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 Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective

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Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective Empty
MessageSujet: Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective   Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective Icon_minitimeDim 22 Nov 2015 - 16:22

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Samedi 21 Novembre 2015

Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective




Le Pape François est intervenu ce samedi matin, 21 Novembre 2015, dans le cadre de la rencontre organisée au Vatican sur le thème « Éduquer aujourd’hui et demain. Une passion qui se renouvelle », à l’occasion des cinquante ans de la déclaration du concile Vatican II Gravissimum Educationis.

Pendant quatre jours, depuis le 18 novembre, 2000 responsables scolaires et universitaires étaient réunis à Rome. Rassemblés en salle Paul VI, ils ont participé à un échange très dynamique avec le Pape François, lui-même ancien professeur de lettres et passionné par les questions d’éducation. Il a écouté les témoignages et les interpellations de jeunes et de professeurs venus d’environnements très variés, de Naples à Dakar en passant par Bethléem et Bombay. L’occasion pour François, dans un dialogue improvisé, de formuler un nouvel appel pour une éducation accessible à tous.

«L’identité catholique, c’est Dieu qui s’est fait homme !» a insisté François dans son dialogue avec les congressistes. «On ne peut donc pas parler d’éducation catholique sans parler d’humanité.»

«Éduquer chrétiennement, ce n’est pas seulement faire une catéchèse, ou faire du prosélytisme… Éduquer chrétiennement, c’est faire avancer les jeunes dans toutes les valeurs humaines, ce qui doit inclure la dimension de la transcendance», une dimension malheureusement rejetée par des modèles positivistes en vigueur actuellement.

«Aujourd’hui, non seulement, les liens éducatifs se sont rompus, mais l’éducation est devenue trop sélective et élitiste. Seulement les personnes d’un certain niveau semblent avoir droit à une éducation. C’est une réalité mondiale honteuse, cette sélectivité humaine éloigne les hommes au lieu de les rapprocher : les pauvres et les riches, les cultures entre elles… »

«Votre travail est de faire la même chose que Don Bosco : au temps des francs-maçons, il a fait une éducation d’urgence !», a rappelé François, évoquant sa rencontre avec les salésiens à Turin, le 21 juin dernier. «Il faut risquer l’éducation informelle, car l’éducation formelle s’est appauvrie, elle est techniciste, intellectualiste, ne parle que le langage de la tête. Il faut de nouveaux modèles, inclure les voies du langage du cœur, du langage des mains. Une éducation inclusive, pour que tous aient une place.»

«Le monde ne peut pas aller de l’avant avec une éducation trop sélective» s’est alarmé François. «Le plus grand échec d’un éducateur, c’est d’éduquer entre les murs d’une culture sélective, sécuritaire.»

Le Pape a donc appelé à renouveler le pacte éducatif entre l’école, les familles et l’État, via notamment un meilleur salaire pour les éducateurs.

Et il a salué les congrégations qui œuvrent dans les périphéries. «Allez aux périphéries, cherchez les pauvres : ils ont l’expérience de la survie, de la faim, de l’injustice. C’est une humanité blessée. Et je pense que notre salut vient d’un homme blessé sur la Croix», a-t-il insisté.
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Source : http://fr.radiovaticana.va

Dialogue du pape avec des éducateurs de différents pays :

Question du Professeur Roberto Zappalà, de l'Institut Gonzaga de Milan - Les institutions éducatives catholiques sont présentes dans une grande diversité de nations et de contextes : nations plus riches, nations en voie de développement, dans les villes, dans des zones rurales, dans des nations à majorité catholique et dans des pays ou au contraire le catholicisme est minoritaire. Dans cette grande variété de situations, selon Vous, qu'est-ce qui fait qu'une institution est vraiment chrétienne ?

Pape François - Même nous chrétiens nous sommes minoritaires. Il me vient à l'esprit ce qu'a dit un grand penseur : « Éduquer c’est introduire dans la totalité de la vérité ». On ne peut pas parler d'éducation catholique sans parler d'humanité, parce que précisément l'identité catholique est Dieu qui s'est fait homme. Aller de l'avant dans les comportements, dans les valeurs humaines, pleines, ouvre une porte à la semence chrétienne. Ensuite vient la foi. Éduquer chrétiennement ce n'est pas seulement faire une catéchèse : ce n'en est qu'une partie. Ce n'est pas seulement faire du prosélytisme – ne faites jamais de prosélytisme dans les écoles ! Jamais ! - Éduquer chrétiennement c'est faire progresser les jeunes, les enfants dans les valeurs humaines dans toute leur réalité, une de ces réalités c’est la transcendance. Aujourd'hui il y a une tendance au néopositivisme, c'est à dire à enseigner aux choses immanentes, à la valeur des choses immanentes, et ceci aussi bien dans les pays de tradition chrétienne que dans les pays de tradition païenne. Or ce n'est pas introduire les jeunes, les enfants dans la réalité totale: il manque la transcendance. Pour moi, la crise de l'éducation la plus grande, dans une perspective chrétienne, c'est cette fermeture à la transcendance. Il faut préparer les cœurs pour que le Seigneur se manifeste, mais dans la totalité ; c'est-à-dire, dans la totalité de l'humanité qui a aussi cette dimension de transcendance. Éduquer humainement, mais avec des horizons ouverts. Aucune forme de fermeture n'est utile à l'éducation.

Frère Juan Antonio Ojeda, enseignant à l'université de Malaga (Question en espagnol) - Saint-Père, dans vos discours, Vous faites référence à la rupture des liens entre l'école, la famille et les autres institutions de la société. Néanmoins, Vous, Votre Sainteté, vous nous invitez souvent à promouvoir et à vivre personnellement une culture de la rencontre. Que signifie cela pour toutes les personnes engagées dans la promotion de l'éducation ?

Pape François - C'est vrai que non seulement les liens éducatifs sont cassés, mais l'éducation est aussi devenue trop sélective et élitiste. Il semble que nous ayons orienté vers l'éducation seulement les peuples ou les personnes qui ont un certain niveau ou une certaine capacité : il est certain que tous les enfants, tous les jeunes, n'ont pas droit à l'éducation. Ceci est une réalité mondiale qui fait honte. C'est une réalité qui conduit à une sélection entre les hommes et qui, au lieu de rapprocher les peuples, les éloigne ; éloigne aussi riches et pauvres ; éloigne une culture de l'autre… Ceci arrive à plus petite échelle : le pacte éducatif entre la famille et l'école est cassé ! On doit recommencer. Même le pacte éducatif entre la famille et l’État : il est cassé. A moins qu'il y ait un État idéologique qui veuille profiter de l'éducation pour promouvoir sa propre idéologie : comme les dictatures que nous avons connues au siècle passé. C'est mauvais. Parmi les travailleurs les plus mal payés il y a les enseignants : qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que l'État ne s’y intéresse pas, tout simplement. S'il s'intéressait à l'éducation, les choses n'iraient pas ainsi. Le pacte éducatif est cassé. Et c’est ici que vient notre travail : chercher des voies nouvelles.

Le témoignage du Sénégal, du Père... (il se tourne vers lui) toi, qui as parlé tout à l’heure : chercher à faire ce qu'a fait Don Bosco. Don Bosco, à l'époque de la pire franc-maçonnerie dans le nord de l'Italie, a cherché une « éducation d'urgence ». Aujourd'hui aussi il faut une « éducation d'urgence », on doit cibler sur une « éducation informelle », parce que l'éducation formelle s'est appauvrie à cause de l'héritage du positivisme. Elle ne conçoit qu'un technicisme intellectuel et le langage de la tête. C'est pour cela qu'elle s'est appauvrie. Il faut rompre avec ce schéma. Il y a des expériences, avec l'art, le sport… L'art, le sport éduquent ! Il faut s'ouvrir à de nouveaux horizons, créer de nouveaux modèles… Il y a tellement d'expériences : vous connaissez bien celle que vous avez présentée, les Scholas occurrentes (« Écoles nécessaires »), qui cherchent justement à ouvrir, ouvrir l'horizon à une éducation qui ne soit pas seulement de l’ordre du langage de la tête. Il y a trois langages : le langage de la tête, le langage du cœur, le langage des mains. L'éducation doit se diriger dans ces trois directions. Enseigner à penser, aider à bien ressentir et accompagner dans l'action, afin que les trois langages soient en harmonie ; que l'enfant, le jeune conçoive ce qu’il ressent et ce qu'il fait, ressente ce qu'il conçoit et ce qu'il fait, et fasse ce qu'il conçoit et ressent. C’est ainsi qu’une éducation devient inclusive car tout a une place ; et elle devient aussi inclusive humainement. Le pacte éducatif a été cassé par le phénomène de l'exclusion. Nous cherchons les meilleurs, nous les sélectionnons – qu’ils soient les plus intelligents, ou qu’ils aient le plus d'argent pour payer l'école ou la meilleure université – et nous laissons les autres de côté. Le monde ne peut progresser avec une éducation sélective, car il n’y a plus de pacte social rassemble. C’est un défi : chercher les chemins d'une éducation informelle. Celle de l'art, du sport, et de tant, tant d'autres formes... Un grand éducateur brésilien – y a-t-il des Brésiliens, ici ? –, l’un des vôtres, disait que dans l'école – dans l'école formelle – on devait éviter de tomber seulement dans un enseignement conceptuel. La vraie école doit enseigner les concepts, les habitudes et les valeurs ; et quand une école n'est pas capable de faire tout cela ensemble, c'est que cette école est sélective et exclusive, réservée à quelques-uns.

Je crois que la situation d'un pacte éducatif cassé, comme c’est le cas aujourd'hui, est grave, que c’est grave. Parce qu'il porte à sélectionner des « sur-hommes », mais seulement sur le critère de la tête et seulement sur le critère du profit. Derrière cela, il y a toujours le fantasme de l'argent – toujours ! – qui détruit la véritable humanité. Une chose qui aide aussi, c’est ce côté informel, sain et respectueux ; et cela fait du bien, dans l'éducation. Parce qu'on confond formalisme avec rigidité. Et je reviens à la question initiale : là où il y a rigidité il n'y a pas d'humanisme et là où il n'y a pas d'humanisme, le Christ ne peut pas entrer ! Il trouve les portes fermées ! Le drame de la fermeture trouve ses racines dans la rigidité. Le peuple veut autre chose, et quand je dis le « peuple », je dis les gens, nous tous, les familles… On veut vivre ensemble, on veut dialoguer – le cardinal Versaldi a souligné cela : on veut du dialogue. Mais quand le pacte éducatif est cassé, quand il y a de la rigidité, il n'y a pas de place pour le dialogue : moi j'ai mon avis, tu as le tien et il n'y a pas de place pour l'universalité et la fraternité. Dans les deux expériences que j'ai faites ici, au Vatican, en parlant, en côtoyant des étudiants des cinq continents – grâce aux Écoles nécessaires – j'ai vu le besoin d'unité ; et aujourd'hui, le projet qui est offert est précisément le projet de la séparation et non de l'unité. Et aussi de la sélectivité.

« Que signifie cela pour les personnes engagées dans la promotion de l'éducation ? » C'est ainsi que finissait la question. Cela signifie risquer. Un éducateur qui ne sait pas risquer, ne sait pas éduquer. Un père et une mère qui ne savent pas risquer, n'éduquent pas bien leurs enfants. Risquer de manière raisonnable. Qu'est-ce que cela signifie ? Apprendre à avancer. Quand tu apprends à un enfant à avancer, tu lui apprends qu'une jambe doit être fixe, sur le sol qu'elle connaît ; et qu’avec l'autre, il doit essayer d’aller de l'avant. Comme cela, s’il glisse, il peut se rattraper. Éduquer c'est cela. Tu es sûr sur ce point, mais cet autre point n'est pas définitif. Tu dois faire un autre pas. Peut-être que tu glisses, mais tu te relèves et tu avances… Le vrai éducateur doit être un maître du risque, mais du risque raisonnable, on se comprend. Comme j'ai essayé de l'expliquer maintenant. Je ne sais pas. Je crois avoir répondu à la question…

Sœur Pina Del Core, présidente de la faculté des Sciences de l'Education Auxillium de Rome - Saint-Père, quels sont les défis qui s'ouvrent pour les éducateurs au temps de la « troisième guerre mondiale en morceaux », pour ne pas se fermer sur eux-mêmes mais être et devenir de patients constructeurs de la paix ? Quels encouragements voudriez-vous donner à tous les éducateurs qui se dévouent avec passion dans une mission si délicate ?

Pape François - D’abord, je voudrais donner un témoignage en rapport avec ce que la Mère générale de la Congrégation de Jésus et Marie vient de dire. Quand j'étais recteur d'université, ma secrétaire était une sœur de cette Congrégation – elle est encore vivante, mère Assomption, une « petite vieille » – ; mais cette sœur faisait le travail du secrétariat à l'université, et ensuite, l'après-midi, elle mangeait un sandwich, prenait sa voiture et allait en banlieue, étant directrice d'une école des pauvres. La secrétaire d'une université, de la faculté de théologie, allait vers les pauvres. Tant de congrégations comme celle-ci n’ont jamais perdu cette idée. Peut-être parfois ont-elles davantage privilégié le travail parmi les élites de la ville, mais leur vocation est d’aller en périphérie, où elle sont nées… Combien de fondatrices, combien de fondatrices de congrégations religieuses sont nées pour aider les jeunes filles, et combien de fondateurs pour aider les jeunes de la rue, les jeunes pauvres ! J'ai parlé de Don Bosco… Il se trouve que la mère supérieure est ici, et je voudrais publiquement remercier sa Congrégation et toutes les congrégations, masculines et féminines, qui n'ont jamais oublié les rues de la périphérie !

Quelqu'un peut dire : « Mais nous, nous devons former les dirigeants ! Nous devons former les gens qui pensent, qui agissent… » C'est vrai, on doit le faire. Mais quand je suis allé au Paraguay, dans une école de banlieue, ils avaient organisé une rencontre de quelques jours, des jeunes, des jeunes je ne dirais pas de la rue, mais des jeunes de banlieue, pauvres,manquant du nécessaire ; et ces jeunes, adolescents et adolescentes entre 14 et 16 ans, ont choisi de parler sur quelques thèmes, des thèmes forts. Et j'ai entendu, moi, la discussion qu'ils avaient entre eux, et les conclusions de leur discussion sur l’un des thèmes : la grossesse chez les adolescentes. J'ai pensé : comment donc ces jeunes, qui vivent ainsi, qui vivent au bord d'un fleuve qui va et vient (il déborde souvent), qui ont peu à manger, sont-ils capables de penser de cette manière ? Parce qu'ils ont reçu une méthode d’un éducateur ou une d’une éducatrice qui les a tenus par la main. Personne, personne ne peut être exclu de la possibilité de recevoir des valeurs, personne ! Voici donc le premier défi que je vous lance : laissez les postes où il y a déjà beaucoup d'éducateurs et allez vers les périphéries. Cherchez là-bas. Ou au moins, laissez en la moitié ! Cherchez là-bas ceux qui sont dans le besoins, les pauvres. Eux, ils ont une chose que n'ont pas les jeunes des quartiers plus riches – non que ce soit leur faute, mais c'est une réalité sociologique : ils ont l'expérience de la survie, et même de la cruauté, de la faim, des injustices. Ils ont une humanité blessée. Et je pense que notre salut vient des blessures d'un homme blessé sur la croix. Eux, de ces blessures, tirent de la sagesse, s'il y a un bon éducateur qui les pousse de l'avant. Il ne s'agit pas d'aller là-bas pour faire du bien, pour enseigner à lire, pour donner à manger… non ! C'est nécessaire, mais c'est provisoire. C'est la première étape. Le défi – et je vous y encourage – est d'aller là-bas pour les faire grandir en humanité, en intelligence, en valeurs, en habitudes, afin qu'ils puissent aller de l'avant et partager avec d’autres leur expérience, que beaucoup ignorent.

Dans cette salle, il y a quinze jours – je crois – nous avons reçu, comme aujourd'hui, 7 000 gitans de toute l'Europe. Des Roms. La présentation a été faite par l'un d'eux qui a grandi dans un quartier rom et qui maintenant est un parlementaire slovaque. Il peut donner une expérience différente de celle des personnes qui ne connaissent pas les périphéries. Et la réalité se comprend mieux à partir des périphéries qu'à partir du centre, parce que dans le centre tu es toujours protégé, dans le centre tu es toujours défendu…

Le pacte éducatif cassé, la sélectivité, l’exclusion, héritiers d'un positivisme sélectif : on doit résoudre cela. Avancer, avancer avec ce défi à l’esprit. A une congrégation de sœurs qui a une vocation spéciale en Argentine, pour le sud de l'Argentine, pour la Patagonie, j'ai dit : « S'il vous plaît, fermez la moitié des collèges de la capitale, Buenos Aires, et envoyez les sœurs là-bas, dans cette périphérie de la Patrie » ; car là-bas, elles trouveront de nouvelles contributions, de nouvelles valeurs, et elles trouveront aussi les personnes capables de renouveler le monde. Aller à la périphérie. Mais je veux souligner cela : aller à la périphérie, ce n'est pas seulement faire du bien. Dans l'éducation, c'est prendre par la main et emmener le plus loin possible. A Turin, aux Salésiens, j'ai dit : « Faites ce qu'a fait Don Bosco, à cette époque où il y avait tellement d'enfants dans la rue, tellement. Éducation d'urgence. Éducation diversifiée. »

Une autre chose, parce que dans sa question la sœur demandait « quels défis s'ouvrent aux éducateurs au temps de la “troisième guerre mondiale en morceaux” ». Quelle est la tentation la plus grande des guerres, en ce moment ? Les murs. Se défendre, les murs. Le plus grand échec d’un éducateur, c'est d’éduquer « entre les murs ». Éduquer dans des murs : murs d'une culture sélective, murs d'une culture de la sécurité, murs d'un secteur social qui est dans l'aisance et ne va plus de l'avant.

Je voudrais finir en invitant, justement sur cette question, les éducateurs et les éducatrices à repenser – c'est un travail à faire à la maison ! mais à faire en communauté ! – à repenser les œuvres de miséricorde ; les quatorze œuvres de miséricorde ; repenser comment les accomplir mais dans l'éducation. Je ne vous demanderais pas, à vous, de lever la main, vous qui les connaissent bien, de mémoire, non. Je l'ai fait une fois dans cette salle : elle était pleine… Et seulement une petite vingtaine ont levé la main... Mais penser : en cette Année de la miséricorde, est-ce que la miséricorde c'est seulement faire l’aumône ? ou, dans l'éducation, comment puis-je accomplir les œuvres de miséricorde ? C'est-à-dire les œuvres de l'Amour du Père ; les premiers mots du cardinal Versaldi : les œuvres de l'Amour. Comment puis-je faire pour que cet Amour du Père, qui est spécialement souligné en cette Année de la Miséricorde, arrive dans nos œuvres éducatives ?

Je vous remercie beaucoup, vous, éducateurs et éducatrices – mal payés –, je vous remercie pour ce que vous faites. Nous devons rééduquer tant de cultures. Nous devons rééduquer l'Europe. Le recteur jésuite d'un collège me disait combien cela lui en coûte de changer les mentalités, afin de rééduquer sur la voie que l’Église veut aujourd'hui. C’est ainsi que l’on peut atteindre aussi ceux qui ne croient pas. Je veux aussi remercier un éducateur qui est devenu éducateur par la voie du droit canon – je ne sais pas comment c'est possible, mais lui, il y est parvenu – : le cardinal Grocholewski. Il est présent ici. Il est un exemple qui répond à la première question : lui il a conclu des accords avec des universités du monde entier, catholiques et non catholiques. Pourquoi ? Parce que la passion de l'éducation porte à ceci : à « humaniser » les gens. A lui aussi, je dis publiquement : Merci, Éminence.

Je ne sais pas la suite du programme… C'est fini ? Merci beaucoup pour votre travail, et je vous souhaite un bon repas.

Et maintenant prions ensemble la Vierge Marie : Ave Maria...
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Source : http://www.zenit.org/fr/
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