« Devenir des experts dans l’accueil réciproque et dans le dialogue », sans « médiocrité » mais en visant « haut », avec « courage et détermination » : c'est ce que le pape souhaite aux membres de la cité-pilote internationale de Loppiano, dans la région de Florence, en Toscane.
Le pape François a fait parvenir un message vidéo pour les 50 ans de fondation de la Citadelle de Loppiano, au sein du Mouvement des Focolari, célébrés samedi dernier, 4 octobre 2014.
Loppiano est un lieu d’expérimentation permanente d’un style de vie basé sur le dialogue et l’accueil interculturel, à travers la vie en commun de personnes du monde entier, avec des écoles de formation, des activités artisanales et des entreprises.
Le pape a salué « ce témoignage vivant et efficace d’une communion entre personnes de différentes nations, cultures et vocations, qui ont surtout à cœur d’entretenir entre elles un même esprit de charité au jour le jour ».
« Poursuivez dans cette voie, mettez-y encore plus d’élan ! », a-t-il encouragé : « Loppiano est une école de vie pour redonner espérance au monde, pour témoigner que l’Évangile est vraiment levain et sel de la nouvelle civilisation de l’amour ».
Message vidéo du pape François :
Chers frères et sœurs, tous les habitants de Loppiano, bonsoir.
Avec vous, je salue aussi toutes les personnes qui peuplent aujourd’hui la « Citadelle » voulue par Chiara Lubich, s’inspirant de l’Évangile de la fraternité – cette fraternité universelle – et ceux qui, partout dans le monde, sont reliés et participent à la fête des 50 premières années de sa fondation.
Loppiano est une réalité qui vit au service de l’Église et du monde, dont on doit remercier le Seigneur; Cette citadelle est le témoignage vivant et efficace d’une communion entre personnes de différentes nations, cultures et vocations, qui ont surtout à cœur d’entretenir entre elles un même esprit de charité au jour le jour.
Je suis content que vous ayez choisi de commémorer cette fête le jour où toute l’Église célèbre la mémoire de saint François d’Assise, témoin et artisan de paix et de fraternité. C’est une heureuse coïncidence aussi pour moi, vraiment.
Les habitants de Loppiano, ceux qui y sont établis et ceux qui y font une période d’expérience et de formation, veulent devenir des experts dans l’accueil réciproque et dans le dialogue, des artisans de paix, des générateurs de fraternité.
Poursuivez dans cette voie, mettez-y encore plus d’élan ! Je vous souhaite de rester fidèles et de pouvoir incarner de mieux en mieux le dessein prophétique de cette citadelle née du charisme de l’unité il y a 50 ans. De le vivre en harmonie profonde avec le message du Concile Vatican II qui était célébré à l'époque, message qui portait à témoigner la lumière et la sagesse de l’Evangile, dans l’amour réciproque envers tous. Loppiano est donc une école de vie, où ne vit qu’un seul maître : Jésus. Oui, une cité école de vie pour redonner espérance au monde, pour témoigner que l’Évangile est vraiment levain et sel de la nouvelle civilisation de l’amour. Mais pour cela, en puisant à la lymphe spirituelle de l’Évangile, il faut imaginer et expérimenter une nouvelle culture dans tous les domaines de la vie sociale: de la famille à la politique, à l’économie. Autrement dit la culture des relations. Le début de la sagesse est un sincère désir d’instruction, prendre soin de l’instruction c'est aimer. Ce n’est pas un hasard si l’Institut Sophia, érigé par le Saint-Siège, depuis quelques années, a son siège à Loppiano. Il y a en effet un besoin urgent de jeunes, d’hommes et de femmes qui, en plus d’être bien préparés dans les diverses disciplines, portent en eux cette sagesse qui naît de l’amour de Dieu.
Chers amis, je souhaite de tout cœur à Loppiano et à vous tous, de regarder devant vous, de regarder devant vous toujours, et de viser haut avec confiance, courage et imagination. Pas de médiocrité.
Je vous confie à Marie Theotokos, Mère de Dieu, qui vous accueille tous dans le sanctuaire, au cœur de la citadelle. Et je vous demande de prier pour moi.
Je vous salue et vous bénis. Au revoir.