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 Messe au sanctuaire marial de Caacupé (Paraguay)

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Messe au sanctuaire marial de Caacupé (Paraguay) Empty
MessageSujet: Messe au sanctuaire marial de Caacupé (Paraguay)   Messe au sanctuaire marial de Caacupé (Paraguay) Icon_minitimeDim 12 Juil 2015 - 14:05

Messe au sanctuaire marial de Caacupé (Paraguay) AFP4340917_Articolo


Samedi 11 Juillet 2015

Messe au sanctuaire marial de Caacupé (Paraguay)


Au deuxième jour de sa visite dans le pays, après sa visite à l'hôpital pédiatrique “Niños de Acosta Ñú” d'Asunción, il a célébré une messe sur l'esplanade du sanctuaire, où l'on vénère « l'Immaculée conception des miracles ».

D'une voix émue, le pape a consacré son homélie à la maternité de la Vierge Marie : « nous trouvons en elle une vraie mère qui nous aide à garder vivante la foi et l’espérance au milieu de situations compliquées. Nous pouvons nous identifier à beaucoup de situations de sa vie. Lui raconter nos réalités parce qu’elle les comprend. »

« Que de baptêmes, que de vocations sacerdotales et religieuses, que de fiançailles et de mariages sont nés aux pieds de notre Mère ! Que de larmes et que d’adieux ! Nous venons toujours avec notre vie, parce qu’ici, on est à la maison et la chose la meilleure est de savoir qu’il y a quelqu’un qui nous attend », a-t-il souligné.

Il a rendu hommage particulièrement aux femmes et aux mères paraguayennes, « qui avec grand courage et abnégation, avez su relever un pays détruit, effondré, submergé par la guerre » : « Comme Marie, vous avez vécu des situations très mais très difficiles... comme Marie, encouragées et soutenues par Marie, vous avez continué à croire, et même 'espérant contre toute espérance' » : « Que Dieu bénisse cette ténacité, que Dieu bénisse et conforte votre foi, que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique. »

Homélie du pape François :

Me trouver avec vous, c’est me sentir à la maison, aux pieds de notre Mère, la Vierge des Miracles de Caacupé. Dans un sanctuaire nous, les enfants, nous rencontrons notre Mère et entre nous, nous nous rappelons que nous sommes frères. C’est un lieu de fête, de rencontre, de famille.

Nous venons présenter nos besoins, nous venons remercier, demander pardon et pour prendre un nouveau départ. Que de baptêmes, que de vocations sacerdotales et religieuses, que de fiançailles et de mariages sont nés aux pieds de notre Mère ! Que de larmes et que d’adieux ! Nous venons toujours avec notre vie, parce qu’ici, on est à la maison et la chose la meilleure est de savoir qu’il y a quelqu’un qui nous attend.

Comme tant d’autres fois, nous sommes venus parce que nous voulons renouveler notre enthousiasme pour vivre la joie de l’Évangile.

Comment ne pas reconnaître que ce sanctuaire est une part vitale du peuple paraguayen, de vous ? On le sent ainsi, on le prie ainsi, on le chante ainsi : « Dans ton Éden de Caacupé, Vierge de Caacupé, c’est ton peuple, Vierge pure, qui te donne son amour et sa foi ». Et aujourd’hui, nous sommes ici, comme peuple de Dieu, aux pieds de notre Mère, lui donnant notre amour et notre foi.

Dans l’Évangile, nous venons d’écouter l’annonce de l’Ange à Marie qui lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ». Réjouis-toi, Marie, réjouis-toi. Devant ce salut, elle est restée déconcertée et se demandait ce que cela voulait dire. Elle ne comprenait pas beaucoup ce qui était en train de se passer. Mais elle a compris que cela venait de Dieu et elle a dit : “oui”. Marie est la Mère du ‘‘oui’’. Oui au rêve de Dieu, oui au projet de Dieu, oui à la volonté de Dieu.

Un “oui” qui, comme nous le savons, ne fut en rien facile à vivre. Un “oui” qui ne la remplit pas de privilèges ou de distinctions, mais qui, comme le dira Siméon dans sa prophétie : « Et toi-même une épée te transpercera l’âme ! » (Lc 2, 35). Et comment elle l’a transpercée ! Voilà pourquoi nous l’aimons tant et nous trouvons en elle une vraie mère qui nous aide à garder vivante la foi et l’espérance au milieu de situations compliquées. En suivant la prophétie de Siméon, cela nous fera du bien de parcourir à nouveau brièvement des moments difficiles dans la vie de Marie.

1. La naissance de Jésus. Il n’y avait pas de place pour eux. Ils n’avaient pas de maison, d’habitation pour accueillir leur fils. Il n’y avait pas de place pour pouvoir le mettre au monde. Et pas de famille proche non plus, ils étaient seuls. L’unique place disponible était une étable d’animaux. Et dans sa mémoire résonnait sûrement les paroles de l’Ange : « Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi ». Et il se peut qu’elle se soit demandé : Où est-il maintenant ?

2. La fuite en Égypte. Ils durent partir, aller en exil. Là non seulement ils n’avaient pas de place, ni de famille, mais encore leurs vies étaient en danger. Ils durent se mettre en chemin et aller en terre étrangère. Ils ont été des migrants en raison de la convoitise et de l’avarice de l’empereur. Et là, il se peut qu’elle se soit demandé : Où est ce que m’a dit l’Ange ?

3. La mort sur la croix. Il ne devait pas exister de situation plus difficile pour une mère que d’accompagner la mort d’un fils. Ce sont des moments déchirants. Là, nous voyons Marie au pied de la croix, comme toute mère, solide, sans faiblir, qui accompagne son Fils jusqu’à l’extrême de la mort et de la mort en croix. Et ensuite retenant et soutenant les disciples.

Nous voyons sa vie, et nous nous sentons compris, entendus. Nous pouvons nous asseoir pour prier et adopter un langage commun dans une infinité de situations que nous vivons chaque jour. Nous pouvons nous identifier à beaucoup de situations de sa vie. Lui raconter nos réalités parce qu’elle les comprend.

Elle est la femme de foi, elle est la Mère de l’Église, elle a cru. Sa vie témoigne que Dieu ne déçoit pas, n’abandonne pas son peuple, même s’il y a des moments ou des situations où il semble absent. Elle a été la première disciple qui a accompagné son fils et a soutenu l’espérance des Apôtres dans les moments difficiles (...). Elle a été la femme qui se tenait attentive et a su dire – quand il semblait que la joie et la fête prenait fin - : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Elle a été la femme qui a su aller et rester avec sa cousine Élisabeth « environ trois mois » (Lc 1, 56), pour que celle-ci ne soit pas seule à l’heure de l’accouchement.

Tout cela, nous le savons grâce à l’Évangile, mais nous savons aussi que, sur cette terre, il y a la Mère qui a été à nos côtés dans beaucoup de situations difficiles. Ce Sanctuaire garde comme un trésor la mémoire d’un peuple qui sait que Marie est Mère et a été et est à côté de ses enfants. Elle a été et elle est dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos maisons. Elle a été et est avec nous à nos postes de travail et sur nos chemins. Elle a été et est à la table de chaque maison. Elle a été et est présente dans la formation de la Patrie, faisant de nous une Nation. Toujours par une présence discrète et silencieuse. Dans le regard d’une statue, d’une image ou d’une médaille. Sous le signe d’un rosaire, nous savons que nous ne sommes pas seuls. Qu’elle nous accompagne...

Pourquoi ? Pourquoi Marie a-t-elle voulu être au milieu de son peuple, avec ses enfants, avec sa famille. En suivant toujours Jésus, du côté de la foule. Elle n’a pas voulu, en bonne mère, abandonner les siens, mais au contraire toujours elle s’est mise là où un enfant pouvait avoir besoin d’elle. Et cela, seulement parce qu’elle est Mère.

Une Mère qui a appris à écouter et à vivre au milieu de nombreuses difficultés ce : « Ne crains-pas », « le Seigneur avec toi » (cf. Lc 1, 30.28). Une Mère qui continue à nous dire : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). C’est son invitation constante et continue : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Elle n’a pas de programme propre, elle ne vient pas nous dire quelque chose de nouveau, seulement sa foi accompagne notre foi.

Vous le savez, vous avez fait l’expérience de ce que nous sommes en train de partager. Vous tous, tous les Paraguayens, vous avez la mémoire vivante d’un peuple qui a incarné ces paroles de l’Évangile. Et je voudrais me référer d’une manière spéciale à vous les femmes et les mères paraguayennes, qui avec grand courage et abnégation, avez su relever un pays détruit, effondré, submergé par une guerre inique. Vous avez la mémoire, le patrimoine génétique de celles qui ont reconstruit la vie, la foi, la dignité de votre peuple. Comme Marie, vous avez vécu des situations très mais très difficiles, qui selon une logique commune seraient contraires à toute foi. Vous au contraire, comme Marie, encouragées et soutenues par Marie, vous avez continué à croire, et même « espérant contre toute espérance » (Rm 4, 18). Quand tout semblait s’écrouler, avec Marie vous vous disiez : Ne craignons pas, le Seigneur est avec nous, il est avec notre peuple, avec nos familles, faisons ce qu’il nous dit. Et là, vous avez trouvé hier et vous trouvez aujourd’hui la force pour ne pas laisser cette terre finir dans le chaos. Que Dieu bénisse cette ténacité, que Dieu bénisse et conforte votre foi, que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique.

Comme peuple, nous sommes venus dans notre maison, dans la maison de la Patrie paraguayenne, pour écouter encore une fois ces paroles qui nous font tant de bien : « Réjouis-toi, le Seigneur est avec toi ». C’est un appel à de pas perdre la mémoire, les racines, les nombreux témoignages que vous avez reçus du peuple croyant et que vous avez rendus pour ses causes. Une foi qui s’est faite vie, une vie qui s’est faite espérance et une espérance qui porte à devancer dans la charité. Oui, à la manière de Jésus, devancer dans l’amour. Soyez, vous, les porteurs de cette foi, de cette vie, de cette espérance. Soyez, vous, les artisans de cet aujourd’hui et du demain paraguayens.

Tournant notre regard vers la statue de Marie, je vous invite à dire ensemble : « Dans ton Éden de Caacupé, c’est ton peuple, Vierge pure, qui te donne son amour et sa foi ». Tous ensemble : « Dans ton Éden de Caacupé, c’est ton peuple, Vierge pure, qui te donne son amour et sa foi ». Prie pour nous, Sainte Mère de Dieu, afin que nous soyons dignes d’obtenir les promesses et les grâces de notre Seigneur Jésus Christ. Amen.


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Source : http://www.zenit.org/fr
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http://www.papefrancois.fr
 
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