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Angélus : «Il faut se tenir prêt à la rencontre avec le Christ»
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Sujet: Angélus : «Il faut se tenir prêt à la rencontre avec le Christ» Dim 15 Nov 2015 - 20:30
Dimanche 15 Novembre 2015
Angélus : «Il faut se tenir prêt à la rencontre avec le Christ»
Lors de la prière de l’Angélus , le Pape François a livré une méditation sur l’Évangile de ce dimanche 15 novembre, 33e dimanche du temps ordinaire.
Dans sa réflexion, qui semblait faire écho aux attentats de Paris (abordés directement à la fin de l’Angélus), le Pape a évoqué le discours que Jésus avait fait à Jérusalem avant son ultime Pâque, un discours qui contient « certains éléments apocalyptiques comme des guerres, des guerres, des famines, des catastrophes cosmiques : "le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances qui sont dans le ciel seront bouleversées". » (Mc 13, 24-25)
François a rappelé que l’objectif final du chrétien est la rencontre avec le Christ, et «le problème n’est pas "quand" arriveront les signes prémonitoires des derniers temps, mais de se tenir prêts à la rencontre. Et il ne s’agit pas non plus de savoir comment arriveront ces choses, mais comment nous devons nous comporter, aujourd’hui, dans l’attente de cela. Nous sommes appelés à vivre le présent, en construisant notre futur avec sérénité et confiance en Dieu.» Il a appelé à cultiver «cette vertu si difficile à vivre : l’espérance, la plus petite des vertus, mais la plus forte.»
Le Christ qui incarne cette espérance, «est toujours à nos côtés, il chemine avec nous, il nous aime, a insisté François. Il veut soustraire ses disciples de chaque époque à leur curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes, et concentre notre attention sur l’aujourd’hui de l’histoire». Le Pape, interpellant directement les personnes présentes sur la place, a invité ceux qui suivent les horoscopes à regarder Jésus, dont la présence «appelle à l’attente et à la vigilance, qui excluent tant l’impatience que l’assoupissement, tant les fuites en avant que le fait de rester prisonniers dans le temps actuel et dans la mondanité.»
Au milieu des évènements et des drames, qui ne manquent pas, il faut donc toujours prêter attention au Seigneur. « Il est seulement nécessaire de le regarder et il nous change le cœur », a conclu François.
Hommage à un bienheureux brésilien
Après la récitation de l’Angélus et son intervention sur les attentats de Paris, le Pape a rappelé la béatification samedi 14 novembre au Brésil de Francisco de Paula Victor, «prêtre brésilien d’origine africaine, fils d’une esclave. Curé généreux et zélé dans la catéchèse et dans l’administration des sacrements, il se distinguait surtout par sa grande humilité. Que puisse son extraordinaire témoignage être un modèle pour de nombreux prêtres, appelés à être d’humbles serviteurs du peuple de Dieu.»
L’Évangile de cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique propose une partie du discours de Jésus sur les derniers événements de l’histoire humaine, orientée vers le plein accomplissement du règne de Dieu (cf. Mc 13,24-32). C’est le discours que Jésus prononça à Jérusalem, avant sa dernière Pâques. Celui-ci renferme des éléments apocalyptiques tels que : guerres, famines, catastrophes cosmiques : « Le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées » (v. 24-25). Toutefois, ces éléments ne sont pas la chose essentielle du message. Le noyau central autour duquel tourne le discours du Christ est Lui-même, le mystère de sa personne, de sa mort et de sa résurrection, et son retour à la fin des temps.
Notre destination finale est la rencontre avec le Seigneur ressuscité.
Et je voudrais vous demander : combien d’entre vous y pensent ? Un jour je rencontrerai le Seigneur face à face. Voilà notre but : cette rencontre. Nous n’attendons pas un moment ou un lieu, mais nous allons à la rencontre d’une personne : Jésus. Donc, le problème n’est pas « quand » se vérifieront les signes prémonitoires des derniers moments, mais c’est d’être prêts quand la rencontre aura lieu. Et il ne s’agit pas de savoir « comment » ces choses arriveront, mais « comment » nous devons nous comporter, aujourd’hui, en attendant que cela arrive. Nous sommes appelés à vivre le temps présent, en construisant notre avenir avec calme et confiance en Dieu. La parabole du figuier en fleurs, qui marque l’arrivée de l’été (cf. v. 28-29), nous dit que la perspective de la fin ne nous détourne pas de la vie présente, mais nous fait regarder le temps qui passe dans une optique d’espérance.
L’espérance, la vertu la plus difficile à vivre, la plus petite des vertus mais la plus forte. Et l’espérance a un visage : le visage du Seigneur ressuscité, qui vient « avec grande puissance et avec gloire » (v. 26), autrement dit en manifestant son amour crucifié transfiguré dans la résurrection. Le triomphe de Jésus à la fin des temps sera le triomphe de la croix, la démonstration que se sacrifier par amour du prochain, en imitant le Christ, est la seule puissance victorieuse et l’unique point ferme au milieu des bouleversements et des tragédies du monde.
Le Seigneur Jésus n’est pas seulement le point d’arrivée de notre pèlerinage sur terre, Il est une présence constante dans notre vie. Il est toujours à nos côtés, nous accompagne en permanence. C’est pourquoi quand il parle d’avenir et nous projette dans sa direction, c’est toujours pour nous reconduire au présent. Il est contre les faux prophètes, contre les voyants qui prédisent une fin du monde pour bientôt, et contre le fatalisme. Il est là, il marche près de nous, nous aime. Il veut que ses disciples, de toute époque, n’aient pas cette curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes. Il concentre alors notre attention sur l’histoire présente. Je voudrais vous demander – mais ne répondez pas, que chacun réponde en lui-même – : combien d’entre vous lisent l’horoscope du jour ? Que chacun réponde. Quand l’envie vous prend de lire l’horoscope, regardez Jésus qui est à vos côtés. Cela vaut mieux, cela vous fera plus de bien. Cette présence de Jésus nous renvoie à être attentifs et vigilants, excluant du coup l’impatience et la somnolence, la fuite en avant ou de nous sentir prisonniers du temps présent et des mondanités.
Aujourd’hui aussi, les calamités naturelles et morales ne manquent pas, ni les adversités sous toutes leurs formes. Tout passe – nous rappelle le Seigneur – ; sa Parole seule reste comme une lumière pour nous guider, nous consoler à chaque pas, et toujours nous pardonner, parce qu’elle est à côté de nous. Il faut seulement le regarder et il change notre cœur. Que la Vierge Marie nous aide à nous appuyer sur Jésus, qui est le socle de notre vie, et à persévérer avec joie dans son amour.