pierre, devant une foule nombreuse et sous un soleil toujours exceptionnel pour la saison. Pour cette dernière audience de l’année 2015, cinq jours après Noël, le Saint-Père est revenu sur le sens de la crèche et la dévotion à l’Enfant-Jésus.
«Je suis sûr que dans nos maisons encore de nombreuses familles ont fait une crèche, mettant en avant cette belle tradition qui remonte à Saint François d’Assise et qui maintient vif dans nos cœurs le mystère de Dieu qui se fait homme.»
Rappelant que la dévotion à l’Enfant Jésus est très diffusée, le Pape a donné l’exemple de Thérèse de Lisieux, qui avait pris comme nom de religieuse "Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face". Une sainte française que François appelle affectueusement "la Teresita", "la petite Thérèse" en espagnol, et qui «a su vivre "l’enfance spirituelle" qui s’assimile justement en méditant, à l’école de la Vierge Marie, l’humilité de Dieu qui pour nous s’est fait petit».
«C’est un grand mystère, l’humilité de Dieu. Nous qui sommes orgueilleux, pleins de vanité (…), nous ne sommes rien! Lui, le grand, est humble et se fait enfant. Ceci est un vrai mystère ! Dieu est humble. Et c’est beau!» a improvisé le Saint-Père.
Alors même si nous savons finalement assez peu de choses sur l’enfance de Jésus, il faut mettre Jésus enfant au centre de nos vies. Les enfants «ont besoin d’être protégés» et Jésus lui aussi, nous «avons la responsabilité de le protéger. Il veut être entre nos bras, il désire être aidé, et pouvoir fixer son regard dans le nôtre». Il faut aussi le faire sourire pour lui «démontrer notre amour et notre joie, parce qu’Il est au milieu de nous, son sourire est signe de l’amour qui nous donne la certitude d’être aimés».
«Devant Jésus nous sommes appelés à abandonner notre prétention à l’autonomie, pour accueillir au contraire la vraie forme de liberté qui consiste à connaître celui que nous avons devant nous et à le servir.» Le Pape a conclu en demandant à chacun, une fois retourné à la maison, d’embrasser l’Enfant-Jésus dans la crèche, de lui dire : «Jésus, je veux être humble comme toi, humble comme Dieu», et de lui demander cette grâce.
Par ailleurs, à la fin de l’audience, le Pape François a invité à prier pour les victimes des inondations et des tempêtes qui ont frappé récemment «les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Amérique du Sud, spécialement le Paraguay, causant malheureusement des victimes, de nombreux déplacés et des dommages considérables. Que le Seigneur donne du réconfort à ces populations, et que la solidarité fraternelle puisse les secourir dans leurs besoins», a déclaré le Saint-Père.
Catéchèse du pape François en français :
Frères et sœurs, en ce temps de Noël, nous nous retrouvons devant la crèche. La dévotion à l’Enfant-Jésus est très répandue.
Je pense en particulier à sainte Thérèse de Lisieux qui a voulu porter le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Elle a su vivre et témoigner de l’enfance spirituelle qui s’assimile en méditant, à l’école de la Vierge Marie, l’humilité de Dieu qui, pour nous, s’est fait petit.
Que Dieu se soit fait petit enfant doit avoir un sens particulier pour notre foi. Il est vrai que nous connaissons peu de choses sur l’enfance de Jésus. Mais nous pouvons apprendre beaucoup de Jésus enfant si nous regardons la vie des enfants.
Nous découvrons d’abord que les enfants veulent notre attention. Ils doivent être au centre parce qu’ils ont besoin de se sentir protégés. Il est donc nécessaire de mettre Jésus au centre de notre vie et de savoir, même si cela peut sembler paradoxal, que nous avons la responsabilité de le protéger.
Il veut être entre nos bras et pouvoir fixer son regard sur le nôtre. Prenons l’Enfant-Jésus entre nos bras et mettons-nous à son service, pour lui montrer notre amour et notre joie. Il est venu parmi nous pour nous montrer le visage du Père riche d’amour et de miséricorde.
En ce temps de Noël, nous voici devant l’Enfant Jésus. Je suis sûr que dans nos maisons, encore tant de familles ont fait une crèche, poursuivant cette belle tradition qui remonte à saint François d’Assise et entretient dans nos cœurs le mystère de Dieu qui se fait homme.
La dévotion à l’Enfant Jésus est très répandue. Tant de saints l’ont cultivée dans leur prière quotidienne, et ont désiré modeler leur vie sur celle de l’Enfant Jésus. Je pense en particulier à sainte Thérèse de Lisieux qui, devenue carmélite, portait le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Sainte Thérèse – qui est aussi Docteur de l’Eglise – a su vivre et témoigner cette « enfance spirituelle » qui s’assimile en méditant, à l’école de la Vierge Marie, l’humilité de Dieu qui s’est fait petit pour nous. Ce mystère est grand : Dieu est humble ! Nous qui sommes orgueilleux, pleins de vanité et nous croyons si grands, nous ne sommes rien ! Lui, qui est grand, il est humble et se fait enfant. C’est un vrai mystère ! Dieu est humble. Que c’est beau !
Il fut un temps où, dans la personne divine et humaine du Christ, Dieu a été un enfant. Pour notre foi, cela doit avoir une signification particulière. Certes, sa mort sur la croix et sa résurrection sont la plus haute expression de son amour rédempteur, mais n’oublions pas que toute sa vie sur terre constitue une révélation et un enseignement. Dans la période de Noël, nous faisons mémoire de son enfance.
Pour grandir dans la foi, nous aurons besoin de contempler plus souvent l’Enfant Jésus. Bien sûr, nous ne connaissons rien de cette période. Les rares indications que nous ayons parlent du moment où il reçut son nom, huit jours après sa naissance, et de sa présentation au Temple (cf. Lc 2,21-28) ainsi que de la visite des mages et de la fuite en Egypte qui s’ensuivit (cf. Mt 2,1-23). Puis, il y a un grand saut jusqu’à ses douze ans, quand, avec Marie et Joseph, il va en pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque. Au lieu de repartir avec ses parents, il s’arrête au Temple pour parler avec les docteurs de la loi.
Comme vous voyez, on connaît bien peu de choses de l’Enfant Jésus, mais nous pouvons beaucoup apprendre de Lui en regardant vivre les enfants. Parents et grands-parents ont cette belle habitude de regarder les enfants, ce qu’ils font.
Nous découvrons, tout d’abord, que les enfants veulent notre attention. Ils doivent être au centre, pourquoi ? Par orgueil ? Non ! Parce qu’ils ont besoin de se sentir protégés. Nous aussi, nous devons mettre Jésus au centre de nos vies et savoir, même si cela peut paraître paradoxal, que nous avons la responsabilité de le protéger. Il veut être dans nos bras, il désire qu’on veille sur lui, il veut pouvoir fixer son regard dans le nôtre. Et puis, faire sourire l’Enfant Jésus, lui montrer notre amour et notre joie de l’avoir parmi nous. Son sourire est signe de cet amour qui nous donne la certitude d’être aimés. Enfin, les enfants aiment jouer. Faire jouer un enfant, c’est abandonner notre logique pour entrer dans la sienne. Si nous voulons qu’il s’amuse, il nous faut comprendre ce qu’il aime, et ne pas être égoïstes en lui faisant faire les choses qui nous plaisent à nous.
C’est un enseignement pour nous. Devant Jésus, nous sommes appelés à abandonner notre prétention à l’autonomie – voilà le nœud du problème : notre prétention à l’autonomie –, pour accueillir au contraire la vraie forme de liberté qui consiste à connaître Celui qui est devant nous et à Le servir. Lui, cet enfant, c’est le Fils de Dieu qui vient nous sauver. Il est venu parmi nous pour nous montrer le visage du Père riche en amour et en miséricorde. Alors serrons dans nos bras l’Enfant Jésus, mettons-nous à son service : Il est source d’amour et de sérénité. Et de retour chez nous, faisons quelque chose de beau, allons près de la crèche et embrassons le Petit Jésus, en disant : « Jésus, je veux être humble comme toi, humble comme Dieu. » Demandez-lui cette grâce.