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Angélus : « Marie est notre sœur dans la souffrance »
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Admin Admin
Messages : 5949 Date d'inscription : 17/03/2013
Sujet: Angélus : « Marie est notre sœur dans la souffrance » Mar 8 Déc 2015 - 18:49
Mardi 8 Décembre 2015
Angélus : « Marie est notre sœur dans la souffrance »
Des dizaines de milliers de personnes ont participé sur la place Saint-Pierre à l’Angélus de ce 8 décembre 2015; parmi elles des familles, des groupes paroissiaux et des associations. Le Pape François leur a rappelé la signification de l’Immaculée Conception : « Marie est notre sœur dans la souffrance, mais elle ne l’est pas dans le mal et le péché ». « En elle, le mal a été vaincu avant même de l’effleurer ». Marie est « la première à avoir été sauvée par la miséricorde infinie du Père ». « C’est pour cette raison que l’Immaculée est devenue l’icône sublime de la miséricorde divine qui a vaincu le péché ». Et en ce début de l’Année Sainte extraordinaire, le Saint-Père a exhorté les fidèles à tourner leurs regards « vers cette icône avec un amour confiant et à la contempler dans toute sa splendeur en imitant sa foi ».
Dans la conception immaculée de Marie, a-t-il dit, « nous sommes invités à reconnaître l’aube d’un nouveau monde, transformé par l’œuvre salvifique du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». La Vierge Marie est « la mère d’une humanité nouvelle, la mère d’un monde recréé ». Célébrer la fête de l’Immaculée Conception veut dire tout d’abord « accueillir pleinement dans nos vies Dieu et sa grâce miséricordieuse » ; et en deuxième lieu, cela veut dire « devenir à notre tour des artisans de la miséricorde dans un cheminement évangélique ». « La fête de l’Immaculée devient alors notre fête à tous si par des “oui” quotidiens nous parvenons à vaincre notre égoïsme, à mettre de la joie dans la vie de nos prochains, à leur donner l’espérance, à essuyer quelques larmes, à offrir un peu de gaité ».
Dans notre vie tout est miséricorde
« À l’imitation de Marie, nous sommes invités à annoncer le Christ, à être les témoins de son amour, en accordant notre attention surtout à ceux qui sont les préférés de Jésus » : ceux qui ont faim et soif, les malades, les détenus. La fête de l’Immaculée conception, a poursuivi le Saint-Père, nous rappelle que « dans notre vie tout est don, tout est miséricorde ». C’est la miséricorde divine qui doit distinguer les chrétiens. Un chrétien authentique ne peut pas ne pas être miséricordieux. La miséricorde est « la synthèse de l’Evangile ». Elle est « le trait distinctif du visage du Christ quand Il va à la rencontre de tous, quand Il guérit les malades, quand Il partage ses repas avec les pécheurs, et surtout quand, cloué sur la croix, Il pardonne ». Le Pape François encourage donc les chrétiens à « ne pas avoir peur, à se laisser embrasser par la miséricorde de Dieu qui nous attend et pardonne tout. Rien n’est plus doux que sa miséricorde. Laissons-nous caresser par Dieu », a-t-il lancé avant de prier pour que, par l’intercession de Marie Immaculée, la miséricorde s’empare de nos cœurs et transforme toute notre vie.
Après l’angélus, le Souverain Pontife a rappelé qu’il se rendrait dans l’après-midi place d’Espagne, dans le centre historique de Rome, pour rendre hommage à la statue de l’Immaculée Conception, une tradition qui se répète chaque année le 8 décembre. Mais il a ajouté qu’il se rendrait également dans la foulée à la basilique Sainte-Marie Majeure où se trouve une icône pour laquelle il nourrit une grande dévotion. Un geste, a-t-il expliqué, pour « confier à Marie, Mère de Miséricorde, l’Eglise et l’humanité tout entière, et en particulier la ville de Rome ». Avant de prendre congé des fidèles, le Pape François les a invités à saluer le Pape émérite Benoît XVI qui venait lui aussi de franchir la Porte de la Miséricorde.
Aujourd’hui, la fête de l’Immaculée nous fait contempler la Vierge Marie qui, par un privilège unique, a été préservée du péché originel dès sa conception. Tout en vivant dans le monde marqué par le péché, elle n’a pas été touchée par celui-ci : Marie est notre sœur dans la souffrance, mais pas dans le mal et le péché. Au contraire, en elle le mal a été vaincu avant même de l’avoir effleurée, parce que Dieu l’a comblée de grâce (cf. Lc 1,28). L’Immaculée Conception signifie que Marie est la première sauvée par l’infinie miséricorde du Père, prémices du salut que Dieu veut donner à tous les hommes et toutes les femmes, dans le Christ. C’est pour cela que l’Immaculée est devenue l’image sublime de la miséricorde divine qui a vaincu le péché. Et nous, aujourd’hui, au début du Jubilé de la miséricorde, nous voulons regarder cette image avec un amour confiant et la contempler dans toute sa splendeur, en imitant sa foi.
Dans la conception immaculée de Marie nous sommes invités à reconnaître l’aurore du monde nouveau, transformé par l’œuvre salvifique du Père et du Fils et de l’Esprit-Saint. L’aurore de la nouvelle création opérée par la divine miséricorde. C’est pourquoi, la Vierge Marie, jamais atteinte par le péché et toujours remplie de Dieu, est mère d’une humanité nouvelle. Elle est la mère du monde recréé.
Célébrer cette fête comporte deux choses. D’abord, accueillir pleinement Dieu et sa grâce miséricordieuse dans notre vie. Deuxièmement, devenir à notre tour artisans de miséricorde à travers un cheminement évangélique. La fête de l’Immaculée devient alors notre fête à tous si, avec nos « oui » quotidiens, nous réussissons à vaincre notre égoïsme et à rendre plus joyeuse la vie de nos frères, à leur donner de l’espérance, en essuyant quelques larmes et en offrant un peu de joie. À l’imitation de Marie, nous sommes appelés à devenir porteurs du Christ et témoins de son amour, en regardant avant tout ceux qui sont les privilégiés aux yeux de Jésus. Ce sont ceux que lui-même nous a indiqués : « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mt 25, 35-36).
La fête de ce jour de l’Immaculée Conception a un message spécifique à nous communiquer : elle nous rappelle que dans notre vie tout est don, tout est miséricorde. Que la Sainte Vierge, première des sauvés, modèle de l’Église, épouse sainte et immaculée, aimée du Seigneur, nous aide à redécouvrir toujours plus la miséricorde divine comme une caractéristique du christianisme. On ne peut comprendre un véritable chrétien qui ne soit pas miséricordieux, de même qu’on ne peut comprendre Dieu sans sa miséricorde. C’est le mot-synthèse de l’Évangile : miséricorde. C’est le trait fondamental du visage du Christ : ce visage que nous reconnaissons dans les différents aspects de son existence : quand il va à la rencontre de tous, quand il guérit les malades, quand il se met à table avec les pécheurs et surtout quand il pardonne, cloué sur la croix ; c’est là que nous voyons le visage de la miséricorde divine. N’ayons pas peur : laissons-nous embrasser par la miséricorde de Dieu qui nous attend et qui pardonne tout. Rien n’est plus doux que sa miséricorde. Laissons-nous caresser par Dieu : le Seigneur est tellement bon, et il pardonne tout.
Par l’intercession de Marie l’Immaculée, que la miséricorde prenne possession de nos cœurs et transforme toute notre vie.
Angelus Domini nuntiavit Mariae...
Alocution du pape François après l'angélus :
Chers frères et sœurs,
Je vous salue tous avec affection, en particulier les familles, les groupes paroissiaux et les associations. J’adresse une pensée particulière aux membres de l’Action catholique italienne qui renouvellent aujourd’hui leur adhésion à cette association : je vous souhaite un bon chemin de formation et de service, toujours animé par la prière.
Cet après-midi, je me rendrai place d’Espagne, pour prier au pied du monument dédié à l’Immaculée. Puis j’irai à Sainte-Marie-Majeure. Je vous demande de vous unir à moi spirituellement dans ce pèlerinage, qui est un acte de dévotion filiale envers Marie, Mère de Miséricorde. Je lui confierai l’Église et toute l’humanité, et en particulier la ville de Rome.
Aujourd’hui, le pape Benoît a aussi franchi la Porte de la miséricorde. Envoyons tous d’ici un salut au pape Benoît !
Je vous souhaite à tous une bonne fête et une Année sainte riche de fruits, sous la conduite et avec l’intercession de notre Mère. Une Année sainte pleine de miséricorde, pour vous et, par vous, pour les autres. S’il vous plaît, demandez cela au Seigneur aussi pour moi, qui en ai tant besoin ! Bon déjeuner et au revoir.